Vendredi 9 octobre 2009 à 6:56

Tu m'appelles ce matin pour me dire que tu vas bien. Que le la ville est juste trop grande. Nous deux maintenant trop loin. Tu vis, tu reconstruis. Tu reprends la musique et tu te souviens de comment on fait, pour tout le reste. C'est ça, cours, cours dans ton mensonge, cours dans cette certitude de me connaître trop plutôt que pas assez. Tu devrais savoir pourtant. Savoir qu'un matin il y aura une fille, devant ta fac, à la sortie de ta station de métro, ou en train de courir près de toi. Et là, tu t'effondreras. Je ne le souhaite pas. Je le sais. C'est pire. Qu'ai-je fait pour que mon affection devienne à ce point un boulet que tu traînes ? A quel moment a-t-on arrêté de se battre et de se courir après plutôt que côte à côte ? C'est vrai, j'ai dit non. Tu n'es pas habitué. Alors habitue-toi vite mon petit. Parce que tu me manques. Bordel.

Jeudi 10 septembre 2009 à 18:07

Trouver l'anglais tellement beau. Trouver la ville tellement grande. Trouver mon angine tellement longue, oui il vaut mieux rester pragmatique. 2,4 millions de personnes, voilà ce que disent mes chiffes en géographie. Et au milieu de tout ça, un nous, dont j'ignore s'il est à construire ou à oublier. Finalement, tu aurais vraiment eu ta place dans ce Paris que je découvre désormais autrement qu'en amoureuse.

C'est au Square des Batignolles que j'ai perdu "Mademoiselle" alors que c'est un lieu qui n'appartenait pas encore à l'histoire.

Lundi 24 août 2009 à 1:06

Voir la stupidité des gens. De plus en plus en flagrante. La mienne aussi, mais là n'est pas tant le problème. Tous ces pauvres hères qui courent pour ne pas avoir à s'arrêter sur eux-mêmes. Les têtes qui tournent sur des musiques qu'elles ne comprennent pas. Des hyperactifs insomniaques et des collectionneurs amoureux. Dans l'ombre et là lumière à la fois. Se poser, le coin, la vodka. Ombre, perle, aide, équipe. Le contraste en devient presque douloureux. Des rencontres en côté. Et de l'autre, une Saison en Enfer.

Mais désormais savoir où chercher.

Mercredi 5 août 2009 à 1:14

Puisqu'on se lasse de tout, pourquoi nous entrelaçons-nous ?


Noir Désir.
Paris.
Mon reste. Mademoiselle avance.

Mardi 14 juillet 2009 à 0:09

As-tu pensé à toutes celles qui t'ont suivi ? A toutes les filles de l'ombre ? Y as-tu pensé dans tes jolies histoires ? As-tu pensé à la fille qui t'attend, paumée dans le métro, puis qui te voit partir, sachant mais n'acceptant pas ? As-tu pensé à la fille qui fume sa clope sur le balcon ? Et à celle qui reste songeuse dans une pièce, après que vous ayez parlé à l'intérieur ? Celle qui admire les nuits rouges ? Celle qui passe des nuits blanches ? Celle qui reste derrière toi, à veiller, sans jamais dire un mot, sans jamais demander un merci ?
Mon singulier pluriel.
Finalement, as-tu pensé à moi ?

Dimanche 12 juillet 2009 à 17:06

Question à la con, réponse inaudible : bien sûr que oui.
Même celles que toi tu auras oubliées.
Et du coup : et puis Zut.

Mardi 28 octobre 2008 à 18:48

Et puis un de ces jours je viendrai poireauter devant chez toi. Chez tes parents plutôt. Tu n'habiteras probablement plus là. Pas grave. Je t'attendrai tout de même. En portant ta chemise noire et grise et en fumant des cigarettes. J'espère que j'aurai changé. Que tu remarqueras la nana qui fait le pied de grue dehors, dans le froid. Que tu viendras lui demander qui elle est. Elle te regardera droit dans les yeux, te sourira et aura un léger rire. Elle tentera peut-être de faire un geste vers toi. Et partira. En te laissant un vague souvenir doux-amer.

