Samedi 14 août 2010 à 0:40

Niveau écriture, c'est la déchéance. Mais c'est ce que j'expliquais à Sarah : les gens avec qui j'ai appris à rêver ne sont pas là pour voir mes rêves se réaliser. Alors il faut que j'en trouve d'autres et me mette en chemin pour les atteindre. Pas mal de personnes de ma connaissance sont profondément marquées par le film Inception. Bizarrement il ne m'a pas fait plus d'effet que cela. Peut-être parce que je ne me demande quasiment jamais "Hé, mais si ma vie n'était qu'un rêve ?", sûrement parce que les rares fois où je me suis posée cette question j'étais dans mon lit, couchée dans un corps que je n'aime pas, enfermée dans une identité et un prénom que je n'aimais pas. Un seul constat : si un jour je me réveille, et bien je me réveillerai. En attendant j'essaye de faire en sorte que ce rêve ou cette réalité, qu'importe, ne tourne pas au cauchemar. Ce qui inclut de combler les trous noirs.

Samedi 14 août 2010 à 0:22

You are the noise that keeps me awake.

Le bruit de toutes ces phrases que je ne dis pas et qui résonnent encore dans ma tête.
Tu fais quoi en ce moment ? En ce moment ? Je fantasme sur toi. Mais ne t'inquiète pas, je le vis bien.

C'est ma ville. C'est à moi de la peupler. Et d'avancer avec. De rapprocher.

Lundi 2 août 2010 à 0:37

 "Je suis un arbre. Je suis une bonne idée. Je suis un mur porteur."


Aujourd'hui, tout cela est faux. Ils vivent sans moi. Et n'en sont que plus beaux, jour après jour. Être un besoin pour quelqu'un.

Lundi 2 août 2010 à 0:13

Que fiche l'automne ici ? Je n'ai pas besoin de la pluie sur les feuilles du pommier pour savoir que c'est mon ultimatum. Pas de gouttes. Juste le bruit. Et pouvoir rester plusieurs secondes exposée, sans sentir. Juste entendre. Mais j'ai déjà trop écouté. J'aimerais être percée, par le froid, par la pluie. Même pas de vent. Juste cette odeur qui manque, celle d'une averse d'été. Je refuse d'être inodore, incolore et sans saveur. Tu ne peux être indifférent. 

Dimanche 1er août 2010 à 1:35

Paris s'éloigne. Ca laisse un goût amer dans ma bouche, moi qui n'ai pas mangé depuis hier. La vue est belle : le Sacré Coeur, Montmartre... Le ciel est bleu. Je me souviens d'il y a quelques années, je partais dans le Sud et passais à côté de la capitale. Le ciel était gris, le chocolat chaud brûlant. Ici il fait chaud, ciel azur, assise sur l'un de mon sac dans le couloir du TGV. Je me déchire. Pas avant septembre... Je ne tiendrai pas. J'ai besoin de toi, j'ai besoin d'août. De revenir là où ma vie se fait, là où mes combats se mènent. Paris je t'aime. Je le disais il ya de cela des années, sans encore le savoir vraiment. Et je revais de quelqu'un qui saurait exprimer ça, l'incaner plutôt. Rassembler tous mes bouts de fille éparpillée. Juillet Je M'Eparpillais. Parce que le 4 qui était devenu mon cauchemar a été une belle journée. J'ai failli sombrer. Sauf que non, c'eût été trop. Je n'ai pas brillé, mais j'étais là, vivante. Je souffrais mais j'étais.

Dimanche 1er août 2010 à 1:33

Le train s'en va. Du moins je suis dans le sens du départ. Et je n'aime pas ça. Je ne veux pas voir le Nord s'éloigner, me rappelant à chaque instant que j'y serai bientôt de retour. Je veux Paris s'avancer à moi. Me réclamer. Me crier qu'il n'y a pas d'ailleurs. Mon coeur se retrouve. Mes bouts, mes morceaux. Je n'ai plus que des satellites alentours. Il englobe tout le reste.

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