Mardi 31 juillet 2007 à 23:30

Le véritable titre est : "Anywhere out of the world." J'ai détourné sans m'en rendre compte. Ah ça oui, je m'approprie.

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Ne m'en veux pas, mais je ne pense plus à toi, jamais. A aucun moment, aucun jour. Pas une minute, pas une seconde. Je vis désormais dans ton absence, la plus totale et la plus définitive. Il me semble que tu n'es plus.
Je sais que cela est faux, aux yeaux du monde, et que tu continues à être, quelque part, dans une ville qui est peut-être ma ville, dans une rue qui pourrait être la mienne, sous le couvert d'un ciel unique et commun, mais tout cela pour moi, est une littérature. Si tu vis, c'est hors du monde, hors de ma terre, des parfums qu'elle me donne, des nuits qu'elle pose sur mes horizons bornés, des heures qu'elle égrène. Tu es un vivant qui pour moi seule es mort. Tu as rejoint des lieux où jamais je ne pourrai te suivre.
Je t'écris de l'envers de ta vie. Je t'écris de l'autre côté. Tout contre toi mais les yeux vides. Je ne sais pas si un jour, quelque chose ou quelqu'un fera que nous nous trouverons de nouveau ensemble.
Je ne sais pas non plus si je le souhaite, ni même si tu le souhaiterais.
J'ai tout mon temps. Tu as peu du tien. Le sommeil m'a quittée, ainsi que la faim, la soif, la douleur, la peine, le regret, l'envie, le désir, la joie, la tristesse, la fatigue. Je n'éprouve plus aucun sentiment, aucune passion. J'ai le sentiment d'être plus légère qu'un eplume et davantage étendue qu'un océan. Je ne rêve pas. Ou peut-être ne cessé-je de rêver. De rêver que je rêve et que je suis là où l'on ne peut jamais être tout en s'y trouvant à jamais. Je n'attends rien. Rien, vraiment.
Il y a dans le pays qui désormais est le mien comme une suspension de toute chose, un effacement des lignes, des traits et des couleurs. Je crois bien que les paysages y sont inexistants mais, paradoxalement, d'une vérité exacte et indubitable, dès que je songe à eux. Ce que je dis des paysages est vrai pour les êtres aussi, pour les visages que j'ai tant aimés, les sourires, les étreintes, les peaux caressées. Tout m'a abandonnée. Je me suis défaite de poids considérables, de chaînes lourdes que j'avais mis ma vie entière à tresser.
Parfois, parfois seulement, j'ai le sentiment qu'il me suffirait d'un rien pour revenir vers toi, et te revoir alors devant moi, te prendre de nouveau par l'épaule, t'entraîner vers le fond du jardin, là où les capucines offraient au feuillage troublé des grands saules leurs corolles de rouille, et te dire, là, assise sur le banc à demi-effondré, combien je t'aime. Je murmurerais à ton oreille les mots que je savais t'émouvoi et, approchant mes lèvres des tiennes, je te donnerais un de ces baisers qui soudaient à chaque fois nos paupières.
Oui, parfois il me semble que je suis à deux doigts de tout cela, de ce basculement à rebours.
Mais très vite, je sais qu'il n'en est rien. Je sais que ce voyage n'est plus permis.
J'habite le lieu qui contient tous les lieux et les débordes. Je suis au centre des périphéries, au périmètre des noyaux. Je suis nulle part et en dehors, dans la plus souterraine des envolées, au midi de la nuit éternelle, dans la fosse d'un jour calciné. Pour toujours.
Je sais que tu existes, mais pourtant je ne pense plus à toi, jamais. Je n'y peux rien. Je sais surtout que je n'existe plus que dans ta mémoire, et que c'est toi, et toi seul, qui écris ces lignes, dans mon absence infinie qui te fait inconsolable, et pour ma bouche close.

Pour Virginie Laillet, in memoriam.

Philippe Claudel, né en 1962 est écrivain et scénariste. De lui je connais Les petites mécaniques, et bien que n'ayant pas particulièrement apprécié, je sentais qu'il y avait quelque chose derrière. J'ai trouvé quoi ce soir. Au hasard de ces histoires de lecture. J'ai découvert en vous le tapant. Je suis complétement soufflée.

