Dimanche 25 mars 2007 à 21:38

Tu te vois à leur place ? Bon ok pas à leur place elle leur va très bien, à côté d'eux donc. Quoique, je reviens à ma première idée : à leur place car c'est la seule qui nous conviendrait réellement.
Le temps passe trop vite et nous restons assis à le voir défiler sans rien dire et sans rien faire pour le retenir. Ce n'est pas dans notre intérêt. Il nous faut évoluer, bouger, changer, sans pause ni répit. Je l'ai d'ores et déjà assumé et toi tu commences seulement à le comprendre.
Grouille. Sort de ton tunnel noir de complaise, appelle, écrit, crie, parle, discute, dessine, débat mais brise cet écran de douleur qui te retient hors de ta propre vie.

| The slow poison is killing me inside. I feel the pain.
My heart can't love any more... |

Il fallait que cela soit un boulet.
Désolée pour l'absence.
J'ai peur en fait.



Jeudi 22 mars 2007 à 18:36

Ils sourient, ils sourient sans cesse. Et dans les rares moments où il ne le font pas, pour peu qu'ils croisent le regard de quelqu'un, ce sourire  revient aussitôt.
Une bouffée d'oxygène. Un rayon de soleil.
Les gens n'ont pas conscience de l'influence qu'ils peuvent avoir les uns sur les autres. Si je devais partir, je ne réaliserais pas immédiatement la perte que cela représenterait pour moi. Mais il y a des échéances qu'on ne peut reculer, alors on s'y prépare le mieux possible, on se fait une raison, on croise les doigts et on espère.
Je ne veux pas perdre le contact avec vous, parce que ceux qui sont déjà partis et à qui je ne parlais pas spécialement, me manque horriblement. Juste un sourire. C'est si peu. Vivre vivre et encore vivre, peut-être plus pour me créer des souvenirs auxquels je pourrai me rattacher que pour profiter de l'instant, mais au fond, qu'est ce que cela change ?
Et pour les autres aussi, mes décisions sont les bonnes, je ne quitterai pas ce chemin par moi-même.


L'envie de crier, d'hurler, de me déchirer la gorge pour un " Je vous aime "

Dimanche 18 mars 2007 à 13:37

C'est un silence quasi religieux qui s'est installé depuis notre départ . On a du mal à croire à notre chance. Si on peut appeler ça une chance, ce qui est certain c'est que c'est très singulier. Ca nous rassure en même temps que cela nous inquiète : si nous ne sommes pas (plus ?) n'importe qui à ses yeux, quel en est le prix à payer ? Le silence peut-être, la discrétion surement. C'est pire de le savoir prêt à nous acceuillir que de subir ses humeurs. Nous sommes inquiets, et surexcités à la fois. Après tout, si nous sommes là c'est que nous le voulons, nous ne savons pas à quoi nous attendre mais on sait qu'on y fera face, il n'y a pas d'autres possibilités. La descente du train, les regards qui se cherchent. Un autre trajet. Et là.. Là.. Mon dieu mais pourquoi s'emmerder avec le reste ? Ce qu'il nous faut pour vivre est devant nous. L'ensemble des émotions, des histoires, des mots et des univers réunis dans son talent. C'est pour ça que je n'ai rien à vous dire. Il faut le vivre pour ne plus s'en sortir sauf dans quelques instants qui passent pour éternités, juste le temps de gueuler aux gens d'arrêter de résister pour enfin courir à leur perte.

Je ne peux pas suivre son conseil. Le découvrir c'est le perdre à jamais.

