Mercredi 13 septembre 2006 à 21:24




Ne cherchez pas l'auteur. Ne me flattez pas. Le fait que je pense à vous le dire démontre déjà d'un trop grand orgueil. C'est moi qui dit cela. Parce que je m'en souviens. Le problème des citations c'est qu'on peut se retrouver dans chacunes d'entre elles en faisant un petit effort. Le pire étant lorsque tu t'en sers pour, par exemple, calmer un jeu dangereu, trop dangereu, et que tu ne crois pas en ce que tu dis.
Pourtant tu la prononces de ton propre chef, parce que c'est ce qu'on s'attend à entendre. C'est de circonstances. Et pourtant en deux mots tu vois des centaines de portes se fermer, tu les entends claquer. Pas derrière toi. Non. Plutôt devant.
C'est surement pire. Avoir juste le temps d'entrapercevoir une fenêtre vers l'avenir et se dire que ce serait bien, et le dixième de seconde suivant se dire que cela aurait été bien.
Être tenté, sans jamais pouvoir succomber. Parce que deux mots te séparent de ce que tu penses vraiment. Foutaises de circonstances.



Mille Bises
Mymy

Dimanche 10 septembre 2006 à 20:20

Il y avait eu un relachement. Qu'elle devait s'empresser de stopper. Il l'avait ressenti avant elle. A moins qu'il l'ai provoqué avec juste une phrase ? Sure de rien.
Pourtant il le fallait. Je me souviens de celles que appelais  les machines à tuer.
Des filles sans expressions, sans paroles, sans un mouvement de trop. Juste un cri parfois. Mais un cri qui alors déchirait l'air et ne pouvait laisser insensible personne. Des filles qui ne voyait que la victoire. Car il ne pouvait exister d'autre possibilités. J'ai été durant quelques minutes une de ces machines à tuer.



Ils vont me retrouver. Ils s'attendent à retrouver celle qu'ils ont toujours connu ou presque. Avec ses histoires, avec ses plaintes, avec ses blessures et ses paroles.

Ils ont tort. Je vais devenir une machine à tuer. Je deviens une machine à tuer. Mais beaucoup plus efficace que toutes les autres parce que je ne l'ai pas toujours été. Pleine de Shin, et de considération pour mes adversaires, tout comme pour mes ennemis. C'est désormais fini. Je prendrai chacun d'eux selon sa valeur, ni plus ni moins. Froide, observatrice, calculatrice, je serai cette machine à tuer invisible. Qui ne se laissera pas prendre au piège de la victoire que l'on croit trop tôt acquise et qui en une demi-seconde nous échappe. Seuls le taï et le guy auront droit de cité en moi. Le shin au dernier moment. Pour savourer la victoire et ne pas laisser les autres perdrent une considération qui pourrait me servir.
La plus impitoyable et la plus efficace des tueuses. Parce que je serai une machine, certes, mais une machine ayant des sentiments. Qui connait leur forces et leur faiblesses. Et qui saura les exploiter.
Vous ne retrouverez pas celle que vous avez laisser partir un soir. Celle qui n'a pas pleuré. Et qui ne pleurera plus.
Choisir un chemin. Le bon. Sans se retourner. Parce que se retourner c'est baisser sa garde. Et je ne peux me le permettre. Je ne le peux plus.
Endurcir le corps. Endurcir le coeur. Assouplir l'esprit. Pour conserver sa garde. Afin de passer en dessous ce celle de l'autre. Pour vaincre. Et ensuite l'aider à se relever..mais désormais toujours en dessous de soi.



bande son : aucune, si ce n'est celle du coeur qui bat et du souffle qui faiblit.
lecture : l'apprentin assassin. Robin Hobb.


Samedi 9 septembre 2006 à 15:57

Mon dernier article, ajouté hier soir n'a pas été pris.. l'ordi s'est arrêté à ce moment là. Ca m'embête, dans un sens et ça m'indiffère dans l'autre. Ca m'embête parce que je l'avais écrit pour quelque chose. Cela m'indiffère parce que je ne m'en souviens pas.


" Le cynisme c'est la leçon que la vie enseigne à ceux qui la traversent les yeux ouverts"

Moi aussi. A presque tout propos. Tu as parfaitementcompris ce que je t'ai dit ce soir. Et tu as aussi bien compris ce que je n'ai pas dit.
Continu de jouer aux faux semblants, de prétendre l'indifférence.
Qu'elle soit feinte ou non m'importe peu. J'ai adopté la même tactique.
On est trop différent des autres sur les mêmes points. Et pas assez de la même manière.
Nous n'avons pas pu mettre en valeur des traits de caractères identiques. Alors qu'ils sont identiques. Et que nous avons une opinion commune sur ceux ci. Question non pas de volonté mais de moyens. Chacun se développe au mieux comme il le peut.
Non, non s'il vous plaît. Je ne veux pas la retrouver, passer des heures à l'aimer, puis à la haïr, jusqu'a ce qu'elle me dégoûte.
Pas de jalousie.
Je n'éprouve pas le besoin d'être quelqu'un d'autre pour satisfaire une envie ou une ambition. Ce serait trop facile. Un nouveau rôle. Passionnant et difficile au début et puis après.. c'est l'après. L'amertume qui vient en bouche, les sens qui se défilent peu à peu. Le banal. L'après quoi.
Je jalouse la place que peuvent avoir des personnes.
Et je la désire. Je veux l'obtenir. Moi, seule, sans aide, sans changements profonds. Juste changer l'apparence, les mots, les sentiments et les vérités éphémères pour reprendre une expression que je trouve très utile.
Le cynisme.. c'est la leçon que la vie enseigne à ceux qui la traversent les yeux ouverts. Je n'ai jamais fermé les yeux. Je ne les ferme pas. Et je ne les fermerait jamais.
Je veux voir les coups arriver. Les encaisser. Chuter et me relever. Tout de suite après ou pas. Parfois ne pas chuter. Je veux me voir souffrir pour m'en nourrir. Je veux faire souffrir mon corps et mon coeur pour forger mon esprit. Trouver des raisons de se battre. Trouver la revanche dans chaque victoire.
Tout le monde ne me connait pas ce cynisme. Je suis avant tout cynique avec moi même.
Si cependant un jour j'en use avec vous. Sachez que vous êtes alors très loin pour moi.
En haut ou en bas. En tout cas très loin.


