Vendredi 29 août 2008 à 17:30

Je peux fumer sur le quai de la gare.
  • VRAI. Certes il est interdit de fumer dans les gares mais il reste toutefois possible d'allumer une cigarette sur les quais à condition qu'ils soient découverts ou simplement couverts d'un auvent.

Vendredi 29 août 2008 à 16:53

Je suis dans son monde. Mais je n'y suis pas. C'est assez difficile à expliquer parce que je ne peux pas être tout à fait honnête. A mots voilés donc, comme toujours. Je suis dans son monde, j'ai une vue globable. Je n'agis pas. Personne n'a conscience de ma présence. Je suis pourtant bien là, j'observe, j'écoute, j'apprends... Et dans ma tête je prends part. Je ne fais que me frustrer un peu plus. Puisque ça n'arrivera jamais. Je n'y arriverai jamais. Ce n'est pas être pessimiste. Réaliste seulement.

Vendredi 29 août 2008 à 16:38

J'suis presque prête. C'est le bordel mais je suis presque prête. Y'a le gros appareil photo sur la table basse, dans le séjour, mes sacs sont dans ma chambre, le paquet de clope dans la poche de ma veste, les billets de trains sont en cours d'impression. Il faut être tarée pour partir retrouver deux amis à Paris la veille de sa rentrée. Oui. Complètement tarée. Mais au moins j'augmente mes chances de réussite. J'aimerais voir les photos. J'aimerais retrouver ce mot de passe. On a vu pire. Quoique. Je ne sais pas ce qui s'est passé ce week-end là, je ne le sais pas exactement, mais j'en garde les traçes.

Jeudi 28 août 2008 à 21:11

"On a tous notre enfer quelque part..."

Tu t'en souviens de ça ? C'est con. Mais j'ai juste envie d'une guitare et d'une paire de rollers. Le billet de train pourrait être utile aussi. Même si pour la première fois ce n'est pas moi qui part. Il va falloir que je m'adapte. Que j'apprenne à accueillir. Ça aussi ça risque d'être coton. Dijon, Paris, Caen,  Rennes, Amsterdam, Bruxelles... Encore tant d'endroits où aller. Encore tant de départs à prendre, de retours à subir. Y'a pas à chiquer, je suis foncièrement masochiste. Attendre encore. Revivre ce que j'ai vécu pendant six ans. Sauf que ce coup-ci, c'est la fin. Sept ans. A croire que je règle ma vie par tranche de sept années. Le problème c'est que je n'ai aucune assurance. De te retrouver. Si je le veux encore. Il n'empêche que tu me manques, parce qu'il n'y a pas qu'avec cette géniale "Elle" que j'étais bien pote, mine de rien.

Jeudi 28 août 2008 à 0:09

- Dis...
- Oui ?
- Ça aurait donné quoi ?

[...]

En fait, j'ai commencé à écrire un dialogue. Un de ces fameux "dialogues imaginaires". Le problème c'est que celui là ressemblait trop à la réalité. Il ressemblait surtout trop au courage que j'aimerais avoir. Pardon.

Mercredi 27 août 2008 à 21:42

Elle l'avait frappé. Sa main était partie, tendue. Même pas son poing. Il ne méritait pas son poing. La marque rouge qu'elle avait laissée sur sa joue ne lui faisait rien. Elle n'avait plus aucun sentiment. Elle était la gifle. Rien d'autre. Plus rien d'autre. Pas de colère, pas de déception, pas de tristesse... Ni remords, ni regrets. Juste la marque de ses cinq doigts sur la joue du mec qu'elle avait aimé. Qu'elle aimait. Qu'elle aime. Désormais tout était différent et elle même était indifférente. Elle avait frappé de sa main gauche. Sa main basique. Sa main forte, qu'elle n'utilisait que rarement. On lui avait toujours appris à frapper avec les mains. "La main qui caresse et la main qui châtie." Sauf que la caresse avait été rejetée, la caresse que sa main droite avait entamé. Le coup devait donc partir de l'autre côté. Logique. Elle avait laissé ses bras se refermer sur lui. Son coeur avec.



