Lundi 30 avril 2007 à 22:32

Bon, on m'a demandé deux fois aujourd'hui de garder des blogs cet été, je l'aurais fait avec grand plaisir mais un problème se pose : je ne suis pas là cette été.
Alors pour un peu de "moi, ma gueule", je vous explique :

Juillet :
1er au 6 juillet : là je dis ok. Je suis là, j'en profiterai pour préparer des articles.
7 au 14 juillet : en vacances en Vendée avec mon père.
15 au 27  juillet : avec les Fantastiques à Lyon.

Et le mois d'août :
vacances avec ma mère et mon beau-père (hypothétiques : seront-ils toujours ensemble ?)
et ce que j'espère vraiment : un passage à Montepellier !

Une idée m'est venue, c'est d'organiser avec quelques blogueuses qui me connaissent et qui se connaissent aussi un peu entre elles, pour la plupart, un service de garde.
Alors si des personnes comme Bee, Et Alors ? Ladypirate, Laulla, Majupri, Fleur des champs, Dreams, Mots de tête, Sophie, Clignotants, Ciel VS nuage, rue des orangers aussi je ne sais pas moi  et toutes les autres jeunes filles dont je suis régulièrement les blogs et qui savent qui je suis (oui oui je crois), sont d'accord, je propose d'organiser tout ça ici. Dans cet article.
Dans les commentaires ? Proposez vous ! Mais bien sur il faut comprendre que nous allons faire ça (si nous le faisons) avec des gens en qui nous pouvons avoir confiance, alors parfait(e)s inconnu(e)s s'abstenir !


Lundi 30 avril 2007 à 21:50

Un samedi soir. Au lieu d'être dans un quelconque endroit branché je voudrai me taper la tête contre les murs et hurler en courant un peu partout dans mon appartement. Bel appartement en effet, et le loyer n'est pas trop cher. Mais à quoi tout cela peut-il bien servir ? J'ai passé des heures à taper des mots sans saveurs et qui finiront à la corbeille d'une manière ou d'une autre. Et t'as les connards d'au-dessus qui ont mis leur musique à fond. Ca me tape sur le système. Demain c'est direct au comissariat pour déposer plainte.
Et merde. J'en deviens mesquine. Faut que je me casse. Ca devient urgent. Un festival, à la fin du mois de juin, oui c'est bien ça. C'est bien. J'ai besoin d'une paire de claques. Une belle paire de claques.
D'un aller simple pour le Sud aussi, accessoirement. Oublier de mettre ça à la corbeille.

Lundi 30 avril 2007 à 20:34

Je suis allée les reconduire au train. Les frères musiciens... Je me souviens d'être allée les voir durant les vacances, et là je m'étais retrouvée dans la salle insonorisée en deux trois mouvements, à les admirer régler les instruments, accord de la guitare, gammes sur le piano et moi je fais des vocalises avant même d'avoir eu le temps d'enlever mon manteau.
C'est reparti comme avant, Chris à la guitare, Neils à la basse, Letitza au clavier, et Safia à la batterie.
Un fou rire énorme, une corde a pété et Neils à le poignet en sang (si quelqu'un sait m'expliquer comment il a fait son compte je suis preneuse). Ils sont meilleurs qu'avant, les deux gars sont épanouis dans leur nouvelle vie, loin de tout ce qui les emmerdait, Safia et bien c'est Safia, elle réussit dans tout ce qu'elle entreprend et Letitza va bientôt se marier. Et peut-être déménager définitivement en Espagne. Si on peut parler de déménagement avec elle. Je suis la seule à régresser.

"How many special people change
How many lives are living strange
Where were you when we were getting high?
Slowly walking down the hall
Faster than a cannon ball
Where were you while we were getting high ?"

Lundi 30 avril 2007 à 14:17

Là où vous savez.