Mardi 31 juillet 2007 à 21:15

Il est de ces personnes que l'on croise au détour d'une réunion pour un journal de lycée, dans une troupe de théâtre. On sait donc qu'on va la côtoyer toute l'année, mais cela ne veut pas dire que cette personne deviendra notre amie.
Enfin, il y a déjà des centres d'intêrets communs, c'est bon à prendre. 
Moi ça m'est donc arrivé cette année. Le problème c'est que la fille dont je vous parler était en terminale, intelligente et déterminée à réussir. Une assez grande bosseuse à mes yeux. Bref, nous ne sous sommes pas énormément parlé. Sauf que voilà, le peu que j'en savais, je l'appréciais, et je l'admirais, aussi. De plus, toujours sympa, pas hypocrite, se souciant vraiment des gens.
De ce fait, je m'intéresse, ses démarches, ce qu'elle veut faire. Journaliste. Tiens, comme moi.
 Et PAM ! Elle lisait mon blog. S'en sont suivis quelques emails, avant la période de Bac bien sûr.
Publication des résultats : c'est l'une des premières dont je suis allée voir la mention sur internet. Mention très bien. Pas d'étonnement mais ça n'empêchait pas d'être ravie pour elle. Appel, félicitations sur un répondeur. Voilà voilà. Rien de spécial.
Avant-hier je me dis que je dois lui envoyer un nouveau mail. Hier elle m'interpelle, on parle en vitesse.
Aujourd'hui je reposte un article. Avant de faire ça, j'ai relu les commentaires qu'il avait reçu. Dont un d'elle. Aujourd'hui toujours, elle reposte un commentaire sur l'article. Lors de sa "réédition" dirons-nous. A vous de voir :



Cet article donc, pour remercier celle qui se nomme en ces lieux "ShOuks", avec qui j'ai pu passer de très bons moments cette année, mais trop courts et pas assez nombreux.
Merci aussi de me lire. D'être là.
En lui souhaitant toute la réussite qu'elle mérite et qu'elle aura, j'en suis sûre, dans ses études, son amour, sa vie.


Mardi 31 juillet 2007 à 16:46


décès + 115 Jours.

Il y a sur mon portable, dans un recoin de mon agenda plein à craquer une petite inscription. Qui devait servir d'aide mémoire. Je n'en ai jamais eu aussi peu besoin. Faut dire aussi que ce jour là j'ai découvert ce que je ferai de ma vie. A partir de là j'ai commencé le travail. Sur moi, sur mon environnement, sur mon entourage. A petits coups, avec beaucoup de précautions. Histoire que personne en s'en rende vraiment compte. On peut toujours espérer ? J'en avais marre de ne vivre qu'à moitié après chaque passage. Fallait remédier à ce problème, trouver une solution. Extrème. Je n'ai pas osé. J'ai été mesurée pour une fois. Ca ne m'a pas réussi. A l'époque j'hésitais entre deux aspirations complétement contradictoires. Je voulais faire souffrir ou je voulais aimer ? Aujourd'hui encore, la réponse ne m'apparaît pas nette. Il en faut pourtant une. Il m'en faut une pour pouvoir me placer avec les gens, pour pouvoir décider de mes faciès, de mes émotions, de ce que je peux laisser transpirer de moi et de ce que je dois garder caché. On perd les gens en se dévoilant. On leur fait peur. Mais en ne disant rien on les laisse s'imaginer qu'ils ont un pouvoir. Et si on y prête pas attention, ce pouvoir devient bien réel.

Autour, le monde est bruyant . Les gens passent, avec leur lot de misères, de bonheurs. Les cris s'échappent des gorges comme pour s'envoler. Les pleurs tombent afin de libérer un trop plein de joie ou de tristesse. Il y a aussi ce qui ne disent rien. Ceux qui n'ont jamais rien eu à dire et ceux qui n'ont plus rien.
 La vie est vécue, en quelque sorte. Au milieu de ce lot hétéroclite on trouvera toujours, malgré tout, une personne qui s'arrête. Essaye de réfléchir. A quoi cela rime. Si cela rime à quelque chose.