Mercredi 27 août 2008 à 19:38

Inscrite au code. Vaccinée (enfin), j'ai mal à la tête et je sens la fièvre arriver. Ça n'est pas encore ce soir que je posterai tous les articles que j'ai à poster. Je suis fatiguée. Lasse même. On verra ça.





Mercredi 27 août 2008 à 15:48

Toutes ces choses à dire et qui ne sortent pas. Parce que les mots ne m'appartiennent plus depuis longtemps.

Mercredi 27 août 2008 à 12:13

On m'accuse d'avoir disparue de la circulation : pas du tout ! Au contraire, à l'aide d'Adeline je recommence à me faire à l'idée de ce à quoi ressemble ma vie sociale dix mois sur douze... Le point positif c'est que cette année sera la dernière (à moins d'un cataclysme) dans ma très très chère Institution. La nuit dernière quelques informations me font dire qu'effectivement il ne faut pas croire en la notion de "copine", surtout au lycée. C'est étrange d'imaginer que ma parole puisse être à ce point remise en question. Donc oui oui, tout va bien, ma vie existe. Ma vie réelle. Même si par convention elle n'est pas appelée comme ça. Maintenant je n'ai plus que de la hâte concernant mardi.

Dimanche 24 août 2008 à 23:07

"Madame,

Vous connaissez l'historique de ma brève carrière au sein de votre unité. Le courage du groupe n'a jamais été remis en question, mon initiative personnelle non plus, et seule l'incapacité physique m'a éloignée du destin que nous nous efforcions de mettre en oeuvre, d'un commun accord. Aujourd'hui, bénéficiant d'un nouveau traitement expérimental, en collaboration avec l'équipe franco-américaine du Dr. Rousière, je vous demande ma réintégration à l'unité haut-niveau dans sa section Elites. Ce traitement met en oeuvre un dérivé de la morphine qui a pour effet d'augmenter ma résistance à la douleur. La sensibilité exacerbée qui avait été diagnostiquée ne pouvant que servir notre dessein et la nécessité du suivi médical n'intervenant que pour une durée de trois mois, je me crois apte à atteindre nos objectifs. De plus vous trouverez ci-joint les certificats médicaux attestant de la tournure intéressante qu'a pris le premier syndrome, puisque s'accompagnant d'une insensibilité partielle ainsi que d'un développement musculaire important. Je vous laisse le soin d'examiner avec le Dr. Mercker ces analyses dont il comprendra sans peine les tenants et les aboutissants ainsi que les nombreuses perspectives que cette recherche ouvre à nous. Perspectives que j'aimerais remettre au service de l'Unité. De manière conforme à vos attentes j'accompagne ces documents du bilan psychologique réglementaire. Mes motivations restent les mêmes, encore exacerbées par cette traversée du désert où j'ai pu constater l'ampleur de la tâche accomplie mais aussi celle de ce qui reste à faire.


Restant à vos ordres,
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, mes sincères et respectueuses salutations. "

- Je ne comprends pas pourquoi tu lui avais dit ça.
- Parce qu'elle était arrogante, persuadée que je ne pourrais jamais l'avoir.
- Tu y croyais vraiment ?
- Non. Mais à l'époque j'avais encore ce qu'on appelle communément "le sens du devoir" et puis j'avais là-bas quelques potes, des bons souvenirs, et l'assurance d'un avenir pas trop chiant.
- Tu avais surtout un sens de l'ironie déjà très poussé, je me trompe ?
- Pas du tout.

Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire. Puis elle rechargèrent les armes qui ne les quittaient jamais. Elles avaient fait carton plein, encore une fois.

