Lundi 1er mars 2010 à 2:35

[Une variante pour Alexie. Inspirée de la situation et d'une vieille histoire.]

- Up ! Où es-tu ? Up !
- Là. Tu vas arrêter de m'appeler ainsi ?
- Tu vas arrêter d'arrive par derrière, insidieusement ?
- Tu connais la réponse.
- Trop bien.
- D'autant plus que Up serait un diminutif qui t'irait très bien également.
- Moui... Je préfèrerais vivre plutôt qu'exister.
- Tu cites Wilde presque correctement. J'ajouterai cependant que le droit d'exister n'a été accordé qu'en réponse au droit de détruire.
- Tu es vraiment remontée toi.
- Affirmatif. Trop... Superficielle. Ca m'agace profondément.
- Alors, quel prénom ?
- Les deux. L'un de jour, l'autre de nuit. Ou selon les circonstances. La flamme mord tout aussi bien que la neige.
- Pas faux. Les deux commencent par un S de toutes façons.
- Yep, à croire que je commence à faire dans la simplicité.
- Tu t'es décidé pour l'arme ? 
- Pas encore. Comme les prénoms, selon.
- C'est une idée à creuser, cela correspond pas mal.
- Toi ?
- Sveta. 
- Court, utile, j'aime.
- En le pensant argenté, je voyais bien une lame.
- Et doré, une déflagration. 
- Da.

Vendredi 26 février 2010 à 4:02

Il fait froid Nuit. Froid, froid, froid. J'ai besoin de savoir qu'il va bien. J'ai besoin de savoir que la perdre n'est pas un coup fatal. J'ai besoin d'être avec lui, de pouvoir me cacher derrière quand je ne veux pas voir, ou être vue. J'ai besoin de garder mes larmes pour des futilités. Oh, j'ai besoin, j'ai besoin, j'ai besoin. J'ai besoin de faire ce voyage qu'on s'était promis. J'ai besoin de ses bras. J'ai besoin de son épaule pour m'enfuir, m'enfouir. Pardon, ou pas. J'ai besoin qu'il m'appelle Raphaëlle, et le voir sourire. J'ai besoin d'être la petite de quelqu'un. J'ai besoin de vous présenter. J'ai besoin de sa fierté quand il me saura heureuse pour de bon. J'ai besoin d'avoir de l'espoir en fait. Espérer demain et négliger aujourd'hui. Exactement. J'ai besoin d'oublier aujourd'hui dans demain. J'ai besoin que R aille sans J, que tous ensemble on soit L, que le deuxième R soit le tien, encore. J'ai besoin qu'il dépasse cela. Qu'il oublie de pleurer s'il le faut. J'ai besoin qu'il se renferme, temps que je suis à l'intérieur. J'ai besoin de ton coeur en bandoulière. De quelqu'un pour prendre soin de moi. J'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler Margaux si tu aimes ce prénom, j'ai besoin de quelqu'un pour m'appeler chérie. J'ai besoin de toi. Ne pars pas. Ne pars pas. Ne la rejoins pas. Reste. Reste. Reste. Laisse moi te revenir.

Lundi 17 août 2009 à 1:33

Des insomnies qui n'en finissent pas ; entre rêve, conscience et morale. Le biscuit chinois disait que j'étais "maître de toutes les situations". Et si je ne désirais pas avoir toutes les cartes en mains ? N'ai-je pas le droit de vouloir que le jeu se déroule un peu sans moi ? A la manière de la tragédie d'Anouilh ? Je n'ai pas demandé à avoir le rôle du ressort, ni celui du silence. Encore moins celui des deux amants au petit jour. Merde alors, ça n''était pas le petit jour, ça n'était pas la nuit, c'était une nuit en plein jour, une véritable exception. C'est trop demander que d'avoir plus souvent de ces moments hors du temps sans avoir à calculer les éclipses et les revirements ? Visiblement oui. C'était un beau piège ce cadeau, il faut l'avouer. Alors je me résigne à jouer. Après tout c'est quitte ou double. Sauf que non, cette maxime néglige un élément clé : la frustration. Qu'elle soit relative ou non. En parlant de jeu, et après avoir évoqué les cartes.

