Lundi 31 août 2009 à 20:40

C'est quand même fou ce qu'elle prend son pied dans ce qui ne lui ressemble pas. Provocatrice, sensuelle, toujours à la frontière entre intelligence et manipulation. Des regards qui changent en moins d'une seconde, d'une invitation à un élan d'affection fraternelle. Le temps que les croisements se fassent. Ils sont marrants à lui dire que le meilleur est à venir. Avenir. Elle aurait bien continué par ici, mettre son grain de sel au bon endroit, au bon moment. Juste, ne pas avoir à tout reconstruire. Maintenant qu'elle s'épanouit enfin.

Dimanche 30 août 2009 à 0:37

Hep ! Toi ! Oui toi ! D.I.F., comme tu veux. Qu'est ce que tu fous là ? Non mais sérieusement, c'est quoi cette connerie de demander une alerte pour chacun de mes articles ? T'es pas censé être ailleurs ? Dans un autre monde ? Dans une autre vie ? Que je m'apprête à rejoindre, certes. Parce que nous sommes en train de réaliser des rêves que vous avions si pas construits ensemble, partagés. Mais les miens se font sans toi et en gardent un goût amer.

Je quitte les gens que j'aime pour ceux que j'ai aimé.

Dimanche 16 août 2009 à 17:13

Il y avait une chose pour laquelle elle était particulièrement douée : se faire des films. Que ça soit en amour ou pour le reste, mais particulièrement en amour tout de même. C'était histoire de se rassurer, de se préparer à toutes les éventualités, histoire de rêver ? Histoire de, oui, surtout. Patience. C'était une manière comme une autre de s'occuper finalement. Et puis elle l'avait trouvé. Celui qui respectait le scénario sans même l'avoir lu. Les bons regards, aux bons moments, des gestes qui semblaient calibrés sur ses envies les plus secrètes. Il se retournait après les "au revoir", faisait des sous-entendus, mentait aux bonnes personnes. Ses allusions étaient des plus savoureuses, et ses silences signifiaient ce qu'elle désirait entendre. Le seul problème, c'est qu'il ne remplissait pas la condition première : il n'était pas acteur. Patience. Histoire de. Il pourrait toujours le devenir.

Mercredi 12 août 2009 à 23:38

Lille. Faire visiter la ville à quatre italiens et se dire que "Molto piu in alto delle nuvole". Acheter des mitaines au mois d'août. Vouloir leur donner une autre histoire, autre chose que la mitaine solitaire qui reste dans le meuble de mon entrée. Être avec Noémie et Adeline et chanter les Moldy Peaches. Ne pas regarder Juno finalement parce que ça nous n'étions pas dans la même "dynamique", parler et éclater de rire. Admirer la chambre de cette artiste qui n'aime pas qu'on lui dise. Les dessins, la lampe rouge, les petits carrés de couleur. Le coffre aux merveilles, avec mes mots de passe et le tirage de cartes que nous avions il y a un an. J'avais oublié pendant qu'elle cochait en rouge. Me faire une atébas, se masser et jouer avec des pinceaux. Oublier le titre d'une chanson des Ritas et envoyer des sms durant la nuit. Se dire qu'on doit s'échanger des bouquins et des légumes. Vouloir quelque chose d'Elles. J'aurais dû prendre des photos. Je commence à prévoir ma vie parisienne, je songe à aller dans le Sud cet hiver, mais j'ai déjà, surtout, hâte de retourner les voir. Paradoxe que ferais-je sans toi ?

Lundi 20 juillet 2009 à 14:30

Il y a des nuits trop belles pour que le réveil soit facile. La guitare, la boisson, la musique et les mots en tête. Comme d'habitude ? Je suis accroc aux odeurs. Je les aspire plus que je ne les inspire. C'est toujours la même histoire, le même rituel. Jusqu'à ce que leur odeur s'évanouisse. On ne peut se souvenir exactement d'une odeur. On ne peut pas la faire revenir quand elle est absente. Mais on la garde, en soi. On la reconnait. Dans une salle de musique, dans un métro... Partout ailleurs. Nous étions là. Et là seule envie qu'il me reste, la seule chose qui reste à accomplir, c'est d'y revenir. Au moins un instant. Jouer pour décider des règles.
 

