Dimanche 7 mars 2010 à 1:28

Impérative, va voir Infinitif. Mais non, ça n'est pas une punition. Ensuite tu iras chez futur et après seulement chez Présente. Vas-y, file. Quant à toi... Ca risque d'être un peu plus compliqué. Au programme : la concordance des temps. D'abord imparfait conditionnel, et si tu y arrives bien, présent futur. Je te préviens, cela risque d'être difficile, décevant. Pourquoi t'avoir choisie alors ? C'est vraie que tu es bien frêle, deux syllabes, premier groupe. Mais je te prédis mieux que ça. Impérative est là depuis trop longtemps. Elle a besoin... De nuances. D'espoir même. Et tu sais bien que nous avons des problèmes avec Espérer. Alors je me dis que tu saurais le faire revenir. Sauf que pour ce faire, tu ne peux plus te contente que d'une seule Personne. Courage. Tu deviens grande, au panthéon de mes phrases.

Mercredi 12 août 2009 à 23:38

Lille. Faire visiter la ville à quatre italiens et se dire que "Molto piu in alto delle nuvole". Acheter des mitaines au mois d'août. Vouloir leur donner une autre histoire, autre chose que la mitaine solitaire qui reste dans le meuble de mon entrée. Être avec Noémie et Adeline et chanter les Moldy Peaches. Ne pas regarder Juno finalement parce que ça nous n'étions pas dans la même "dynamique", parler et éclater de rire. Admirer la chambre de cette artiste qui n'aime pas qu'on lui dise. Les dessins, la lampe rouge, les petits carrés de couleur. Le coffre aux merveilles, avec mes mots de passe et le tirage de cartes que nous avions il y a un an. J'avais oublié pendant qu'elle cochait en rouge. Me faire une atébas, se masser et jouer avec des pinceaux. Oublier le titre d'une chanson des Ritas et envoyer des sms durant la nuit. Se dire qu'on doit s'échanger des bouquins et des légumes. Vouloir quelque chose d'Elles. J'aurais dû prendre des photos. Je commence à prévoir ma vie parisienne, je songe à aller dans le Sud cet hiver, mais j'ai déjà, surtout, hâte de retourner les voir. Paradoxe que ferais-je sans toi ?

Vendredi 7 août 2009 à 22:52

Je suis inscrite dans cette fichue grande école, j'ai un appartement, un contact sérieux pour un petit boulot, des pistes pour revoir Anne, Adeline m'aiderait à déménager. D'ailleurs, si vous êtes sur Paris pas cette semaine mais celle d'après, la famille (moi inclue), recherche des bras, et des jambes : 5ème étage sans ascenseur.

Je sais où j'écrirai à Paris.

Un ami a le coeur, brisé, et a essayé de se briser du même coup.
Dans les dossiers de mon portable traîne un "je t'aime" inutilisable.

Mardi 28 juillet 2009 à 19:11

- Dis, pourquoi les gens ne comprennent pas que, parfois, aimer, c'est justement ridicule ?
- Tais-toi. Chut.
- Pourquoi.
- Parce que sinon je te fais taire. Nous n'existons pas.
- Ose.
- Tu m'énerves, Impérative.
- Ou pas.



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Mercredi 24 juin 2009 à 21:34

Se voir dans le couloir.
Entre la scène, les coulisses et l'accès au public.
Entre ces trois mondes que je chéris.
Entre ces trois mondes dans lesquels nous nous sommes connus.
Entre ces trois mondes dans lesquels il n'a plus le droit de me connaître.


- Pourquoi ça n'irait pas ?
- Oh, je ne sais pas. Imagine. Un homme qu'on n'a pas vu depuis trois ans et qui vous applaudit et crie votre noms parmi le public.
- Le talent s'applaudit, et on crie souvent le nom des personnes qu'on aime.
- Tu fais l'impasse sur la première proposition de la phrase.
- Et toi sur la dernière.
- Je crois qu'il vaut mieux que tu t'en ailles.
- Ca va résoudre le problème ?
-Le problème a été résolu dès lors qu'on s'est dit bonjour en vitesse dans ce couloir. On appelle ça l'indifférence.

Dimanche 21 juin 2009 à 21:26

Parce que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu son nom s'afficher sur son écran. Et merde c'était pas le soir. Elle n'en peut plus de ce vide. Elle avait oublié, ou presque, qu'il avait fait parti de ceux qui lui avaient retourné le coeur. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu comme un homme qu'elle avait aimé. Peut-être même trop. Alors que les autres elle ne les avait jamais oublié, ne serait-ce qu'une minute. Cette photo. Ce corps. Qui n'avait pas été que ça, au final. Elle l'avait tournée depuis longtemps la page, en fait. Elle avait juste continué une lecture par transparence.