Vendredi 2 mai 2008 à 21:45

Le volant en mains, oui. Mais le reste lui échappe totalement.

Désinvolte il s'installe confortablement, recule son siège et balance légèrement sa tête en avant puis la repose sur l'appui qui lui est destiné. Toujours un sourire ironique sur les lèvres mais désinvolte. Et elle qui commence seulement à pouvoir être elle quand il est là. S'il avait su auparavant il n'aurait pas osé se moquer de la moindre des ces phrases. Elle est plus terrifiante que lui. Il va vite l'apprendre. Pas tout à fait à ses dépends mais presque. Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.
Il joue avec son fameux morceau de plastique noir, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.Le paysage urbain défile : les rues pavées, l'architecture qui mêle tous les styles, la circulation fluide, le beffroi et les hauts bâtiments du centre. Impressionnants.
De son côté elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Il n'y a pas grand-chose à fixer.  Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Stupide. Elle est stupide, ou pas. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

Ils arrivent devant son immeuble, elle se gare, ils montent à l'appartement, bref, ils y vont. Ses mains ne tremblent pas lorsqu'elle sort les clés de son sac. Elle se calme et c'est là que les habitudes commencent à être chamboulées. Elle devient celle qu'elle est parce que c'est chez elle, c'est son monde, c'est lui qu'elle invite. Pour le moment. Lui il ne s'impatiente pas mais garde un œil sur sa montre. Ils ne sont pas du genre à s'inquiéter, pas pour l'heure du moins. Une fois la porte ouverte elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver à son bureau. Ce dernier se trouve dans une petite tourelle, qui donne sur le Vieux Lille : la vue est à couper le souffle. C'est pour cela qu'elle a choisi cet endroit. Y sont installés, une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile)  et quelques babioles souvenirs. Tout en noir et blanc. Elle voulait une pièce sobre et c'est celle-ci qui fut choisie. Alors elle y travaille souvent, ou y fait souvent semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc. Des photos qui comptent plus qu'elle ne saurait le dire. Il est étrange de constater à quel point les paroles qu'ils échangent sont éloignées de leur réalité. D'eux.

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

Jeudi 24 avril 2008 à 19:50

Après cela tout redeviendra normal. Tu me le promets ? Bien sûr. Tu promets toujours, tu n'es pas bête. Les promesses ça n'engage pas vraiment. Seules les actions ont ce pouvoir. Et encore. Tu sais, ce mur. Ce fameux mur. Il était vachement grand, n'empêche. Pourtant ça ne faisait pas plus peur que ça. Je ne voyais mes bleus qu'après coup. Maintenant j'ai un mur beaucoup plus petit. Mais qui à un kilomètre de distance m'effrayait déjà. Un mur presque ridicule. Qui m'arrive juste au dessus des genoux. Que je pourrais sauter très facilement, oui, très. Sauf que je continue la course. Et vlang. Dans les jambes. Jusqu'à en tomber à terre. Sauf que voilà, seules les jambes seront blessées, au final. Quand je fuis vers un passé c'est l'ensemble du corps qui déguste. Là, pour fuir vers un avenir, il n'y a que les jambes qui s'usent un peu. Je voulais vous dire que le deux-millième article est là. Oui. Déjà. Une nouvelle occasion de vous remercier, et non pas de tirer ma révérence comme j'étais en train de l'écrire. Quoique. Ce serait aussi une occasion particulièrement bonne pour le faire. Vous remercier je n'y arriverai jamais. Je ne vais donc pas le tenter. Pourtant l'envie n'en manque pas. Pour l'instant je vais laisser la parole à Mademoiselle. Parce que oui, il est ici une chose singulière, vraiment extraordinaire, Mademoiselle existe bien et Mademoiselle accepte d'écrire pour moi. On pourrait presque croire à un renversement de situation. Presque. Mademoiselle est une jolie métisse, Mademoiselle n'est pas blanche, n'est pas blonde, et c'est notamment pour cela que Mademoiselle ne s'appelle ni Elise et encore moins Margaux, mais Sarah.

Jeudi 10 avril 2008 à 14:18

Pour certains ce n'est qu'une énième relecture. Mais maintenant que j'avance, faut bien mettre dans l'ordre.