Force. Lune. Arcane sans nom. Roue de la Fortune. Pendu.

J'aimerais avoir la gloire d'un matin.

 

Dimanche 26 juillet 2009 à 21:53

Je me réveille au milieu de la nuit. C'est plutôt une matinée pour le coup, nos horaires n'étant pas vraiment conventionnels. Je suis réveillée et la chambre est encore plongée dans le noir, artificiellement. Là n'est pas l'important. Ce qui compte, vraiment, c'est qu'il y a une raison. Je me sens observée. Sensation étrange. Pas forcément agréable. Les yeux toujours fermés, je me souviens de la situation dans laquelle je me trouve. Et je souris, je souris au noir, à mes paupières que je garde fermement closes, je souris à la nuit, au jour, à cet instant, à cet endroit. A cette personne, qui me regarde. Que j'ai regardée auparavant. Sans même oser me demander si elle aussi avait posé ou poserait ce regard sur moi. Rester dans le silence. Rester dans la pénombre. Sourire aux ténèbres, à la fatigue et à la sensation de pesanteur. S'enfouir. Dans ses bras.

Vendredi 17 juillet 2009 à 0:13

Un papillon de jour. Blanc. Perdu dans cette nuit que je trouve probablement trop belle. Se perd en essayant de rejoindre la lumière de la pièce. Il y a une vitre mon petit ; ce que l'on te promet tu ne peux l'atteindre. Tu n'es pas loin pourtant. Suivre le piano et la guitare. J'ai fini par atteindre moi, enfin. Un objectif fixé depuis si longtemps qu'il n'en était finalement plus un. Je ne veux plus Paris. Je l'ai.


Je nous avait promis sept années, il n'en reste plus que trois. Et elles me paraissent accélérer le temps à une vitesse incroyable.
Ca n'est pas une redondance.

Réduire les distances.

Mardi 14 juillet 2009 à 0:09

As-tu pensé à toutes celles qui t'ont suivi ? A toutes les filles de l'ombre ? Y as-tu pensé dans tes jolies histoires ? As-tu pensé à la fille qui t'attend, paumée dans le métro, puis qui te voit partir, sachant mais n'acceptant pas ? As-tu pensé à la fille qui fume sa clope sur le balcon ? Et à celle qui reste songeuse dans une pièce, après que vous ayez parlé à l'intérieur ? Celle qui admire les nuits rouges ? Celle qui passe des nuits blanches ? Celle qui reste derrière toi, à veiller, sans jamais dire un mot, sans jamais demander un merci ?
Mon singulier pluriel.
Finalement, as-tu pensé à moi ?

Lundi 8 juin 2009 à 22:26

Des déclarations qui passent à côté d'elle.

Elle s'était réveillée, aux alentours de 4h, et puis elle s'était glissée dans son lit, simplement. Sans un mot dire, il avait détourné le regard mais a ouvert les bras. Qu'importe. La nuit était presque noire. Ils auront toute la lumière des jours pour que leurs yeux se trouvent. De ces instants où il fallait agir avant de réfléchir. Afin que l'histoire se mette en marche. Pour qu'ils arrêtent de se croiser, de s'arrêter, et de repartir. "On a pas." "On est pas." "Pas encore."

Samedi 23 mai 2009 à 14:50

Les seuls vrais paysages de la nuit sont ceux que j'imaginais et image encore peut-être. Des dessins et des écritures d'invention pou parcouraient ta nuque que j'aimais embrasser, là où je pouvais respirer ton odeur bien mieux que sur le col de ta veste bleue. Ils me laissaient m'enfouir intégralement dans le creux de tes bras, ne retrouvant la lumière que pour mieux recommencer. La perdre. Me perdre. Une seconde, une minute, une heure, une nuit après. Tes mains et tes bras qui devenaient les nôtres. La musique n'avait le droit de s'arrêter que dans ces moments là. Concert à deux voix et un batteur. C'était facile à faire, à voir, à percevoir.
Sûrement parce que moi, je suis quelqu'un de très imaginatif.
Mais chut. Je reste l'Autre.

