Lundi 13 août 2007 à 22:33

C'étaient des petites joies simples, comme aller s'asseoir à l'ombre du bosquet de bouleaux, appuyée contre un tronc pour lire un peu. Ou encore passer une nuit à observer les étoiles, emmitouflée dans son sac de couchage, avec les jumelles et le thermos de chocolat chaud à portée de la main. Ah, elle aimait aussi monter sa tente alors que le soleil est en train de se coucher, faire un feu de camp qu'elle n'éteindra que vers trois heures du matin et passer le rester de la nuit à lire avec une lampe de poche dans la bouche. Admirer le lever de soleil dans la plaine, éventuellement choper un rhume à cause de la rosée qui peut s'avérer traîtresse. Lire encore, étendue dans l'herbe haute avant que la tondeuse ne soit passée. Ecrire, ou lire, pour changer, sur l'herbe coupée parce qu'elle aimait cette odeur.
Oui ce sont toutes ces petites choses qui lui mettaient du baume au coeur lors de ses étés à la campagne. Là elle se dit qu'elle a un peu moins de 3 semaines pour en profiter et graver de nouveaux moments dans sa mémoire, pour ce qui sera peut-être, sûrement, son dernier été.

Lundi 13 août 2007 à 21:47

Que veux tu, je commencer à me fatiguer. Ce n'est peut-être plus pour moi cette vie, ces ambitions, cette peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'on était auparavant... Oh, je ne dis pas que cela devient lassant, au contraire, j'avance et je me découvre une nouvelle manière de faire les choses.
Je commence à être rompue aux anciennes techniques et je peux désormais parer d'un sourire ou d'un regard, le progrès ça n'est pas forcément l'amélioration que veux-tu. Pourtant j'en ai vu passer des jeunes requins, mais au final ils ne font que reprendre nos bonnes vieilles combines. Ce serait injuste pour eux que je m'éternise... En même temps, ce monde est injuste, plus particulièrement dans les lieux où nous exerçons. Bref, je ne sais trop que faire, est-il plus judicieux d'attendre le moment qui me verra craquer pour de bon ? Cette option me semble stupide... Quoiqu'il en soit je te tiendrai au courant.

Raph', quelques années plus tard.

Lundi 13 août 2007 à 21:36

"Tu reprends le judo ?"


C'est le genre de questions à ne pas me poser.



Dimanche 12 août 2007 à 22:37


Dimanche 12 août 2007 à 22:17

Alors bien sûr comme on m'offre une occasion en or de concrétiser mes rêves, je flippe, j'ai l'impression de perdre mes moyens tout en réussissant à garder un masque d'assurance.
Résultat ?
J'ai juste l'air d'une incompétente qui se surestime et qui, comme on le dit chez nous "pète plus haut qu'elle n'en a de derrière".
Oui, dans ces moments là je le confesse sans problème, je me déteste.
Ce qui n'arrange strictement rien à mes affaires. Il faudrait que je rennonce à sortir ce soir, que je me couche tôt puisque "la nuit porte conseil", histoire d'y voir plus clair demain matin.
Il faudrait, c'est certain. Je peux jouer la naïve et me dire que peut-être en allant faire la fête, en ne dormant pas et en revenant à 7 heures à l'appartement avec des yeux un peu trop brillants, j'aurais de meilleurs résultats ?
Non.
Ah.
Tant pis alors, je ne le dis pas, je le fais.

Dimanche 12 août 2007 à 19:21



Sans oublier bonne chance.

Dimanche 12 août 2007 à 18:52

Tout semble s'accélérer et je me demande depuis quand cela a commencé. En fait je me sens comme la gamine à l'arrière de la voiture pour aller à la mer "C'est quand qu'on arrive ?" "On est parti depuis combien de temps maintenant ? " sauf qu'en lieu et place de l'excitation générale on retrouve plus de l'appréhension, oh une certaine dose d'impatience aussi, mais elle est vraiment minime. Aujourd'hui j'ai fait le tri des communes dans lesquelles il y a un ramassage vers mon lycée en vue de mon futur déménagement. On avait pas dit dans à peu près un an ? Ça ne fait même pas une semaine et je trouve que cela va bien vite.

