Dimanche 29 avril 2007 à 18:06



Ca me tue de laisser cette gratte silencieuse.


La personne qui trouve l'élément compromettant de cette photo
gagne le droit d'acheter mon silence.
Pour les 10 ans à venir.
Ou d'aller se faire voir. Selon.

Dimanche 29 avril 2007 à 14:58

C'est dur de dire « au revoir » quand je sais qu'à chaque fois que je prononce ces mots je donne un nouveau coup à une histoire qui a peiné à se construire, et qui s'érode avec le temps. C'est bête, nous ne sommes pas encore enterrés, je pourrais tenter de sauver ce qui reste à sauver et rebâtir là-dessus. Je ne le fais pas. Mon manque de conviction m'irrite.

Je vous vois en deux fois, vous, que j'apprécie peut-être, et votre position, que j'envie.

Ca ne m'avance pas. Je redoute cet instant, qui viendra, il ne peut en être autrement, où mes vies se rejoindront.


Samedi 28 avril 2007 à 21:51

Le vent se lève, le ciel s'est couvert si vite que personne ne s'en est aperçu, il va pleuvoir.

Elle a à peine eu le temps de penser cela que les premières gouttes se mettent à tomber, grosses mais peu nombreuses.

 

C'est avec délice qu'elle retire ses chaussures avant de se laisser mollement tomber sur son matelas.

Les gouttes tombent sur son velux. Bruit. Elle ferme les yeux. Arrive au bout du chemin, ce chemin pavé et souvent glissant, elle voit. Se voit ? Lumière, brusquement, se lever et agir.

 

Elle dévale les escaliers, ouvre la porte-fenêtre et court jusqu'au bout du jardin, toujours pieds nus, toujours sous la pluie. L'air est un peu plus respirable qu'il ne l'était ces derniers temps. Elle s'arrête. S'allonge dans l'herbe déjà détrempée, elle veut regarder la forme des nuages.

 

Elle sait que derrière le grillage il y a un champ, elle le voit, et derrière ce champ il y a une route…Pavée. Sur cette route se trouvent quelques une de ses désillusions remarquables, de ses rêves les mieux piétinés, de ses fumées les plus vite dissipées.



J'hésite maintenant presque à chaque fois entre "Mademoiselle..." et Enfant de mots.

Fèche !

Samedi 28 avril 2007 à 19:26

Cette après-midi m'a fait du bien. Beaucoup de bien. Pour échapper aux pressions, aux histoires de familles un peu morbides et dont je ne peux parler ici par peur d'être trop lue. J'adore.
J'ai la peur au ventre en attendant la communion de mon frère et ma confirmation, peur de ce qui arrivera ces jours-là. Ca fait mal de l'apprendre au téléphone.
J'échappe aussi aux dérapages, aux lynchages, aux devoirs pas faits, aux personnes que je vois se déchirer, sans pouvoir rien faire, alors qu'elles me tiennent à coeur.
Non cette après-midi place a été faite aux idées légères, aux amis, aux rires aux "ça c'est fait", à une désinvolture dont je n'avais pas fait preuve depuis longtemps. Même si ils ne l'ont pas forcément vu.

Pour la peine, comme il est doué, comme c'est mon nouveau maître (le 4ème du nom, mais le secondaire j'avoue), comme il est blond, comme il est doué (je ne parle plus du dessin, mais du bad), comme "un jour les petits blonds domineront le monde", comme mon ardoise n'a pas été effacée, comme il me fait rire, enfin et surtout parce que j'ai échoué en essayant de lui avouer mon amour d'une manière sensuelle : je dois me racheter :          CLIQUEZ

Vendredi 27 avril 2007 à 22:56

Parfois on  repense à sa vie comme à une série de clichés. On voit qu'ils ne sont pas mal mais que l'ensemble laisse à désirer. C'est une cacophonie visuelle en fait.

Du coup les  détails se font remarquer, un mauvais cadrage, une mise au point qui laisse à désirer.