Jeudi 7 septembre 2006 à 18:10

J'avale les mots. J'avale les lettres, j'avale chaque signification, chaque définition qui passe près de moi. J'aime les mots, leurs sens, leurs vies. Et pourtant actuellement je ne poste pas beaucoup ici. Parce que je n'écris pas beaucoup. Le temps de retrouver un rythme je pense.

आपनॊ गूरॊ गूरॊ,दोसरा के गूरॊ समाठॊ लॆ कॆ हूरॊ



Et tu restes là. Tu suis le mouvement. Tu parles quand on te dit de parler, écris quand on te dit d'écrire. Une vie plutot banale. Sans se poser de questions. Sans faire de vagues. Et si la plus grande originalité était ça au final ? De ne pas faire de vague. De faire ce que les autres peuvent attendre de soi. Ni plus ni moins. Et de penser à un ailleurs, en espérant peut être y accéder un jour. Ou en y pensant juste. Que cela reste un ailleurs. Une évasion pour se permettre de trouver quelque chose partout.. non, en réalité, de ne rien trouver nul part.

Bien sur personne ne te connait vraiment.. alors te comprendre on y pense même pas. Certains t'adorent, voir t'admirent pourtant, pour ton caractère si exceptionnel.. en fait, parce que même si ils sont de bonne foi, ils t'adorent à ce point parce que tu es très accomodante. Dans un sens tu t'en fiches complétement. Vaut mieux ça qu'un truc trop intense, amitié ou amour qu'importe.. le bonheur éclatant attire les emmerdes. Alors qu'une emmerde se mêlant à un bonheur discret au point d'en être quasi inexistant, ben, ça n'interesse personne. Ou presque. Tu trouvera va. Quelqu'un qui est attiré à toi pour toi.
Ou tu ne trouvera pas. Auquel cas tu pourra toujours l'inventer. Ce sera cette personne qui sera commode. Chaque victime devient un jour bourreau c'est bien connu. ( Et ce même sans le vouloir)

Je trouve un ailleurs partout. Ca commence à me faire chier.
Bande son : le tourbillon de la vie.
Allez à la prochaine.
1000 bises.
Mymy





Pour les personnes ne maitrisant pas tout à fait la langue angika ; Des ébullitions dans notre propre corps sont douloureuses alors qu'elles passent comme indolores aux yeux des autres.








Lundi 4 septembre 2006 à 22:36

- Tu sais quoi ?
- Bien sur que non, comme à chaque fois.
- Faut pas que j'aille lire.
- Et pourquoi donc ?
- Sinon ça va recommencer, comme avant. Et j'ai peur que cela soit pire.
- Il me semblait que tu étais une fille de courageuse?
- Pas pour ça, pas avec toi en tout cas.
- Je m'en doutais.
- Pourquoi l'avoir écrit alors ?
- Pourquoi avoir écrit toi sur ton blog ?
- .... Salaud
- Tu me hais ? Pareillement.
-2h30..
-Salut.
-Bye.

C'est à peu près comme cela qu'avaient fini leur dix dernières conversations. Tard. Trop tard. Et ce pour toutes les échelles de temps qu'elle pouvait trouver.
Maintenant c'était à elle de tirer la révérence. Au moins elle aurait continué jusqu'au bout. Montré le dernier pas de danse.
" Il y a de nouvelles solitudes comme il n'y a de nouvelles pauvretés."
Elle était pauvre d'elle même, seule d'un inconnu avec les gens qu'elle aimait le plus.
Par accoups, elle donne le change, ou pas, ce soir, dernier sursaut d'orgueil ou d'intérêt.
Revenir sur ses pas. Pas avec les mêmes personnes. Un seul au revoir suffit.

On tire le rideau
Mesdames et Messieurs le spectacle est terminé
On tire le rideau
Mesdames et Messieurs en espérant vous avoir fait rêver
On tire le rideau
Mesdames et Messieurs merci de vous être déplacés
On tire le rideau mais  mesdemoiselles, mes demoiselles..
n'oubliez pas d'exister...



Une enfant des mots qui se laisse emporter par un vent de notes.
Tout de moi.
Mymy.

Dimanche 3 septembre 2006 à 21:55

"Before you do anything, think. If you do something to try and impress someone, to be loved, accepted or even to get someone's attention, stop and think. So many people are busy trying to create an image, they die in the process."
 Salma Hayek



Si il y a une phrase que je devrai me faire graver dans la main pour ne pas l'oublier c'est celle là. Un peu longue je dois dire. Mais pour les grandes bêtises je présume qu'il faut parfois aussi de longs sermonts.

