Vendredi 7 août 2009 à 22:52

Je suis inscrite dans cette fichue grande école, j'ai un appartement, un contact sérieux pour un petit boulot, des pistes pour revoir Anne, Adeline m'aiderait à déménager. D'ailleurs, si vous êtes sur Paris pas cette semaine mais celle d'après, la famille (moi inclue), recherche des bras, et des jambes : 5ème étage sans ascenseur.

Je sais où j'écrirai à Paris.

Un ami a le coeur, brisé, et a essayé de se briser du même coup.
Dans les dossiers de mon portable traîne un "je t'aime" inutilisable.

Dimanche 12 juillet 2009 à 1:56

Jouer à un jeu trouble et entêtant. Perdus et ne sachant quel pont prendre, ils sont trop nombreux : entre chimères, souvenirs et douces allusions. Des hommes plus aguerris se sont éloignés ainsi de leur destination et des femmes plus sûres d'elles encore ont été ramenées à leurs basses attentes. L'esprit est illusoire et le corps éphémère, nous n'avons donc plus qu'à en rire, franc, jaune, cynique, froid. Les mots et les idées tapent sur les pavés mouillés. Rebondissent, dégringolent, finissent là où nous les attendions le moins.

Mains froides, coeur fidèle. Cela a été répété aujourd'hui.
Et si mon coeur était froid et mes mains fidèles ?
 

Jeudi 25 juin 2009 à 20:39

Ils ont des cartons qui commencent à s'accumuler dans leur chambre. Remplis de leur histoire, de leurs histoires, les cartons. Il ne manque qu'un cadre, avec de jolies photos d'eux et de leur amis. Les bijoux, tous en argent, sauf la clé de sol. Qu'aucun ne sait vraiment utiliser. Leur film c'est Lost In Translation.  Ils en avaient d'ailleurs fait une sorte de modèle de vie. "On vous a jamais dit que vous êtes peut-être trop petite." Les cigarettes, la nuit, la ville et les polaroïds. Leur musique c'est How to Save a Life, entre autres. Ils passent leur temps à ça. A errer dans des univers qu'ils n'atteignent pas réellement, entre la basse, le piano et la guitare. La batterie aussi, surtout dans une chanson, les percussions qui, rythmaient les battements de leur coeur.

We Looked Like Giants.


C'est un leur où ils sont plus de deux, et beaucoup dans les cartons.

Dimanche 21 juin 2009 à 21:26

Parce que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu son nom s'afficher sur son écran. Et merde c'était pas le soir. Elle n'en peut plus de ce vide. Elle avait oublié, ou presque, qu'il avait fait parti de ceux qui lui avaient retourné le coeur. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu comme un homme qu'elle avait aimé. Peut-être même trop. Alors que les autres elle ne les avait jamais oublié, ne serait-ce qu'une minute. Cette photo. Ce corps. Qui n'avait pas été que ça, au final. Elle l'avait tournée depuis longtemps la page, en fait. Elle avait juste continué une lecture par transparence.

Dimanche 21 juin 2009 à 20:28

"Et bien ! La vue, l'ouïe, la respiration, le coeur, la souplesse, le poids... Tout est parfait ! Je vois rarement ça. Un vrai physique de tueuse ! "

Il eut un petit rire. Qui finit en rire nerveux après qu'il ait croisé son regard.
Elle eut une ébauche de sourire. C'était son truc ça. Les sourires évanouis avant même de naître.
S'il savait à quel point c'était vrai. Et il le savait maintenant d'ailleurs. Mais peu importait, étant donné qu'il allait bientôt en faire l'expérience.


Connard.

Dimanche 17 mai 2009 à 1:17

Il y a comme un bug. Elle a tout pourtant. La tenue, la soirée, et les gens. Elle est la seule à fumer cette marque de cigarettes dans le lycée. Elle est la seule à fumer, là, maintenant. Elle est juste seule face à un mur en fait. Au sens propre comme au sens figuré. Les bottes posés sur une autre chaise. Un vague souvenir de morceau punk en tête. Se souvenir, chercher la chanson dans le téléphone et la trouver. Elle est aussi la seule à ne pas savoir quoi penser de cette moitié de silence. Peut-être parce qu'elle le vit seule, pour changer. Lassitude. Fermer les yeux un instant le nez enfoui dans un col.

Savoir viser juste, rapidement, sans bavure. "Tu viens avec moi ?", connard, j'irais n'importe où avec toi. Et cette phrase est au conditionnel. Et ça me fait chier. "No, he is not. That's my problem." Oui, il est bien  là mon problème, à n'en plus douter.


C'est simple : elle doit aller à Paris l'an prochain. Loin de yeux, loin du coeur. Ou pas, justement.

Jeudi 25 décembre 2008 à 23:39

Dans son pays on s'envole sur des parapluies, les petites filles qui vous tiennent par la main ne vous retiennent pas, bien au contraire. Elle vous empêchent de trop garder les pieds sur terre. Au début on tente de se grandir, de se grandir, on est sur les pointes des pieds, sur le bout des orteils, et puis finalement on se relâche. On comprend que c'est tellement mieux d'être petit et léger, de pfffi, s'envoler sans un bruit, sans une trace. Oh, quoique, si. Une, peut-être. Si infime... Le sable ne fond pas. La neige si. J'ai choisi.

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/4/4228165.jpg

Ni l'un, ni l'autre. Je veux une partition comme piste de décollage et un coeur à l'atterrissage. Si on atterrit un jour. Ca ne sera que plus haut.

Samedi 6 décembre 2008 à 15:43

Non mais mon coeur à moi il déconne grave, tu t'en doutes bien. Il ne bat plus, ou alors au mauvais moment, et parfois, rarement, il bat si fort qu'il me fait paraître morte. C'est une machine compliquée au moteur hybride. Tellement que l'on a pas encore trouvé de carburant stable. Mais c'est autre chose. Et tu sais, il suffirait de pas grand-chose. Genre. Pour s'allumer. Enfin. Pour allumer nos cigarettes. Ou pas. Mais toi je ne te laisserai pas. Au jeu des petites annonces je peux être très fourbe. Pas le bol de laisser ma place. Quant à toi... Reviens dans mon dos. Surtout restes-y.

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