" Je ne veux pas commencer et tomber dans l' histoire horriblement clichée de la fin de repas entre amis un soir d'été, avec l'air chaud, les étoiles qui apparaissent et des sourires  bienheureux sur tous les visages. Mais ce n'est pas de ma faute si cette histoire doit commencer d'une manière totalement stéréotypée. C'est de la mauvaise foi de la part du cadre spatio-temporel d'ailleurs, les personnages, eux ne s'y prêtent pas le moins du monde. Enfin on vous a épargné la guitare et les flambeaux ( je crois que ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant). C'était pour dire que je ne me fais seulement la messagère d'une vérité un tantinet trop belle, peut-être.
Pas de guitare mais de la musique, qui animait une chaîne hi-fi de lueurs bleutées un peu déplacées, mais salvatrices, dans notre atmosphères qui semble légérement nian nian. Il n'en est rien.
Ils sont trois, ils ont parlé de leur vies, de ce qu'elles avaient donné, de ceux qu'elles avaient pris et de ce qu'elles gardent sous le coude. Dans une confiance absolue ils se donnent le courage d'y croire et de réussir. Une déviation fait qu'ils se sentent privilégiés, des personnes que la perfection a entourées dans un moment de manséitude.
Cela ne devait pas durer.

- Il est con aussi lui. S' il s'était un peu bougé les choses auraient évoluées depuis des lustres.
- Il n'est pas le seul con.. Même pas parmis nous.
- Hum , c'est pas une question que l'on peut trancher. Il y a tellement de choses en jeu.
- Tout de même ! Et puis elle qui reste là sans rien faire. J'ai mal pour elle.
- Ca l'aide beaucoup.. Elle doit être ravie de le savoir.
- Je sais que ça ne l'aide pas. Non, il faut que j'aille lui parler.
- On l'a déjà fait. Tu ne peux pas obtenir plus de résultats que nous deux réunies.
- Et tu penses que lui parler sert à quelque chose ? Que le fait que TU lui parles ? Ce que tu es présomptueux !
- Il faut bien que quelqu'un s'en charge, encore et encore, jusqu'à ce qu'il réalise.
- Qui te dit qu'il ne l'a pas  fait ?
- Bah, voyons..
- Il réalise, il a peur, de s'engager, de lui faire mal (bien que sachant que c'est d'ores et déjà le cas) , il tremble de se tromper. Il est lâche. Il pense que "ça va passer" qu'il n'y a rien à faire, que c'est juste un coup de sang, que cela risque de lui faire perdre son amitié, et que si cela finit par arriver, il faudrait alors s'en prendre aux circonstances. Sans compter qu'il vit par ailleurs et elle aussi. Que ça leur fait mal comme cela peut les aider : il est bête. Il vacille, il hésite, il chute, se rattrappe, il dit, il regrette. Si cela se trouve. Et si pas il se cache le fond des choses mais sait que ça va lui tomber dessus. Oui c'est à lui d'agir, elle elle a tout dit et tout fait.

Après ce long monologue la jeune fille se sent complétement vidée, mais aussi étrangement apaisée.

- Bon je vais me coucher moi. Bonne nuit vous deux. Elle se tourne vers lui. Et puis je te vois après.
- ...

[ la musique toujours en fond sonore ]

- ... ( à voix basse : )  Et merde .

[...]

- Hey Mademoiselle  !! Attend !

Elle l'attend . Il la rejoint. Il prend sa main, il se remet à marcher, elle est étonnée mais ne dit pas un mot.

- Je suis con, lâche, borné, présomptueux, bête, féru de doutes ainsi que de malaises et adepte de la politique de l'autruche, mais je me soigne. Tu vois. Parce que ça vaut le coup et qu'en y repensant je me dis que la folie a vraiment du bon.





Réédition, parce que si je l'avais écrit en sachant ce que j'allais faire ensuite cela aurait pu être le début de la catégorie "Mademoiselle..."