Hier soir j'ai rêvé, en partie, d'Anaïs, curieuse sensation que de retrouver son visage, sa bonne humeur, sa gentillesse dans un rêve. Brève manifestation d'un subconscient en ce moment saturé. Je la retrouverai à Paris. Dans un, deux, trois, cinq, dix, quinze, vingt ans. Mais je la retrouverai. Sur un tatami avec un peu de chance. Pour se redécouvrir ou pour 4 minutes de combat, 4 minutes de compétition, 4 minutes dont nous sommes souvent ressorties blessées, 4 minutes après lesquelles on fondait dans les bras l'une de l'autre, en pleurs, après le salut tu te souviens ? Certaines fois on tombait même avant le salut. Une fois m'a marquée en particulier, combat intense qui s'était achevé par un wazari-wazate-ippon, à deux dans un mouvement semblable en tout points, nous nous sommes écroulées et avons cherchées la main l'une de l'autre. Qui trouve dans pareille situation une gagnante ou une perdante ?
Seuls les arbitres et les recruteurs. Nos mères étaient ensemble, nous encourageaient toutes les deux. Lorsqu'une de nous avait finie avec une fille elle donnait des conseils à l'autres, et inversement.
Sur les podiums, nous étions à deux sur la première marche. On tenait ensemble la coupe. Ou les deux cous dans les deux médailles.
Un jour je t'ai cassé le poignet, l'autre tu m'as cassé un orteil.
La journée des jeunes, la compétition dont je garderai toujours le souvenir intact. Je me suis cassée l'orteil le matin après le footing, lors de l'entrainement technique. Je n'ai rien dit à personne, même à toi pour ne pas t'influencer, le midi j'ai couru comme à mon habitude, et lors de la compétition je me suis défoncée, j'ai souffert mais pas en silence. Comme toujours le dernier randori fut le tien, tu as combattu comme une tigresse. J'ai poussé un cri de rage et de victoire après t'avoir fait chuter pour la dernière fois. Je crois bien que tout le monde dans la salle m'a entendu. Je t'ai serré la main, on s'est salué, puis les arbitres,  et enfin le public,  je suis partie m'asseoir, j'attendais que tu me rejoignes. Tu as tardé. Au final te voici, avec le prof et le médecin, tu avais remarqué ma blessure, et tu n'avais rien dit parce que tu savais que je ne le voulais pas. Tu aurais pu. M'empêcher de souffrir, me faire disqualifier,  non. Tu m'as laissé me battre, contre toi, contre moi, et tu as fait le meilleur randori de ta vie pour me montrer que j'en étais digne. Merci.
Faut être réalistes, nous le savions toutes les deux, j'ai été meilleure que toi. Je te battais, c'était dur mais je te battais. Moi première, toi deuxième. Le duo de l'équipe inexistante de St Amand.
Les photos étaient à chaque fois identiques. Sauf ce jour là.
J'ai été blessée, j'ai loupé  une compétition, deux, je t'ai vu combattre.
Je n'étais pas la seule.
Dernière remise de récompenses. Tu étais la première, moi la seconde. Revirement de situation qui ne me dérangeait pas. Nous savions toutes les deux ce qu'il en était et on s'en fichait. Tu étais heureuse pour moi. Moi heureuse pour toi.
Il a fallut en ce jour précis que tu annonces ton déménagement. C'est toi que le sélectionneur est venu voir. Pas moi. Parce qu'il t'avait vu sur la première marche. C'est peut être mauvais ce que je vais dire, mais tu sais que je t'aime tellement que ça ne l'est pas. Je sentais un rêve se briser en moi. Toi tu récupérais les morceaux et tu fabriquais le tien de rêve. On en a beaucoup parlé. Ce qui était fait était fait. Tu n'allais pas refuser. Pour moi il n'y avait plus de place.
Tu es donc partie en me laissant là derrière. Et aujourd'hui j'apprends que tu n'as pas encore réussi. Ton nom n'est pas sur la liste. Je ne peux m'empêcher de me demander si c'était moi qui était partie, est ce que mon nom y serait déjà ?
Cruel. Bête. Oui. Tout ça parce que nous avions, avons d'ailleurs, la même passion, la même ambition, tout ça parce que tu faisais 2kgs de plus et parce que j'étais la "meilleure".
Si je dois retrouver quelqu'un à Paris, ce ne sera pas, Cécile ou François (ça fait du bien d'avoir mal XD) ça ne sera pas Ice, ni Charline, ni Nem, quoique, si en partie. Ce sera avant tout toi.



Samedi 2 septembre 2006 à 18:44



J'attendais un truc je présume. Quelque chose hors des frontières que nous imposent les distances, les absences, les différences, les départs, les arrivées et surtout notre presque haine l'un de l'autre.

Nous savions que ça ne durerait pas, et de mon côté j'espèrais probablement quelque chose "d'intense" ça a été bref et banal, ce à quoi nous nous attendions quoi, il me l'a dit lui même hier soir. La marge entre espoir, volonté, attente et ce qui se passe a encore une fois été énorme. On rétablira le contact plus tard je crois. Quand j'aurai fini de faire mes conneries. Et qu'il aura fini de compter les points que je perds.
Ce qui me fait peur c'est de sentir dans sa voix
autre chose que la chaleur et l'insouciance habituelle.

Peur d'y trouver du mépris.
J'ai toujours dans mon ordi le fichier Jokers.. pour les conversations où l'on ne sait pas quoi dire. Je devrai le supprimer ou tout effacer et marquer en grand ÊTRE SOI MÊME !
Cela a bien marché une fois... si tu passes par ici (mais je sais que tu ne le fera pas, puisque tu ne le peux techniquement pas) j'aimerai que tu ailles lire ceci..