C'était inhabituel. Comme deux amis qui s'arrangent au mieux et à qui cela fait plaisir, mais ils ne sont pas amis. Enfin pas vraiment. Vous savez quoi. 
Elle était allée le rechercher à la gare de Lille Flandres et maintenant ils repartaient en voiture, ça n'était pas au programme. Il le sait et lui jette un regard qui se veut interrogateur. Un de ces regards qu'il maîtrise à la perfection. Pas besoin de mots dans ces cas là. 

    - Ca ne te dérange pas trop si on fait un crochet par l'appart ? J'ai oublié mon ordi portable et sans lui je n'arriverai à rien.

    - Pas de problème écoute, c'est toi qui a le volant en mains.

 Le volant en mains, oui. Mais le reste lui échappe totalement.
Désinvolte il s'installe confortablement, recule son siège et balance légèrement sa tête en avant puis la repose sur l'appui qui lui est destiné. Toujours un sourire ironique sur les lèvres mais désinvolte. Et elle qui commence seulement à pouvoir être elle quand il est là. S'il avait su auparavant il n'aurait pas osé se moquer de la moindre des ces phrases. Elle est plus terrifiante que lui. Il va vite l'apprendre. Pas tout à fait à ses dépends mais presque.
Silence dans la petite voiture. Normal, ils n'ont rien à se dire après tout. Juste la musique, elle s'est empressée de démarrer le lecteur, à peine assise dans l'habitacle.
Il joue avec son fameux morceau de plastique noir, regardant Lille à travers la fenêtre du côté passager. Il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, elle est peut-être à découvrir finalement.
Le paysage urbain défile : les rues pavées, l'architecture qui mêle tous les styles, la circulation fluide, le beffroi et les hauts bâtiments du centre. Impressionnants.
De son côté elle fixe son attention sur la route, du moins essaye. Il n'y a pas grand-chose à fixer.  Quelle est cette idée qu'elle a eu là ? Stupide. Elle est stupide, ou pas. Elle murmure les paroles qu'elle connait par cœur.

Ils arrivent devant son immeuble, elle se gare, ils montent à l'appartement, bref, ils y vont. Ses mains ne tremblent pas lorsqu'elle sort les clés de son sac. Elle se calme et c'est là que les habitudes commencent à être chamboulées. Elle devient celle qu'elle est parce que c'est chez elle, c'est son monde, c'est lui qu'elle invite. Pour le moment. Lui il ne s'impatiente pas mais garde un œil sur sa montre. Ils ne sont pas du genre à s'inquiéter, pas pour l'heure du moins. Une fois la porte ouverte elle file dans l'escalier, traverse sa chambre pour arriver à son bureau. Ce dernier se trouve dans une petite tourelle, qui donne sur le Vieux Lille : la vue est à couper le souffle. C'est pour cela qu'elle a choisi cet endroit. Y sont installés une armoire remplie de fournitures et de livres, un bureau, un fauteuil, (toujours utile)  et quelques babioles souvenir. Tout en noir et blanc. Elle voulait une pièce sobre et c'est celle-ci qui fut choisie. Alors elle y travaille souvent, ou y fait souvent semblant. C'est aussi sur ces murs qu'elle a disposé ses photos en noir et blanc. Des photos qui comptent plus qu'elle ne saurait le dire.
Il est étrange de constater à quel point les paroles qu'ils échangent sont éloignées de leur réalité. D'eux.

 

- Tu peux éteindre la chaîne s'il te plaît ?

- Ouais mais dégrouille, le train part dans quinze minutes  !!

- On y sera, on y sera. Ce n'est pas aujourd'hui que je compte vais louper mon train pour la

   première fois, ce serait le comble !  

- Effectivement ça la fiche mal pour un entretien préliminaire d'avoir comme excuse « J'ai

   loupé mon TGV hier soir ! » 

 

C'est sur. Que fait-elle ? Elle ne l'écoute plus vraiment. Elle est restée figée devant une photo au mur. Puis, son regard s'est posé sur l'écran de l'ordinateur, encore et toujours allumé.