Dimanche 12 août 2007 à 16:30




Elle revient. C'est la jolie demoiselle inculte du 3ème étage. C'est comme une princesse qui n'a pas pu l'être cette fille. Elle est dans un chateau en rêve mais reste dans la basse cour du donjon.
Ce n'est pas de sa faute, du moins je crois, ça ne peut pas être de la mienne non plus. Je ne vois pas comment. Mais les rares fois où je croise son regard je suis mal à l'aise. Pourtant il en faut pour ça. Non, elle je n'ai besoin que de me voir quelques instants dans ses yeux noisettes et je suis à nouveau le gamin qui n'osait prendre la main d'une fille, même quand nous n'étions qu'à deux dans le noir. Cette époque est révolue. Pour moi enterrée depuis longtemps. Là je ne sais plus. Un doute. C'est elle qui me gêne. Ou ce qu'elle incarne ? Mais qu'est ce qu'elle incarne ?
Je me perds. J'ai voulu le faire, j'ai été perdu.
 Depuis longtemps j'ai cassé le peu de contact que nous avions par procuration. C'est assez dur à expliquer. C'était comme ça, une fois que vous avez compris cela, vous en savez autant que nous.  Elle l'a appris avant ? Elle a anticipé ? Non. Pas Elle.
Merde. Pourquoi j'ai été cet esprit obtus. Non c'est le mauvais mot. Pourquoi je l'ai suivi ? Sans toutefois lui laisser les réponses. Dans son jeu dangereux et tordu j'ai gagné. Sans y prêter attention. Ca me retombe dessus maintenant.

La maturité à cet âge, cela doit être la pire des gamineries.
Et à celui que nous avons désormais ? C'est la désillusion.









Dimanche 12 août 2007 à 15:21

Pour moi, elle est folle.

Simon, Pierre, Pierre, Thomas, François, Thomas, David, Cédric, Chris, Arnaud, François, Thomas, Martijn, Martin, Alex, Alexis, Alexis, Gauthier, Rémi, Sébastien, Sébastien, Mathieu, Adrien, Loïc, Jérémy, Alexis, Giovanni, Charles, Bruno...

Parce qu'à chaque fois que j'entends ce foutu prénom j'ai un pincement au coeur.

Samedi 11 août 2007 à 23:34

Le droit de réponse est un droit duquel on ne peut abuser. Il se limite de lui même et ses règles sont régies par sa matière première. Seulement voilà, parfois on a pas les moyens de faire une réponse semblable à ce qui sera considéré ici comme la question.
En fait pour te répondre il faudrait que je mette une autre vie en oeuvre, et pour ça il commence à se faire tard.
Et puis la gratitude ça ne nourrit pas son homme, sa femme en l'occurrence. Comme le dit le fameux proverbe espagnol : donner de l'amitié à qui désire l'amour c'est donner du pain à qui meure de soif.

"Anita faut pas lui dire je t'aime ; c'est pas son problème..."

Samedi 11 août 2007 à 17:46

Et en fait c'est réapprendre chaque geste, chaque pensée, chaque instant de ma vie. Rien que cela. C'est ne plus songer aux choses qui blessent dès que j'aperçois une image, dès que j'entends un son...
Faire abstraction et se recentrer sur les choses vraiment importantes. Ou du moins sur les choses auxquelles j'ai maintenant envie ou besoin d'accorder de l'importance.
C'est aussi arrêter de penser à Lui quand je vois ce bleu sur mon bras, au même endroit qu'auparavant. Comme si en plus de m'avoir brisé le coeur durant les deux nuits que nous avions passées ensemble il devait me bousiller le bras aussi. Merde il fallait pas qu'il se sente obligé.
On dit "jamais deux sans trois", bah ouais, mais je n'aime pas les "on dit" alors la troisième fois il peut s'asseoir dessus. Moi je suis partie et je ne reviendrai pas.

Samedi 11 août 2007 à 15:58

"On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands ? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry !"

John Lennon

C'est bien beau l'égalité mais je n'y crois plus tellement. A force d'avoir vu des gens se prendre au jeu et se casser lamentablement la gueule peut-être.
Oh, il y en a qui réussissent bien sûr, comme partout, mais qu'on arrête de me dire que c'est grâce à leur travail acharné, ou aux longues nuits qu'ils ont passées éveillés... Parce que oui, il y a des gens qui réussissent de cette manière. D'autres en ne foutant rien. Et il y a de la même manière des gens qui se plantent en beauté après avoir attendu toute une vie le fruit de leurs efforts.
Il y a une énorme part de chance qui doit rentrer en ligne de compte et ça ni vous ni moi ne pouvons le maîtriser. C'est con hein ? Parce que je suis d'accord avec vous, si nous le pouvions la vie serait plus simple. Sauf que, voilà, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il faut parfois savoir être la bonne poire pour avoir l'occasion d'observer le sourire d'un tiers. Dur vous ne trouvez pas ?

Samedi 11 août 2007 à 12:19

Un très joyeux anniversaire à Makaveli !

*


(bon, il écoute du rap, mais sinon c'est un gars bien vous savez... :P)

Samedi 11 août 2007 à 1:34

Juste pour te dire que... J't'aiime fort.