Lundi 30 avril 2007 à 11:33

Bon on ne s'en cache pas, je suis pour Ségolène Royal au second tour (ou contre Sarkozy, comme cela vous chante) et j'ai donc une information à relayer, que je fais passer pour une fois ici car je la trouve bien sympatique qu' elle ne se restreint pas à ce que certains appellent "la politique bête et méchante" donc :




Avec Bénabar, Cali, Miossec, Yannick Noah, Renaud, Grand corps malade, Mafia K1fri, Michel Delpech, Kery James, les têtes raides, Sapho, LenyEscudero, Yvan le Bolloch' et d'autres artistes qui exprimeront leur soutien et leur espoir de voir gagner la "France présidente" le 6 mai.
Le concert s'achèvera par une intervention de Ségolène Royal !

(Mon avis : , je préfère écouter un concert-meeting socialiste avec ces artistes là qu'une exposition d'artiste tels que Johnny et Miss Dominique. Quoique, Miss Dominique c'est mon frère qui m'a dit ça, alros je ne suis pas sure. Mon frère = Si il y avait une carte UMP pour les moins de 12 ans il y serait déjà inscrit ><)




Lundi 30 avril 2007 à 0:31


 

C'était la plage à nous deux. Le coche que cette fois-ci nous n'avions pas loupé. Nous n'avions décidé de rien, encore contrairement au premier voyage. De toutes manières au final notre beau planning n'a pas été respecté. Et qui le regrette ? Mais ce matin là, il avait été trop tôt pour réfléchir aux conséquences. Alors Wimereux. On a embarqué quelques indispensables dans un sac à dos et on a claqué la porte. Juste pour réveiller ceux qui dormaient encore.

La première fois… L'avant-veille quoi, on la croirait si loin. Faut remettre les pendules à l'heure. Et puis merde non.

 

C'était lui au volant, et elle qui se laissait divaguer en regardant la route. L'autoroute de la mer. Auparavant elle aurait dit l'autoroute de la merde. A chaque contexte un avis.

Pas de CD dans le lecteur. C'est simple, le lecteur est hors-service, alors ils font contre mauvaise fortune bon cœur et entre deux paroles dénuées de saveur ils chantent ou plutôt récitent. Elle se moque de son accent espagnol. Il se retient de répliquer en lui parlant de son rythme bizarre. Dans toutes les langues d'ailleurs. Elle le fait pour lui.

 

Un portable sonne.

 

-         ¿Quién es?

-         Si quiere. Tu mejor amiga.

-         Ah.

-         Comme tu dis. Je décroche ?

-         No.

-         Ok. Great : I don't like her at all.

 

Ils rient. Après tout ils ont attendu sept ans alors. Pour une journée. Laissez les oublier les complications que leur histoire va poser. Ils y ont déjà pensé avant qu'elle n'arrive alors…

Ils méritent ce répit.

Dimanche 29 avril 2007 à 18:29

Je voulais déjà remercier les personnes (nombreuses) qui ont donné des suites nombreuses etvariées à mon article nommé "Je me suis rendue compte qu'en vacances... ". Pour donner une réponse à tous, OUI, il y aura une suite. Peut-être pas dans le sens qui pourrait vous plaire cependant : des suites vont arriver, mais dans le désordre, au gré de mes caprices. Ce n'est pas de la mesquinerie, juste que je n'ai pas encore écrit la totalité de cette histoire et que je n'écris que très rarement de manière linéaire. Voilà, il me semblait important de faire le point là-dessus.
Concernant la vie même de ce blog il n'y a pas particulièrement de nouvelles. Petit rappel des infos ? Allez parce que c'est vous.