Samedi 17 mars 2007 à 21:53

Je suis pourrie de nostalgie.
Je ne cherche que dans le passé pour créer mon futur.
Et je m'affole de ces actions stupides que j'ai même revendiquées avant de te connaître.
Pam. Un coup, et un seul. L'erreur est inconcevable. Parce que se planter là c'est vraiment le comble.
Je suis passée à côté de tant de vies, de tant de bonheurs. Tu penses pouvoir me pardonner un jour ?
Tu sais qu'il n'y avait qu'elle, dans sa douleur, dans sa grandiloquence, dans sa gloire, que chaque jour faisait miennes, quand elle est partie tu m'as laissé partir aussi. J'ai dérivé longuement avant de retrouver l'envie de posséder à nouveau. De posséder quoi ? Moi même dans un premier temps. Elle par la suite.
Les gens ne désirent, ne cherchent que leur impossible, pour qu'ils puissent garder un objectif, une raison de se battre. J'avais obtenu mon impossible, et la vie, cette fille du néant, cette catin se cachant sous des formules polies bon chic bon genre, me l'a retiré, pour qu'il recouvre son sens véritable.
Ce faisant j'ai reçu d'elle le seul cadeau à accepter : rien.
C'est suffisant pour ne plus oublier que rien n'est jamais offert, prêté en récompense de quelques pitoyables efforts, au mieux, et que l'on viendra toujours t'arracher ce que tu conserves si chérement.
Je suis ingrate et je le sais. La vie s'offre et donne la permission de nous posséder. Les beaux mots des grands auteurs ont perdus leur sens, avoir n'a jamais été dissocié d'être. Ces mots ont-ils seulement eu un sens ? Être et avoir sont substituables l'un à l'autre, sans exception aucune.
 Nous sommes le nom que l'on nous a donné. Juste pour l'exemple. Mais j'ai décidé de fabriquer le mien. Alors ? J'attends d'obtenir encore ?!? Je reste un cas à part, d'où mon retour.

- Enelya.

Mercredi 14 mars 2007 à 17:22

"Quand la vérité ne te suffit pas il faut en inventer une autre.."


- Et tu comptes faire quoi d'ici cet été ?
-Vivre.
- Vaste programme... Tu veux vraiment le faire ?
- Et toi que veux-tu ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Pour une fois que je t'en pose.
- Je ne suis pas un exemple à suivre.
- Moi non plus, et je n'ai pas l'ambition de l'être.
- Bien. Nous sommes d'accord.
- C'est trop facile, tu passes par dessus tout.
- Je sais, ça fait mal.
- A qui ?
- A tous il me semble.
- Modeste par dessus le marché.
- Navré.
- Pas autant que moi.
- Qui sait un jour dans..
- Un jour quand tu auras quelque chose dans le pantalon oui. Qui vivra verra. Et merde à la fin. Tu me feras signe. Il ne sera surement pas trop tard.


Les dialogues imaginaires I .

Lundi 12 mars 2007 à 21:20

Une seule chose peut éteindre cette ombre, la lumière qui l'a allumée.

Rien à dire. Tout est si bien résumé en une phrase.

~ Avant j'allais parmis la foule pressée, la suivant ou non selon l'humeur du jour, je respirais le même air, je buvais la même eau tout en étant ailleurs. Aujourd'hui je suis arrêtée au beau milieu, je suis une acalmie dans cette masse compacte d'humains qui vont et viennent, l'îlot perdu et sans nom qui voit l'océan dans ses états les plus secrets, sans en parler et sans le ressentir. ~

Dimanche 11 mars 2007 à 21:17

噂をすれば影
 
J'en parle, et j'en parle encore, je me répète puisque visiblement cela me plaît. Je ne vois que l'ombre... ; avez-vous remarqué qu'elle est parfois bien plus grande que le personnage qui la porte ? Je la sublime sans doute au cours de mon voyage, qui se voulait à la base, l'élement déclencheur de mon détachement. L'échec fut total. Pire, l'effet fut l'exact opposé de celui escompté.
Rien ne correspond dans les faits. Je n'ose pas m'avancer vers cette lumière, elle me ferait, plus tout, mal.
Uwasa wo Sureba Kage
En parlant de quelque chose on en voit l'ombre..