Dimanche 24 août 2008 à 22:18

Tu sais, en fait, tu es là. Je te parle. Souvent. Toujours. Chaque matin, chaque après-midi, chaque nuit. Tu es là. Peut-être que je ne fais que recréer l'inexistant. Peut-être. J'ai toujours agit comme ça. Préférer les remords aux regrets. Considérer que l'esprit est capable de préserver ce qu'il faut préserver. On rêve bien de l'impossible. Sauf qu'on oublie la plupart des rêves. Alors je rêve éveillé(e). De ceux qui sont réalisables comme de ceux qui restent de simples rêves. Il leur reste cependant une magnifique utilité. Ils donnent le courage de continuer. Quitte à les abandonner par la suite, et le savoir. Ils sont indispensables. Pour se sevrer progressivement. Tu avais raison. C'est une drogue. Mais tu ne m'avais pas dit que toi tu étais une drogue dure.

*Gauthier ( )

Dimanche 24 août 2008 à 22:03

Il y a deux choses que je ne peux pas supporter : les incursions dans ma vie privée et les gens qui me posent des ultimatums. On pourrait en rajouter une troisième, qui consisterait à agir en bafouant ma vie privée et en me posant des exigeances alors que cette personne connaîtrait mon aversion. Alors là je dis banco, tiercé gagnant. Je veux rester libre de choisir, en bien comme en mal. Mes erreurs et mes réussites. Ne pas comprendre ça c'est ne pas me comprendre. C'est me louper dans les grandes lignes. Et persister dans cette erreur, te laisser persister dans cette erreur c'est trop me demander. La liberté des uns s'arrête là où celle des autres commence, ici. Je n'aime décidément pas ces méthodes. Je n'aime pas les restrictions. Mais le voici, mon ultimatum ; laissez-moi vivre.

Même si je ne suis "qu'une gamine".

Dimanche 24 août 2008 à 20:36

1006. Ça n'était pas un train mais ça aurait pu. Si il était allé jusqu'à Lyon. Mais non. Je suis rentrée directement à Lille. Et je n'ai pas eu d'adieux. C'est beaucoup mieux ainsi. Les adieux ne servent à rien. Si on se quitte on se quitte./ Non. La preuve d'intelligence, selon moi, c'est quand on décide de dire au revoir. Je suis bonne joueuse : j'offre un verre à celui ou celle qui trouve à quoi ce nombre correspond. Et pas d'indice. Le seul indice c'est la réponse alors bon.

Samedi 23 août 2008 à 22:00

Le plus drôle c'est qu'ils s'inquiètent pour moi. Ils me trouvent un peu pâle, est-ce que je n'ai pas froid ? Est-ce que tout va bien ? Ils me proposent de sortir, de retrouver la ville, ses bruits, ses couleurs (qu'elles soient plus ou moins grises ne change rien), son animation. Je ne parle pas. Je les laisse tout dire. Faire les questions et les réponses. Oui je suis pâle. Oui j'ai froid. Non tout ne va pas bien. Je reste dans mon silence. Qui ne tient pas chaud. Mais c'est quelque chose, déjà, oui, c'est déjà ça. Je n'ai pas envie de me raccrocher à la vie qu'ils me proposent. Prendre le train en marche, être la cinquième roue du carosse, très peu pour moi. Je ne suis pas en mouvement. Je reste statique. En fait ça me résume parfaitement : je reste. Celle que j'étais. Celle que je suis toujours. Qu'ils me le rendent. Que je puisse redevenir celle que je reste, mais sans mentir. Ensuite je songerai à bouger. Peut-être.  L'important c'est qu'il soit là. Qu'ils me le rendent.

Samedi 23 août 2008 à 21:56

Il subsiste un peu de nostalgie. Venue de je ne sais où. Pas des superbes soirées passées ici entre copains, ni d'un amoureux transit petit-déjeunant avec moi sur la table pliable. Rien de tout ça. Une nostalgie du nulle part, une nostalgie solitaire et qui ne nécessite aucune justification. La peur de l'inconnu en somme.