La réflexion est elle au final à chaque fois bonne à prendre ? Elle dirait oui, par principe. En réalitée, elle se damnerait pour avoir un de ces coeurs si grands qu'ils n'éprouvent pas le besoin de réfléchir



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Photo et texte de moi.

Mardi 31 juillet 2007 à 16:44

Il y a des articles que je n'ai pas envie de laisser se perdre dans la masse, dans le flot continu de ce blog. Alors en plus des textes rangés dans la catégorie "Je vous écris.." il y aura maintenant un rappel. Chaque jour, peut-être, nouvelle catégorie aussi : Retour.

Mardi 31 juillet 2007 à 16:25

Gamine d'environ 5 ans qui sort, surement à l'adresse de sa soeur mais en me regardant droit dans les yeux et avec un grand sourire :

"T'es vraiment le plus bel exemple de la connerie humaine."

5 ans.

Mardi 31 juillet 2007 à 16:09

Elle s'était assise sur son énorme sac, adossée par la même occasion à une borne d'information.
Une clope à la main. Savoir que son vernis était assorti à la couleur de la cigarette ne la réconfortait guère. Et de toutes manières, quel maigre réconfort. Un arrière goût d'amertume au tabac blond. 
Parce qu'elle était douée, à l'exact moment où elle alluma sa seconde cigarette, il se mit à pluviner sur Paris.
Peut-être aurait elle dû rester immobile dans le métro, à voir les gens disparaître, s'engouffrant dans le train souterrain. Cétait possible.
Non. Là elle se fait accoster et accepte d'aller prendre un verre dans l'un des nombreux établissements situés face à la gare du Nord;
Juste pour contrer le sort qui s'acharne sur cette foutue journée.

Maintenant c'est Raphäelle, 19 ans, étudiante en prépa littéraire. Pour arrêter de l'imaginer un instant.

Mardi 31 juillet 2007 à 12:40

Elle ne pouvait avoir vu un tic agiter son visage, pour deux raisons : il n'y en avait eu aucun et elle lui tournait le dos. Mais alors ? Elle ne pouvait pas non plus avoir perçu une intonation dans sa voix, elle y avait veillé, aucune intonation autre que celle que l'on peut attendre de quelqu'un parlant d'une bonne amie. Peut-être a-t-elle cru à un mensonge ? Ou alors... Elle s'est trompée, à cause du prénom, du diminutif. Oui. Cela peut-être ça. Les photos sont cachées. Il n'y a aucun indice en circulation.
Elle avait beau retourner la question dans tous les sens, il n'y avait qu'un constat viable : c'était impossible.
Alors que cela avait eu lieu.
C'est un problème certain. Il faut raisonner, trouver une autre voie exploitable.

En fait, là, elle est en train de perdre son temps à tenter de trouver la solution d'une énigme sans incidence. Il n'y rien d'autre à entreprendre et c'est là que réside le vrai problème. Tous les efforts précédents sont restés totalement vains, elle ne croit plus en sa propre nature.

Lundi 30 juillet 2007 à 17:31

pEn fait je risque de ne pas poster ce soir, pour une bonne raison, je suis en train de lire HP7 en anglais. Et dire que tout a commencé avec les Harry Potter. C'est fou tout de même, aujourd'hui je lis le dernier tome après avoir passé douze jours avec eux. Pfiu. Histoire de vous prévenir, le dernier tome je l'ai lu en 36heures. Enfin, 38 heures et deux heures de sommeil, voilà pour la petite info, au moins vous êtes prévenus.
Et en fait, non, je n'ai pas envie de m'expliquer sur ces douze jours, j'ai envie de garder ça pour moi. Pour une fois. Je tiens juste à dire que sans ces Fantastiques, la vie serait vraiment trop différente pour que je puisse l'imaginer. Merci.
Je ne cherche pas à décrire ni à faire quelque chose de "bien" à votre propos, pour vous dire à quel point on a une chance incroyable et patati patata, comme j'ai pu le faire dans le passé. Passé qui n'a pas encore deux ans d'ailleurs.