Samedi 10 mars 2007 à 14:37

Mal à la tête, les larmes qui coulent, les énormités qui pleuvent "c'est à cause de ces conneries d'Harry Potter, littérature, intellect etc.." Prise au vol alors que j'étais partie. Prise dans la gueule plutôt. Mon échine se courbe et je ramasse les coups comme j'ai appris à le faire. Une main sur mon épaule, comme un poids plutôt qu'une aide. Le maquillage qui a coulé, les traits figés par la colère, comme le pressentiment que je ne sortirai pas cet après-midi. Je suis une égoïste et on me parle de solution. Elle passe du coq à l'âne. De quoi ont-ils vraiment peur ? C'est facile pour moi. Ah oui c'est facile... Voilà trois ans que je m'inquiète de ce que je vais faire, laissant les périodes et les avis se succéder, mais il y a toujours eu ce mécontentement parce que non ce n'est pas ce dont je rêve. Il m'arrache un sourire tient. Je ne veux pas devenir ce que je ne suis pas. Une furieuse envie de lui crier dessus, Harry Potter, mais certainement, et quand à dix ans je restais éveillée jusqu'à trois heure du matin avec une petite et fiable lumière rouge, démontée au vélo d'un ami dans la bouche pour continuer à lire ? Et quand à deux ans je passais des heures à jouer avec mes lettres, puis avec mes mots, mes phrases et enfins mes chiffres pour être sure de pouvoir sauter une classe, de pouvoir LIRE enfin, de pouvoir m'exprimer, de pouvoir écrire. Je n'aurai pas la détermination suffisante dans quelques années pour reprendre quelques bases en économie ? Suffisament pour passer un hypothétique concours si je rate tout le reste ? Beaucoup me disent depuis longtemps que je suis une "littéraire", je ne nie pas, mais je ne dis pas oui, parce que quelque chose me gêne. On contrebalançe, je suis en réalitée une auto-didacte. Si c'est vraiment ça, et bien l'autodidacte a décidé d'être littéraire visiblement. Mon ouverture d'esprit, mon intérêt pour le monde qui m'entoure, tout vient que de là. "Si tu avais des résultats piteux en maths et en éco je ne dis pas.." Alors quoi ? Je suis trop bonne pour pouvoir faire ce que je veux ?  Mais merde dans quel système je suis là ? Je parle de théâtre et d'art, on me dit que ce sont des grandes idées, des grandes conneries que l'on m'a mises dans le crâne. Ils se voient mieux peut-être ? Ils sont boursouflés de préjugés. Là-bas j'aurais été heureuse. Non. Ils n'ont pas voulu m'y préparer. C'est un chantage qui se dessine. Les études commencent après le bac, le but du jeu n'est pas de faire ce que tu aimes. Elle elle a fait ce qu'elle aime mais n'est pas allée jusqu'au bout, c'est pourquoi elle a un job qui paye des misères alors qu'elle bosse plus que le directeur, et ils le reconnaissent aisément, elle est surqualifiée et me dit que si je m'engage dans cette voie, elle ne me soutiendra pas, ce sera fac une licence de rien et puis hop larguée. Ce n'est pas mon ambition, cette dernière elle refuse de la prendre en compte parce que le chemin que je veux emprunter elle ne le désire pas. Elle a été infoutue d'avoir le courage de le prendre quand c'était son tour.

J'ai un putain de profil littéraire, des moyennes excellentes dans toutes ces matières. (c'est pour ça que cet article doit être une horreur en termes de syntaxe et d'orthographe)
J'aime la lecture, l'écriture, les arts, la philosophie, l'histoire, les langues, mais aussi le monde actuel.
Je ne suis pas une littéraire et je suis en route pour foirer mon orientation.

Des problèmes de moyens, j'avais oublié.

Pourtant il croit en moi, j'ai voulu lui dire mes doutes en quelques mots, il ne m'a pas laissé faire. Parce qu'il n'y a pas de raison. J'y arriverai.
Ses paroles je les receuille et il a le don de me rendre paisible par ma colère.