Dimanche 10 mai 2009 à 19:46

La chambre sent les lilas et le muguet. Les ombres se sont cachées. Guitare est posée sur le lit. Son souffle est resté sur ma nuque.  Une respiration sans voix dans la nuit. Ne me demandez pas comment, ne me demandez pas pourquoi. A force d'avoir peur de ne pas avancer assez, loin ou vite, on finit par ne pas avancer du tout.

Mardi 28 avril 2009 à 22:08

Il aurait pu être là, notre premier baiser.

Dans la cour de l'Institution. Il pleut. Quatre équipes qui jouent au handball. Tu viens de perdre ton match. Je te regarde t'avancer sur le terrain, en direction du petit préau, près de la grande porte, du hall. Il pleut. Je suis sous ma capuche gris. Tu as vu mon regard. Je m'avance à mon tour. Pour jouer. Nous ne jouerons pas ensemble. Je baisse les yeux. Tu viens te planter devant moi. Il pleut. Je garde la tête baissée et tape doucement dans ton pied, comme pour faire reculer un obstacle dont on a guère envie qu'il recule. Tap. Tap. Tap. "Je ne jouerai par contre toi, j'suis déçue." Et puis j'ai levé là tête, ou tu m'as fait relever la tête je ne sais plus. Je t'avais vu sourire avant de voir ton visage. Deux bises. Trop près des lèvres. Trop près des gens qui nous entourent. Il pleut. On continue sur nos chemins. La nuit prochaine, dans un matelas posé à terre, je penserai à toi. A nos cigarettes et à notre pause café qui risque de ne jamais venir. L'important c'est de la vouloir. Qu'importe que nous aimions ou pas le café. Tu es loin. Il a plu.

Samedi 25 avril 2009 à 14:11

Mais si, tu vois, ça fait comme d'innombrables étoiles sur le sol. Ouais, sauf qu'en fait ce sont juste les restes des cadavres de centaines de bouteilles d'alcool. Laisse tomber je te dis, la seule chose que tu trouveras réellement originale dans cette nuit urbaine c'est le bruit des panneaux publicitaires, l'un des rares qui te donne une impression de silence en plein jour. Foutues illusions.

Lundi 1er décembre 2008 à 21:01

Aller me coucher tôt. Pour éviter de parler trop longtemps, toute seule, dans le noir. Entre minuit et une heure. Le pire c'est que je parlais en anglais. Je suis en train de me persuader que si nous nous parlions en anglais tout irait. Comme dans les séries américaines. Un acteur ne connaît jamais le ridicule quand il joue.

I'm cold. What can I do ? In another life you could hold my in your arms or something else like that. But in this one you can't do anything. Are you sure ? I think so. And i want to choose my own life.

C'était du mauvais anglais en plus. Le reste j'ai oublié. Enfin. Je l'ai en tête mais il n'est pas transcriptible. Et désormais je noterai sur ce blog tous les rêves de msn ou de sms que je ferai. Pour éviter de devenir folle, entre chien et loup.

"La frangée depuis quelques mois je te mandate."

Si quelqu'un sait ce que ça veut dire.
 

Samedi 1er novembre 2008 à 0:08

Se réveiller au beau milieu de la nuit. Plusieurs fois. Se réveiller en sursaut. Sentir mon coeur descendre dans ma poitrine en une fraction de seconde. Avoir chaud. Avoir froid. Se retourner. Une moitié de seconde. Un peu trop soudainement.  Arrêter toute la machine d'un coup. Laisser la couverture retomber. Et se sentir remonter un peu. Regarder. somber à nouveau dans le sommeil, sans s'en rendre compte et seulement pour quelques heures. Le beau moment n'était pas tout à fait celui-là.

L'autre je vous le raconterai peut-être. De toutes façons il ne sert à rien de garder pour soi les chimères. Même celles qui sont réelles. Alors nous sommes repartis.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast