Ca me tue de laisser cette gratte silencieuse.
gagne le droit d'acheter mon silence.
Pour les 10 ans à venir.
Ou d'aller se faire voir. Selon.
Dimanche 29 avril 2007 à 18:06
Dimanche 29 avril 2007 à 14:58
C'est dur de dire « au revoir » quand je sais qu'à chaque fois que je prononce ces mots je donne un nouveau coup à une histoire qui a peiné à se construire, et qui s'érode avec le temps. C'est bête, nous ne sommes pas encore enterrés, je pourrais tenter de sauver ce qui reste à sauver et rebâtir là-dessus. Je ne le fais pas. Mon manque de conviction m'irrite.
Je vous vois en deux fois, vous, que j'apprécie peut-être, et votre position, que j'envie.
Ca ne m'avance pas. Je redoute cet instant, qui viendra, il ne peut en être autrement, où mes vies se rejoindront.
Samedi 28 avril 2007 à 21:51
Le vent se lève, le ciel s'est couvert si vite que personne ne s'en est aperçu, il va pleuvoir.
Elle a à peine eu le temps de penser cela que les premières gouttes se mettent à tomber, grosses mais peu nombreuses.
C'est avec délice qu'elle retire ses chaussures avant de se laisser mollement tomber sur son matelas.
Les gouttes tombent sur son velux. Bruit. Elle ferme les yeux. Arrive au bout du chemin, ce chemin pavé et souvent glissant, elle voit. Se voit ? Lumière, brusquement, se lever et agir.
Elle dévale les escaliers, ouvre la porte-fenêtre et court jusqu'au bout du jardin, toujours pieds nus, toujours sous la pluie. L'air est un peu plus respirable qu'il ne l'était ces derniers temps. Elle s'arrête. S'allonge dans l'herbe déjà détrempée, elle veut regarder la forme des nuages.
Elle sait que derrière le grillage il y a un champ, elle le voit, et derrière ce champ il y a une route…Pavée. Sur cette route se trouvent quelques une de ses désillusions remarquables, de ses rêves les mieux piétinés, de ses fumées les plus vite dissipées.
J'hésite maintenant presque à chaque fois entre "Mademoiselle..." et Enfant de mots.
Fèche !
Samedi 28 avril 2007 à 19:26
Vendredi 27 avril 2007 à 22:56
Parfois on repense à sa vie comme à une série de clichés. On voit qu'ils ne sont pas mal mais que l'ensemble laisse à désirer. C'est une cacophonie visuelle en fait.
Du coup les détails se font remarquer, un mauvais cadrage, une mise au point qui laisse à désirer.
Mais en bons lâches que nous sommes, parfois, nous n'avons pas envie de voir ça.
Alors on laisse nos idées vagabonder dans des lieux que je pourrais vous décrire d'une manière très poétique, vous parlant des profondeurs de forêts vierges, d'atolls paradisiaques, on d'enfers glacés, mais non ; ce serait s'éloigner du sujet.
Enfin bref, et dans ces lieux dont nous ne ferons pas ici l'étalage, il arrive, rarement, très rarement, que l'on trouve une question intéressante à se poser. Les questions phares sont connues et pour la raison citée ci-dessus je ne les détaillerai pas non plus.
Vous suivez ?
Nous nous posons donc des questions. Comme pourrait l'affirmer quelqu'un de ma connaissance « On n'apporte pas toujours de réponse » quoique, il y a ce moyen pratique, efficace, rapide et indolore (dans la plupart des cas, la bloggeuse décline toute responsabilité quant aux conséquences des tentatives de réponse) : répondre complètement à côté de la plaque. Dans le meilleur des cas vous passerez pour un(e) demeuré(e) et quelqu'un d'une bonté écœurante fera en sorte que l'on vous laisse tranquille.
Dans le meilleur des cas. Faut pas rêver, à moins d'avoir certaines prédispositions, les chances que cela vous arrive sont faibles. Tellement faibles que je me ravie de ne pas être à votre place à ce moment précis, quand cela vous arrivera.
Je laisse planer un suspense intenable.
Pas envie de vous expliquer en long et en large ce qu'il peut vous arriver de pire. Votre imagination est si fertile, je m'en voudrai de lui dérober un travail à sa mesure.