Et si vous passez par ici, amis, amies, inconnus, inconnues, prof même, allez lire ce texte que j'ai écrit il y a longtemps.. Je le souhaite toujours autant et je l'aime à la fois parce qu'il est impossible, ou presque. Un retour en arrière pour revoir mon futur. C'est d'une logique qui m'est propre.

[il suffit de cliquer ici pour lire ce dont je vous parle..]

1000 bises Mymy

Jeudi 31 août 2006 à 21:32



J+58 et un pari stupide qu'elle gagnera surement.

Aujourd'hui c'était les grands retours, les amies, les amis, et les autres. J'avais prévu de passer la nuit sur msn avec eux pour faire comme si ce vide n'existait pas.
Pourtant il est là. Et je le ressens d'autant plus que je ne passerai certainement pas ma nuit sur msn.
Je suis sur un blog avec des photos sublimes pour trouver l'inspiration, un sens.
L'inspiration est là, mais pas celle que je voudrai. Ce serait mentir que de dire autre chose.
C'est vide ce soir. Presque mort. Je sens un vide dans ma poitrine. L'impression de mourir à petits feux.

Qu'est ce qu'il me manque donc pour me sortir de cette torpeur ? De l'activité, surement.
Mais dès que j'aurai repris les cours d'arts, j'ai l'impression que le contraste n'en sera que plus frappant.

Cynisme. J'en fait preuve assez souvent. Toujours sous contrôle, voulu, dirigé, canalisé.
Là ça m'échappe.
Ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres de ce qui m'échappe en ce moment.
Même mes mots me quittent.
Dès que la nuit tombe ou plutôt que la solitude arrive. Je n'ai jamais fait partie d'une véritable meute. J'aime être solitaire, de temps à autres, assez régulièrement d'ailleurs, pour réfléchir, mettre des choses aux claires entre moi et moi. Je devrai dire j'aimais ? Un passage indispensable ? Certains m'y font penser, mais le passage commence à être long, plus long que le chemin total, du moins il me donne cette impression. Comme si pour poursuivre une route vous deviez passer sous un tunnel, et que le tunnel vous parait plus long que la route. Une impression. Une illusion, qui vous parait cependant si réelle, car elle l'est pour vous, qu'elle vous fait mal.
Un passage à vide. Une demi-mort pour apprécier la vie ?
Pour une fois que je l'appréciais vraiment, c'est mal tombé. En ressortant de là, aimerai je encore plus être ce que je serai, ou ce que j'étais ? Dans tout les cas je n'aime pas ce que je suis.

J'AI BESOIN D'AIR !! 

D'un froid qui rentre dans mes poumons, d'un frisson qui me parcoure, d'un vent qui pique tellement que je ressentirai à nouveau ma peau au point de me demander si c'est bien celle là qui m'enferme dans mon corps. " sentir le picotement des étoiles"
J'ai besoin de consistance, j'ai besoin d'un rire, d'un sourire, d'un clin d'oeil, j'ai besoin de me trouver une histoire ailleurs que pour moi même !! J'ai besoin de me trouver dans les yeux de quelqu'un d'autre ! J'ai besoin d'arrêter d'être égocentrique pour me rassurer.
J'ai besoin de vivre pour quelqu'un ...




Peut être ai-je donné les clés aux mauvaises personnes ?
Non.
Peut être ai je donné les mauvaises clés.







citation du soir :

" Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif "

Je veux pleurer en chantant.

Mercredi 30 août 2006 à 21:23





Je repoussais douc
emment la porte, songeuse. La lanière de ma guitare me faisait mal dans le dos, j'allais la poser sur le lit, avec mon carton. Plein de dessins, de textes, de poèmes, de photos et de partitions...
Je me laisse glisser tout doucement le long de la fenêtre et je pense.
Je pense à cette fille que je viens d'apercevoir dans l'escalier, Ella. Ah vrai dire je ne la vois que rarement, et cela fait presque un an.
Elle m'avait toujours fasciné sans que je sache pourquoi.
Elle dégageait quelque chose. Mais pas ce à quoi vous vous attendez, pas du charisme, pas de la joie de vivre.. non cette fille sentait la solitude à mille kilomètres.
Habitant juste au dessus de mon studio je dois dire que je n'avais jamais eu à me plaindre d'elle, difficile d'ailleurs : je ne me souviens pas l'avoir vu plus de 5 fois.
Et pourtant elle a déclenché quelque chose en moi. Une envie de la connaître.
Un sentiment bizarre. Celui de la cotoyer sans pourtant la croiser.
Je n'ai jamais réussi. Mais après tout, je revenais d'un an d'études à l'étranger, j'allais poursuivre un master à Sciences Po tout en continuant à prendre des cours d'arts du spectacle et de photographie. Cela ne devrait pas être si difficile de lier connaissance avec une voisine d'immeuble qui avait sensiblement le même age que moi.

Retrospectivement, je dois avouer que c'est l'une des choses que j'ai le plus regrettée de mes années passées au studio; d'avoir peut être laissé une fille exceptionnelle me passer entre les doigts. Je me dis pourtant que si je l'avais découvert banale, j'aurai été très déçue..
Il y a probablement des choses qu'il ne vaut mieux pas découvrir ne croyez vous pas ?
Et je regrette tout de même..




J'ai pas pu résister j'avoue ...
1000 bises Mymy


Lundi 28 août 2006 à 15:13


Il n'avait pas le droit de l'appeler comme ça.