 

Mais en bons lâches que nous sommes, parfois, nous n'avons pas envie de voir ça.

 

Alors on laisse nos idées vagabonder dans des lieux que je pourrais vous décrire d'une manière très poétique, vous parlant des profondeurs de forêts vierges, d'atolls paradisiaques, on d'enfers glacés, mais non ; ce serait s'éloigner du sujet.

Enfin bref, et dans ces lieux dont nous ne ferons pas ici l'étalage, il arrive, rarement, très rarement, que l'on trouve une question intéressante à se poser. Les questions phares sont connues et pour la raison citée ci-dessus je ne les détaillerai pas non plus.

Vous suivez ?

Nous nous posons donc des questions. Comme pourrait l'affirmer quelqu'un de ma connaissance « On n'apporte  pas toujours de réponse » quoique, il y a ce moyen pratique, efficace, rapide et indolore (dans la plupart des cas, la bloggeuse décline toute responsabilité quant aux conséquences des tentatives de réponse) : répondre complètement à côté de la plaque. Dans le meilleur des cas vous passerez pour un(e) demeuré(e) et quelqu'un d'une bonté écœurante fera en sorte que l'on vous laisse tranquille.

Dans le meilleur des cas. Faut pas rêver, à moins d'avoir certaines prédispositions, les chances que cela vous arrive sont faibles. Tellement faibles que je me ravie de ne pas être à votre place à ce moment précis, quand cela vous arrivera.

Je laisse planer un suspense intenable.

Pas envie de vous expliquer en long et en large ce qu'il peut vous arriver de pire. Votre imagination est si fertile, je m'en voudrai de lui dérober un travail à sa mesure.

 

En conclusion je me dis qu'il est urgent que je me trouve des prédispositions. A l'oubli, principalement. A la désillusion en bonus. (Ne pas faire de mauvais esprit, certains se damnerait pour se débarrasser de ces prédispositions… Je les invite à me contacter d'urgence.)

Je n'allais pas arrêter ma conclusion là, c'eût été particulièrement... attendu.

Y'a des soirs où amitié et franchise ne font pas bon ménage. Alors on la ferme. Mais quand il n'y a pas d'amitié ? Elle n'est qu'une excuse de plus. Bah.

Vendredi 27 avril 2007 à 20:52

Je ferme la fenêtre pour ne pas être dérangée par la circulation. Qui a dit que la campagne était tranquille et que les gens se couchaient comme les poules ?
Parce que j'aimerais bien voir ses poules à cestui-là.
J'attends une réponse de la part de Canal+.
J'ai pas spécialement la motivation nécessaire pour écrire un article. Et je le fais quand même.
C'est stupide. Nous sommes d'accord. Meublons un peu, histoire de.

A écouter (en exclusif sur ce blog) :

Coldplay, Warning Sing
Explosions in the Sky,  Inside It All Feels The Same
Jack the Ripper, So
Alex Beaupain, Garçon d'honneur
Keren Ann, La rose de Washington Square (un ovni)
Eva Garcia, Mr Isaã



Vendredi 27 avril 2007 à 15:06

« Ségolène Royal a ratifié 80 % du Pacte écologique, Nicolas Sarkozy 40 %. Et comme j'ai toujours dit que je me déterminerais personnellement en fonction du taux d'adhésion des candidats au Pacte, à vous d'imaginer pour qui je voterai. »

Nicolat Hulot, pour le Parisien.

Jeudi 26 avril 2007 à 21:26


 

C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis.

 

Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme.

 

-Oui, ça ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié le portable et sans lui je n'arriverai à rien.

- Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.

 

Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.

 

Il joue avec son fameux morceau de plastique, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.

 

Elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Le rouge lui monte aux joues. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

 

Arrivée à l'appartement. Elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver au bureau qui se trouve dans une petite tourelle, la vue est à couper le souffle c'est donc là qu'elle a installé une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile) elle y travaille, ou y fait semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc.

