Jeudi 21 août 2008 à 22:10

- Ne le crois surtout pas : c'est un menteur.
- Même quand il me dit qu'il t'aime ?
- Surtout quand s'il te dit m'aimer.
- Pourtant ça ne lui rapporte rien.
- Tu me le dis.
- Ne mens pas toi aussi, tu le savais bien avant que je te le dise.
- Pas faux.
- Alors ? Qui tente de manipuler l'autre à travers moi ?
- Ne joue pas à ça petite. C'est un jeu dangereux auquel tu ne comprends pas grand chose.
- Je comprends juste assez pour pouvoir te dire que c'est minable.
- Pourquoi donc ?
- Parce que vous n'avez même pas le courage de vous dire que vous êtes peut-être comme les autres.
- Comme les autres ? Vraiment ?
- Oui. Que vous pouvez vous aimer. La seule différence c'est que même en amour vous êtes tordus. Mais vous vous aimez. Simplement.
- Tu n'es qu'un pion.
- Les pions comprennent certaines choses qu'un général le cul vissé dans son fauteil ignore.
- Le général ne va pas crever.
- Il sera déshonoré et coupable.
- L'honneur et la fierté sont des excuses derrière lesquelles on se retranche quand on a pas assez de couilles pour accéder au bonheur. Les rôles sont inversés et tu comprends que mon prétendu problème est en réalité le tien.
- Et alors ?
- Rien. Tu vas continuer la guerre. C'est marche ou crève.

Jeudi 21 août 2008 à 18:42

Et on a plus rien compris. "He must be so stupid ! She"s beautiful !" on dira pas qui.

Jeudi 21 août 2008 à 1:20

Relire. Comprendre. De plus en plus. De mieux en mieux. Ça ne changera rien, certes. Mais c'était réel. Et c'est déjà ça de pris. C'est la seule chose qui m'avait fait plus de mal que l'absence. Nier. Me faire croire que tout n'était qu'une autre chimère. Une autre de mes chimères. Non. Ça a existé. Moi avec. J'étais en vie. Parce qu'au fond il reste toujours quelque chose. Qui peut toujours prendre. Si on a pu croire que j'avais rallumé la mèche, c'est que j'en étais capable. Toi avec. C'est con de s'être arrêté. Le papier cadeau était défait. Il restait juste les bulles à éclater. Au cas où j'aurais été fragile. Pourtant les grands gamins aiment éclater les bulles. Les petits aussi d'ailleurs.

Mercredi 20 août 2008 à 23:23

Ça c'est ce que j'avais dans la tête. Début mai. En descendant de mon TGV. En arrivant de Lille.

- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne suis pas en train de pleurer !
- D'accord. Pourquoi sens-tu des larmes, quelques unes, ok, une larme, perler au coin de chaque œil ?
- ... Je t'en pose des questions moi ?
- Bah oui, justement. Tu es moi.
- Pas faux.
- Et pourquoi donc ?
- Je ne sais pas.
- Menteuse.
- Pas envie de repartir. C'est triste de se voir.
- Pas encore tout à fait.
- Et je crève de trouille.
- Tu vas faire couler ton maquillage, couillonne. Frotte tes yeux.
- La fatigue et la nervosité ? L'excitation ?
- Ouais, tout à fait. Avance.

Mercredi 20 août 2008 à 23:11

Il faut oublier. Mais pas tout oublier. Garder ta peau, ton sourire, et tes cheveux, qui me tombaient dans le dos, et ton sourire allongé là, sur ton visage, comme par mégarde. Ces instants volés à qui ne les possède pas. Tes bras autour de mon corps, quand je m'endors, quand je m'enfuie, mais je suis partie, loin de ces chimères, loin de ces espoirs qui me transperçaient à travers ton regard. A travers le noir, celui quand tu es né, celui qui s'est installée, cette relation étrange, sans en être une. Ça n'était pas. Moi j'aurais dû. Moi je n'ai jamais su. Et ta voix. Encore parfois, je l'entends, dernière trace, dernière marque, ton chant, on se croisera peut-être, je te chercherai sûrement. Si tu me vois fuis. Si un jour tu m'as appréciée. Cours. Laisse moi nous tuer.

Tu vois.
Je laisse tes mots. Sans compter les miens, dérisoires. Qui sont juste passés. Tes amis. Mes rêves prémonitoires, mes intuitions. L'intelligence. Cette soirée dont je retiendrai la rose. Les dernières photos. Même pas en noir et blanc.


Édition : en fait les mots ont peut-être bien une portée universelle. Sauf que je ne souhaite pas cette fin là. Et ce n'est pas la même marque de cigarette. D'abord.

Mercredi 20 août 2008 à 22:35

T'es réglé comme une montre suisse. Ça ne me dérange pas, bien au contraire. J'ai l'impression d'être un peu avec toi du coup. Certains psys pourraient y trouver à redire. Heureusement que je ne vois plus mon psy depuis longtemps. Heureusement que toi tu ne sais pas que j'ai eu un psy. Tu n'aimes pas les psys je parie. Il  faudrait qu'on en parle aussi de ça. Sans oublier du pourquoi du comment tu as été capable de remettre ton mon système de valeurs en question. Parce que c'est vrai, dans l'absolu tu as raison. Mais alors pourquoi diable je n'ai pas pris en compte l'absolu ? Pourquoi me suis-je contentée ? Moi qui veut entrer en lutte contre le médiocre. Peut-être simplement à cause de mon impuissance. J'ai peu de moyens pour influer sur l'absolu. Sur le reste oui. Sur le médiocre donc. Je refuse. Maintenant il faut que je trouve un autre moyen d'avancer. Merci de m'avoir arrêtée là. Qui sait jusqu'où j'aurais pu aller...

Mercredi 20 août 2008 à 22:29

Apprendre à vivre sans et ensuite, éventuellement, réintroduire. Petit à petit. L'important maintenant c'est de ne pas perdre de terrain. Et de savoir ce que l'on veut. Peut-être de l'annoncer. Haut et fort. Hum, ce serait trop rapide. Pour le moment, apprendre à vivre sans. Se taire. Attendre. Apprendre. Voir ce que ça donne et si ça vaut vraiment la peine. Je connais déjà la réponse. Oui. Et alors ? Y'a pas de mal à rêver. Non, vraiment aucun. C'est moi le chef.



Je n'aime pas mettre des musique "live".

Mercredi 20 août 2008 à 11:54

"Tu veux manger quoi ce soir ?"

C'est tout con comme phrase. Le genre de phrase qu'on peut très bien entendre tous les soirs. Mais parfois il suffit d'une phrase banale pour que ça lâche. "Ca" quoi ? A peu près tout en fait. Elle n'avait pas envie de manger. Parce qu'elle savait que les choses n'iraient pas dans son sens. Ce qu'elle voulait... Elle se serait dépêchée de manger, selon l'heure, elle aurait été joyeuse mais un peu absente, elle aurait débarassée la table, aurait pris une douche, regardé un peu la télé ou serait allée à son ordinateur, puis un sourire aux lèvres, elle serait partie se coucher, ou presque. Si le repas avait eu lieu tôt. Dans le cas contraire elle serait directement montée dans sa chambre, aurait allumé les deux petites lampes, la jaune et la rouge, la guirlande verte que Thomas lui avait offerte il y a quelques années, aurait peut-être fait brûler un batôn d'encens. Elle se serait changée et aurait attendu, fébrile, 21 heures.
Ensuite elle aurait été heureuse.

Mardi 19 août 2008 à 18:57

God Bless You !

Mardi 19 août 2008 à 17:09

Cette vie elle passait rapidement, trop rapidement, les jours comme les mois, les mois comme les années. Un mot, une phrase, une sensation, une main dans la sienne et voilà, les mots repartaient, lui labouraient le cœur et jaillissaient à nouveau, sous d'autres formes. Aujourd'hui il n'y a plus que la demi-teinte d'un vent de plaine alors qu'elle brûle de crier les lames, les vagues qui lui brisaient les os. Qui lui hachaient le cœur. Elle se promenait sur sa vie, faisait abstraction de tous ces gens, de tous ces problèmes qui peuplaient son désespoir. Solitude. Tout lui rappelait cette longue mais trop courte soirée où c'était presque un vrai été.

Elle fumait doucement. Elle avait trop longtemps aspiré chaque sensation comme si c'était sa dernière bouffée d'oxygène. Le vide de trop plein. C'était un peu tout résumer. Elle est pleine de tout. Et si même lorsqu'elle est vide elle est pleine c'est parce qu'elle est pleine de vide. Un rire jaune qui tombe dans l'air sans saveur, sans odeur. Ce jour là elle est partie. En gardant en tête les rêves qui valaient plus que les promesses. Elle se regardait s'éloigner de ses rêves. En bonne omnisciente elle a tout vu. Tout vécu. Elle ne s'est juste pas aperçu qu'elle ne partirait jamais réellement, qu'elle ne vivrait jamais… Parce que ce faux-départ était le seul susceptible d'être définitif.

 

Il n'y a plus beaucoup de rapport.

Enfin. Si. Parce qu'elle s'est remise à vivre peut-être.

Mardi 19 août 2008 à 14:21

Last night it was so good
I felt like crying, I felt crying
Last night though you looked so cold
I felt like smiling, smiling while I'm dying

Last night looked so good
Felt like crying, felt like crying
Last night though you looked so old
I felt like smiling, smiling while I'm dying

You left me cold, you left me cold
You left me cold, you left me cold
Needles in my eyes won't cripple me tonight alright
Twisting up my mind please pull me through the light alright

Mardi 19 août 2008 à 14:00

 C'est un beau bordel. Je mets des coupures de papiers pour cacher les trous, les coupures de papiers font de nouveaux trous que je veux recacher avec de nouvelles images que j'enlèverai après. Toujours recommencer les mêmes actions vaines. J'ai failli être motivée. Et puis non. C'est parti en fumée. La chambre comme le reste. Le mur que je me prends.

Mardi 19 août 2008 à 12:27

Tout a été mis dans des boîtes à archives. Montées sur l'étagère. La grande étagère du bureau. J'ai retrouvé des papiers sympas. Je n'ai qu'un seul regret. Et c'est confirmé : une nouvelle cicatrice en-dessous du genou gauche. Comme un petit trident. On en aurait ri.

Mardi 19 août 2008 à 1:09

Ils vivent sans moi. Sont heureux. Et bordel ça ne me fait strictement rien.

Lundi 18 août 2008 à 21:05

A la guitare jusqu'à pas d'heures. Oublier de se lever. Bosser. Lille.

Je risque de ne plus être vraiment là. Oh. Je vais probablement continuer à poster. Je ne sais pas faire autrement. Mais d'une certaine manière je m'absente. Sans savoir comment mais en ne sachant que trop bien pourquoi. Encore aujourd'hui je n'ai pas besoin d'un univers que je ne maîtrise pas. Je peine à trouver une réponse. Un élan.

"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin."

Fraiche mais frêle fille, folle fuyant foules et fracas, frivole fileuse de flammes, fleur des feux, fit fondre le froid, figea fatalement famines et fins. Elle même, finissant frôlée par sa fougue, se fraya un chemin dans le fouillis de ses frayeurs.

Lundi 18 août 2008 à 20:55

Là tu as un grand vide dans la poitrine. Parce que tu sais. Ce que tu as toujours su. Ce que tu n'as jamais vraiment pu occulter. Tu n'es qu'un pion. La grande histoire ça n'est pas la tienne. Ca n'a jamais été la tienne et ça ne le sera jamais. Au pire tu pensais que ça pourrait les remettre sur les rails. Pourquoi donc t'es tu laissée prendre à ton propre jeu ? Encore une fois ? Je vais te le dire moi : on appelle ça le manque d'affection. Y'a rien de plus redoutable. Il ne fallait rien attendre de bon de tout cela. Tu y trouveras peut-être quelques moments sympas. Mais au final tu n'as réussi qu'à compliquer les choses. Voilà. Un beau bordel comme toi seule sait les faire. Aucun moyen de t'en sortir. Si ce n'est la fuite. Oseras-tu t'enfuir ? Une nouvelle fois ? Après tout tu l'as déjà fait, en un an on ne change pas tellement. Mais. Tu espères encore. C'est pas possible ça. Tu sais ! Pourtant ça ne t'aide pas, savoir te faire supposer encore plus. T'es irrécupérable. Tu es une pauvre fille. Tu es pitoyable. Tu le sais aussi. Mais tu ne veux pas l'admettre. Vouloir ensuite lui parler de courage... Pour rester c'est que tu les aimes vraiment ces deux là. Pourquoi faut-il que tu sois si conne ?

Lundi 18 août 2008 à 16:47

Je peux à nouveau massacrer consciencieusement Jet Sex de Ghinzu. J'envisage même de démarrer une nouvelle torture, ou l'apprentissage d'un nouveau morceau, selon votre degré de gentillesse. Si c'est pas beau d'être chez soi. (Cet article a pour unique vocation de mettre de la musique et de vous demander ce que vous me conseillez encore comme groupes-morceaux-etautres à découvrir ; j'suis en manque et mon fournisseur a foutu le camp.) Maintenant faut peut-être que je m'interroge sur la musique en question. [J'ai failli poster quatre fois cet article sans musique... Voilà  votre journée de faite.]





Dimanche 17 août 2008 à 23:18

Oui, ça revient vite. Je me demande si c'est une bonne chose. Mélanie l'a dit. Le plus dur c'est de revenir. Après une échappée (belle ou pas), retrouver les lieux de la vie d'avant, des attentes, des espoirs, des rêves, des rires, des silences, beaux ou pas, des éclats, des musiques,  des mots,des colères, des coups de fierté, des déceptions, des solitudes... Les lieux d'une vie qui n'est plus la même. Qui n'est est plus une. Depuis Décembre bordel.

Dimanche 17 août 2008 à 22:49

J'aurais beaucoup, beaucoup de choses à dire.
Mais ça ne vient que par petites touches. Des phrases courtes, quelques mots.
De quoi faire une bonne cinquantaine d'articles.
Sauf que quand c'est court, c'est clair. Trop clair.
Même maintenant. Cependant mon orgueil me dit de ne pas tout jeter.
Alors ce sera dans la masse. Compressé. Comme tout le reste.

Dimanche 17 août 2008 à 22:32

Les médisants pourraient souligner que dans notre conte de fées la véritable question était de savoir si la fausse princesse avait le droit d'embrasser le vrai crapaud.

Ils le pourraient. Mais ils ne seront pas (plus) assez stupides pour.

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