Il a perdu ce droit. Il lui avait, inconsciemment donné une vie, mais cette vie elle en avait pris possession et il n'en faisait pas partie.
Hors de question qu'il vienne maintenant qu'il a compris, lui réclamer quelque chose.
Elle s'était donnée coeur, corps et âme pour en arriver là, ce n'est pas une vieille chimère qui réduirait ses efforts à néant.
Cela lui avait fait véritablement mal d'entendre ce nom dans sa bouche.
Non pas qu'elle ressentait quelque chose pour lui, au contraire. Ce nom mêlé à sa voix lui rappelait trop celle qu'elle avait été autrefois. Qu'elle avait décidé de ne plus être.
Dans la bouche des Autres désormais, ces syllabes presque secrètes étaient synonymes de chance, joie, réussite, projets.
Ne pas se rabaisser à lui, ne pas le laisser l'atteindre. Le mépris, c'est tout ce qu'il méritait. Il l'avait abondonnée, humiliée, elle n'en ferait pas autant. Parce qu'elle avait relégué ce mauvais souvenir dans un coin dont elle ne voulait pas le faire sortir.
Ne pas juger trop vite.. et surtout ne pas condamner. Malgré lui il lui avait appris cela aussi.
Jugé, il l'était depuis longtemps. Condamné.. non, elle le laisserait se détruire seul.
ELARA
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Elle n'est pas l'insignifiance que l'on peut croire.. Ne pas juger trop vite. Ne pas condamner, surtout dans son monde.


Dimanche 27 août 2006 à 23:04



Il est tôt ce matin, trop tôt. Je veux dormir. Qu'on me laisse dormir. Je me retourne. Vide. Froid. Les couvertures, elles rapportent tout de même un peu de cette chaleur qui m'est nécessaire. Oh bien sur pas assez, mais déjà un peu, ce n'est pas si mal.
Mes yeux papillottent, non je ne veux pas. Ils piquent, ils pleurent. Et moi je veux tout retenir, la joie, la peine, la douleur d'une mauvaise nuit. Moi je veux "juste" dormir.
Ca parait si simple aux gens qui y arrivent. C'est à dire la majorité d'entre vous.
Quand je me laisse tomber dans ce lit qui est le mien, je commence une chute qui finit trop vite, ou pas assez je l'ignore. Je revois son visage dans l'ombre, et je culpabilise, toujours un peu plus, toujours un peu trop ? Je ne saurai me prononcer sur la question.

A elle, une autre je lui ai fait dire à travers moi, ce que je voulais m'entendre dire. Le piège que j'avais tendu s'est refermé au mauvais moment. Les mots que j'avais écrits sont allés à la mauvaise personne.

Ma tête se renfonce dans les draps. Ils sentent, j'aurai pu, dans un autre moment qui me semble être une autre vie, enfouir encore plus mon nez dans ce tissu, respirer une odeur, la ressentir. Là elle m'oppresse, je suis enfermée dans ma tête.
47 jours.. déjà, seulement, c'est une éternité d'angoisse qui vient de passer.
Et qui continue sa route. Pourtant je suis pleine de volonté, je veux aller à St Amand, à Valenciennes, monter un nouveau groupe, recommencer le théâtre... je veux vivre en somme. Vivre comme j'ai toujours vécu, et encore plus. Vivre comme avant.. oublier ?
Ce ne sera pas possible.. comme il m'est impossible de dormir pour oublier durant quelques heures de repos.

Je ne sais pas quelles limites me poser. Je ne sais pas quelles limites je peux lui poser. Je ne sais pas quelles limites nous poser.
Mais il y a celles de mon corps, qui elles sont bientot atteintes. Celles de mon coeur je les repousse à chaque fois, involontairement, pour avoir plus de place. Pour les mauvaises choses, les choses qui font mal.

Autour on rit, on s'amuse presque de la situation.. cocasse effectivement.
Quand quelqu'un tombe, avouons le, tout le monde rit. Quand le monde se rend compte que c'était la dernière chute parce qu'elle a été fatale, il en est tout autrement.
Et ce, parce qu'il est trop tard.
Pourtant quand on tombe, on rit également, après coup, et alors on recommence, ou l'on continu.

Pour moi l'après coup est trop fort, et puis il est moche.

Je parlais d'envie.. je sais que j'ai pas envie de dire je t'aime. Ce serait trop vrai, trop dure comme vérité. Et puis il y a ce que ca implique.

"Parce qu'une telle retombée prouve que nous étions allés tellement loin avant, ensemble"
J'ai écris ça à un propos si différent.

Que ce passe t'il quand la retombée vous cloue au sol ? Vous achève ? On ne dort pas.
On pense. On rumine même, on devient cynique, cruelle parfois.
En un mot moche. Et on culpabilise encore plus de le devenir juste parce qu'on a été heureuse.

Moche. Je répète souvent ce mot en ce moment.

Je veux dormir.