Mardi 9 juin 2009 à 23:14

C'est tellement énorme que. J'ai peur d'oublier. J'ai peur de gâcher. Mais. Bref. Commencons par le commencement. Ou pas loin du commencement. Des cris, des pleurs et des cris.

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Bon vous voyez. Déjà. Ils voulaient bien de moi partout (sauf à Louis le Grand, mais je ne le sentais pas...).

Et.

13h. Il parait que les résultats sont en ligne. Gagner le CDI. Vite. Il est réservé. Mais c'est Mme B. Oui je peux entrer. Ouf, les latinistes de 1ère S3. Adé. Son ordi. Avoir les mains qui tremblent alors que je pensais être calme. S'y reprendre à plusieurs fois pour taper l'adresse, puis le code. Puis. Cette information qui me saute à la gueule. Un cri, des cris, je ne sais pas, des larmes, les bras d'Adé, les bras de Ju, la prof de latin qui arrive en trombe, non personne ne fait de malaise. Lui dire en pleurant. La voix tremblante. Fondre dans ses bras. Mr. D le prof d'histoire qui passe par la galerie et qui  n'y comprend rien. Et puis le tourbillon. Voir Fabien, Antoine, les autres mecs, Tiphaine, les filles autour. Chercher après Adeline et Lucie, appeler Manue, passer devant les gens, en pleurs, avoir accepté au préalable un mouchoir de Tiphaine, chercher les filles, et les trouver, arriver droit devant elle avec cette tête étrange, ce sourire immense et ces yeux humides. Elles sont avec les filles des Terminales ES. Leur dire. Les bras de Lucie, les clins d'oeil d'Adeline, se faire applaudir, et sourire, les embrasser, en parler, il pleut mais ça n'est rien. La ruelle. Appeler la mère, le beau-père, le père; Les 3 réactions très différentes. Putain de journée. Ne pas s'en remettre. Aller en philo, pleurer et pleurer encore, expliquer au prof pourquoi, croiser des gens, leur dire, ou ils le savent déjà par quelqu'un d'autre. Pleurer encore. Le dire à la prof de maths, lui faire la bise, se calmer, ne presque plus pleurer. Mais cette chair de poule dont j'ai failli oublier de vous parler. Qui gagne tout mon corps, jusqu'à mes cuisses. Arriver en espagnol. Aller chercher des affaires en salle de philo, se faire applaudir par l'autre classe de terminale ES. Retour en espagnol. La récré, voir Wilson, lui dire, voir Simon, qui le sait, bisous, câlins, t'as rien demandé, c'est pas grave. Hélène ! Qui l'a su par Adélaïde, Adé presque aussi émue que moi, et puis tous les sms. La photo avec les filles grâce à Wilson, et cette bonne humeur contagieuse, parler à tous, le sourire à s'en déchirer les lèvres, vouloir le danser. Sms pour Amélie. L'heure d'anglais et réaliser peu à peu, avec encore quelques crises. Voir Hélène ! Et Amélie !!! Julien, Laura, Catherine. Tous, toutes. Aller le dire à mon frère dans le bus. Ils m'en parlent, je leur en parle, on prend des nouvelles des autres, Noémie qui danse, Noémie qui ira en prépa à Lille. Antoine qui s'amuse à crier "Sorboooonne !". Je n'en peux plus. C'est fatiguant les larmes de bonheur. Et repartir. Pour la soirée des TES. Se bouger. Les tables. La pluie. L'orage. La grêle. Les dossiers scolaires. Mes cookies qui sont bons, paraît-il. Savoir qui le sait par qui, se renseigner sur le destin des autres, et puis être heureux, tous ensemble, les uns pour les autres. Avec la cousine Justine aussi, qui réalise encore moins que moi. Tenter de ramener le champagne pour Vendredi. Les aimer. Quitter le lycée pour aller là-bas me fait aimer le lycée, me rappelle tous ces gens, qui comptent, pour qui je compte a priori un peu aussi. Les profs d'éco. Noémie, Céline, Maxence, Clément, Clémence.... Tous tous tous. Mélody et Laurie, Marine, bien sûr, Mathilde avec un peu de retard, à la Justice et Rah !

Je suis partie.

Pouvoir dire, pour la première fois, une assurance.

"Tu fais quoi l'an prochain ?"

".Je vais te...RAAAH GNIIHHH AAAAH =D, ça fait un bien fou de pouvoir le dire ainsi et  !!! Je vais faire une double licence histoire-science politique à la Sorbonne-Panthéon."