Intendante en chef lors de mes absences : mise à nue (lors de ses absences euh, j'ai pas pensé ça. Ladypirate oui ! Si je devais à nouveau partir je demanderai à Bee de veiller au grain avec Ladypirate. Et éventuellement autres Majupri, Laulla, Mots de tête, Et alors etc.. Blogeuses en qui j'ai toute confiance et qui connaissent ce monde)
Mise à jour des liens : pas souvent
Mot de passe invité :  soñar
Premium : à renouveller avant chaque premier du mois
Cowblogueurs ayant mon N° : Bee (mise à nue, vous commencez à comprendre) et pour quelques anciens qui la suive encore, l'ancienne MymY connue également sous le nom de Colombe.
Ceux qui me voient en vrai : .... Personne. Enfin si mais aucun quotidiennement ou presque. Là faudra trouver parmis mes liens extérieurs à cowblog.


J'espère bien que vous n'aurez plus jamais à vous soucier de la plupart de ces infos !

A de suite. 1000 Bises. Mymy.

Dimanche 29 avril 2007 à 18:06



Ca me tue de laisser cette gratte silencieuse.


La personne qui trouve l'élément compromettant de cette photo
gagne le droit d'acheter mon silence.
Pour les 10 ans à venir.
Ou d'aller se faire voir. Selon.

Dimanche 29 avril 2007 à 14:58

C'est dur de dire « au revoir » quand je sais qu'à chaque fois que je prononce ces mots je donne un nouveau coup à une histoire qui a peiné à se construire, et qui s'érode avec le temps. C'est bête, nous ne sommes pas encore enterrés, je pourrais tenter de sauver ce qui reste à sauver et rebâtir là-dessus. Je ne le fais pas. Mon manque de conviction m'irrite.

Je vous vois en deux fois, vous, que j'apprécie peut-être, et votre position, que j'envie.

Ca ne m'avance pas. Je redoute cet instant, qui viendra, il ne peut en être autrement, où mes vies se rejoindront.


Samedi 28 avril 2007 à 21:51

Le vent se lève, le ciel s'est couvert si vite que personne ne s'en est aperçu, il va pleuvoir.

Elle a à peine eu le temps de penser cela que les premières gouttes se mettent à tomber, grosses mais peu nombreuses.

 

C'est avec délice qu'elle retire ses chaussures avant de se laisser mollement tomber sur son matelas.

Les gouttes tombent sur son velux. Bruit. Elle ferme les yeux. Arrive au bout du chemin, ce chemin pavé et souvent glissant, elle voit. Se voit ? Lumière, brusquement, se lever et agir.

 

Elle dévale les escaliers, ouvre la porte-fenêtre et court jusqu'au bout du jardin, toujours pieds nus, toujours sous la pluie. L'air est un peu plus respirable qu'il ne l'était ces derniers temps. Elle s'arrête. S'allonge dans l'herbe déjà détrempée, elle veut regarder la forme des nuages.

 

Elle sait que derrière le grillage il y a un champ, elle le voit, et derrière ce champ il y a une route…Pavée. Sur cette route se trouvent quelques une de ses désillusions remarquables, de ses rêves les mieux piétinés, de ses fumées les plus vite dissipées.



J'hésite maintenant presque à chaque fois entre "Mademoiselle..." et Enfant de mots.

Fèche !

Samedi 28 avril 2007 à 19:26

Cette après-midi m'a fait du bien. Beaucoup de bien. Pour échapper aux pressions, aux histoires de familles un peu morbides et dont je ne peux parler ici par peur d'être trop lue. J'adore.
J'ai la peur au ventre en attendant la communion de mon frère et ma confirmation, peur de ce qui arrivera ces jours-là. Ca fait mal de l'apprendre au téléphone.
J'échappe aussi aux dérapages, aux lynchages, aux devoirs pas faits, aux personnes que je vois se déchirer, sans pouvoir rien faire, alors qu'elles me tiennent à coeur.
Non cette après-midi place a été faite aux idées légères, aux amis, aux rires aux "ça c'est fait", à une désinvolture dont je n'avais pas fait preuve depuis longtemps. Même si ils ne l'ont pas forcément vu.