La musique parce que je vois une amie sur msn avec ce qu'elle écoute et ça fait tilt.


Vendredi 9 mars 2007 à 22:37

Là où vous savez.

" Je ne veux pas commencer et tomber dans l' histoire horriblement clichée de la fin de repas entre amis un soir d'été, avec l'air chaud, les étoiles qui apparaissent et des sourires de bienheureux sur tous les visages. Mais ce n'est pas de ma faute si cette histoire doit commencer d'une manière totalement stéréotypée. C'est de la mauvaise foi de la part du cadre spatio-temporel d'ailleurs, les personnages eux ne s'y prêtent pas le moins du monde. Enfin on vous a épargné la guitare et les flambeaux ( je crois que ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant). C'était pour dire que je ne me fais seulement la messagère d'une vérité un tantinet trop belle, peut-être.
Pas de guitare mais de la musique qui animait une chaîne hi-fi de lueurs bleutées un peu déplacées, mais salvatrices, dans notre atmosphères qui semble légérement nian nian. Il n'en est rien.
Ils sont trois, ils ont parlé de leur vies, de ce qu'elles avaient donné, de ceux qu'elles ont pris et de ce qu'elle gardent sous le coude. Dans une confiance absolue ils se donnent le courage d'y croire et de réussir. Une déviation fait qu'ils se sentent privilégiés, des personnes que la perfection a entourées dans un moment de manséitude.
Cela ne devait pas durer.

- Il est con aussi lui. Sil il s'était un peu bougé les choses auraient évoluées depuis des lustres.
- Il n'est pas le seul con.. Même pas parmis nous.
- Hum , c'est pas une question que l'on peut trancher. Il y a tellement de choses en jeu.
- Tout de même ! Et puis elle qui reste là sans rien faire. J'ai mal pour elle.
- Ca l'aide beaucoup.. Elle doit être ravie de le savoir.
- Je sais que ça ne l'aide pas. Non, il faut que j'aille lui parler.
- On l'a déjà fait. Tu ne peux pas obtenir plus de résultats que nous deux réunies.
- Et tu penses que lui parler sert à quelque chose ? Que le fait que TU lui parles ? Ce que tu es présomptueux !
- Il faut bien que quelqu'un s'en charge, encore et encore, jusqu'à ce qu'il réalise.
- Qui te dit qu'il ne l'a pas  fait ?
- Bah, voyons..
- Il réalise, il a peur, de s'engager, de lui faire mal (bien que sachant que c'est d'ores et déjà le cas) , il tremble de se tromper. Il est lâche. Il pense que "ça va passer" qu'il n'y a rien à faire, que c'est juste un coup de sang, que cela risque de lui faire perdre son amitié, et que si cela finit par arriver, il faudrait alors s'en prendre aux circonstances. Sans compter qu'il vit par ailleurs et elle aussi. Que ça leur fait mal comme cela peut les aider : il est bête. Il vacille, il hésite, il chute, se rattrappe, il dit, il regrette. Si cela se trouve. Et si pas il se cache le fond des choses mais sait que ça va lui tomber dessus. Oui c'est à lui d'agir, elle elle a tout dit et tout fait.

Après ce long monologue la jeune fille se sent complétement vidée, mais aussi étrangement apaisée.

- Bon je vais me coucher moi. Bonne nuit vous deux. Elle se tourne vers lui. Et puis je te vois après.
- ...

[ la musique toujours en fond sonore ]

- ... ( à voix basse : )  Et merde .

[...]

- Raf' !! Attends !

Elle l'attend . Il l'a rejointe. Il prend sa main, il se remet à marcher, elle est étonnée mais ne dit pas un mot.

- Je suis con, lâche, borné, présomptueux, bête, féru de doutes ainsi que de malaise et adepte de la politique de l'autruche, mais je me soigne. Tu vois. Parce que ça vaut le coup et qu'en y repensant je me dis que la folie a vraiment du bon.