Elle a laissé échapper un murmure, un juron inaudible, même si, (exceptions faites du léger bruit du ventilateur et de la musique en provenance du salon), la pièce était tout à fait silencieuse. Plus tard il faudra penser à faire le ménage, le tri. On ne peut pas tout laisser à portée de vue et encore moins tout montrer. Elle en a déjà trop fait. Et puis quoi  encore.

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Avec We Looked Like Giants. DCFC

Mercredi 26 mars 2008 à 13:51

J'ai mal pour elle.
J'ai mal pour lui.
J'ai mal pour eux.

Je n'y suis plus pourtant.

Je n'arrive pas à écrire la fin. Parce que cette foutue histoire n'est pas finie. Et elle n'a jamais commencée. J'aurais aimé ou croire. Ou pas. Je ne sais plus. J'y pense et j'ai mal. Je n'y pense pas et j'ai mal aussi. Alors comme le reprend Nothomb : tu parles tu meures, tu ne parles pas tu meures aussi, alors parle et meure. Je connaissais depuis longtemps. Et même Nothomb. Ça devrait pas être permis. Même quand on nage dans le bonheur, merde alors. "Un jour"... Un jour qui vient pas et me pourrit tous les autres. Pourtant j'espère. Arrêter. Oublier. Effacer. Tourner la page. Ou pas.

Samedi 15 mars 2008 à 15:02

Mademoiselle ? Mais elle n'existe plus Mademoiselle. Elle est morte Mademoiselle, effacée, envolée, on ne la retrouvera plus. Sa vie a été trop abîmée pour que l'on puisse en récupérer quoi que ce soit.

« Vous êtes arrivés trop tard, elle est partie, il y a déjà de cela quelques temps  Ah ça, je crois qu'elle s'est mal sortie de sa dernière histoire. C'était compliqué vous savez. Elle a tenu deux, trois mois, et puis un matin, comme ça, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle a rassemblé ses clics et ses clacs et elle est partie. On peut le dire, cette fille était un drôle de numéro, oh vous savez moi, je dis pas, je l'aimais bien... Mais je sais pas, y'avait un truc d'étrange. Bien polie et tout ça hein, je veux pas médire, elle disait bonjour à chaque fois, en souriant. C'est pas là le problème. Ses yeux par contre. Y'avait toujours quelque chose au fond de ses yeux. »

Ce vieux monsieur qui nous parlait à la porte de son appartement, (mais si, celui près de la cage d'escaliers) avait tort. Il l'ignorait, c'est sûr. Il était honnête et ne nous aurait jamais menti. Les gens font tellement de mal par omission. Ce qu'il ignore et que nous ignorons également c'est que Mademoiselle n'est qu'une usurpation. Elle a tout usurpé. Tant et si bien qu'aujourd'hui personne et elle encore moins n'est capable de dire si elle a vraiment usurpé quelque chose. Sa vie mise à part.

Comment s'étaient ils rencontrés ? Peu importe. Ils étaient amis. Des amis étranges. Lui était un grand amoureux, amoureux souvent, de manière intense mais peu durable. Elle, elle était sa version féminine : une grande amoureuse, amoureuse souvent, de manière intense et qui n'arrivait jamais à vraiment oublier. C'est plus compliqué de suite. Surtout qu'elle était tombée amoureuse de lui. C'était passé. Et puis elle l'avait rencontré pour la première « en vrai ».

Déjà là c'était un beau bordel, ce n'est pas à lui qu'elle avait prêté le plus attention et pourtant elle avait une sensation étrange. Entre l'écœurement et l'irrémédiable attirance. Autant dire de suite que c'est l'attirance qui a pris le pas. Dans sa tête elle avait des milliers de projets, qu'un rien aurait pu foutre en l'air. Elle a passé des mois et des années à le côtoyer. La première il y avait eu un épisode étrange. Qui n'avait rien donné. Sauf un espoir, encore plus tenace. Qui se résumait en bien peu de choses. Le feu. Elle y avait répondu par un « Qui vivra verra », emplit de sa volonté d'y croire. Lui l'avait presque tourné en dérision. Qui vivra verra… Ca lui avait déchiré le cœur. Comme elle avait répondu, encore avant, qu'elle non plus n'était pas folle.