 

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais louper mon train pour la première fois.

- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai loupé mon TGV hier soir »

 

C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, quand son regard s'est porté sur son écran d'ordinateur elle a laissé échapper un murmure, un juron. Il faut qu'elle pense à faire le ménage. On ne peut pas tout montrer. Elle a déjà si honte.

 

Elle ne s'est pas aperçu que dans sa voix à lui il n'y a plus d'essoufflement.

 

 

Il n'avait pas eu besoin de crier non plus. Il avait monté l'escalier et était arrivé dans sa chambre. S'arrêtant devant la baie vitrée il avait admiré quelques secondes la vue d'une mégalopole en devenir, qui pourtant ne s'étirait pas encore jusqu'à l'horizon et la lueur rouge du soleil se couchant derrière les immeubles. S'il avait eu plus de temps devant lui il se serait installé au balcon pour attendre la nuit. Après, advienne que pourra. Le jeune homme sans attaches et faussement désinvolte qu'il est, se surprend à penser qu'il pourrait profiter de cette vue plus tard.

 

Fixé devant une photo accrochée à un grillage, lui aussi perd l'audition.

 

Elle descend l'escalier, inquiète à l'idée du trajet qu'ils vont passer à deux, trente-cinq minutes, trente-cinq ridicules minutes en comparaison à d'autres voyages. Seulement voilà.

 

- Au fait merci d'avoir bien voulu remonter avec moi. Et puis pour l'hébergement d'une nuit là-bas aussi. C'est sympa de ta part.

 

Ils se retrouvent nez à nez. Il avait récupéré ses esprits et la seule réaction qui lui était venue c'était de s'avancer vers elle. Moment d'hésitation. De gêne ?

 

- C'est surtout normal. – Un silence. –  Jolies photos. Même si celle-ci est floue.

- … Peut-être. Merci .

 

Elle se sent horriblement mal. Son bouclier d'orgueil est inopérationnel.  Ce n'est pas l'heure ! Elle doit trouver une phrase à dire. Une parole. Elle ne peut pas chuter.

 

Trop tard. Et si elle se laissait chuter un peu. Juste pour voir. Il veut bien l'aider.

 

- De rien. De rien.


Les deux autres ne sont pas là.

We looked like giants.
Why you'd want to live here ?
Du même groupe.

Sans la photo. Elle est floue je vous l'ai dit.

Jeudi 26 avril 2007 à 21:06

Les images se déroulent très clairement dans ma tête. Il en va de même pour les mots. Au son d'une musique choisie. Quand vous le lirez, si vous le lisez, s'il vous plaît, écoutez les chansons en même temps. Tout sera réglé je crois. C'est un essai. Le premier de ce type ici. Si il pouvait être concluant ce serait ...  [ Choisissez votre adjectif ]

Jeudi 26 avril 2007 à 19:13




Être au mois de mai.
En dessous de la tour Eiffel.
Revoir Ice, Maky, Nem.
Rencontrer Silver.
J'aime bien la photo à l'envers. Merci Nem.

Tenir jusque là.
Aller jusqu'à Tilloy.
Parler à mon père.
Convaincre le reste.
Sinon ce serait trop facile.



Jeudi 26 avril 2007 à 18:16

Comme le dirait un très cher ami à moi (ah bon ? Je parle de qui ? Quelqu'un le sait ? Parce que moi j'ai oublié.), posons quelques pistes.

J'adore :

~ Ces gens qui par leur seule volonté peuvent arrêter un débat dès que des arguments pertinents et en désaccord avec ce qu'ils pensent, sont évoqués. Je précise : j'adore, je tiens en profonde admiration et j'exècre, tout à la fois.

~ Les expressions du genre : "Qui vivra verra", "Les chiens font pas des chats" "Laissons du temps au temps" ou encore "On a la vie devant soi".

