Mardi 14 juillet 2009 à 0:09

As-tu pensé à toutes celles qui t'ont suivi ? A toutes les filles de l'ombre ? Y as-tu pensé dans tes jolies histoires ? As-tu pensé à la fille qui t'attend, paumée dans le métro, puis qui te voit partir, sachant mais n'acceptant pas ? As-tu pensé à la fille qui fume sa clope sur le balcon ? Et à celle qui reste songeuse dans une pièce, après que vous ayez parlé à l'intérieur ? Celle qui admire les nuits rouges ? Celle qui passe des nuits blanches ? Celle qui reste derrière toi, à veiller, sans jamais dire un mot, sans jamais demander un merci ?
Mon singulier pluriel.
Finalement, as-tu pensé à moi ?

Jeudi 25 juin 2009 à 20:39

Ils ont des cartons qui commencent à s'accumuler dans leur chambre. Remplis de leur histoire, de leurs histoires, les cartons. Il ne manque qu'un cadre, avec de jolies photos d'eux et de leur amis. Les bijoux, tous en argent, sauf la clé de sol. Qu'aucun ne sait vraiment utiliser. Leur film c'est Lost In Translation.  Ils en avaient d'ailleurs fait une sorte de modèle de vie. "On vous a jamais dit que vous êtes peut-être trop petite." Les cigarettes, la nuit, la ville et les polaroïds. Leur musique c'est How to Save a Life, entre autres. Ils passent leur temps à ça. A errer dans des univers qu'ils n'atteignent pas réellement, entre la basse, le piano et la guitare. La batterie aussi, surtout dans une chanson, les percussions qui, rythmaient les battements de leur coeur.

We Looked Like Giants.


C'est un leur où ils sont plus de deux, et beaucoup dans les cartons.

Mercredi 3 juin 2009 à 22:17

Ca faisait longtemps tiens. De ces fois où elle avait a envie de choses sans savoir les dire, sans vouloir les dire. Et elle avait froid. Etait réellement glacée. Piano. Guitare. Appareil photo. Cigarette. Elle aimerait qu'il soit là demain soir. Les chemins ne font que se croiser, s'entrecroiser. S'éloigner pour mieux revenir. Des routes comme les fils d'un collier à quatre rangs qu'on passerait notre temps à emmeler. Elle au milieu. Elle le cou, elle la peau, elle les doigts qui tentent de s'y retrouver dans cet enchevêtrement. Que quelqu'un, quelque part, se décide. A être l'unique. Le Réciproque.


Musique : Like Brothers On A Hotel Bed.
Elle (les) aime.

Mardi 28 avril 2009 à 22:08

Il aurait pu être là, notre premier baiser.

Dans la cour de l'Institution. Il pleut. Quatre équipes qui jouent au handball. Tu viens de perdre ton match. Je te regarde t'avancer sur le terrain, en direction du petit préau, près de la grande porte, du hall. Il pleut. Je suis sous ma capuche gris. Tu as vu mon regard. Je m'avance à mon tour. Pour jouer. Nous ne jouerons pas ensemble. Je baisse les yeux. Tu viens te planter devant moi. Il pleut. Je garde la tête baissée et tape doucement dans ton pied, comme pour faire reculer un obstacle dont on a guère envie qu'il recule. Tap. Tap. Tap. "Je ne jouerai par contre toi, j'suis déçue." Et puis j'ai levé là tête, ou tu m'as fait relever la tête je ne sais plus. Je t'avais vu sourire avant de voir ton visage. Deux bises. Trop près des lèvres. Trop près des gens qui nous entourent. Il pleut. On continue sur nos chemins. La nuit prochaine, dans un matelas posé à terre, je penserai à toi. A nos cigarettes et à notre pause café qui risque de ne jamais venir. L'important c'est de la vouloir. Qu'importe que nous aimions ou pas le café. Tu es loin. Il a plu.