Pour la peine, comme il est doué, comme c'est mon nouveau maître (le 4ème du nom, mais le secondaire j'avoue), comme il est blond, comme il est doué (je ne parle plus du dessin, mais du bad), comme "un jour les petits blonds domineront le monde", comme mon ardoise n'a pas été effacée, comme il me fait rire, enfin et surtout parce que j'ai échoué en essayant de lui avouer mon amour d'une manière sensuelle : je dois me racheter :          CLIQUEZ

Vendredi 27 avril 2007 à 22:56

Parfois on  repense à sa vie comme à une série de clichés. On voit qu'ils ne sont pas mal mais que l'ensemble laisse à désirer. C'est une cacophonie visuelle en fait.

Du coup les  détails se font remarquer, un mauvais cadrage, une mise au point qui laisse à désirer.

 

Mais en bons lâches que nous sommes, parfois, nous n'avons pas envie de voir ça.

 

Alors on laisse nos idées vagabonder dans des lieux que je pourrais vous décrire d'une manière très poétique, vous parlant des profondeurs de forêts vierges, d'atolls paradisiaques, on d'enfers glacés, mais non ; ce serait s'éloigner du sujet.

Enfin bref, et dans ces lieux dont nous ne ferons pas ici l'étalage, il arrive, rarement, très rarement, que l'on trouve une question intéressante à se poser. Les questions phares sont connues et pour la raison citée ci-dessus je ne les détaillerai pas non plus.

Vous suivez ?

Nous nous posons donc des questions. Comme pourrait l'affirmer quelqu'un de ma connaissance « On n'apporte  pas toujours de réponse » quoique, il y a ce moyen pratique, efficace, rapide et indolore (dans la plupart des cas, la bloggeuse décline toute responsabilité quant aux conséquences des tentatives de réponse) : répondre complètement à côté de la plaque. Dans le meilleur des cas vous passerez pour un(e) demeuré(e) et quelqu'un d'une bonté écœurante fera en sorte que l'on vous laisse tranquille.

Dans le meilleur des cas. Faut pas rêver, à moins d'avoir certaines prédispositions, les chances que cela vous arrive sont faibles. Tellement faibles que je me ravie de ne pas être à votre place à ce moment précis, quand cela vous arrivera.

Je laisse planer un suspense intenable.

Pas envie de vous expliquer en long et en large ce qu'il peut vous arriver de pire. Votre imagination est si fertile, je m'en voudrai de lui dérober un travail à sa mesure.

 

En conclusion je me dis qu'il est urgent que je me trouve des prédispositions. A l'oubli, principalement. A la désillusion en bonus. (Ne pas faire de mauvais esprit, certains se damnerait pour se débarrasser de ces prédispositions… Je les invite à me contacter d'urgence.)

Je n'allais pas arrêter ma conclusion là, c'eût été particulièrement... attendu.

Y'a des soirs où amitié et franchise ne font pas bon ménage. Alors on la ferme. Mais quand il n'y a pas d'amitié ? Elle n'est qu'une excuse de plus. Bah.

Vendredi 27 avril 2007 à 20:52

Je ferme la fenêtre pour ne pas être dérangée par la circulation. Qui a dit que la campagne était tranquille et que les gens se couchaient comme les poules ?
Parce que j'aimerais bien voir ses poules à cestui-là.
J'attends une réponse de la part de Canal+.
J'ai pas spécialement la motivation nécessaire pour écrire un article. Et je le fais quand même.
C'est stupide. Nous sommes d'accord. Meublons un peu, histoire de.

A écouter (en exclusif sur ce blog) :

Coldplay, Warning Sing
Explosions in the Sky,  Inside It All Feels The Same
Jack the Ripper, So
Alex Beaupain, Garçon d'honneur
Keren Ann, La rose de Washington Square (un ovni)
Eva Garcia, Mr Isaã



Vendredi 27 avril 2007 à 15:06

« Ségolène Royal a ratifié 80 % du Pacte écologique, Nicolas Sarkozy 40 %. Et comme j'ai toujours dit que je me déterminerais personnellement en fonction du taux d'adhésion des candidats au Pacte, à vous d'imaginer pour qui je voterai. »

Nicolat Hulot, pour le Parisien.