~ Les familles qui font assez acte de présence dans ce monde pour que l'on puisse trouver en tapant un nom dans Google un peu moins de quarante pages  les concernants. Pourquoi donc vouloir parler ? Google est là !

~ Les pseudos de certains amis sur msn.

~ Les personnes pédantes et orgueilleuses qui viennent vous expliquer que vous avez un nombre de visites bien inférieur aux leurs avant de comprendre que j'ai été absente et que si on fait une moyenne sur les jours où j'ai été présente, et bien, loin de  moi l'idée d'attacher une quelconque importance aux statistiques, mais il faut parfois s'abaisser quelque peu : je les dépasse largement. Bref. Conservons l'anonymat de ces personnes qui n'en font qu'une pour passer l'éponge. Je ne suis pas celle que l'on peut croire.

A votre tour !

Jeudi 26 avril 2007 à 0:06

Minuit moins cinq. Envoyer un email. Attendre qu'un contact flottant se déconnecte pour me dire que je perds vraiment mon temps. Je viens de regarder le premier épisode de Scrubs : à suivre.
Non je n'ai rien à vous dire. Oui j'essaye de passer le temps. Sur le nuage des filles j'ai été classée comme "humeuriste". Ca me plaît bien je dois dire. Alors on va honorer cette catégorie par un article inutile, en parfait raccord avec mon humeur du moment. Idée géniale. N'est elle pas ?
Je veux être en stage, plus j'y pense plus je me dis que j'en ai marre des cours, de faire constamment des efforts pour ce qui est simplement un moyen. J'aimerais sauter les étapes pour prendre un trajet direct vers la fin. Pas possible me souffle la régie. Et dire qu'en plus je n'aime pas et ça ne va pas aller en s'améliorant, ce que je fais. Muarf. Je me relis un peu et je ris toute seule : "faire constamment des efforts" je me fous de la gueule du monde là. ~Pardonnez la grossièreté.~ Les seuls efforts que je fais sont de me culpabiliser, et encore, quand j'ai le temps. Minuit passé à présent. La conversation doit être passionnante. Je tâcherai de la trouver, un jour ou l'autre.
Une bonne nuit aux pauvres gens qui n'ont rien eu d'autre à faire que de me lire. C'est perdre votre temps, et je suis en train de me désservir.. Bah tant pis. Je veux voir les autres avoir le courage de vivre autrement que dans des illusions et des mots paumés.

Mercredi 25 avril 2007 à 23:14

Bizarrement réconforter les gens autour de moi me rassure quelque peu. Je vois des filles qui pleurent, qui crient, pour des réalités trop dures pour elles. Je relis les mots de mecs désespérés ou qui font semblant de l'être. Ca me fait dire que je n'ai pas à me plaindre. On ne courre pas après son imagination, ça ne se fait pas. Je me décide donc en faveur d'une embuscade.

C'est pénible ces soirs où l'on pense ne plus rien avoir à découvrir et où l'on trouve, presque à contre cœur, un dernier espoir qui n'est pas vraiment le dernier. Si on en trouve un cette nuit pourquoi pas dans d'autres nuits encore. La compréhension c'est quitte ou double. J'ai pas trouvé la combinaison « Pile je gagne, face tu perds. ». Elle doit exister pourtant.

J'écoute une chanson en boucle. C'est peut-être ça au final, mon mode de fonctionnement.

Mercredi 25 avril 2007 à 22:06

“An Ugly Fact Of Life “

"Le sublime touche, le beau charme"