Dimanche 12 avril 2009 à 22:40

A croire qu'elle reportait son obsession. Au son d'un morceau, toujours le même, ce jazz entêtant qui filait dans son casque sans discontinuer. "You're always waiting for tomorrow, whereas I'm closing my eyes, burning this day, burning away...". Par paquets alors qu'elle ne fumait plus. Normalement. Des minutes de vie à 5€, certes, mais nécessaires. Tout cela était en parfaite contradiction avec les idées reçues et les vérités. Rien que ça. Juste parce qu'il est parfois agréable d'entendre son prénom crié dans la rue à 8h30. Parce qu'il y a encore quelques bonnes surprises qui traînent dans les coins. Il arrive qu'on aime se faire "taxer une clope". Pour, plus que tout, pouvoir en partager une.


Il est aussi plus facile de parler de cette fumée là que de l'autre.  De la vraie.

Samedi 6 décembre 2008 à 15:43

Non mais mon coeur à moi il déconne grave, tu t'en doutes bien. Il ne bat plus, ou alors au mauvais moment, et parfois, rarement, il bat si fort qu'il me fait paraître morte. C'est une machine compliquée au moteur hybride. Tellement que l'on a pas encore trouvé de carburant stable. Mais c'est autre chose. Et tu sais, il suffirait de pas grand-chose. Genre. Pour s'allumer. Enfin. Pour allumer nos cigarettes. Ou pas. Mais toi je ne te laisserai pas. Au jeu des petites annonces je peux être très fourbe. Pas le bol de laisser ma place. Quant à toi... Reviens dans mon dos. Surtout restes-y.

Jeudi 6 novembre 2008 à 20:57

La flemme de vous poser tous les mots qui traînent, que j'aperçois entre quatre feuilles et deux cahiers. J'aimerais bien savoir ce qu'il est devenu ce cahier. Mais surtout l'enveloppe. Je l'avais dit je crois. Le délai de sept mois a été prolongé à l'infini.

Elle avait raison, une cigarette alors qu'il n'y a pas un chien dehors. Voilà. C'est bien ça. Devant la bibliothèque, devant le lycée, qu'importe. Sans prise de tête. Même si je sais que cette histoire aussi peut finir mal. Pourtant elle est tellement plus simple, dès le début. Avant le début d'ailleurs. J'apprécie. Alors pourquoi je n'y arrive pas ? Sourire, rire, pas besoin de faire attention au moindre mot, à la moindre phrase prononcée. Vivre. Simplement ? C'est peut-être pour ça que ça ne marche pas. J'ai été habituée à plus.


Toujours la même. La Tempérance.
Mettre de l'eau dans son vin.
Facile.

Mardi 28 octobre 2008 à 18:48

Et puis un de ces jours je viendrai poireauter devant chez toi. Chez tes parents plutôt. Tu n'habiteras probablement plus là. Pas grave. Je t'attendrai tout de même. En portant ta chemise noire et grise et en fumant des cigarettes. J'espère que j'aurai changé. Que tu remarqueras la nana qui fait le pied de grue dehors, dans le froid. Que tu viendras lui demander qui elle est. Elle te regardera droit dans les yeux, te sourira et aura un léger rire. Elle tentera peut-être de faire un geste vers toi. Et partira. En te laissant un vague souvenir doux-amer.

Dimanche 26 octobre 2008 à 17:44

Le froid, le vent, les fontaines, les mitaines noires, la cigarette.

La fraîcheur, les nuages, la sculpture, les mitaines noires, les cigarettes.

Je sais ce que je préfère.N'y a-t-il aucun moyen de mixer passé et présent ? Histoire de trouver un avenir qui me plaise. Ce n'est plus une "simple" trouille en attendant sur le quai de lag are. C'est devenu une sale habitude.

J'ai l'odeur finalement. Mais j'ai perdu le sens.

http://lagrandemymy.cowblog.fr/images/Photo1786.jpg
Après coup. _ Nous ne sommes pas passés par là. Je me dis tant mieux. C'est un endroit que je veux heureux. Mais en même temps. C'était peut-être aussi une chance de le devenir.

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