Mardi 8 janvier 2008 à 21:24

Et durant un temps elle est redevenue ce qu'elle n'avait jamais vraiment cessé d'être : une machine à écrire. Mécanique et inépuisable. Sans sentiment et sans autre vie et but que l'écriture. Les mots se suivaient et s'enchaînaient, plus ou moins bien, après tout elle s'en foutait. Elle était une machine. Programmée pour avoir un minimum de ressentis, juste de quoi s'inspirer. Le reste venait seul, avec l'imagination. Une imagination au sens peu commun. Incapable d'imaginer des paysages fantastiques et psychédéliques, mais tout à fait apte à prendre deux caractères, à imaginer la situation dans laquelle ils se mettent et leurs réactions face à celle-ci. Une fille mécanique. Un système humain au service des mots. Etrange cocktail. Epuisant surtout. Il n'y a pas de véritable carburant et son unique soutien est son unique oeuvre. Pas besoin de muse quand on s'appartient.

Mardi 8 janvier 2008 à 20:31

J'ai beaucoup dormi, pas de travail. Non mais oh. Et msn ne veut pas se connecter.

... Moi te faire un article anniversaire ? Je veux bien. Mais, voilà, je crois que tu as tout dit. Comme j'aimerais pouvoir le dire. Et c'est drôle de voir à quel point des chemins très différents nous rendent à ce point semblables. Oui. Logique. C'est la magie d'internet, la magie des blogs, la magie des mots.
Je pense aux gens que tu as cités dans ton article précédent. Et c'est vrai, et tu l'exprimes bien. Sauf que voilà. Il faut bien trouver une raison à ma présence en ces lieux pour ton centième. C'est d'ailleurs sûrement par narcissisme que je regarde ton blog avec "Avion en papier".  Parce que c'est vrai qu'un blog c'est un monde, celui de la personne qui y écrit, alors du coup y voir son habillage c'est se donner l'impression de faire partie intégrante de ce monde, d'y avoir sa place.
"Un an que ce blog existe." je me permets d'apporter une précision : un an que tu existes pour moi. J'étais un peu dubitative au début, ne me demande pas pourquoi, mais ça doit être un gage de réussite parce que je l'étais aussi avec Bee, et j'ai du mal à trouver une plus belle réussite que celle de vos rencontres.  A force de se parler on se trouve des points communs, et c'est flagrant dans le choix des personnes que l'on suit sur cette plate-forme. Bref, un an que tu existes. Un an que tu mûris, que tu écris, que tu textotes, que tu parles sur msn. Il me paraît loin le temps où je recevais un sms "Chuis avec Anne, elle te fait des bisous, je lui ai donné ton msn". Loin, pas tant que ça en fait. Le temps passe à une vitesse folle quand on est en bonne compagnie, et ça s'accélère encore parce qu'on ne cesse de créer des choses à partager (A.L.N.E.M.K forever !). Et puis,  je crois qu'on a toutes un peu les mêmes rêves, mais une seule vie pour les réaliser, alors voir des amies réussir dans un domaine alors qu'on réussit dans un autre je crois que c'est tout aussi gratifiant. Voire même plus. Je lis déjà tes mots. J'aimerais te voir danser. J'aimerais te voir jouer. D'ailleurs lorsque je demandais la date c'était pour savoir, au-cas-où. J'ai pas eu le temps de répondre à ta lettre. Par contre je l'ai relue un nombre incalculable de fois. T'sais quoi ? J'ai pas grand chose à dire en fait. Y'a beaucoup de vent dans cet article. Au final, il ne suffit pas de décrire, il faut le vivre. Seuls trois mots sont réellement importants et résument l'ensemble qu'on ne peut pas résumer ailleurs que dans nos coeurs (on s'étonne toujours de la place qu'on y trouve dans ces coeurs extensibles d'ailleurs) et quand tu me disais que je te manquais alors que tu ne m'avais jamais vue j'ai trouvé ça fantastique. On est pas égoïste quand on aime "trop" au contraire, on est démesuré et tant mieux. Ah. Les trois mots, c'est vrai.

Vivement cet été.


J'ai beaucoup écrit malgré mon désir de faire autrement. J'y peux rien si je suis comme ça. "Je t'adore" et ses variations ne sont pas ce qui compte, il n'empêche que, que cela importe ou non, si ça devait être vrai et beau, bah avec toi ça l'est déjà.