En conclusion je me dis qu'il est urgent que je me trouve des prédispositions. A l'oubli, principalement. A la désillusion en bonus. (Ne pas faire de mauvais esprit, certains se damnerait pour se débarrasser de ces prédispositions… Je les invite à me contacter d'urgence.)
Je n'allais pas arrêter ma conclusion là, c'eût été particulièrement... attendu.
Y'a des soirs où amitié et franchise ne font pas bon ménage. Alors on la ferme. Mais quand il n'y a pas d'amitié ? Elle n'est qu'une excuse de plus. Bah.
Vendredi 27 avril 2007 à 20:52
Vendredi 27 avril 2007 à 15:06
Jeudi 26 avril 2007 à 21:26
C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux
et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis.
Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme.
-Oui, ça ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié le portable et sans lui je n'arriverai à rien.
- Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.
Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.
Il joue avec son fameux morceau de plastique, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.
Elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Le rouge lui monte aux joues. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.
Arrivée à l'appartement. Elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver au bureau qui se trouve dans une petite tourelle, la vue est à couper le souffle c'est donc là qu'elle a installé une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile) elle y travaille, ou y fait semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc.
- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?
- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes !!
- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais louper mon train pour la première fois.
- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai loupé mon TGV hier soir »
C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, quand son regard s'est porté sur son écran d'ordinateur elle a laissé échapper un murmure, un juron. Il faut qu'elle pense à faire le ménage. On ne peut pas tout montrer. Elle a déjà si honte.
Elle ne s'est pas aperçu que dans sa voix à lui il n'y a plus d'essoufflement.
Il n'avait pas eu besoin de crier non plus. Il avait monté l'escalier et était arrivé dans sa chambre. S'arrêtant devant la baie vitrée il avait admiré quelques secondes la vue d'une mégalopole en devenir, qui pourtant ne s'étirait pas encore jusqu'à l'horizon et la lueur rouge du soleil se couchant derrière les immeubles. S'il avait eu plus de temps devant lui il se serait installé au balcon pour attendre la nuit. Après, advienne que pourra. Le jeune homme sans attaches et faussement désinvolte qu'il est, se surprend à penser qu'il pourrait profiter de cette vue plus tard.
Fixé devant une photo accrochée à un grillage, lui aussi perd l'audition.
Elle descend l'escalier, inquiète à l'idée du trajet qu'ils vont passer à deux, trente-cinq minutes, trente-cinq ridicules minutes en comparaison à d'autres voyages. Seulement voilà.
- Au fait merci d'avoir bien voulu remonter avec moi. Et puis pour l'hébergement d'une nuit là-bas aussi. C'est sympa de ta part.
Ils se retrouvent nez à nez. Il avait récupéré ses esprits et la seule réaction qui lui était venue c'était de s'avancer vers elle. Moment d'hésitation. De gêne ?
- C'est surtout normal. – Un silence. – Jolies photos. Même si celle-ci est floue.
- … Peut-être. Merci .
Elle se sent horriblement mal. Son bouclier d'orgueil est inopérationnel. Ce n'est pas l'heure ! Elle doit trouver une phrase à dire. Une parole. Elle ne peut pas chuter.
Trop tard. Et si elle se laissait chuter un peu. Juste pour voir. Il veut bien l'aider.
- De rien. De rien.
Jeudi 26 avril 2007 à 21:06
Jeudi 26 avril 2007 à 19:13
Jeudi 26 avril 2007 à 18:16
Jeudi 26 avril 2007 à 0:06
Mercredi 25 avril 2007 à 23:14
Bizarrement réconforter les gens autour de moi me rassure quelque peu. Je vois des filles qui pleurent, qui crient, pour des réalités trop dures pour elles. Je relis les mots de mecs désespérés ou qui font semblant de l'être. Ca me fait dire que je n'ai pas à me plaindre. On ne courre pas après son imagination, ça ne se fait pas. Je me décide donc en faveur d'une embuscade.
C'est pénible ces soirs où l'on pense ne plus rien avoir à découvrir et où l'on trouve, presque à contre cœur, un dernier espoir qui n'est pas vraiment le dernier. Si on en trouve un cette nuit pourquoi pas dans d'autres nuits encore. La compréhension c'est quitte ou double. J'ai pas trouvé la combinaison « Pile je gagne, face tu perds. ». Elle doit exister pourtant.