Ma prof de maths qui rit, qui est vraiment heureuse pour moi, j'en suis sûre. Et tous ces autres, tous ces vous, même sur facebook, sur msn, par sms. Mais rah. Cet article peut paraître égocentrique. C'est que le "je" représente un mot, et sur trois ça fait déjà beaucoup. MAIS. PUTAIN

Je vous aime.

Lundi 1er juin 2009 à 0:31

C'est leur moment à eux. Celui qui ne faut surtout pas gâcher. 20 minutes durant lesquelles les déranger serait une faute impardonnable. Samedi matin, 6h45. L'eau chaude coule sur leur corps qui ont trop froid de ne plus être au lit. Devoir se lever pour subir plusieurs heures de devoir. Il fallait bien cette douche. Un répit. Une étrange contrainte qui avait fini par devenir un plaisir. Les yeux se ferment.  Ils augmentent progressivement la température de l'eau. Jusqu'à n'en plus pouvoir. Expirer et avoir l'impression de respirer pour la première fois dans cet espace embué. S'enrouler dans deux ou trois serviettes. Et puis s'arrêter, s'accroupir contre le radiateur, même froid. Chaque samedi matin, c'est leur rituel. Chacun d'un côté de la pièce. Ils s'y retrouvent. Regardant dans la direction opposée. Ils l'ignorent. Chacun dans sa salle de bain. Un rendez-vous qui ne se trouve même pas de l'autre côté du voile. L'autre est du même monde. Mais plus vraiment.

Vendredi 29 mai 2009 à 21:14

"Tu tombes. Je m'éteins."

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Me dire que si je dois quitter ce bracelet, ce qui finira par arriver, je préfèrerai en effet que ça soit pour l'offrir à l'un d'entre eux. Mais je n'aime pas céder. Alors échanges de bons procédés.
J'ai envie de faire une séance photo sur le toit du collège. Qui me suit ?
Et écouter Tracy de Mogwai.

Mercredi 27 mai 2009 à 21:38

Trouver le temps court. Ou long. Selon les moments, selon les personnes. Ne pas vouloir partir, pour tous les gens qui restent là, et avoir hâte de tout quitter pour tous les gens qui sont ailleurs. Un médiator, une veste, une odeur. Des deux côtés. La Scarpe comme la Seine. Mais les aimer.

Samedi 9 mai 2009 à 14:54

Quand certaines personnes vous font comprendre ça. Ce que vous croyez connaître du regard que portent les gens sur vous est totalement erroné. Remise en confiance. "Gentille. Vraiment incroyable." "Tu m'avais impressionné avec tes airs de garçon manqué qui fonçait sur tous et qui les envolait avec une sacrée volonté et un grand sourire." Des claques que l'on aime se prendre. Surtout quand elles viennent d'eux. Maintenant, fonce.

Samedi 2 mai 2009 à 22:33

Quoiqu'il en dise, il faisait beau aujourd'hui dans Lille. Et quoiqu'ils en disent. Bref. On verra ça aussi. Demain j'ai un DM de maths à faire, je dis finir un DM de spé et un DM de philo, répondre à une vingtaine de questions d'anglais, préparer une interro de maths ainsi qu'une interro d'éco. Je n'ai pas révisé mon bac. Dans l'idéal, il faudrait aussi que je prépare 3 concours blancs. La chambre est à réinstaller, accessoirement. Je n'ai donc absolument rien foutu. Mais tout va bien. Je les aime, tous autant qu'ils sont. Tous différents. Tous différemment. Mais putain, qu'ils me font du bien, ces mecs. Vivement l'anniv de Manue, même si rien n'est prêt, vivement les jeux européens, même si rien n'est au point. Vivement vivre encore, avec eux. Ces elles, aussi, bien sûr.

J'ai envie de partir une semaine, quelque part, en juillet... Qui m'adopte ?

Dimanche 12 avril 2009 à 22:40

A croire qu'elle reportait son obsession. Au son d'un morceau, toujours le même, ce jazz entêtant qui filait dans son casque sans discontinuer. "You're always waiting for tomorrow, whereas I'm closing my eyes, burning this day, burning away...". Par paquets alors qu'elle ne fumait plus. Normalement. Des minutes de vie à 5€, certes, mais nécessaires. Tout cela était en parfaite contradiction avec les idées reçues et les vérités. Rien que ça. Juste parce qu'il est parfois agréable d'entendre son prénom crié dans la rue à 8h30. Parce qu'il y a encore quelques bonnes surprises qui traînent dans les coins. Il arrive qu'on aime se faire "taxer une clope". Pour, plus que tout, pouvoir en partager une.