Lundi 7 janvier 2008 à 21:51

La journée que je sentais si mal fut meilleure que prévue. Alors sûrement pour rattraper le coup la soirée dont j'attendais beaucoup fut un vrai désastre. Et il n'est que 21h30. J'adore. Vraiment j'adore. Vous êtes sûrs qu'on ne peut pas tuer son frère en restant dans la légalité ? Si je fumais l'heure serait appropriée pour une cigarette je crois.
Je crois que aussi demain j'aurais à nouveau des cernes sous les yeux et mal au dos. Pas le courage de vous retaper tout ce que j'ai écrit durant mon cours d'histoire. Si si, ma prof est passionnante. Bref.
J'arrête de raconter ces conneries, vous avez mieux à lire. Je m'en vais tenter de positiver en ne pensant qu'aux bons moments. Ouais.

Lundi 7 janvier 2008 à 19:29

Entendre. Bouger. Geler. Couvrir. Descendre. Écrire. Réfléchir. Copier. Marcher. Regretter. Courir. Monter. Claquer. Attendre. Souhaiter. Rire. Fermer. Écouter. Voir. Regarder. Admirer. Cligner. Désirer. Aimer. Toucher. Proposer. Accepter. Plaisanter. Inquiéter. Travailler. Énerver. S'assoupir. Oublier. Souffler. Rassurer. Se tromper. Épier. Faire rire. Recueillir. Trier. Tacher. Organiser. Collecter. Continuer. Espérer. Partir. Jouer. Rêver. Se souvenir. Dormir.

Lundi 7 janvier 2008 à 7:17

A vrai dire elle se voyait déjà dans le train. Et pour sûr, cela fait beaucoup de bien. Ca lui donne l'impression d'être attendue quelque part. Elle repose sa tête sur l'oreille, enfin, sur l'appui-tête devrais-je dire et continue son voyage. Elle ne voit pas les gares précédentes et n'a pas envie de les voir. Le problème c'est qu'elles ne sont pas encore passées. Tout un paradoxe. Tant pis : elle fermera les yeux.



Vraiment pas envie d'y retourner. Et ça n'a aucun rapport avec une flemme d'après-vacances. C'est bien le plus inquiétant.
Pis bonne semaine, bien sûr.

Dimanche 6 janvier 2008 à 22:52

De me croire peut-être, d'arrêter de m'éviter sûrement, de nous assumer, sans aucun doute. Nos problèmes n'ont pas de raison d'être et pourtant ils ne cessent de prendre de l'ampleur. J'ai envie de stopper là et de laisser venir. Mais dans un autre temps, la peur de perdre pied, de voir tous mes efforts réduits à néant... Je veux connaître la suite !! Je n'en peux plus, l'incertitude devient insupportable. Vite vite. Je crois les doigts, je touche du bois, j'ai les poches pleines de trèfles à quatre feuilles le fer à cheval est sur le mur de ma chambre. J'ai tout sauf la patte de lapin, question de principes ?
Cela reste à voir.
Un frisson le long de l'échine. Ne pas être déçue. S'il te plaît, ne me laisse pas déçue.

On verra ça en 2008.
Ou sur msn.

Pour maintenant, 2008 on y est.*

Dimanche 6 janvier 2008 à 21:23

Je suis en pleine cure.
Entre trois exercices de maths et un DM de français. Je ne veux pas y retourner.
-_-'



Dimanche 6 janvier 2008 à 0:21

Moi je vais vous parler des Suisses. Parce qu'une certaine personne m'a donné ce que j'étais en train de chercher au fond de moi pour pouvoir cliquer sur "ajouter un article" le déclic qui fait que. Alors que mon état n'a pas cette réflexion pour seule cause. Mais voilà. Déclic vous dis-je. Les Suisses donc. On maltraite les Suisses, sans s'en rendre forcément compte. Et en plus on se fout de leur gueule. Personne n'essaye d'imaginer le calvaire que cela doit être parfois d'être Suisse. Je parle du Suisse comme d'une figure pure, qui doit être nuancée dans la réalité. Observez dans ma comparaison les relents d'un chapitre de science politique, ayant pour sujet la légitimité du pouvoir et sa classification par Weber. Bref. Revenons à nos Suisses. La neutralité. C'est bien beau en théorie, mais dans la vie vraie, le facteur humain rentre en ligne de compte, et fout son bordel. J'ai envie de dire comme à l'accoutumée. Comment rester de marbre ? On veut intervenir, comprendre, mettre son grain de sel. Ou même pas. Juste comprendre c'est déjà beaucoup. Mais pour comprendre il faut connaître, c'est un minimum, et j'ai la sensation qu'être neutre ferme pas mal de portes. Au final, quelqu'un de neutre n'est-il pas rien d'autre qu'un traître potentiel ? Les gens n'ont pas l'air de comprendre que ça n'est ni un manque d'intérêt ni un manque de désintéressement. Ca peut l'être pourtant. Ne le prenez pas pour vous surtout. Mon imagination alliée à une sensation de malaise et un climat de confidentialité donne des trucs bizarres. C'est une réflexion, rien de plus. Rien de moins également. Se considérer comme Suisse. En fait c'est surtout s'enfermer dans une bulle qui n'est pas totalement hermétique, on a pas vraiment les avantages d'une bulle et on a pas vraiment les avantages du monde extérieur. Pas vraiment. Pas du tout. C'est pire. On est à l'écart avec un coeur cependant exposé à la mitraille. C'est dur d'être Suisse de nos jours.

Samedi 5 janvier 2008 à 14:45

Ca se passe de commentaire

[ Pour le coup de l'ognion, c'est prouvé scientifiquement par moi, ça marche ^^' A bon entendeur ]

Samedi 5 janvier 2008 à 2:14

Je déclare ouverte les inscriptions à l' ALNEMK, l'Association des Lectrices Nevrosées et En Manque de Killabee.
Créée un Samedi 22 Décembre vers 12h23 par la lectrice [ Heu... groupie ? fan ? ] Mymy

A quand les cartes de membres ?

Contact : Bzzz.

Désolée du squattage. <3.

Vendredi 4 janvier 2008 à 23:37

La portière claque cette fois-ci. Et merde, comment il a deviné que j'étais seule chez moi ? Je ne peux pas faire comme si j'étais absente, il sait bien que je suis là, nous nous parlions sur msn il y a deux minutes encore. J'avais zappé msn sur son portable. Enfin, c'est pire que ça ; je n'y avais pas pensé du tout. Nous y voilà : il passe par dessus la grille, j'entends le bruit de métal caractéristique. Il ne perd pas de temps non plus et si j'avais été à sa place j'aurais fait pareil : le cadenas est mis et la sonnette débranchée. L'habitude quoi. Il frappe à la porte. J'ouvre ou pas ? Bien sûr que oui j'ouvre. Un léger moment de flottement. Il porte son sempiternel manteau noir, sauf qu'il n'est pas fermé, et un seul t-shirt en-dessous. Je crois que je comprendrai jamais ça. On reste là, à se regarder dans le blanc des yeux, ou presque. C'est toujours délicat de regarder dans le blanc de ses yeux à lui, enfin, moi j'ai du mal, je suis captivée par la couleur. On ne parle pas. On va s'y mettre. Ou pas.
Il s'approche. Et je ne sais pas trop comment ça se fait mais je me retrouve dans ses bras, la tête sur son torse, je respire son parfum. On parlera après. Je veux que ce moment dure toujours, là sur le seuil de ma porte, en ce froid début de janvier.

Nouveau tryptique, toujours le même.

Vendredi 4 janvier 2008 à 15:52

Ca n'était pas attendu. J'avais nettement eu l'impression de m'imposer à l'aller. Même si tes jambes et tes mains disaient le contraire. On a peu parlé, des banalités surtout. Histoire de s'inquiéter mais pas trop de là où l'on allait. J'étais déçue et confuse à la fois. Tu m'énervais en brouillant les pistes. Déjà qu'elles étaient peu nombreuses. Après quelques troubles nous avons repris la route, et ce n'était pas prévu. Je t'ai remercié, sans claquer la porte et je me suis dit qu'au final ce serait deux fois et non pas trois.
Les heures passent sans être ni rapides ni faciles, elles passent, voilà tout. Tu t'es presque enfui. J'ignore ou tu es allé et je présume que ça n'a pas vraiment d'importance.
L'important c'est que tu sois revenu. Avec moi. Comme si c'était une évidence, accompagnée d'une domination. Ça m'a juste fait sourire. Alors que je n'en pensais pas moins. Par la suite nous n'avons plus que sourit.

[L'article devrait s'arrêter là. Mais je me rends compte qu'il fait totalement l'impasse sur ce dont il devait parler. Ce qu'il devait conclure. C'est reparti donc. Et ça fait un peu capoter l'ordre chronologique, oh, mais de pas beaucoup. Et puis je reprends, mais du coup je ne redétaille pas.]

Je suis restée troublée. C'était elle. Ou pas. Pourquoi diable avais-je voulu forcer le passage ? C'était stupide. Tellement stupide. Je pose le front contre la vitre froide, ça soulage. Je crois que j'ai une migraine qui arrive. Il ne manquait plus que ça. J'ai les doigts gelés et je me recroqueville, si tant est que je puisse me recroqueviller dans ce faux coin. Les jambes étendues. Sauf que voilà tu es revenu. Et c'est précipitamment que je me suis remise normalement. La posture du moins. Mon coeur faisait à nouveau un truc bizarre alors que mon esprit escaladait à toute vitesse un mur qu'il venait d'inventer, prenant pour base un cailloux tombé de ta poche poche, probablement par inadvertance. N'avons plus parlé. Aucun intérêt. Je voulais comprendre. Être sûre. Toi à tous les coups tu ne vois pas ce que je veux dire par là. Normal. Au final il ne fallait en retenir qu'une chose. Que les autres n'ont pas l'air de comprendre. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Mais je l'applique pourtant. Savoir rester silencieuse.




* un silence qui s'achève en musique. Normal. Un lien pour chaque partie, en sachant que cet article en est la dernière.

Jeudi 3 janvier 2008 à 23:13

Rien de plus destructeur que ces deux mots. Rien de plus beau non plus. La vraie beauté est terrible. Toujours. Elle fait trembler, de froid, de peur et d'excitation. Mais c'est ce manque de contrôle qui fait tout. Savoir que c'est fini, qu'il n'y a pas un mot à ajouter alors qu'en fait on ne pense pas avoir vraiment dit quelque chose. Oui, c'est le crème. Et je crois que c'est la première chose que je ferai lundi matin en descendant du bus. Je t'aime. Faut vraiment être... Je ne sais pas quoi mais je ne le suis pas. Ou plus. Et si je l'ai un jour pensé, les conséquences n'ont été que terribles. C'est ainsi que l'on devient celle qu'on a toujours connue, et qu'on a jamais vraiment osé. Un matin au réveil on voit qu'il est trop tard, qu'elle est arrivée, sans demander notre avis. Cette "elle" c'est nous, du coup on ne s'inquiète pas, on en a pas peur, c'est juste un peu d'étonnement qui se lit sur le reflet du miroir. La peur serait préférable. Depuis ce matin j'avais ces deux foutus mots en bouche, sans savoir pourquoi, ni comment, ni pour qui. Je me suis rendue compte que c'étaient ceux que j'avais trop dit, ou mal dit, tous dans ma gueule, tous ce soir. C'est enfin fini. Maintenant il s'agit de recoller les morceaux, et de trouver quelqu'un d'entier, si l'espèce n'est pas éteinte.

Ça pourrait marquer la fin de ce blog. Sauf que voilà, tout le manque je n'ai pas, il est ici.

Jeudi 3 janvier 2008 à 22:57

Pourquoi ce bureau est toujours aussi glacé ? Merci à Mylène pour la chanson. Je ne sais pas si le reste aura la force de venir ce soir. Ah, si. J'ai 335€ pour Montpellier. Ca c'est de la bonne nouvelle.
Sinon je crois qu'il faut en finir. Du moins avec l'un d'eux.



Jeudi 3 janvier 2008 à 17:15

Bon bah... Jamais deux sans trois.
Après la carte d'identité et le portable, il a un troisième objet introuvable. Et là pour le coup, en ce début d'année, j'ai fait fort... Très fort. Un prix de gros, rien que ça.

Recherche UN SACHET EN PLASTIQUE DECATHLON CONTENANT :

- un pince-nez
- une paire de lunettes noire
- un bonnet de bain noir
- un maillot de bain noir


Le pince-nez c'est bien parce qu'il n'y en avait aucun de noir.

Vous comprendrez que c'est quelque peu embêtant étant donné que je reprends le sport mercredi et que je commence donc la natation. D'autant plus que tout est neuf.

PS : déjà fouillés => le garage, la salle de bains et l'armoire à maillots de bains...

EDIT : trouvé dans une armoire de fournitures scolaires !


Jeudi 3 janvier 2008 à 13:57

C'est d'une certaine manière rassurant de savoir qu'il y a pire que moi. Mais vous deux franchement... Vous deux quoi. Vous faites une sacrée paire ! Je vous regarde de loin et je ris, très jaune mais je ris malgré tout. Je reste persuadée qu'il y a encore quelque chose à faire, que cette histoire n'est pas finie, que la page n'est pas tournée. Ou alors elle a été très mal tournée, bien cornée au passage, et donc ça ne sert à rien. Pour faire ça je reviendrais au début du livre si j'en avais la possibilité, quitte à devoir réécrire la fin, que cela soit pire ou non il serait bon que cela soit au moins fait dans les règles.
J'avoue que je suis ma placée pour donner des conseils. Sauf que voilà, au final, si les seules personnes bien placées sont celles qui ont réussi, d'une part elles sont peu nombreuses et d'autre part il y a fort à parier qu'elles n'aient jamais eu à faire face à des problèmes semblables. Alors voilà. Nous sommes tous dans le même merdier. La seule solution qui s'offre à nous est répétée depuis des lustres et on peut douter de son efficacité, mais elle est unique : tenter, tant bien que mal, de s'aider. Et puis patienter.

"L'absence est là où le malheur prend forme."

Mercredi 2 janvier 2008 à 23:40

Un voeu, un seul, ça me suffit.
Et puis j'en ai eu plusieurs, alors oui, ça peut suffire pour me coller un sourire. Je continue de dire que peu est souvent bien assez. Et c'est tant mieux.
Sur la Grande Place il y a beaucoup de gens, tous emmitouflés, sous au moins trois couches de vêtements, cigarettes ou croustillons, gauffres voire autres en mains.
Je repense à la gare et à cette invitation que j'ai refusée. J'ai bien fait je crois. Oui, j'ai bien fait.J'en attends une autre, et j'espère qu'elle va venir, vite. Le mois de janvier est déjà là, il me surprendra toujours. Seize ans, youpi tralala, et pour l'instant je m'en fiche. C'est le vingt-huit si ça intéresse quelqu'un. La FNAC ainsi que Nature et Découverte quand on a 215 euros d'économie réservés à un été qui va mettre très longtemps à arriver je vous jure que je n'ai encore rien trouvé de plus frustrant.
Si y'a des cowblogs qui veulent tenter de venir du côté de Lille le vingt-sept faudrait peut-être me renvoyer un message pour m'expliquer où, quand, quoi, qui, comment, ça pourrait leur aller le mieux. Voilà. Et puis bonne fin de soirée hein.

Mercredi 2 janvier 2008 à 21:44

Je profite du passage de Balthazarine Reine des Fées et de Mademoiselle Vigotte (qui se reconnaîtront sans doute, à moins qu'elles soient vraiment aussi cruches qu'elles ne veuillent bien me le montrer) pour vous souhaiter une nouvelle année. Ou plutôt non. J'ai certes un jour de retard, et je n'ai pas envie de le souhaiter, et je vais vous l'expliquer.

Nous souhaitons un événement périodique qui célèbre, en quelque sorte, un anniversaire d'un point de vue héliocentrique. J'entends d'ici des protestations d'indignation, des bouh et autres rejets, des sifflets éhontés qui fusent au-dessus de mon crânes, des fruits rouges peu mûrs qui s'abattent au bas de l'estrade, manquant de peu mon pantalon. Oui c'est vrai, je me rappelle soudainement que vous êtes sans doute des profanes dans l'art, que vous n'êtes pas en terminale S. Rectification : certains d'entre vous ne sont pas encore en terminale, et je profite de ma position de senior dans le domaine scientifique pour avancer un peu ma théorie.

Nous fêtons un retour au même endroit si nous sommes placés au centre du soleil, sans brûler car virtuellement dans notre théorie, nous ne tenons compte de la température et encore moi de la mortalité. Fêtons donc le premier janvier, c'est-à-dire le même moment que la fois d'avant où nous étions au même endroit.

Je ne veux pas célébrer le soleil. Il brûle certes, il chauffe notre peau et la brunit quand il ne la grille pas, offre la chaleur et la photosynthèse pour nos amis les végétaux, qui nous délivre le dioxygène tant précieux. Je préfère célébrer la lune, la froideur et le calme de la nuit, la mélancolie et la dualité de cet astre blanc, trompeur, qui dissimule toujours à nos yeux ce qu'elle a derrière la tête. Je préfère célébrer le noir, l'obscurité, là où l'on peut s'attendre à tout. Je veux célébrer la nuit, paradoxalement quand on parle du soleil (mais le soleil provoque le jour et la nuit direz-vous ?)