J'écoute une chanson en boucle. C'est peut-être ça au final, mon mode de fonctionnement.
Mercredi 25 avril 2007 à 22:06
“An Ugly Fact Of Life “
"Le sublime touche, le beau charme"
E. Kant chez… Cliquez sur le lien !
Les pages tournent et se perdent au fil des lectures. Je m'étais
promis d'agrafer cette « œuvre », comment la qualifier autrement ?
Mes sentiments n'ont pas changés et les bravades comme les mises en garde m'empêchent
à peine de prendre ce qu'il me reste d'honnêteté pour aller faire mon mea culpa.
J'apprends à l'instant que l'autre titre de « Your Hand
In Mine » c'est « Goodbye. »
Ahaha.
Certes je n'ai pas fait beaucoup de découvertes par moi-même,
mais celles-là j'en suis très fière.
Mes rêves se voient à nouveau habités par des chimères
inattendues, ou en retard. Le temps est venu de se faire une raison ne crois-tu
pas ? Inconscient sans réponse.
Je dois dire bravo, tirer les feux d'artifices, dérouler le
tapis rouge, t'adresser mes plus sincères félicitations : tu as réussi à
abandonner tes rêves.
Je ne t'en croyais pas capable. Je ne voulais pas t'en
croire capable. Ce soir on a perdu quelque chose de beau, quelque chose de
grand. Ce soir c'est une estime qui tombe aux oubliettes.
Les 4 lignes ci-dessus ne sont que le fruit que d'un pur mensonge. C'est mon problème. Et la solution qu'il me faudrait.
Enigmatiques ? J'espère qu'ils le sont encore un peu.
Mercredi 25 avril 2007 à 18:39
Désolée mais je n'arrive pas à me réjouir pour elle, c'est au dessus de mes forces.
J'ai l'impression qu'on m'a volé quelque chose. La place qui m'est due.
Et malgré cela je ne sais bien que je ne saurais pas être mesquine ou jalouse d'elle, je l'adore. C'est sa position qui me dérange. Et merde. Merde. MERDE !!
C'est à se taper la tête contre les murs. Ca pourrait être une solution valable ça quand j'y pense… A noter.
« Cherche pas ma fille oublier un sourire pareil c'est impossible. » La mémoire. Un de mes thèmes de prédilection ? Non juste ce qui revient très souvent parce que tout est lié.
J'ai un article assez délicat à écrire. Je le mettrai en ligne au mois de juillet, quand je serai partie avec mon père. Parce que. Bonne soirée à tous.
Mardi 24 avril 2007 à 23:30
Mardi 24 avril 2007 à 19:21
Paris parait déjà si loin
Paris parait petit
Nous serons mieux nous serons bien noyés dans la city
Qu'importe qu'il pleuve sur Kennedy Airport
J'ai peur pendant l'atterrissage
Mais tu me tiens la main
Alors comme un garçon bien sage
Je pleurais dans mon coin
Qu'importe le ridicule si tu m'escortes
Sur le pont de Brooklyn ma petite amoureuse
Riait face aux buildings
Comme une enfant joyeuse
Avril dépose sur Manhattan du soleil et du bleu
Comme une éternité qui plane
Central Park à nous deux
Qu'importe ton écharpe que le vent emporte
Jusqu'à l'heure où Broadway s'agite
Nous dansons sur le toit
Du 218 Adam street
Moi Robert toi Lisa
Qu'importe New York, New York, si ta voix porte
Sur le pont de Brooklyn ma petite amoureuse
Défiait les buildings comme une enfant teigneuse
Je te jure sur nos Amériques
Si je retourne là bas
Si je retraverse l'atlantique
Je t'emmène avec moi
Qu'importe mon amour que tu sois morte
Loin du pont de Brooklyn loin de l'Hudson river
De l'empire States Buildings
De la Chrysler Tower
Loin du café Florent
De New York au printemps
Mardi 24 avril 2007 à 16:27
Mardi 24 avril 2007 à 15:31
Mardi 24 avril 2007 à 14:26