L'extraordinaire banalité de la situation.




Bien sûr j'enlève la photo si vous le voulez, mais bon, j'ai pas pris un gros plan
(c'est le moins que l'on puisse dire). Hein ? SVP.


Lundi 30 juillet 2007 à 13:35

Je vous écris... du milieu de la mer, du ciel, de ma petite ville du Maroc, d'un arrondissement de Paris, d'un coin de Chine, d'une zone frontalière, des coulisses d'un théâtre... Chaque artiste le fait ici avec une sorte de jubilation, comme s'il était heureux de nous confier le secret du lieu où il respire le mieux, où il se sent le plus libre pour vivre, aimer, écrire surtout. Ces "histoires de lecture" sont ainsi un merveilleux receuil de géographie sensible.

Même s'il le présente comme un refuge, un espace de calme idéal, aucun lieu n'est clos ; il n'y a pas de tour d'ivoire : l'écrivain manifeste sa conscience alertée. Il est à l'écoute, souvent, des violences du monde, de ses drames passés ou actuels, entend la rumeur des dernières utopies.

Mais c'est avant tout à partir de lui-même que chaque écrivain nous écrit, de son pays intérieur, de ce lieu si profond en lui qui contient tous les autres lieux, de cette contrée si intime où seule brille dans l'ombre la constellation de ses hantises.
Le livre est ainsi un voyage à travers les régions où naissent l'inspiration, le besoin de fiction, le désir d'une hisgoire qui rejoigne la nôtre.
Jean-Jacques Aillagon
Ministre de la Culture
et de la Communication

... En 1997, ça avait plus de gueule n'empêche.

Lundi 30 juillet 2007 à 11:42

Ce qu'elle ignorait c'est qu'alors qu'elle s'éloignait, mes yeux se posèrent sur les longs cheveux noirs qui pendaient dans son dos et dès lors, que je le veuille ou non, je l'avais déjà pardonnée.
Un peu comme dans un rêve. Sauf que dans un de mes rêves je n'aurais pas cette pensée pour une fille. Encore moins pour cette fille. Il y aurait des luttes et des disputes.
 Au pire, c'est moi qui suis en train de partir.
Non, je vois son manteau beige, ses cheveux, pas son visage, mais je le connais.

Lundi 30 juillet 2007 à 0:04

Je viens de découvrir, parce qu'il était simplement posé sur mon bureau, un livre nommé "Histoires de lecture", édité et distribué à l'occasion de la manifestation Lire en Fête des 17, 18 et 19 Octobre 2003.
Je crois bien que je vais me sentir obligée de vous en publier une histoire par jour. C'est... L'écriture quoi. Il est 00h02 et je suis touchée comme jamais parce pouvoir qu'on certaines personnes.
Rien que ce soir,  Louchka m'a encore fait bondir de rage à l'intérieur de moi-même, juste en posant ses mots, parce qu'ils sonnent vrai, parce qu'ils appellent à quelque chose.
Demain normalement une chanson. Par envie.

Dimanche 29 juillet 2007 à 23:16

Et ces foutues devises pré-éditées, à mi-chemin entre le concept, le précepte, le principe et la doctrine. Mouais ça fait des quarts de chemin mais ça n'est pas le plus important.  On essaye de se convaincre et au final on arrive à rien. A s'embrouiller, parfois, éventuellement.   C'est contradictoire et paradoxal, à croire que nous sommes tous plus contradictoires les uns que les autres. Quant aux paradoxes, je crois que l'on peut se passer d'explications. Qui n'a jamais eu l'envie de brûlante de parler alors que dans le même temps on en est arrivé à un stade où parler équivaut à s'auto-censurer, par automatisme, comme un réflexe défensif primaire ?  Nous en sommes conscients. Incapables d'y changer quoique ce soit, mais conscients. Il faut bien démarrer ailleurs. Du mois je l'ai cru.  Super. L'invention n'a plus sa place, la réalité a réussi à occuper les places qui lui étaient dédiées. 