Jeudi 26 avril 2007 à 21:26


 

C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis.

 

Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme.

 

-Oui, ça ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié le portable et sans lui je n'arriverai à rien.

- Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.

 

Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.

 

Il joue avec son fameux morceau de plastique, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.

 

Elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Le rouge lui monte aux joues. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

 

Arrivée à l'appartement. Elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver au bureau qui se trouve dans une petite tourelle, la vue est à couper le souffle c'est donc là qu'elle a installé une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile) elle y travaille, ou y fait semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc.

 

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais louper mon train pour la première fois.

- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai loupé mon TGV hier soir »

 

C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, quand son regard s'est porté sur son écran d'ordinateur elle a laissé échapper un murmure, un juron. Il faut qu'elle pense à faire le ménage. On ne peut pas tout montrer. Elle a déjà si honte.

 

Elle ne s'est pas aperçu que dans sa voix à lui il n'y a plus d'essoufflement.

 

 

Il n'avait pas eu besoin de crier non plus. Il avait monté l'escalier et était arrivé dans sa chambre. S'arrêtant devant la baie vitrée il avait admiré quelques secondes la vue d'une mégalopole en devenir, qui pourtant ne s'étirait pas encore jusqu'à l'horizon et la lueur rouge du soleil se couchant derrière les immeubles. S'il avait eu plus de temps devant lui il se serait installé au balcon pour attendre la nuit. Après, advienne que pourra. Le jeune homme sans attaches et faussement désinvolte qu'il est, se surprend à penser qu'il pourrait profiter de cette vue plus tard.

 

Fixé devant une photo accrochée à un grillage, lui aussi perd l'audition.

 

Elle descend l'escalier, inquiète à l'idée du trajet qu'ils vont passer à deux, trente-cinq minutes, trente-cinq ridicules minutes en comparaison à d'autres voyages. Seulement voilà.

 

- Au fait merci d'avoir bien voulu remonter avec moi. Et puis pour l'hébergement d'une nuit là-bas aussi. C'est sympa de ta part.

 

Ils se retrouvent nez à nez. Il avait récupéré ses esprits et la seule réaction qui lui était venue c'était de s'avancer vers elle. Moment d'hésitation. De gêne ?

 

- C'est surtout normal. – Un silence. –  Jolies photos. Même si celle-ci est floue.

- … Peut-être. Merci .

 

Elle se sent horriblement mal. Son bouclier d'orgueil est inopérationnel.  Ce n'est pas l'heure ! Elle doit trouver une phrase à dire. Une parole. Elle ne peut pas chuter.

 

Trop tard. Et si elle se laissait chuter un peu. Juste pour voir. Il veut bien l'aider.

 

- De rien. De rien.


Les deux autres ne sont pas là.

We looked like giants.
Why you'd want to live here ?
Du même groupe.

Sans la photo. Elle est floue je vous l'ai dit.

Jeudi 26 avril 2007 à 21:06

Les images se déroulent très clairement dans ma tête. Il en va de même pour les mots. Au son d'une musique choisie. Quand vous le lirez, si vous le lisez, s'il vous plaît, écoutez les chansons en même temps. Tout sera réglé je crois. C'est un essai. Le premier de ce type ici. Si il pouvait être concluant ce serait ...  [ Choisissez votre adjectif ]

Jeudi 26 avril 2007 à 19:13




Être au mois de mai.
En dessous de la tour Eiffel.
Revoir Ice, Maky, Nem.
Rencontrer Silver.
J'aime bien la photo à l'envers. Merci Nem.

Tenir jusque là.
Aller jusqu'à Tilloy.
Parler à mon père.
Convaincre le reste.
Sinon ce serait trop facile.