Pis le blanc et les créoles, ben ça t'vas super bien, d'abord. <3.

Ta Valentine.
Bee.

Vendredi 10 août 2007 à 23:27

(ou : "Tu sais comment on dit "timbres" en anglais ?")


J'étais jalouse de tout. Je me serai battue pour tout. Pour la moindre parole, le moindre regard. De mépris même, je le voulais. Entier. Ses actes, ses mots. Je savais, et je sais encore que je ne l'aurai jamais. Alors je collectionne. Comme une philatéliste patiente. Par petits bouts. En sachant que je n'aurai jamais la totalité des timbres, comme je ne l'aurai jamais entièremetent. Ce qui a de moche dans l'amour c'est la résignation. Ne plus vouloir atteindre ses rêves et se contenter du peu, comme un bout de saveur que l'on garde en mains pour passer sa langue dessus de temps à autres, juste se souvenir, un objet pâle, une chose insignifiante que l'on protège dans un coin d'ombre. On ne se fait pas bouffer par le souvenir non, ce serait trop simple, ce serait si abandonner, ne noyer dedans. Non c'est pire que cela, parce que cest moins, parce qu'on est résigné. Le souvenir finit par nous rabougrir, on est trop avare pour en profiter alors il s'éteint, se consume lentement, sans pour autant dégager aucune chaleur. A moins que nous en sachions déjà plus la perçevoir ?  Ca n'arrange pas mes affaires de vous expliquer tout ça je reste avec mes petites pinces et ma colle pour tenter de rassembler le plus possible de lui.

Comment la soif d'un monde ???



Vendredi 10 août 2007 à 23:16

Y'a des boîtes poussiéreuses à côté de moi. Là dedans on peut retrouver des années de correspondance. J'y jette un coup d'œil, encore, ça me fait toujours un petit pincement au cœur de voir ça. Des lettres datant de dix, vingt, trente ans, et j'y retrouve des dessins, les adresses successives, les états civils successifs, les pays dans lesquels j'ai voyagé, ceux où j'aurais aimé voyager… Est-ce que j'ai mis au grenier ces rêves en même temps que cette boîte ? Je me pose vraiment la question.

Et il y a aussi des mots d'amour, tellement usés à présent, dont la vérité est désormais tout autre. S'ils savaient seulement à quoi ils en sont réduits au jour d'aujourd'hui, les conséquences qu'ont entraînées leur présence, ou leur absence… Je ne sais plus trop.

L'encre est parfois un peu délavée, le papier plus fragile sous mes doigts, mais les odeurs sont restées les mêmes, celles d'un passé suranné et dont j'aimerais regagner l'enceinte protectrice, la bulle de cristal.

Ce soir j'ignore si je suis encore capable d'écrire un conte de fées…

Vendredi 10 août 2007 à 22:40



J'admire ça :

le blog du roman La double vie de Pénélope B.

Vendredi 10 août 2007 à 21:08

De plus en plus on parle de la Tecktonik, et certains d'entre vous s'indignent de voir un blog comme celui de Tecktonic-killer au top 10.
Vivant près de la frontière belge cela fait quelques temps que j'entends parler de ce mouvement, mais je dois avouer que cet été c'est vraiment la déferlante, je ne vois que ça, partout où je vais, et le lot de conneries habituelles... C'est donc par soucis d'exactitude que je vous mets ici une partie du dossier publié sur Lemonsound et qui vous expliquera tout ça bien mieux que moi.
N'étant franchement pas une adepte et considérant cet article comme décortiqueur de mode plus qu'autre chose, "Dans les mailles du filet" s'impose.

"Un phénomène de mode ou l'explosion d'un mouvement ?

Depuis quelques mois on assiste à la démocratisation d'un mouvement : la tecktonik. Souvent mal orthographié sur Internet (techtonique, tecktonique, techtonick…), les adeptes eux même ont du mal à définir l'origine du mouvement. L'histoire de ce phénomène est peu connue, c'est pourquoi LemonSound a décidé de s'y intéresser.



 


Au commencement, la Belgique…

Il y a quelques années, plus ou moins 10 ans, des soirées en Belgique offraient de la Hardtech et de la Hardtrance, et de l'Euro Dance mais en plus pêchu. A l'époque, la danse qui prédominait était le Jumpstyle qui consiste globalement à sauter tout en bougeant une jambe puis l'autre de l'avant vers l'arrière et vice versa en suivant le rythme des basses. Ces soirées avaient le même état d'esprit que les soirées Tecktonik d'aujourd'hui.
 
 Il y a sept ans le concept est arrivé en France dans une boite en banlieue parisienne : Le Métropolis.