Dimanche 29 juillet 2007 à 23:13

Une dernière petite chose. Lors du dîner de ce soir, mon frère a une nouvelle fois dévié vers le football, et suivant le mercato le prix de 70 millions d'euros arrive sur la table, on peut le dire.
Ca m'a fait cogiter. Qu'est ce que je pourrais bien faire avec cette somme ? Répondre à toutes les envies que j'ai déjà actuellement, voyager, faire plaisirs aux gens que j'aime. Mais le reste aussi : les emmerdes, les problèmes...

Que feriez-vous avec 70 millions d'euros ?


Pour ne pas faire un article qu'avec cette information/question, je vais meubler en exprimant ma haine au monde, à savoir que j'ai ce soir parlé avec Le mec parfait à mes yeux, seul problème, car on est jamais parfait, il ne parle pas français.

Je pense à Amélie Nothomb qui dit que "tous les japonais n'ont pas ce nez mais quelqu'un l'ayant ne peut-être que japonais", ou quelque chose dans ce genre, dans Stupeurs et tremblements (ouais, j'ai encore la flemme d'aller chercher le livre pour une citation exacte), ça doit être pareil pour les yeux chez les Néerlandais.

Je dois inscrire Amsterdam à mon carnet de voyage. Y'a une partie de moi qui y restera toujours désormais. Comme j'en ai en région parisienne, à Lyon, en Alsace, à Montpellier, à Dijon, à Nantes, en Espagne. Je suis une fille internationale en fait.

Dimanche 29 juillet 2007 à 22:53

C'est bizarre, je n'ai jamais eu l'impression de te trahir. Pourtant le faire aurait sans doute été plus agréable pour moi. Se voiler la face une fois de plus et te laisser tomber.
 Sens propre et figuré. Non, pour une fois je pense avoir fait pile ce qu'il fallait, qu'importe les conséquences que cela a pu avoir sur moi, si j'avais la possibilité de revenir en arrière je ne changerais rien.
Peut-être que ce que j'écris là n'est qu'une vaste utopie et que je me suis aussi lamentablement trompée à ton sujet. Je n'ai pas la prétention de compter parmi tes amis les plus proches ou les plus sincères, ni celle de te connaître " mieux que toi même"... Mais voilà, j'ai le sentiment de ne pas être autant à côté de la plaque.
Et puis ce sont aussi des questions qui naissent dans mon esprit, en amenant d'autres, et pour finir la confusion qui prend place. Je l'ai déjà exprimé auparavant.
Faut-il toujours se répéter ?  

Dimanche 29 juillet 2007 à 22:50

J'avoue la déferlante d'article que promise n'a pas eu lieu. Je plaide... (Spero ça marche pas là ?) bref, je plaide. Pour la première fois depuis, longtemps dirons-nous, j'ai enfin librement accès à mon ordinateur, je peux enfin me poser quelques minutes. Ce qui me permet de vous écrire quelque mots, de lire vos blogs qui bien sûr, durant mon absence ont énormément avancés, de parler avec des amis hollandais *siffle* bref, toutes ces petites choses indispensables à ma santé mentale. Vous êtes priés de ne pas hurler au loup quand je parle d'elle. Ma santé mentale j'entends.
Ce soir il y aura donc la fin des articles écrits durant mon voyage à Lyon, dont un qui n'est pas de moi. Vous verrez bien.
A tout de suite.

Bah ouais, pour recommencer sur de bonnes bases je vous raconte tout un tas de conneries, logique quoi.