Jeudi 26 avril 2007 à 18:16

Comme le dirait un très cher ami à moi (ah bon ? Je parle de qui ? Quelqu'un le sait ? Parce que moi j'ai oublié.), posons quelques pistes.

J'adore :

~ Ces gens qui par leur seule volonté peuvent arrêter un débat dès que des arguments pertinents et en désaccord avec ce qu'ils pensent, sont évoqués. Je précise : j'adore, je tiens en profonde admiration et j'exècre, tout à la fois.

~ Les expressions du genre : "Qui vivra verra", "Les chiens font pas des chats" "Laissons du temps au temps" ou encore "On a la vie devant soi".

~ Les familles qui font assez acte de présence dans ce monde pour que l'on puisse trouver en tapant un nom dans Google un peu moins de quarante pages  les concernants. Pourquoi donc vouloir parler ? Google est là !

~ Les pseudos de certains amis sur msn.

~ Les personnes pédantes et orgueilleuses qui viennent vous expliquer que vous avez un nombre de visites bien inférieur aux leurs avant de comprendre que j'ai été absente et que si on fait une moyenne sur les jours où j'ai été présente, et bien, loin de  moi l'idée d'attacher une quelconque importance aux statistiques, mais il faut parfois s'abaisser quelque peu : je les dépasse largement. Bref. Conservons l'anonymat de ces personnes qui n'en font qu'une pour passer l'éponge. Je ne suis pas celle que l'on peut croire.

A votre tour !

Jeudi 26 avril 2007 à 0:06

Minuit moins cinq. Envoyer un email. Attendre qu'un contact flottant se déconnecte pour me dire que je perds vraiment mon temps. Je viens de regarder le premier épisode de Scrubs : à suivre.
Non je n'ai rien à vous dire. Oui j'essaye de passer le temps. Sur le nuage des filles j'ai été classée comme "humeuriste". Ca me plaît bien je dois dire. Alors on va honorer cette catégorie par un article inutile, en parfait raccord avec mon humeur du moment. Idée géniale. N'est elle pas ?
Je veux être en stage, plus j'y pense plus je me dis que j'en ai marre des cours, de faire constamment des efforts pour ce qui est simplement un moyen. J'aimerais sauter les étapes pour prendre un trajet direct vers la fin. Pas possible me souffle la régie. Et dire qu'en plus je n'aime pas et ça ne va pas aller en s'améliorant, ce que je fais. Muarf. Je me relis un peu et je ris toute seule : "faire constamment des efforts" je me fous de la gueule du monde là. ~Pardonnez la grossièreté.~ Les seuls efforts que je fais sont de me culpabiliser, et encore, quand j'ai le temps. Minuit passé à présent. La conversation doit être passionnante. Je tâcherai de la trouver, un jour ou l'autre.
Une bonne nuit aux pauvres gens qui n'ont rien eu d'autre à faire que de me lire. C'est perdre votre temps, et je suis en train de me désservir.. Bah tant pis. Je veux voir les autres avoir le courage de vivre autrement que dans des illusions et des mots paumés.

Mercredi 25 avril 2007 à 23:14

Bizarrement réconforter les gens autour de moi me rassure quelque peu. Je vois des filles qui pleurent, qui crient, pour des réalités trop dures pour elles. Je relis les mots de mecs désespérés ou qui font semblant de l'être. Ca me fait dire que je n'ai pas à me plaindre. On ne courre pas après son imagination, ça ne se fait pas. Je me décide donc en faveur d'une embuscade.

C'est pénible ces soirs où l'on pense ne plus rien avoir à découvrir et où l'on trouve, presque à contre cœur, un dernier espoir qui n'est pas vraiment le dernier. Si on en trouve un cette nuit pourquoi pas dans d'autres nuits encore. La compréhension c'est quitte ou double. J'ai pas trouvé la combinaison « Pile je gagne, face tu perds. ». Elle doit exister pourtant.

J'écoute une chanson en boucle. C'est peut-être ça au final, mon mode de fonctionnement.

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