Jeudi 28 janvier 2010 à 17:10

If you sing, sing sing sing...

Le soleil, les arbres dont je ne connais pas le nom, les pins mis à part. Et cette chose extraordinairement inhabituelle : la mer. La mer dont je rêve souvent, pour le Nord, Amsterdam, pour la Manche et l'Angleterre, pour l'Atlantique et mes souvenirs de la côte. J'avais appris à désaimer la Méditerranée. Alors qu'elle m'apparaît plus belle que jamais à travers la fenêtre du TGV. Je pianote à nouveau sur mon clavier comme j'aimerais le faire sur un piano. Nous venons de passer une petite, ou une grande, je n'en sais rien,baie. Il y avait un surfeur. Et le soleil de cet hiver qui n'en est plus un se reflétant sur des vagues ridicules comparées à celles de mes origines. Les rochers, les monts, les falaises. toutes ces altitudes qui ne me sont pas familères. J'ai relu Tchekhov. C'est mon anniversaire. Aujourd'hui j'ai 18 ans, et au lieu de les fêter en famille, dans le Nord, où il fait -3 et où je me balladerais en écharge, je suis dans un TGV. Espace tranquille, il fait bon et le soleil inonde la voiture. Je suis en t-shirt. J'ai eu comme un gâteau un petit pain au chocolat  flanquée d'une bougie trop grande pour lui, et je ris et bavarde avec deux illustres inconnus. Pendant que les camarades de Paris assistent au débat, j'admire les maisons et les coteaux de vigne. Je n'ai jamais trouvé ma vie aussi merveilleuse. Comme la Mer.

Nous venons d'entrapercevoir des falaises juste au moment où j'allais poster. Elles n'ont pas la beauté mordante et orgueilleuse de leurs consoeurs septentrionales. Mais je suis béate d'admiration et de reconnaissance.

Les deux appels de mon coeur et de mon sang.

Jeudi 28 janvier 2010 à 1:16

 En vrai, je veux bien partager toutes tes nuits, toutes tes angoisses, tous les silences qui habitent en toi. "Je veux bien", quelle remarquable hypocrisie. Je le veux. Chaque jour j'y pense comme si ma pensée construisait un futur. Ca ne devrait pas être permis d'exister ainsi, en en étant la somme. De mes rêves, d'eux, de mes rêves d'eux. Alors que tu es différent. Celui que je n'aurais jamais su imaginer. Mes mots se taisent, j'ai froid, je tremble. Je tremble de t'avoir parlé. Que tu aies répondu à mon attente, plus encore. Je tremble que tu me manques certaines semaines. Je tremble de savoir que tu n'es pas encore là que ta proximité me rassure et ton absence me rend anxieuse. Je tremble de songer à l'irrationalité de la chose et du scénario que j'en imagine. Je tremble de savoir que tu es là, "l'absence est là où le malheur prend forme." Sans avoir jamais été présent, quelques heures, le malheur plane déjà comme une ombre sur moi. Quel sera donc le résultat quand tu seras là, sans être à mes côtés ? Je tremble de la distance actuelle, de celle passée et future qui rend l'air de plomb quand tu fus, quand tu seras, proche. Je tremble de ne pas avoir le souvenir d'avoir autant perdu le contrôle. D'avoir cru devenir folle des milliers des fois. Mais surtout, surtout de savoir que tout ça n'est que le début.


 

Lundi 25 janvier 2010 à 0:12

Hier soir c'était un triple anniversaire, celui de Lucy, d'Alice et le mien. Une soirée terrible, avec énormément de gens. Superbes. Et je n'écris pas beaucoup. Et je n'aime pas ça. Mais je n'ai pas vraiment le temps, je crois. J'évolue à côté. Comme cet après-midi, en me reposant (décuvant ma vodka), sur un coussin matriochka, en écrivant sur un carnet de l'Atelier de la Sorcière Verte, en écoutant le dernier album de Debout Sur le Zinc*. Les demoiselles qui m'ont fait des cadeaux ont visé tellement juste...

Si certains se demandent encore comment je vais, ne vous inquiétez pas, c'est toujours le pied.


* d'ailleurs ils passent à Paris le 13 avril. Qui pour aller les voir avec moi ?

Mercredi 13 janvier 2010 à 23:32

C'est pas de sa faute après tout, s'il l'envole. Elle ne lui a rien demandé à lui. Ok, je vous l'accorde, elle s'est toujours démerdée pour être au bon endroit, au bon moment. Et puis c'est vrai qu'il est tellement Tout. Mais vraiment la belle majuscule. C'est juste que... Bien sûr ça ne pourra pas être pour elle. "C'est moi ou tu flirtes avec Majuscule sur internet ?" Il faudrait revoir les règles de base. La Majuscule c'est après un point. Zut. Vu l'effet à petite dose. J'ai peur sur le long terme. Qu'elle n'arrive plus à réprimer ses cris de joie.

Mercredi 6 janvier 2010 à 21:50

Ce soir les blogs sont beaux. Je me demande à partir de quel moment j'ai commencé à vivre en Grand. Ca fait mourir quelque chose quand même ? Au fond de moi, tout enfoui ? Cette chose qui fait que je n'ai quasiment pas pleuré pour elle. Parce que j'avais trop pleuré pour lui. Je ne sais pas si j'ai refoulé ou si je suis simplement passée à côté. J'ai levé un matin la tête, j'ai ouvert les yeux, il n'y avait que des boucles blondes. Les cheveux de Manue parce que j'étais dans ses bras, et j'ai commencé à sourire. Depuis je ne me suis jamais vraiment arrêtée, et je ne regarde pas beaucoup en arrière, beaucoup moins qu'auparavant. C'est ce qui empêche aussi d'écrire. Je n'ai plus le recul. Plus la mélancolie. Juste une jolie nostalgie qui me prend certains soirs, alors je prends la flûte et la guitare. Demain matin je sourirai à d'autres gens. Conjugaison aux plutôt qu'à la personne.

J'ai quitté les mains froides, ou presque. Le coeur fidèle mais plus au point d'en arrêter de battre.

Mercredi 6 janvier 2010 à 21:32

Malgré tout, avoir un sourire collé aux lèvres. Parce que la journée avec eux fut bonne. Parce que c'est une joie et un soulagement de les revoir. Parce que tutulututulututulututulututu tutulututulututututu. Chanter et écrire pour être à la hauteur de ce fredonnement.

Vendredi 1er janvier 2010 à 16:32

C'est le premier jour d'une nouvelle année et si j'étais pessimiste je dirais que ça commence mal. Ma chanson est morte aujourd'hui. Parce que je n'arrive pas à y croire. Ma voix se pose sur un vide dans le meilleur des cas, une contradiction dans le pire. J'ai des regrets. regret de ne pas avoir été suffisamment courageuse pour avoir été honnête envers elle, lui claquer une vérité et l'assumer. Et j'éprouve presque du remord à regretter cela, parce que je ne veux surtout pas lui faire de mal. Je regrette de ne pas avoir pris un train pour Amsterdam ce fameux 1er mars. Mes premiers sont encore excusables, ils datent. Ensuite 2008. Rémi et Martin. Chut. Tais-toi. Laisse au passé. Qu'importe que ton coeur se soulève encore.

Vendredi 1er janvier 2010 à 15:13

Que faire pour se réveiller ? Pour se sortir de cette langueur qui lentement nous assassinait ? Les couleurs étaient traîtres, nous mettaient en confiance, nous berçaient. Les vies manquaient d'acide. La photographie en noir et blanc n'existait plus, et il était peut-être bien là le problème.

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