Il fait froid Nuit. Froid, froid, froid. J'ai besoin de savoir qu'il va bien. J'ai besoin de savoir que la perdre n'est pas un coup fatal. J'ai besoin d'être avec lui, de pouvoir me cacher derrière quand je ne veux pas voir, ou être vue. J'ai besoin de garder mes larmes pour des futilités. Oh, j'ai besoin, j'ai besoin, j'ai besoin. J'ai besoin de faire ce voyage qu'on s'était promis. J'ai besoin de ses bras. J'ai besoin de son épaule pour m'enfuir, m'enfouir. Pardon, ou pas. J'ai besoin qu'il m'appelle Raphaëlle, et le voir sourire. J'ai besoin d'être la petite de quelqu'un. J'ai besoin de vous présenter. J'ai besoin de sa fierté quand il me saura heureuse pour de bon. J'ai besoin d'avoir de l'espoir en fait. Espérer demain et négliger aujourd'hui. Exactement. J'ai besoin d'oublier aujourd'hui dans demain. J'ai besoin que R aille sans J, que tous ensemble on soit L, que le deuxième R soit le tien, encore. J'ai besoin qu'il dépasse cela. Qu'il oublie de pleurer s'il le faut. J'ai besoin qu'il se renferme, temps que je suis à l'intérieur. J'ai besoin de ton coeur en bandoulière. De quelqu'un pour prendre soin de moi. J'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler Margaux si tu aimes ce prénom, j'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler chérie. J'ai besoin de toi. Ne pars pas. Ne pars pas. Ne la rejoins pas. Reste. Reste. Reste. Laisse moi te revenir.
Mercredi 3 juin 2009 à 22:17
Ca faisait longtemps tiens. De ces fois où elle avait a envie de choses sans savoir les dire, sans vouloir les dire. Et elle avait froid. Etait réellement glacée. Piano. Guitare. Appareil photo. Cigarette. Elle aimerait qu'il soit là demain soir. Les chemins ne font que se croiser, s'entrecroiser. S'éloigner pour mieux revenir. Des routes comme les fils d'un collier à quatre rangs qu'on passerait notre temps à emmeler. Elle au milieu. Elle le cou, elle la peau, elle les doigts qui tentent de s'y retrouver dans cet enchevêtrement. Que quelqu'un, quelque part, se décide. A être l'unique. Le Réciproque.
Musique : Like Brothers On A Hotel Bed.
Elle (les) aime.
Musique : Like Brothers On A Hotel Bed.
Elle (les) aime.
Vendredi 22 mai 2009 à 22:00
Ca faisait longtemps. Qu'elle n'avait pas eu aussi froid. Les couleurs du décor ne sont plus les mêmes. Les protagonistes ont été remplacés. Mais pas le scénario. Si seulement elle l'avait écrit. Tout reste à faire. Tout reste à improviser.
Vlang. Encore une fois. Elle reste coincée dans l'éternel rôle de la fille qui ne se décide pas. La bonne copine. Et la loge médiocre qui va avec. Se taire. A défaut de faire éclater l'ensemble.
Vlang. Encore une fois. Elle reste coincée dans l'éternel rôle de la fille qui ne se décide pas. La bonne copine. Et la loge médiocre qui va avec. Se taire. A défaut de faire éclater l'ensemble.
Dimanche 26 avril 2009 à 23:13
Je rêve de piano. Déposer mes doigts. Des touches du clavier, noires et blanches aux touches de son piano, blanches et noires. Je n'ai jamais compris pourquoi on dit qu'elles sont noires et blanches. Peut-être ne m'étais-je jamais posée la question après tout. Entendre les notes plutôt que de voir les lettres apparaître et le bruit, ces petits "tap tip tip tap" ô combien plus silencieux sur le véritable instrument de mon désir. Son piano. Plutôt que les soupirs, sa voix. La mienne, éventuellement. Plutôt que le froid et le vide. Sa chaleur et sa présence. Son charisme et sa douceur. Plutôt que cet orgeuil glacé.
S'endormir à côté de lui. Juste comme ça. Parce que c'est lui. Son piano et son harmonica. Son chant et son écriture. Un monsieur cerf-volant, un homme-qui-ne-trahit-pas.
S'endormir à côté de lui. Juste comme ça. Parce que c'est lui. Son piano et son harmonica. Son chant et son écriture. Un monsieur cerf-volant, un homme-qui-ne-trahit-pas.
Lundi 30 mars 2009 à 23:20
Nu. Son corps maigre recroquevillé dans la baignoire. La baignoire qui avait été vidée de son eau depuis longtemps maintenant. Trop de pensées. Trop de questions. Et pas assez de... Bref. Ca n'était pas l'absence d'eau qui le gênait le plus. Il tendit le bras vers son paquet, toujours là, à sa droite, posé sur un tabouret. Deux cigarette. Dont une retournée. La question à se poser c'était de savoir si c'était celle qu'il fallait fumer en dernier ou celle que l'on réservait. A quelqu'un, en particulier. Elle était là l'absence qui faisait mal. Elle n'était ni dans la baignoire, ni dans la pièce d'à côté en train de lire, jouer de la guitare, chanter ou même fumer en regardant par la fenêtre. Il ne la retrouvera pas en sortant de son bain. Qui n'en était plus vraiment un. Il frissonnait un peu. Mais ce froid là est bien dérisoire. Il fuma l'autre.
Dimanche 14 décembre 2008 à 17:40
Il faisait très froid ce samedi matin. Une grosse écharpe, les mitaines... On se levait tôt pour aller accomplir un travail guère réjouissant. Et pourtant je suis sûre qu'il souriait aussi ce matin là. Dès 6h30, au réveil. Parce que l'on s'était mis d'accord. Au bout de trois heures j'ai demandé à sortir et j'ai couru jusqu'à la fenêtre du premier étage. Voilà comment on supporte le froid, la nuit : grâce à un sourire.
Mardi 28 octobre 2008 à 18:48
Et puis un de ces jours je viendrai poireauter devant chez toi. Chez tes parents plutôt. Tu n'habiteras probablement plus là. Pas grave. Je t'attendrai tout de même. En portant ta chemise noire et grise et en fumant des cigarettes. J'espère que j'aurai changé. Que tu remarqueras la nana qui fait le pied de grue dehors, dans le froid. Que tu viendras lui demander qui elle est. Elle te regardera droit dans les yeux, te sourira et aura un léger rire. Elle tentera peut-être de faire un geste vers toi. Et partira. En te laissant un vague souvenir doux-amer.