Samedi 23 août 2008 à 20:46

Y'a des jours où il faudrait pouvoir arrêter la musique. Si. Je vous jure. Il faudrait pouvoir l'arrêter. Parce qu'elle reste dans le coeur, dans la tête. Et vlang. Tu ne peux pas t'en débarrasser comme ça, comme si c'était facile. Alors t'as froid. Alors t'as des frissons. Alors t'as mal. Mais il y a toujours cette foutue musique derrière. Histoire de ne jamais te laisser seul. Même dans les pires moments y'a une musique, dans ces moments où les larmes sont trop fortes et t'emportent, même quand t'es recroquevillé dans ton lit, que tu en as mal au ventre, que tu souffres comme une bête agonisante qui ne parvient pas à trouver un dernier sommeil. Je ne sais pas si les bêtes ont cette musique. Toi oui. "Elle me tue et me fait vivre en même temps." Ca doit être ça.

Samedi 23 août 2008 à 17:55

Il faudrait que je prenne le temps de vous retaper la grosse centaine d'articles écrite durant mes vacances. Il faudrait. Mais. Je n'ai pas d'excuse valable en fait. Alors je ne vais pas m'excuser. La nuit dernière il était 2heures quand je me suis souvenue d'un truc génial. Parce que voyez vous, il m'arrive parfois de me faire dessiner sur les joues à la craie. Ou d'avoir du scotch sur le nez. Ce soir ce sera "juste" de l'alcool, des cigarettes, des gens intelligents, qui jonglent, dansent, chantent et jouent. Ca sera bien. Je me change et trouve un ticket de tram Montpelliérain dans la poche arrière droite de mon jean. Une poche chacun. Une poche par jean. Ça devrait le faire. Je retourne à la gare.

Vendredi 22 août 2008 à 0:34

It's time to wake up
It's time to wake up
I owe it all to you
I owe it all to you

Cigarettes taste
Like the last time we kissed
Or was it the last time
You asked me to quit ?


Microwave - Cocoon

Vendredi 22 août 2008 à 0:23

Écouter du Scala c'est clairement masochiste. Ne plus avoir de série à regarder alors qu'il n'est même pas une heure c'est clairement inconscient. Dans mon cas. Ne faisons pas de généralité. Oui. Mymy parle d'elle-même à différentes personnes. C'est pas drôle sinon. Ça peut faire quoi de plus d'être vraiment tarée ? Au final de ne pas s'en rendre compte. Ce serait donc un soulagement, probablement. Il ne faut pas faire attention à ce que j'écris. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire pour "Mademoiselle..." parce que pour pouvoir imaginer la trame il me faut la fin. Et pouvoir imaginer la fin me rendrait incapable et indigne d'écrire "Mademoiselle..." parce que c'est ça dans le fond sa caractéristique principale : elle ne finit jamais rien. Ou presque. Je ne sais pas si je parle d'elle ou de moi. Je ne sais pas si je suis elle ou moi. Je ne sais pas si nous avons ce point commun. Je ne sais pas si nous sommes une seule et même personne. Le "nous" l'induirait. Que des mots. Scala c'est bon. I Think I'm Paranoïd. La chanson de mon aller. Et de mon retour. Parce que je voulais que le retour soit comme l'aller. Tête à claques que je suis.

J'ai un stylo plume noir. Ça aussi c'est bon.
Je ne fais jamais rien pour séduire en me changeant.
Je suis un changement permanent.
Simon et Benoît peuvent en prendre bonnes notes.
J'ajoute pour Simon que je ne suis pas non plus un mouton.
Tout est calculé. Merci au revoir (ni voir aucune animosité, il est 00h20).

Vendredi 22 août 2008 à 0:08

Si un jour tu te cherches, à fortiori si tu te cherches encore à mes côtés, sache que tu es dans la poche arrière droite de mon jean. 1006. J'aurais voulu arrêter ma vie à ça. Et je ne parle pas de l'année.

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