Mercredi 7 mars 2007 à 23:05

Chut. Je suis repartie. A taper sur le clavier alors que les notes défilent dans ma tête. Des pages et des pages, qui s'envolent, que je détache du classeur dans de grands mouvements désordonnés. Je tourne, je tourne, regarde-moi, maintenant, pose les yeux sur ton oeuvre, pas longtemps, pour me voir perdre la tête uniquement, pour me voir prise de cette folie dont tu es l'élément déclencheur. Si j'avais été d'une autre époque j'aurai cette longue robe noire, avec les volants rouges, pour la faire tourner plus vite que moi encore, arracher ensuite, la mettre en lambeaux, mais rester cette toupie humaine jusqu'à ... Quoi ? Un truc grand, énorme. Un renversement. Oui, un renversement. Ma belle toupie rouge et noire, dont la tête s'est renversée à cause d'une ficelle qui avait été déroulée trop souvent.

L'art est le plus beau des mensonges.

C'est pas moi qui le dit.
C'est Elle.


Et puis du Yann Tiersen. Je voulais pas choisir, mais je me suis dit quitte à ne rien mettre, autant mettre le morceau découvert dernièrement et que je n'ai pas déjà mis. Je suis une fille logique.



Mardi 6 mars 2007 à 22:46


Du rouge et du noir. Un pot de peinture. De la musique. Marcher dans la ville. C'est jour, c'est matin. Revenir. Faire promettre à l'italien de nous faire jouer dans un mois. Y penser. Le voyage. L'ordinateur. L'ordinateur qui ne marche pas. Sa musique. Sa musique qui ne marche pas. Mon ambition. Ses sourires à la webcam. Ses sms. Mon portable. Mon portable qui ne marche pas. Mes ambitions. Ma famille. Enervée. Du rouge encore. La pluie. De l'anglais. De l'espagnol. Retrouver des objets perdus. Poussière. Guitare. Ses étoiles. Ses rêves. Nos conversations. Ses mots. Mes archives. Me préparer. Attendre l'été avec beaucoup d'impatience. Une affiche, une grande affiche. Noire. Du gris aussi. Un morceau de tissu chiffonné. Plus que ça. Silence. Calme. Mensonge.  Plus maintenant.  Retour à la case départ.

Mardi 6 mars 2007 à 16:45


Tu as eu cet été comme un beau pendentif qui aujourd'hui orne ton cou blanc. Sans vie, sans signification.. C'est une décoration, un vague souvenir que tu portes par habitude, tu n'y prêtes pas attention. L'été est passé depuis longtemps et désormais les saisons ne veulent plus rien dire, elles passent en se ressemblant toutes depuis que tu es partie. Pourtant il a la preuve de son existence, cet aperçu, ce qu'il y a autour, les gens en parlent encore. Ils ne voient là-dedans qu'une singulière aventure, une anecdote pour combler un silence avec quelques rires. Quelques fois même moi je m'y perds, mais cela revient. Le tragique,  les cris, les tremblements, les nuits blanches avec ce goût qui reste en bouche, ce goût de cigarette amère parce qu'elle n'est plus tienne, parce que tu ne fais plus des yeux exhorbités en la voyant entre mes lèvres. J'ai le temps de la finir, et les cendres ne s'envolent pas dans un vent chaud, le filtre s'écrase contre une tuile, mes doigts ne sont pas brûlés. Personne n'ose même le soupçonner. Ils ont essayés pour sur, cela se voyait, une perte, une casse, quelque part au milieu des sourires et des paroles de facade. Une pointe dans ce qui serait si bien passé peu avant.
Mais j'ai caché, j'ai enfoui, dans la plus profonde, la plus belle, la plus obscure boîte à souvenirs que j'ai. Je n'en ressors que parfois, pour retrouver un peu le monde que j'ai délaissé, voir quelques instants la direction dans laquelle il s'échappe. Il n'y a pas d'exception : je lui préfère mon noir alors je redescends vite aux milieux des fumées et des embruns, pour retourner m'enfouir avec ce qu'il en reste.