Samedi 26 août 2006 à 23:04




5 heures.
Elle commence l'entrainement. Juste après s'être réveillée. Vêtue de couleurs sombres, d'une tenue facilitant les mouvements, elle salut, s'étire, et commence à courir.
Dans le noir. Savoir se repérer, sentir les mouvements du bout des membres.
Fléxions, sauts, roulades, chutes.. pendant 2
0 minutes tout en continuant de courir, elle amène vers soi des combattants invisibles, elle stoppe.
S'immobilise. La jambe droite tendue en l'air au niveau d'un visage.. elle l'a fait descendre, se retourne, et d'un geste rapide, saute pour envoyer son pied frapper à environ 2 mètres. Et elle recommence, avec le pied gauche.
Elle arrête à nouveau, souffle, fait des exercices de souplesse, écarts, jeté, dos..
De nouveau, au centre de la salle, enchainement, coup de pied jetté, puis sur le côté, poing dans le plexus solaire, tranché au niv
eau de la gorge, d'un bond elle se rejette en arrière, roulade, ramène son corps tendu, chaque muscle à l'affut de la moindre demande.
D'un mouvement qu'on voit connu et répété, elle fauche  deux jambes hypothétiques.
Puis esquive une contre attaque et commence un kata.. puis deux.. jusqu'a faire la totalité de ceux qu'elle connait dans des disciplines diverses.. le tout met un peu plus de 3heures.
Puis elle déjeune un peu, prend une douche et renfile une tenue.
Se rend dans la réserve pour aller chercher le plus intéressant à ses yeux, les plaques à briser, les mousses à frapper sans relache, et les batons de combat.
Ne fait que répéter, répéter, perfectionner, les mou
vements qu'elle connait, et en invente d'autres.
Le jour se lève, elle va dehors et respire, de ces mouvements lents qu'on lui a enseigné, ce matin plongée, cet après midi centre de tir.




En remerciement à mon maître. Pour une journée inoubliable.


Vendredi 25 août 2006 à 22:23

La prochaine fois ensemble
Ne pas avoir les mains qui tremblent
La prochaine fois ensemble
Des regards qui se ressemblent

La prochaine fois ensemble
Le souvenir du matin d'une nuit
Le début de l'enfer au paradis
Le sourire de la première rencontre
La joie des nouvelles qu'on raconte

La prochaine fois ensemble
L'exaltation des meilleurs instants
La mélancolie des derniers moments
Quand on garde un clin d'oeil pour le départ
Sale tour d'un jeu de hasard

La prochaine fois ensemble
Les coeurs qui s'assemblent
Les gestes qui rêvent à se suspendre

*********************


Ca faisait longtemps un poème.. aucun rapport avec quelqu'un qui me connaît trop ..

Mille Bises Mymy


Mercredi 23 août 2006 à 0:32

Ma citation préférée (encore):"La vie n'est pas ce que tu crois . C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, vite. Retiens là ."
Antigone

Je tire le rideau. Mesdames et Messieurs le spectacle est reporté. La "grande" Mymy a annulé. Je quitte la scène.

Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Mymy, abonnée absente.

J'arrête tout. Tout ce qui est en court, ou pas. Les amitiés, les amours, les gens, les pensées, les émotions, les sentiments, les gestes..
J'arrête tout. Pour reprendre.. plus tard.. ou  pas.
Je vérifie la machine, change des pièces, en jette, en rafistole certaines, garde précieusement d'autres.
Dire merde aux gens à qui j'ai envie de dire merde, et ce même si on a une histoire derrière : "Désolée c'était bien mais j'ai, ou tu as trop changé. Merde"
Récupérer un vrai, un grand.. un
véritable LIBRE arbitre.. ne juger les gens que tel qu'ils sont, sans les magnifier, sans les mystifier, sans les rendre plus mauvais qu'ils ne sont.
Mieux ne plus juger les gens.
Et embrasser les gens que j'ai envie de les embrasser. Leur dire je t'aime. En me fichant, d
e qui ils sont, où ils habitent, ce qu'ils pensent de moi. Ne pas espérer. Ne pas rêver. Vivre.
Et arrêter. Pour recommencer avec certains, parfois exactement à l'endroit ou j'ai arrêté, parfois au début, et parfois, vraiment de rares fois, plus loin.
S'arrêter pour avancer. Je fais confiance aux gens. A qui j'ai besoin de faire confiance pour pouvoir les aimer sans me torturer. Ils peuvent trouver la solution pour moi.
Je tire le rideau. Je quitte la scène. Et je
vis ailleurs que dans mon thêatre.
Bip.. bip.. Mymy abonnée absente.. veuillez laisser un message après le bip sonore.
Peut être qu'elle recommencera.




Mode : dédicacé, pour moi, pour lui avec qui j'ai tant parlé ce soir. Mélancolie. Peur de retrouver mon lit.
"Words don't come easily.. Like I Love You, I Love You" Ca faisait trop longtemps que j'avais ce texte sur le coeur.
J'ai perdu 3 kgs en deux jours. Et j'arrive même pas à m'en réjouir, ça ne fait que m'enfoncer.. c'est moche parfois la vie.