E. Kant chez… Cliquez sur le lien !

 Les pages tournent et se perdent au fil des lectures. Je m'étais promis d'agrafer cette « œuvre », comment la qualifier autrement ? Mes sentiments n'ont pas changés et les bravades comme les mises en garde m'empêchent à peine de prendre ce qu'il me reste d'honnêteté pour aller faire mon mea culpa.
J'apprends à l'instant que l'autre titre de « Your Hand In Mine » c'est « Goodbye. »
Ahaha.
Certes je n'ai pas fait beaucoup de découvertes par moi-même, mais celles-là j'en suis très fière.
Mes rêves se voient à nouveau habités par des chimères inattendues, ou en retard. Le temps est venu de se faire une raison ne crois-tu pas ? Inconscient sans réponse.
Je dois dire bravo, tirer les feux d'artifices, dérouler le tapis rouge, t'adresser mes plus sincères félicitations : tu as réussi à abandonner tes rêves.
Je ne t'en croyais pas capable. Je ne voulais pas t'en croire capable. Ce soir on a perdu quelque chose de beau, quelque chose de grand. Ce soir c'est une estime qui tombe aux oubliettes.

 

Les 4 lignes ci-dessus ne sont que le fruit que d'un pur mensonge. C'est mon problème. Et la solution qu'il me faudrait.



Enigmatiques ? J'espère qu'ils le sont encore un peu.

 

Mercredi 25 avril 2007 à 18:39

Désolée mais je n'arrive pas à me réjouir pour elle, c'est au dessus de mes forces.

J'ai l'impression qu'on m'a volé quelque chose. La place qui m'est due.

Et malgré cela je ne sais bien que je ne saurais pas être mesquine ou jalouse d'elle, je l'adore. C'est sa position qui me dérange. Et merde. Merde. MERDE !!

C'est à se taper la tête contre les murs. Ca pourrait être une solution valable ça quand j'y pense… A noter.

« Cherche pas ma fille oublier un sourire pareil c'est impossible. » La mémoire. Un de mes thèmes de prédilection ? Non juste ce qui revient très souvent parce que tout est lié.

J'ai un article assez délicat à écrire. Je le mettrai en ligne au mois de juillet, quand je serai partie avec mon père. Parce que. Bonne soirée à tous.

 

Mardi 24 avril 2007 à 23:30


Je me souviens des cerisiers, un été, il y a longtemps, du moins c'est ce qu'il me semble. Une bande de gamins qui passe entre les barbelés pour aller déplier des sachets plastiques piqués dans un tiroir, grimper le plus haut possible sur ces arbes qui nous paraissaient gigantesques, pour enfin, récolter un maximum de cerises. J'aimais et je n'aime toujours pas les cerises. Mais c'était pas ça l'important.
On arrivait là avec nos vélos récupérés après qu'ils aient appartenus aux grands frères et aux grandes soeurs. Jalousie envers celui qui en avait un neuf. Des couleurs.
Les cerises écrasées sur le t-shirt blanc de Mathilde, la peinture et les paillettes du fameux VTT, c'était ridicule.
Cyrielle courre apporter chez elle trois sachets remplis à ras bords, y'en a qui vont être invités à une collation. On magouille un peu partout dans le village.
Léa on pouvait lui faire la courte échelle, et quand elle était sur mes épaules nous faisions pile la bonne taille pour plier les branches les plus hautes. On va remplir un dernier panier.
Celui là c'est pour la cabane. En chemin on croise cet ancien boulanger qui nous pose des additions, et quand on a bon il ne le reconnaît pas... Encore maintenant.
Les gants de jardins, les cisailles, hop les ronces sont dégagées d'un côté. Et cet énorme tronc mort, avec les mecs cranant quand ils y travaillaient. Nous pendant qu'ils étaient partis chercher de quoi goûter (bah oui, le goûter c'est sacré !) on l'avait retourné ce tronc. Vaut mieux trois filles, deux petits gabarits et un modèle hors-norme, que quatre gars qui roulent des muscles plus qu'ils ne les utilisent.
Ca aussi c'est toujours vrai maintenant.
J'y pense en rangeant mon armoire, ce t-shirt que je porte depuis le CM2, je l'avais échangé avec elle, Léa toujours, juste avant la remise des bulletins, un porte bonheur, on pensait se ressembler beaucoup, et pourtant, une de nous s'est fait avoir, et ce n'est pas elle. Mais aucun ressentiment. 55. Chiffres fétiches. Egalité parfaite encore. La petite brune et la grande blonde. Nées à 22heures d'écart.
Les fêtes de l'école (le feu dans le creux de l'arbre et "Mr le Maire" avec son seau d'eau), les mecs qui regardent par dessus la fenêtre des toilettes des filles, le camping sous la flotte, les bagarres sous le préau, les punitions derrière la mairie, les fouilles archéologiques chez Manon, dans la glaise, les fouilles gemmelogiques, les fêtes de la musique "Tu danses un rock ? " les feux d'artifices, la poussière sur tous les vêtements, les garnements cachés dans le tas de bois qui va être sacrifié pour le feu de la St Jean. Passsés.