Grace à Tecktonik Events, l'équipe artistique du Métropolis, deux soirées ont popularisé la techno belge, le hardstyle, la Trance, et le Jumpstyle, alors méconnus des clubbers parisiens.

Une des soirées s'appelait « Black out » et au départ le résident était Mc Adrian de Radio Fg. Le style de music (électro et trance) était moins violent, et assez commercial. Depuis 5 ans une autre soirée: la Tecktonik Killer, proposait de la techno belge, du hardstyle et un warm up électro.

Alors que la première soirée présentait un groupe en live nommé Shakedown, la deuxième présentait un certain Philippe B aux platines. Parallèlement il y avait des soirées « Digital Trance » dont la programmation musicale était plus violente et qui s'apparentait davantage à ce que l'on peut qualifier aujourd'hui de Tecktonik. "

 


Vendredi 10 août 2007 à 18:57

C'est le genre de truc qu'on garde secret si on ne veut pas passer pour un foutu rêveur, mais dont chaque infime détail vous habite. On y pense dans les moments ficciles, quand il ne reste qu'à se mettre en boule pour laisser passer la tempête. Je me souviens alors qu'enfant, à Petit-Goâve, je rêvais déjà d'un aller simple, de partir sans jamais revenir. Prendre cette bicyclette rouge appuyée contre un arbre pour filer enfin droit devant soi. Le out du monde était bien ce petit village situé à quelques kilomètres de Petit-Goâve, pas trop loin de Miragoâne. J'ai passé un long moment (je n'avais pas une bonne notion du temps à l'époque, et , cela n'a pas changé beaucoup) à épier les habitudes du propriétaire de la bicyclette. Montilas arrivait vers dix heures du matin à l'épicierie de Mozart, achetait un verre de tafia qu'il avalait en faisant une terrible grimace avant d'aller jouer au domino chez Batichon, en laissant sa bicyclette contre un arbre sans surveillance. Un jour, je m'emparai d'elle pour filer vers le sud, jusqu'au petit marché de Vialet, où la mère de mon ami Rico vendait de la farine. C'était la première fois de ma vie que j'allais si loin. Ce voyage qui n'a pas duré plus d'une demi-heure m'a semblé le plus long et le plus magique de ma vie. Et je ne l'ai jamais oublié.

Vendredi 10 août 2007 à 16:04

Les courses de quinze kilomètres en forêt, en jean, pas en survêtement, parce que lorsque tu auras à te battre il sera rare qu'on te laisse te changer avant. Les efforts intenses, l'échauffement ? Pour quoi faire. Je dis, tu fais. Tu continues. Ta seule volonté sera ma voix. Les douleurs dans l'ensemble de ton corps, et les fatigues que tu remettras à plus tard, à jamais si tu as la force suffisante.

Alors oui, tu vas souffrir, tu vas devoir donner ce que tu ne soupçonnais pas avoir.
C'est une question de vie ou de mort. Pas entre toi et ton ennemi, non, ce serait trop simple : tu es l'unique personne en cause, retiens bien ça. Si tu es touchée, si tu es abattue ce n'est pas grâce à ton ennemi, c'est à cause de toi. L'ennemi ne t'as pas eu grâce à son entraînement, ou à ses capacités, il t'a eu à cause de ta faiblesse.

Tu penseras mille fois et plus à arrêter tout cela, après tout, personne ne t'y oblige, oui, tu y penseras mille fois, et aussitôt une douleur te fera te rendre compte que tu ne peux pas. Non pas que tu ne le veuilles pas, au contraire. Je te le dis tout net, orgueil, peur ou inconscience, personne ne le sait et peu importe : tu ne le pourras pas.
Au final la volonté et la capacité se confondront et alors tu commenceras à devenir quelque chose. Pas encore quelqu'un, mais c'est à ce moment là que tu pourras visualiser cet objectif plus lointain.

Les armes. Les mains, sont tes seules armes de droit, et armes elles ne sont pas encore, elles ne le deviendront peut-être jamais. Les pieds si tu n'es pas une incapable. Les armes blanches si tu en deviens digne, en particulier le couteau si je te trouve une quelconque aptitude à l'intuition. Les armes à feu si tu as assez d'intelligence. Le baton et les chaînes si tu es rapide.Le fouet si j'arrive à faire naître en toi la maîtrise suffisante.

Ne commet pas la sottise de croire qu'on puisse te devoir ne serait que le plus infime des objets. L'importance est elle-même relative et si tu songes, ce sera pour t'inventer ce que je n'aurais pas à savoir.

Si tu souhaites réellement te battre, cesse de souhaiter et entreprend la refonte de tout ce que tu croyais acquis depuis lors.

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