Samedi 28 juillet 2007 à 23:34

Tu ne te souvenais plus des paroles. Amnésique ? C'est tellement plus simple parfois. Là,  je suis vide parce que la seule place restante est dédiée à la rancune, rancune que je n'arrive même pas à trouver. La colère j'arrête d'en parler. Inquiéter les gens c'est se prouver que l'on existe à leurs yeux d'une certaine manière.  Je m'arrête. A cause de ce que j'allais faire. Je n'en peux plus d'utiliser le conditionnel. J'aimerais oublier la conjugaison de ce temps, de ce verbe aussi au passage... Je suis plutôt mal partie. Est-ce que je suis réellement liée à ce monde autour ? Des prénoms se frayent un chemin dans le bordel qu'est ma tête, je présume donc que oui. Les sensations renvoient à des souvenirs, toujours des souvenirs, ai-je donc vécu un jour le présent ? Autrement que pour m'en souvenir ? Des questions, des questions, et les rares réponses amènent toujours plus d'interrogations. Un peu de jazz. Et comme à elle les prénoms peuvent me faire mal. Un surtout. Le même, c'est un comble.

Samedi 28 juillet 2007 à 13:45

Retour en arrière, en fait malgré ce que j'ai pu dire ou croire j'étais bien loin du compte. 
Et j'ai été choisie. Encore plus drôle.
Je suis morte et enterrée, plusieurs pieds sous terre, déjà plus ou moins décomposée et je me retourne, non pas par choc post mortem après l'annonce d'une énormité diverse, non, non, ce serait simple.
Je vais donc éviter, c'est indigne.
Alors, si je me retourne dans ma tombe c'est bien parce que  j'en ai mal au ventre de rire.
Il serait plus précis de dire que si j'en avais encore j'en aurais mal au ventre de rire.
Là il y a juste quelques côtes qui s'entrechoquent. Ca fait une mélodie sympa mine de rien. 

Il faut que je parvienne à rester assise sans émotion en écoutant seulement. Les yeux ouverts, sans voir. Vlang. Retour. 

Samedi 28 juillet 2007 à 13:42

Je réalise que je suis totalement accroc à cette bague, comment ai-je pu faire pour tenir une nuit sans ?  
Pas de réponse s'il vous plaît.  

Je frotte mes doigts les uns contre les autres en m'attendant à sentir l'argent et c'est toujours une déconvenue de ne découvrir que la chair. 
Rire jaune. Jaune jaunisse. Mourir de rire. Ce n'est pas forcément une belle mort. Non, vraiment pas. 

 Papampapampapampapam. Ca c'était mon coeur. Sinon, je ne m'en fais pas ; je sais. 
Je suis par contre incapable de me prononcer quant à l'évolution que cette nouvelle connaissance engendre : régression ? Stagnation ? Progression ? 

Pas de réponse s'il vous plaît.

Samedi 28 juillet 2007 à 13:39

Fallait pas croire ça, c'est toujours ainsi. "Au con qui demande", comme qui dirait.  
En fait j'aimerais décrocher mon téléphone et te rappeler quelques petites choses, oh rien de bien méchant : deux trois paroles, certains gestes. Plus pour mon plaisir que pour le tien je l'avoue sans aucun problème. 

C'est parfois indispensable, de se souvenir que l'on détient toujours une part de pouvoir  et que l'on peut l'utiliser si l'envie nous en prend.  

Avez-vous remarqué cette triste ironie du sort : lorsque vous avez auprès de vous une personne qui vous énerve pour une raison quelconque et que pour une quelconque autre raison (la même parfois) vous ne pouvez pas en parler (souvent à cette même personne, surtout) vous avez 99,9% de chances que cette fameuse Personne, vous demande pourquoi vous avez l'air si énervé ?  Si, si, je vous jure.
C'est presque scientifiquement prouvé. En tout cas ça m'est souvent arrivé.
Bon, okay, je ne suis peut-être pas une référence absolue, mais j'ai encore le droit de donner mon avis.

Encore.

Samedi 28 juillet 2007 à 13:20

J'ai des souvenirs de métro. De piscine. De chansons. Ils sont ancrés si profondément en moi que je me trouve incapable de démêler le vrai du faux.
Chut. Ferme les yeux. Rien qu'un instant. Fait le vide. Ces gens autour de toi sont insignifiants et tu ne sens même plus l'air qu'ils brassent en s'agitant sur de la musique électronique. Nous aurions pu être frère et soeur. Ma faiblesse a bloqué cette voie. Je n'arrive pas à savoir si je le regrette ou pas.

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