On retrouvera.

Mathieu, Thibault, Manon, Nicolas, Simon, Léa, Mathilde, Cyrielle...

Ecrit le 12/04/07.
Je dois préciser. C'est agaçant.

Mardi 24 avril 2007 à 19:21





Paris parait déjà si loin

Paris parait petit

Nous serons mieux nous serons bien noyés dans la city

Qu'importe qu'il pleuve sur Kennedy Airport

J'ai peur pendant l'atterrissage

Mais tu me tiens la main

Alors comme un garçon bien sage

Je pleurais dans mon coin

Qu'importe le ridicule si tu m'escortes

 

Sur le pont de Brooklyn ma petite amoureuse

Riait face aux buildings

Comme une enfant joyeuse

 

Avril dépose sur Manhattan du soleil et du bleu

Comme une éternité qui plane

Central Park à nous deux

Qu'importe ton écharpe que le vent emporte

 

Jusqu'à l'heure où Broadway s'agite

Nous dansons sur le toit

Du 218 Adam street

Moi Robert toi Lisa

Qu'importe New York, New York, si ta voix porte

 

Sur le pont de Brooklyn ma petite amoureuse

Défiait les buildings comme une enfant teigneuse

Je te jure sur nos Amériques

Si je retourne là bas

Si je retraverse l'atlantique

Je t'emmène avec moi

Qu'importe mon amour que tu sois morte

 

Loin du pont de Brooklyn loin de l'Hudson river

De l'empire States Buildings

De la Chrysler Tower

Loin du café Florent

De New York au printemps






Alex Beaupain -
Brooklyn Bridge

Mardi 24 avril 2007 à 16:27





Ca n'avait aucun sens. Et alors ? Elle ressentait, elle vivait, le reste.. Qu'il demeure là où il est le reste.
Les musiques reviennent, des mélodies qui restent et qui à chaque seconde vous rappellent ce qu'est le bonheur. Les éléments extérieurs se font oublier et on ne vit plus que pour ça, un truc, une infime partie, une voix, une photo, une parole, un regard ou une quelconque poussière.
C'est l'été, il fait chaud, on est bien, juste bien. Y'a pas de problèmes à l'horizon, et puis, même si c'était le cas on a des solutions à revendre. C'est un soulagement, la réponse à une attente devenue lointaine et vague, on ne se souvient pas exactement du pourquoi, mais le comment nous contente largement.


Cette fille est très douée.
Lui il l'est simplement trop.

Mardi 24 avril 2007 à 15:31

Tu sais que ça n'ira pas mieux, bien au contraire, mais pourtant tu ne peux t'empêcher d'y croire encore. C'est vraiment y croire pour y croire. C'est comme ça voilà tout. On efface pas facilement les rêves et les espoirs, ils savent s'accrocher, à un tas de petits riens, ils tiennent bon. Ce sont des bestioles coriaces.
On ne peut pas être toujours au bon endroit au bon moment, il faut se faire une raison pour ça aussi. Les coincidences mettent à mal ma paranoïa. Je dois avouer que c'est un difficile. Deux ou trois bestioles qui s'accrochent un peu trop voyez-vous.

Mardi 24 avril 2007 à 14:26

Et les deux finalistes sont...