Qu'est-ce qu'un an ? Je vais vous dire, ce n'est rien. je me sens à un pied d'égalité avec des gens bien plus jeune. Je considère votre (notre) aimable hôte comme une personne ayant un esprit bien plus mûr que moi, et ayant atteint mon vénérable âge, elle brillera sans doute (non, ne rougis pas mymy, chut). Du haut de mes vingt-quatre ans solaires, je me sens plus dénudé et moins évolué que certains individus qui n'ont atteint la vingtaine. L'année solaire est sacrée, et nous la célébrons, mais elle n'a aucun sens, car ce qui est important est le degré d'intensité avec lequel chauffe notre coeurs et notre esprit. Alors qu'importe, dix, quinze, vingt, vingt-cinq. Oublions nos âges, oublions-les "tu es trop jeune pour comprendre car tu n'es pas majeur" ou "il est beaucoup trop vieux il a passé son quart de siècle", oublions les mathématiques de l'esprit, les systèmes décimaux et les points de vue géo-hélio-sélénocentriques.

Regardons juste nos coeurs aussi purs et réfléchis qu'ils sont, oublions la nouvelle année, les résolutions, les hivers et les retour à zéro ou vers l'infini. Oublions les 01/01 et les 31/12, oublions les rides ou les boutons d'acné, regardons simplement qui est en face de soi, ce qu'on a envie de lui apporter, pas par expérience ou par jouvence, mais simplement par pure amitié, générosité et complicité.

Hum, je voulais juste parler de ne PAS fêter le nouvel an et voilà où ça m'a conduit. Je vais donc partir avant de trouver des non-explications à tout.

(Non-Romancier)

[Et excusez la police et la couleur qui me fait souvenir à mon chez moi]

Mercredi 2 janvier 2008 à 15:11


Mardi 1er janvier 2008 à 23:13

Pourtant je le connais bien François, lui et sa manière de combattre, nous nous sommes souvent battus l'un contre l'autre, il y a eu de nombreux entraînements où nous étions ensemble. Et puis Quentin aussi, un peu moins mais tout de même. Malgré tout, assise en haut des gradins je n'ai pas pu m'empêcher d'être impressionnée. Cette maturité, cette force, cette adresse... Les coups pleuvaient, les esquives étaient impeccables, et je savais que cela faisait déjà au moins une demi-heure. Là les gens peuvent penser que Quentin prend le dessus : François se recule après un coup de poing dans le plexus solaire, mais les deux savent que le coup n'a pas atteint sa cible. Balayette, saut, recul, reprise, et la garde. Enfin, l'affrontement pour la garde. Les bras dansent d'une manière presque effrayante, la force et la violence de l'affrontement sont extrèmes mais l'agilité des garçons les rend secondaires, ou presque. Alors que François se concentrait sur la garde, la main droite se démenant pour atteindre le col, Quentin change la donne, le surprend par une garde à gauche qu'il réussit à imposer, tentative de projection, ippon seo nage, sans surprise. Il échoue parce que son adversaire a roulé sur son épaule. C'est toujours la même erreur. On pense devoir recommencer à zéro mais la victoire arrive, rapide et innattendue, c'est ainsi qu'elle est vraiment belle, le pauvre fou qui avait oublié ses jambes, Franz se jette à droite, comme dans une tentative désespérée d'un oso-to-gari à gauche, mais ses bras restent vers son arrière à lui, l'avant à Quentin... L'avant. La jambe de François qui semble traîner là agit, impitoyable et sans faille. On dirait qu'elle se pose sur le genoux droit de l'autre judoka : iza guruma, la roue autour du genoux. Wazari-wazate, ippon !
Il a toujours été le meilleur. Et ce matin là ils m'avaient appelée, il manquait une personne pour l'entraînement. Alors à sa plus grande surprise j'ai emprunté un de ses judogis à François ; perdre 10 kilos et prendre 2 centimètres ça aide depuis la dernière fois. Le tissu bleu est lourd et rêche. Je m'étais promis de le porter, au moins une fois encore.

J'aurais pu être eux.

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