Mercredi 5 août 2009 à 1:14

Puisqu'on se lasse de tout, pourquoi nous entrelaçons-nous ?


Noir Désir.
Paris.
Mon reste. Mademoiselle avance.

Mardi 4 août 2009 à 23:42

Et Adeline éclate de rire. Il est beau le rire d'Adeline, parce qu'il jaillit, comme ça, quand on ne s'y attend pas. Spontané. Sans calcul. C'est après coup que moi je calcule, parce que je sais ce qu'il veut dire, ce rire. Je le connais bien, à moitié nerveux. Et ses yeux qui deviennent humides dans la seconde. Alors je lui demande pourquoi, alors que je sais. Mais pour l'entendre dire. Je souris. De faire ça, encore une fois. Par pur réflexe. Je savoure en fait. En plus, elle a raison. La situation est à mourir de rire. Ironie du sort, quand tu nous tiens. Elle en arrive à me faire me demander si j'ai vraiment envie de partir. D'abandonner ici ce qui aurait pu être un Beau Départ, simplement pour prendre le Grand Départ, celui que je crois attendre de puis longtemps. Se souvenir d'un autre éclat de rire, un magazine à la con dans une cuisine, 3ème du nom. "Le premier chagrin d'amour." Ah, le premier chagrin d'amour. C'est cela. Quand je vous dis que le cynisme est le cadeau que la vie fait à ceux qui la traverse les yeux ouverts. Le violon et le piano. La basse et la guitare. La Même que Moi Mais en Mieux, qui a résumé la situation, comme toujours, en quelques mots, forts, précis, sans appel. Justes, surtout. Nous sommes en plein dedans. Les vêtements d'homme qui traînent dans la chambre, sauf la chemise. La chemise qui attend encore un peu. Le grand. Le vécu. Le passé qui se conjugue au futur. S'il n'arrivait pas ? Je me nourris d'autres odeur. D'une autre odeur. Tanguer pour aller de l'avant. Ce souhait impossible que l'on a certains soirs ; celui de se réveiller le lendemain dans une vie qui ne serait pas la nôtre. Le paradoxe final. Accélérer en regardant en arrière, voilà peut-être la manière d'éviter le mur. Je débarquerai. Puisque c'est ainsi. Mais je ne veux pas abandonner pour autant. Je commence à me rendre compte non pas de tout ce que je vais quitter mais de tout ce que je vais perdre. Finir par avoir le coeur dans une batterie, à la Death Cab'. Ils le et la font battre. Si, tu sais, celle qui habite mes nuits. My New Favorite Nightmare. Si, tu sais. Celui qui s'éparpille en Capitale. Dans le Sud aussi. Dans tous les endroits où se trouvent mes Elles*. Je m'aperçois seulement que je ne pourrai jamais tout retrouver, je quitte mes deux Ailes*. Mes NouVelles. Mon Lui. Mes Lui. Lui. Je n'ai pas assez d'élastiques, je n'ai pas assez de rubans. J'ai chaussé les demi-pointes, j'écoute du Noir Désir, je relis Antigone. C'est dire si ça va. Mon Coeur Paradoxe. Éparpillé en Capitale. Paris pour retrouver de quoi les aimer plus. Je voudrais faire de la place. M'étouffer un peu moins.


J'ai essayé de vous mélanger en mots, mes Amours. Il est tellement impossible autrement.

"Si tu cherches un abri inaccessible."


Pourtant, il leur irait à tous, j'suis sûre, le rire d'Adeline.

Dimanche 2 août 2009 à 12:26

Un jour, je ferai quelque chose de plus original.

"Ah si, tout de même : le jeune homme qui disait m'aimer il y a un an et trois jours, six mois, et encore plus récemment deux semaines, fête aujourd'hui le premier anniversaire de son couple. Ca me fait doucement rire. J'adore ce type, son frère, sa soeur et sa copine. Ca n'est même pas ironique. En plus, j'suis invitée. Peut-être serais-je demoiselle d'honneur au mariage ! Vraiment, personnellement je m'en fous. Le problème c'est Jiska. Je lui dis quoi moi quand elle me sort "ahahaha, when I think that in summer 2007 Martin wanted to go out with you !" ? Tu vois ma Clarisse, même s'il est soutenable que quelqu'un puisse aimer deux personnes à la fois, j'suis persuadée qu'il faut qu'au moins une s'en foute et ne soit qu'une amie (le quelqu'un étant assurément un homme !). C'est pas toujours la place qu'on aimerait avoir, mais je te promets qu'elle est bien aussi."

Dimanche 2 août 2009 à 12:14

Pour une fois que je trouve quelqu'un qui se retourne aussi quand nous nous quittons, pour un dernier geste, pour un dernier regard. Il a fallu que cela soit lui. La dernière fois ça avait déjà très mal fini. Alors certes, il y a moins de gens, certes, c'est la vie réelle, certes, il n'y a pas de métro. Mais nous sommes déjà beaucoup plus loin et je n'en peux plus des mauvais pressentiments, des envies que je dois oublier, et, surtout, des cauchemars.

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