Il est aussi plus facile de parler de cette fumée là que de l'autre.  De la vraie.

Jeudi 8 janvier 2009 à 19:14

Rimbaud à Verlaine.
Londres, juillet 1873.

[...] Tu as tort cette fois, et très tort. [...] Quoi, toi, tu n'as pas encore reconnu que tes colères étaient aussi fausses d'un côté que de l'autre ! Mais c'est toi qui aurais les derniers torts, puisque, même après que je t'ai rappelé, tu as persisté dans tes faux sentiments. Crois-tu que la vie sera plus agréable avec d'autres que moi : Réfléchis-y ! - Ah ! certes non ! -
Avec moi seul tu peux être libre, et, puisque je te jure d'être très gentil à l'avenir, que je déplore toute ma part de torts, que j'ai enfin l'esprit net, que je t'aime bien, si tu ne veux pas revenir, ou que je te rejoigne, tu fais un crime, et tu t'en repentiras de LONGUES ANNÉES par la perte de toute liberté, et des ennuis plus atroces peut-être que tous ceux que tu as éprouvés. Après ça, resonge à ce que tu étais avant de me connaître. [...]

Le seul vrai mot, c'est, reviens, je veux être avec toi, je t'aime. Si tu écoutes cela, tu montreras du courage et un esprit sincère.
Autrement je te plains.
Mais je t'aime, je t'embrasse et nous nous reverrons.

RIMBAUD.

Samedi 20 décembre 2008 à 20:06






Tu te souviens de la dernière ? Mais si, le cinq... La dernière fois que tu m'as dit "je t'aime". C'était la fin de soirée, la fin du jour même. L'autre était un peu revenu, s'était rappelé à mon bon souvenir. Et ce souvenir, bon mais blessant, m'avait fait te dire à quel point je t'aimais. Parce que tu le savais mais je ne te l'avais jamais dit. Parce que moi c'était tellement évident, c'était toi qu'il fallait gagner, toi qu'il fallait garder... Moi j'étais la fille de seize ans qu'on préfèrait à une autre. Mais que voilà. Au final, pas de regrets, ni de remords : j'ai fait comme toi. Mais tout de même. Quel aurait été le résultat des courses si tu avais été autrement ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas savoir. Et puis, maintenant c'est fini. Si bien fini que ton dernier message je l'ai toujours. Alors que l'autre, ce bon, vieux ou presque, mais blessant souvenir, et bien ses messages ont tous été effacés. Sauf que. Voilà. Il ne m'a jamais dit "je t'aime". Sinon quel aurait été le résultat des courses ? Je déconseille la prise de paris. Au passage, je déconseille aussi la prise de Paris. Mais c'est une autre histoire.

Lundi 24 novembre 2008 à 22:35

Comment on fait quand on a envie de dormir, de courir dans tous les sens et de se rouler à deux dans la neige ? Tout ça en même temps ? Et bien l'on rêve. En se disant que le lendemain matin lorsque l'on se réveillera avec la personne que l'on aime à côté de soi, on aura envie de rejoindre notre vie. Celle qui certains matins nous semble nous sauter à la gorge alors qu'on aimerait tant s'en défaire. Parfois on se laisse seulement glisser sur le côté avec une main qui va se poser sur le corps d'une autre personne. Si importante. Quand on ose on lui murmure un je t'aime. Mais on peut également se réveiller en sursaut au milieu de la nuit, la voir toujours là et lui écrire. Avec le bout du doigt, sur son épaule gauche. Ca ne reste pas. Ca n'est pas visible. Mais ça a été là.

Vendredi 21 mars 2008 à 19:18

Être celle qui lui ressemble mais pas vraiment. Je ne veux pas d'assimilation. La différence est une bien belle chose. Les ressemblances aussi mais dans des cas particuliers, de manières générale c'est à petite dose. Laisser les réflexions et les piques glisser sur moi. Je m'en fiche. Qu'ils me laissent, tous. Tous ceux que j'aime et déteste à la fois. Parce qu'ils détruisent mes journées en même temps qu'ils les rendent supportables. Une bonne raison de se battre. De prouver et de se prouver qu'on peut être au-dessus de cette médiocrité ambiante. C'est l'orgueil et l'égoïsme. Le cynisme et l'indifférence. Ce qui vaut mieux que la méchanceté, bête et sans raison aucune. Pourtant les sourires sont donnés sans compter, les coups de main aussi. Sauf que voilà. Changer l'opinion des gens c'est leur dire qu'ils ont eu tort. Beaucoup ne l'acceptent pas. Je ne leur en veux pas. Toujours un souci de bien faire.

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