J'ai mis moins longtemps cependant je m'en détache pas plus.
Qui parle ? Moi ou lui ? Nous sommes semblables, dans des situations différentes, qui s'entrecroisent et s'entrechoquent.

Mardi 6 mars 2007 à 14:22

Un petit papier déplié, après une matinée qui s'enfuit trop vite.


Elle s'avance sous la pluie, rapide et paraissant inébranlable, d'un geste millimétré elle rabat sa capuche, elle sait où elle va, elle sait ce qu'elle fait, et rien ne l'arrête. C'est ce genre de geste qu'elle a, d'une banalité extrème mais qui font des différences énormes à plus grande échelle. Ils sont révélateurs de sa personne, et de ce qu'on ressent quand elle se trouve près de nous ; nous sommes si petits.
Derrière la vitre du break noir je vois cette pluie qui n'a de cesse de tomber depuis 3 jours, un courant d'air froid s'engouffre dans l'habitacle, une portière qui claque.
"Où va-t-on ? Ok."

Quatre mots, elle ne dira rien d'autre, elle s'enferme dans sa musique et je reste spectateur de son indifférence à mon égard. Toute action serait futile et inconséquente.
Elle se libérera seule, dans la musique encore une fois. J'espère juste avoir cette infime satisfaction d'y avoir participé à cette musique, de l'avoir écoutée, d'avoir croisé son chemin. Quoi d'autre.

Lundi 5 mars 2007 à 21:22

Un soir de juillet, de novembre ou de mars ça ne change rien, dans Paris, dans le métro, à une station dont j'ai voulu oublier le nom, vous verrez que j'y arrive moins bien qu'elle, elle me tend cette feuille, avec ce "tu" agaçant qui ne m'est pas adressé.

Pas lui, ni l'autre.




"Vous avez la focalisation interne.
Il ne vous manque plus que la situation d'énonciation."
Chacun ses énigmes en français.

Dimanche 4 mars 2007 à 18:20

Elle est pressée, monte les escaliers à toute vitesse, se débarasse de ses vêtements noirs et enfile presque au hasard un jean, ainsi qu' un maillot à rayures et un poncho, rouges. Un premier sac de renversé. Deux anneaux, et elle redescend les escaliers encore plus vite. Craquement. Pause. Musique.
Sa paire de chaussures noires, un second sac renversé, d'un coup, d'un seul, tout sur la table de la salle à manger, un foutoir monstre, et au milieu un tube noir, un rouge à lèvres, vermeil, pétant, rouge quoi. Une main passée dans ses cheveux, un long manteau, une porte qui claque. Elle est partie, aussi vite qu'elle est devenue une autre. Parce que les circonstances l'imposaient. Fondu.


] Deux carrés de chocolat. [

Dimanche 4 mars 2007 à 17:51

Je me suis relue. Pour la première fois. Je me suis arrêtée au 15 janvier.
C'est vraiment spécial, et comme quoi je ne m'entendrai jamais avec moi-même, je préfère ces articles là.
Je dois trouver quoi dire mais je n'y arrive pas. Je suis tiraillée entre deux sentiments profondément contradictoires. Il est encore possible de s'échapper ? De prendre cette main qu'on me tend, et de m'envoler, oui de m'envoler, pour quoi je n'en sais rien, mais la réponse au pour qui est évidente.
Je cherche de la nouveautée, ici je ne fais que me répéter, reprendre les expressions d'un article à l'autre. Vous devez saturer au bout d'un moment.  J'attends qu'ils partent, tous. A partir de là j'aviserai, j'improviserai.  Gagner ou perdre, ça n'a plus aucun sens. Je pars afficher un dessin, sur un mur abîmé.
Mon coeur se fait la malle pareillement.