Mille bises Mymy

Mardi 22 août 2006 à 19:17




Au début elle ne comprenait pas comment ils pouvaient être amis, d'ailleurs, plus qu'amis meilleurs amis, inséparables, frères de coeur.
Elle ne voyait pas leurs points communs.. et puis elle devait aussi avouer qu'elle s'entendait beaucoup mieux ( c'est un euphémisme) avec l'un qu'avec l'autre.
Cependant, un jour, au détour d'une conversation sans intérêts particuliers à première vue, elle comprit.
Qu'elle avait cherché les mauvaises choses, ce n'était pas à leur ressemblance qu'on les comprenait, mais à leur complémentarité.
Depuis ses relations avec les deux hommes n'avaient cessées de s'améliorer. Jusqu'a aujourd'hui.
Ce soir  elle allait sans le savoir encore changer une bonne partie de sa vie.
Mais pour l'instant elle s'interrogeait. Pour la soirée qu'ils donnaient ce soir, le noir était de mise, une robe de soirée, longue aussi.
Sa robe Michaël Kors semblait tout indiquée, il faut dire que c'était une tenue de rêve, longue, fendue sur le côté droit, le bustier avec quelques paillettes et un décolleté en V.
C'est surement parce que cette robe là était parfaite qu'elle ne la mettrait pas.
Elle pris donc dans son armoire une robe ultra courte Hussein Chalayan... avec des perles en bordure et un espèce de d'habillage drapé qui mettait excessivement bien en valeur le decolleté.
Raphaëlle se regarda quelques instants dans le miroir avant de penser ce qu'elle pensait à chaque fois " je peux vraiment prendre ça ?" et comme à chaque fois elle trouvait une quelconque excuses et y allait quand même ainsi. Ca ne lui réussissait pas si mal d'ailleurs.
Aujourd'hui l'excuse c'était sa meilleure amie : " Quand on a des jambes aussi longues que les tiennes, c'est un sacrilège de mettre une robe en dessous du genou.
Oui, décidement sa meilleure amie était très accomodante.
21h15 ... il était plus que temps de finir de se préparer, des yeux charbonneux, avec une touche de vert sur le haut de la paupière et un long trait qui permettaient de souligner son regard d'un vert rare et la forme de ses yeux, assez en amandes pour en faire palir de jalousie Cléopatre.
Elle détacha ses cheveux d'un noir ébène et les laissa tomber jusqu'a ses reins ... elle était prête. Et si vous me permettez une remarque... magnifique.


Dimanche 20 août 2006 à 2:21

Elle rendait cela si facile.
Elle dansait avec une grace innocente et grave. Comme une petite fille qui joue le plus sérieusement du monde puisqu'elle rentre dans son univers totalement, c'est ça en réalité l'innocence que l'on prête aux enfants, la capacité de s'immerger ailleurs.

Et Elle me donnait cette sensation quand je la voyais danser.
C'est bien simple mes yeux ne pouvaient plus se détacher d'Elle. Et je ne  voulais pas qu'ils se détachent.
Au beau milieu de la chorégraphie, lors d'un enchainement particulièrement difficile aussi bien techniquement que physiquement, un sourire parfois éclaire son visage.
Nul besoin de projecteur.
Ce n'est pas la joie de réussir ce mouvement, ce n'est pas la satisfaction, non c'est la joie pure de faire ce qu'elle fait le mieux, de se repousser sans cesse, n'écoutant que sa volonté, le corps elle le faisait passer après, il pouvait souffrir tant qu'il continuait à pouvoir faire des jetés, des pointes, des pirouettes, des grands écarts...

Sur scène on la voit évoluer, jouer son personnage en même temps qu'elle le fait vivre dans son corps.
 Chaque regard jeté vous est directement adressé, et il peut y avoir 1000 spectateurs dans la pièce avec vous que ce regard vous arrive et vous trouble.


Mettons à part son talent technique, sa volonté de fer, cette fille a le don que très peu de gens ont réellement, et je ne parle pas uniquement de danseurs, je parle aussi d'écrivains, de chanteurs, de musiciens. Elle a le don de vous emmener exactement là où elle se trouve.

Sauf que vous ne voyez que la facilité.

 Exactement comme une enfant.
Surprenez le regard d'une petite fille jouant, ou mieux, rêvant éveillée, vous vous verrez heureux, ou triste, ou encore mélancolique, exactement comme cet être l'est devant vous. Vous ressentirez cela sans avoir eu le cheminement intérieur à accomplir pour arriver ailleurs. Vous vous surprenez à penser : que c'est facile.

Cependant, quand vous revenez à votre réalité vous savez bien que oh non ce n'est pas facile, c'est presque le contraire.

Mais vous avez été transporté. Par une enfant ou par ces gens qui ont ce don.


Elle, plus elle le cultive, plus elle se sent heureuse, plus elle vous emmène loin avec elle, plus vous lui donnez en retour.

C'est tout sauf un cercle vicieux. C'est la relation étroite qui se noue entre Elle et Vous quand vous la regardez danser depuis un certains temps. C'est la relation qui me relie à elle et qui fait que je peux très exactement l'expliquer. C'est Enelya.