Mesdames et messieurs, bonsoir. Dans trente secondes, il sera 20 heures et vous verrez apparaître les visagers des deux candidats arrivés en tête au premier tour, qui se retrouveront face à face le 6 mai. Attention : 5, 4, 3, 2, 1... Gérard Schivardi et Frédéruc Nihous sont les deux finalistes de l'élection présidentielle ! C'est une énorme surprise, personne ne s'y attendait, aucun institut de sondage ne l'avait pronostiqué ! Vous découvrez les chiffres en même temps que moi : Gérard Schivardi 22 %, Frédéric Nihous 21,5 %. Loin derrière arrivent Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy dans une parfaite égalité : 15 % l'un et l'autre. Puis François Bayrou 12 %, Jean-Marie Lepen 11 % . Et enfin, tout en bas, Olivier Besancenot 5 %, Marie-George Buffet 2,5 %, Arlette Laguillier 1,5 %, Dominique Voynet 1 %, José Bové 0,5 % et Philippe de Villiers 0,0001 %. Tout au long de cette soirée, nous allons tenter de comprendre les raisons de ce véritable tremblement de terre, d'en mesurer l'ampleur, d'en évaluer les conséquences. Mais, d'abord, place aux réactions des deux vainqueurs inattendus de ce premier tour.

On me dit que nous avons en ligne Frédéric Nihous, directement sur son portable.  Allô, monsieur Nihous ? Vous êtes en direct sur... - Hein ? Quoi ? Chut ! Vous allez me faire manquer une touche ! -Euh... Désolé, monsieur Nihous, mais vous êtes arrivé deuxième avec 21,5 % des voix et... -Si c'est pour me raconter des conneries que vous dérangez la ruralité, franchement, je ne vous félicite pas. Je suis en train de pêcher, j'ai autre chose à faire que vous écouter, alors s'il vous plaît, laissez-moi tranquille... -Mais je vous assure, monsieur Nihous, les chiffres sont formels, ce n'est pas un poisson d'avril ! - C'est ça, c'est ça... Zut j'ai loupé mon coup ! Tout ça par votre faute ! La ruralité ne vous remercie pas, monsieur ! Au revoir ! -Je... Et bien nous essaierons une nouvelle fois de joindre Frédéric Nihous... En attendant, voici Gérard Schivardi qui pénètre dans le studio, laissons-lui le temps de s'installer, voilà... Alors monsieur Schivardi, votre première réaction ? -Euh... Vous êtes surs de votre coup là ? -Tout à fait, absolument, vous êtes en tête du premier tour, vous petes en situation de devenir le prochain Président de la République ! -Attendez, je ne joue plus, moi ! Pouce ! Président de la République ! N'importe quoi ! Pourquoi pape tant qu'on y est ? Bon je me suis bien amusé, j'ai eu toutes les télés, toutes les radios, j'ai pu raconter tout ce que je voulais, mais président de la République, vous plaisantez ! Je démissionne, moi ! J'abandonne la course ! Je donne tous mes pouvoirs à l'autres, là, Frédéric Nihous ! -Mais il est à la pêche...  -Il a bien raison, tiens ! Je vais faire la même chose ! Allez, bien le bonjour chez vous, je rentre chez moi ! -Mais vous ne pouvez pas partir comme ça, monsieur Schivardi ! Je vous rappelle que vous avez... Eh bien ça y est, il est parti...
Bon. Bien. Très bien.

Alain Rémond.
Extrait de "Et les deux finalistes sont..."
Pour le n°521 de Marianne.

Pour lire les réactions de Sarko, Ségo, Bayrou, et de monsieur Jesaistout, directeur d'un institut de sondage, il vous faut lire ce numéro de Marianne. Numéro dont vous aurez d'autres extraits "Le vrai Sarkozy, ce que les grands médias n'osent pas, ou ne veulent pas dévoiler".
Parce que non, s'il vous plaît, ne nous collez pas Sarko Président.

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