Mardi 20 février 2007 à 21:44

Elle se dépêche, elle court presque, sa valise noire la suivant, j'ai peur que cette fichue valise passe devant elle, l'entraînant. Mais qu'est ce qu'elle en sait ? Elle ne me voit pas, et ne ralentit pas son allure. Le ciel est couvert et un train est déjà en gare. Vers quel avenir s'enfuit-elle à cette vitesse ?
Que quelqu'un lui réponde. Lui donne les moyens de l'affronter, cette autre, qui lui souffle de faire l'exact opposé de ce qu'elle a décidé de faire. Il n'est jamais trop tard. Mais la réponse n'est pas là. Ni ailleurs. Elle a un point d'interrogation comme itinéraire, quatre morceaux de carte et une seule existence.



En fin de compte c'est nuit.

Vendredi 16 février 2007 à 19:30

Incapable de se comporter comme une garce, incapable de se comporter comme une sainte . Elle ne sait même plus se lever pour aller chercher ses "provisions" et ses "munitions" dans son fameux meuble fermé à clé. La fenêtre est fermée ce soir . La nuit ne lui arrache pas de frissons. Pas d'étoiles pour la picoter.  Recouverte de trois épaisses couches de vêtements, elle se demande ce qu'elle devient. Auparavant dans la déprime comme dans le bonheur elle ressemblait à quelque chose. On aurait pu faire d'elle une actrice se jouant des situations et des textes écrits à l'avance, composant son attitude selon le fond, avec toujours ce souci esthétique. Elle qui avait toujours cru pouvoir s'inventer. Elle est rattrapée par la vie qui lui impose sa cadence. Cette gamine, ce soir elle en est une, recroquevillée sous ses couettes, se sent comme une enfant qui a été trahie. A qui on a enlevé son jeu. C'est ce qu'elle est d'une certaine manière ; une enfant trop gâtée, qui découvre brutalement qu'elle ne pourra pas décider de chaque chose, que la joie comme la mélancolie savent s'imposer d'elles-mêmes.


Marie.

Mercredi 14 février 2007 à 21:21

Carnaval


Ce sourire collé sur la face
Et les bonheurs qui dégagent mes impasses
Envolés les cris, les coups
J'ai rendu gentil le loup
Me cachant derrière son masque
Protégée de mes propres bourrasques

Elements compromettants
Paroles dans le vent
Froid aux mains chaud au coeur
Je répare mes erreurs

Pourquoi en demander encore
Sans cesse vouloir améliorer le score
Arrête toi un instant
Et regarde dans mes yeux
Les pas de géant
Sans aucun désaveux

Les poupées, belles de porcelaine
Le vernis sur les joues vermeilles
Me rappellent les enfants
Que l'on voyait antan
Le sourire sur les lèvres
Jusqu'à ces jours de crèves

Ôte le ruban des frasques
Substitut, tour de passe passe
Figée dans le souhait
Je ne vois plus le fait

Ce que j'ai vu créer
Je le laisse se démonter
Ailleurs dans la foule
C'est ma pierre qui roule..




Jeudi 8 février 2007 à 21:19

Et puis l'appartement est froid ce soir. Je ne pensais pas le voir un jour comme ça. Pour moi il est un personnage à part entière de ma vie. Je me retiens de lui demander ce qui ne va pas.Je suis la réponse. Quand je passe devant le grand miroir je m'arrête et je regarde quelques instants ce qu'est mon reflet. Mes yeux, j'ai beau me mentir,  ne sont plus vraiment les miens. Perdus quelque part dans un labyrinthe dont j'ignore tout ils s'éteignent progressivement comme une lampe qui a eu trop d'éclat.
La guitare sur son socle dans un coin commence à prendre la poussière, et son vernis ne s'écaille plus sous le manche. Le sac et les poches ont cessé de tinter des milles choses qu'ils contiennent et la boîte ne trouve plus rien à acceuillir.


[ Myriam]

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