Mardi 14 juillet 2009 à 0:09

As-tu pensé à toutes celles qui t'ont suivi ? A toutes les filles de l'ombre ? Y as-tu pensé dans tes jolies histoires ? As-tu pensé à la fille qui t'attend, paumée dans le métro, puis qui te voit partir, sachant mais n'acceptant pas ? As-tu pensé à la fille qui fume sa clope sur le balcon ? Et à celle qui reste songeuse dans une pièce, après que vous ayez parlé à l'intérieur ? Celle qui admire les nuits rouges ? Celle qui passe des nuits blanches ? Celle qui reste derrière toi, à veiller, sans jamais dire un mot, sans jamais demander un merci ?
Mon singulier pluriel.
Finalement, as-tu pensé à moi ?

Jeudi 25 juin 2009 à 20:39

Ils ont des cartons qui commencent à s'accumuler dans leur chambre. Remplis de leur histoire, de leurs histoires, les cartons. Il ne manque qu'un cadre, avec de jolies photos d'eux et de leur amis. Les bijoux, tous en argent, sauf la clé de sol. Qu'aucun ne sait vraiment utiliser. Leur film c'est Lost In Translation.  Ils en avaient d'ailleurs fait une sorte de modèle de vie. "On vous a jamais dit que vous êtes peut-être trop petite." Les cigarettes, la nuit, la ville et les polaroïds. Leur musique c'est How to Save a Life, entre autres. Ils passent leur temps à ça. A errer dans des univers qu'ils n'atteignent pas réellement, entre la basse, le piano et la guitare. La batterie aussi, surtout dans une chanson, les percussions qui, rythmaient les battements de leur coeur.

We Looked Like Giants.


C'est un leur où ils sont plus de deux, et beaucoup dans les cartons.

Lundi 15 juin 2009 à 22:56

On se retrouve dans le draps froids entre deux rêves trop alourdis. Tue nous,  tu me dis, pars pas sans moi et je te suis... C'est comme un rêve en noir et blanc, comme un piano comme écran. Et on plonge dans des yeux fermés, et on se croise en instants différés. Nos rendez-vous ne sont pas des instants à prendre photos, nos retrouvailles échappent à l'imprésario. On avait pourtant dit, ordonné, de fermer cette rue, de la condamner. Histoire que nos nuits ne viennent plus s'y accrocher. Pour quelques secondes qu'on aimerait éveillées, ces regards en quoi qui auraient mérité un avant, que sais-je un après... A la lumière du jour. Dans mon souvenir t'avais huit lettres, même une de plus je ne suis pas pour. A écrire sur le bout des doigts. A poser sur ce piano qui ne viendra pas. Feutre noir, nous verrons bien. Les miennes seront un peu effacées, leur attente a failli les achever. A la lumière du jour. Ce sera ce jour là. Mais ce ne sera pas. Français.


Mes rêves se brisent.

Lundi 8 juin 2009 à 22:26

Des déclarations qui passent à côté d'elle.

Elle s'était réveillée, aux alentours de 4h, et puis elle s'était glissée dans son lit, simplement. Sans un mot dire, il avait détourné le regard mais a ouvert les bras. Qu'importe. La nuit était presque noire. Ils auront toute la lumière des jours pour que leurs yeux se trouvent. De ces instants où il fallait agir avant de réfléchir. Afin que l'histoire se mette en marche. Pour qu'ils arrêtent de se croiser, de s'arrêter, et de repartir. "On a pas." "On est pas." "Pas encore."

Vendredi 29 mai 2009 à 19:43

Demain dernier DS. Dernier Samedi de l'année où il faudra se lever pour aller passer trois heures devant une copie. De Maths en plus. Dernier Samedi à Nda. Dernier samedi, simplement. Alors, dis-moi, pourquoi ai-je l'impression que tout s'est arrêté la semaine dernière ? Demain matin est l'un des premiers matins à ne pas valoir le coup de nous voir passer dans la rue. Croiser, regarder, ignorer. En coin, dans le coin. Et se dire que tous les autres ressembleront à ça. Juste à ce vide. Vas-y avec le sourire. Comme d'habitude. Marcher plus lentement peut-être. N'en plus pouvoir des situations à double tranchant. Pourquoi le crétin de l'histoire c'est toujours le Prince Charmant ? Qui ne l'est pas, ou plus. CQFD.

De toutes façons, c'est Mélo' qui a raison.
C'est con un.
D'ailleurs. "Plus con qu'un mec faut en prendre deux."