Dimanche 20 août 2006 à 1:34





Je ne me souvenais pas avoir été marquée par ce moment. Non j'avoue que je ne m'en souvenais pas. Bizzare tout de même. J'étais en train de faire ma valise. Je partais enfin. M'installer où j'avais toujours voulu m'installer, mon grand rêve, ma grande ambition, ma grande vie, ma grande ville : Paris !!
J'y avais trouvé un studio il y a quelques mois.
Tout ce que je peux dire c'est que eh bien non ce ne fut pas le coup de foudre ce studio. Pour être parfaitement honnête il ne m'avait pas plus des masses. OK il était bien éclairé, assez spacieux et bien situé. Mais il dégageait quelque chose qui ne me plaisait guère. Comme si il était mort, abandonné, hostile. Tout à la fois.
Et puis le promoteur à du prendre un appel et je suis restée un moment seule. Un long moment seule. Et j'ai découvert quelqu'un dans ce studio. Le studio lui même. Mort, pas totalement, abandonné certainement, et hostile pas tout à fait... plus méfiant.
J'ai regardé à travers les fenêtres. Observé une nouvelle fois son parquet et sa moquette. Tilté sur les rideaux et l'ancienne rampe de projecteurs.. trouvé sur un mur derrière une armoire déplaisante des taches de peinture. Un studio/atelier d'artiste abandonné. Trop malheureux. Comme si il comprenait qu'il avait une repreneuse éventuelle qui le méritait peut être il s'est montré à moi sous son meilleur jour, le nuage a disparu et le soleil à pleinement éclairé la pièce, soulignant les couleurs, pastels ou vives, dispatchées partout dans les 55 mètres carré. Et là. Je l'ai trouvé. Un endroit à faire vivre qui n'attendait plus que quelqu'un.
Mais ce n'est pas du studio dont je voulais vous parler. Ni des études que j'allais suivre, je vous en reparlerai plus tard.
Non. Je vous parlais de ce qu'il s'est passé alors que je bouclais ma valise.
La chaine hifi à commencer à faire entendre une chanson qui m'a stoppée.
Je souriais en repensant à ce si (trop ?) bon moments, j'avais les larmes aux yeux d'émotions, de nostalgie et aussi de tristesse parce que ce moment était passé. Et avait fini.
Au bout de 3:23 la chanson s'est arrêtée. Et moi j'ai recommencé. A me questionner sur le pourquoi, le pour quoi, et le comment. En moins de temps qu'avait duré cette coulée de notes et bien j'ai retrouvé le pourquoi, le pour quoi (qui ?) et le comment.
Une fois de plus j'en arrivais à la même conclusion. J'avais raison.
Et je partais à la fois pour oublier, m'épanouir et me retrouver, en partie dans ce moment.
Citadine, artiste, ambitieuse, nomade. Je devenais ce que j'étais depuis toujours.
Myriam à l'assaut de Paris. Myriam à l'assaut du monde. Myriam à l'assaut d'elle même.
Fuit. J'arrive !

Mercredi 2 août 2006 à 23:30


La nuit mais pas la mienne. Elle parait plus claire, non pas claire en réalité, et elle n'est pas non plus plus sombre.

Cette nuit, son ciel, est juste plus bleu. Les nuages inexistants ou presques sont là quelques fois pour combler un trop grand vide.
Les étoiles brillent comme elle le font depuis qu'un gigantesque amas de gaz les a formées.
Ce sont mes yeux qui ont changés. Sur ce toit qui n'est pas le mien je rédécouvre mon monde. Elle dort, surtout ne pas la réveiller, cela gacherait tout. Je dois me préparer à me lancer à la conquête de mon mon nouveau, le sien.


Mille Bises Mymy

Mercredi 2 août 2006 à 22:13


Elle s'était réveillée. Vraiment bien. Elle se sentait belle. Le drap blanc qui la couvrait à moitié lui donnait chaud par ces temps caniculaires, mais, en sous vêtements, elle ne suffoquait pas. Non. C'était une chaleur douillette, dans laquelle on aimait rester. Une chaleur dont on voulait lors d'une grasse matinée en hiver.

Ses yeux papillonnent et un sourire naît sur son visage alors qu'elle extirpe doucement des bras de Morphée, et, sans le savoir, des siens.
Elle se tourne.. Où sont ses bras ?? Ailleurs. En tout cas pas ici, pas avec elle.
Elle en a rêvé, mais il n'est pas là. Pourtant cette nuit c'était le cas, ils ont échangés tant de choses, des regards, des baisers, des caresses, et tout ces mots que les gens qui s'aiment non pas besoin de se dire à haute voix.
Elle referme les yeux. Ca ne la démoralise pas. Elle veut rester encore dans cet instant.
Il est de nouveau là. Pour quelques secondes de bonheur elle veut se laisser aller à cette presque illusion.
Cela lui donne encore plus la certitude de ce qu'elle veut. La motivation pour y arriver.
Et l'intime conviction qu'elle n'aura bientôt plus à refermer les yeux.


dans la continuité du texte précédent.
Mille Bises Mymy


Mercredi 2 août 2006 à 21:51


"as-tu-
des-préservatifs-parce-que-je-veux-partir-au-Brésil-avec-toi-là-tout-de-suite.
Et même si tu n'as pas de préservatifs je veux partir tout de même."


(Blonde attitude de Plum Sykes)


Mode à la con. Physique à la con. Rêves à la con. Conscience et Morale à la con !!
C'est vrai suffirait de 10 ans de plus et 10 kgs de moins.
Tout serait parfait. Mais en même temps .. En même temps dans les rares instants où l'on se sent bien, on se sent tellement soi, tellement confortée dans ce moment de plaisir pour lequel des mois d'efforts ont été nécessaires, qu'on préférerait crever que d'être à la place de quelqu'un d'autre.
Et des heures, des jours et (dans les cas extrèmes) des mois plus tard, on s'attache à ce moment. On ne veut pas le laisser filer. On fait tout pour le retenir entre ses mains.
Parce qu'un petit moment comme ça fait naître la plus belle, la plus fragile, et la plus vivace des choses à la fois : l'espoir.
L'espoir oui. Juste l'espoir. De recommencer cet infime moment et de le réussir encore plus que le précédent.
Au final ce moment parfait à beau être très long qu'il restera toujours insignifiement petit.
Par rapport à ce qu'il engendre.
Pas l'espoir non, j'ai menti, pour rendre la réalité plus belle. Mais pas besoin de la sublimer en fait. L'espoir reste en partie pour cacher ce qu'il se passe véritablement au plus profond dans la nature de l'Homme, tellement bon et obscur à la fois qu'on le remplace par l'espoir, si beau, si éclatant. Ce sentiment n'est rien d'autre que l'envie. L'envie puissante, l'envie mystérieuse et insatiable. L'envie. Je veux.



(désolée pour les pix qui viendront à mon retour de vacances, là je fais au plus pressé)


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