Mardi 28 avril 2009 à 22:35

Et un demain. Dont personne n'envie le destin. Dont personne n'a envie pour tout dire. Un verre, ou deux. Peu de temps après le réveil. Histoire de changer des habitudes. Non pas pour se donner du courage, juste pour oublier, oublier de l'être, courageuse. Faire le dos rond quand on a envie de chanter sa déception, de danser sa rage et de jouer ses mouvements de hasard. Une réalité sans fumée n'est que trop réelle, trop brute peut-être quand elle n'a que des vides à offrir. Alors il faut bien l'habiter, jouer d'instruments qui ne nous appartiennent pas, taper les touches comme sur un piano, laisser les détails s'évader dans le rêve. Là où l'on me propose un vide je décide de mettre du flou. J'ai envie de faire ces photos de toi.

Dimanche 22 mars 2009 à 21:50

Après tout, avait-il vraiment besoin d'une raison ? Devait-elle nécessairement justifier cette envie qu'elle avait ? S'il pouvait juste la prendre dans ses bras. C'était peu demander. Ca aurait dû sembler la chose la plus naturelle au monde. Et non. C'était là tout le problème. Ils avaient loupé une étape. Mais elle se trouvait incapable de dire laquelle. Quelque part entre ces milliers de papiers, voilà où devait se trouver la solution. Sauf que... Ca faisait mal. Si on se laissait juste le temps ? De redevenir les personnes que nous étions. Laisser le temps faire son oeuvre. Phrase bateau au possible. Nous n'avons pas tellement le choix pourtant. Moi encore moins. Oui. Tu manques. Dis-moi juste, où il est l'intérêt dans cette histoire ? Nous sommes médiocres... Tous. Le pire c'est que ça ne change rien. A l'envie. T'avais raison. Une partie du problème. Il n'y avait que ça. Je n'y crois toujours pas. Elles non plus.

Vendredi 2 janvier 2009 à 22:30

Tu fais chier toi à recommencer. Toujours les mêmes choses. Toujours les mêmes choix. Parce que tu ne fais pas faire autrement. Tu veux ça. Non, pas souffrir comme une conne. Mais tu veux être heureuse avec telle ou telle personne, tel ou tel inaccessible. Au final devenir quelqu'un de bien sympa, sur qui l'on peut contenter. Ras le bol.  "We never change, do we ?" Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Tout revient à ça : du pareil au même.

Mardi 30 décembre 2008 à 23:06

Quand l'histoire se répète l'observateur attentif a le grand avantage de pouvoir recommencer lui aussi... Mais recommencer seulement ce qu'il avait réussi, les erreurs elles seront évitées avec soin. Et si l'on regarde attentivement plus de plus et moins de moins c'est mieux non ? Oui je sais bien que la formulation n'est pas très précise, mais qu'importe, je ne suis pas en S après tout. Quoiqlue... Sans compter que l'histoire des plus et des moins ça compte aussi bien sur mes erreurs dans les moyens mis en oeuvre pour atteindre mon but que sur le but choisi en lui-même. C'est sûr. Être à la fois l'observateur et l'acteur ça a beaucoup d'avantages... Beaucoup.

Samedi 20 décembre 2008 à 20:06






Tu te souviens de la dernière ? Mais si, le cinq... La dernière fois que tu m'as dit "je t'aime". C'était la fin de soirée, la fin du jour même. L'autre était un peu revenu, s'était rappelé à mon bon souvenir. Et ce souvenir, bon mais blessant, m'avait fait te dire à quel point je t'aimais. Parce que tu le savais mais je ne te l'avais jamais dit. Parce que moi c'était tellement évident, c'était toi qu'il fallait gagner, toi qu'il fallait garder... Moi j'étais la fille de seize ans qu'on préfèrait à une autre. Mais que voilà. Au final, pas de regrets, ni de remords : j'ai fait comme toi. Mais tout de même. Quel aurait été le résultat des courses si tu avais été autrement ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas savoir. Et puis, maintenant c'est fini. Si bien fini que ton dernier message je l'ai toujours. Alors que l'autre, ce bon, vieux ou presque, mais blessant souvenir, et bien ses messages ont tous été effacés. Sauf que. Voilà. Il ne m'a jamais dit "je t'aime". Sinon quel aurait été le résultat des courses ? Je déconseille la prise de paris. Au passage, je déconseille aussi la prise de Paris. Mais c'est une autre histoire.

Lundi 8 décembre 2008 à 20:59

On a vraiment pas les mêmes problèmes. N'empêche il est temps pour moi aussi que je tourne la page. Voire plusieurs d'un coup. C'est l'un des droits imprescriptible : sauter des pages. Je saute. Peut-être à pieds joints néanmoins.

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La photo de la page à tourner viendra quand j'aurai accès au bon ordinateur. En attendant, celle-ci est une page marquée. De celle que j'ai toujours sur moi. <3

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