Et si la folie avait du bon ? Ils le verraient bien. Parce que dans le fond elle savait très bien qu'elle était folle. Que lui aussi, par surcroît. Il le savait aussi. Mais non. Parce qu'il est mythomane. Elle aussi en même temps. Ces deux là sont tellement semblables et différents que c'en est effrayant.

Je mens tout le temps.
La phrase précédente est vraie.

Dès lors, comment s'en sortir ? C'est bien simple : on ne s'en sort pas.
On vit et on voit. Qui vivra verra. Bien sûr. Ils vivent donc. Ils en arrivent à ça.
Des années plus tard. Elle doit voyager et lui va l'accompagner parce que as route l'amène dans ce coin là également. Deux routes parallèles. Cela aurait été si facile. Ce ne sont pas deux autoroutes. Ce ne sont pas deux droites. Ce sont des courbes. Des chemins de montagnes.Et qui ont de nombreux points d'intersections. Arrive le premier carrefour important.

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[Et avant la page blanche il y avait une citation de Baudelaire : "Les choses de la terre n'existent que bien peu, et la vraie réalité n'est que dans les rêves." Les paradis artificiels]

Samedi 2 février 2008 à 22:47

J'ai le prénom de mademoiselle.
J'ai le prénom du monsieur de mademoiselle.
Et j'ai la fin. La toute fin.
Pour l'instant.

Lundi 22 octobre 2007 à 19:07

- Je ne comprends rien à rien... J'essaye pourtant, tu le sais bien. Mais là !
- Oui, je n'ai pas tout compris non plus.
- Dans ce cas là, pourquoi le laisses-tu partir ? T'es incompréhensible comme fille.
- Ou presque. ET puis, je ne le laisse pas partir : elles l'emmènent avec elles.
- Lui... Non ?
- Pas à la base.
- Mais cours alors !! Dégrouille d'aller lui parler, lui expliquer !
- J'ai rien à dire.
- Tu vas trouver une excuse, quelque chose, un moyen de t'en sortir, de rester à ses côtés.
-C'est pourquoi je suis toujours là. Je me suis dit que "rester à ses côtés" n'est peut-être pas à un moyen de m'en sortir.
- Je ne vois pas où tu veux en venir exactement.
- REster près de lui n'a rien apporté de bon à ma vie.
- Tu te fous de moi ?!?! C'est de l'auto-persuasion ça ! Ces moments avec lui sont d'après toi-même les meilleurs de ta vie.
- Je sais. Cela reste un problème. Mais je suis capable de l'oublier, ou du moins de faire semblant.
- Tu es folle. Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?
- Eh, c'est là le départ de toutes choses avec moi ! Quant au jeu, il est la chandelle.

Samedi 29 septembre 2007 à 18:14

Je tremble encore un peu lorsque j'insère la clé usb dans le port de l'ordinateur famillial. Même si en réalité je ne l'ai pas encore fait, je sais que ça va être comme ça. Pourtant il faudra bien passer par là.
Je crois que je ne finirai jamais "Mademoiselle...", plus maintenant. Tu dois te réjouir. Il le faut.

Mardi 18 septembre 2007 à 20:56

Mademoiselle ? Mais elle n'existe plus Mademoiselle. Elle est morte Mademoiselle, effacée, envolée, on ne la retrouvera plus. Sa vie a été trop abîmée pour que l'on puisse en récupérer quoique que ce soit.

Vous êtes arrivés trop tard, elle est partie, il y a déjà de cela quelques temps  Ah ça, je crois qu'elle s'est mal sortie de sa dernière histoire. C'était compliqué vous savez. Elle a tenu deux, trois mois, et puis un matin, comme ça, alors qu'on ne s'y attendait plus, elle a rassemblé ses clics et ses clacs et elle est partie. On peut le dire, cette fille était un drôle de numéro, oh vous savez moi, je dis pas, je l'aimais bien... Mais je sais pas, y'avait un truc d'étrange. Bien polie et tout ça hein, je veux pas médire, elle disait bonjour à chaque fois, en souriant. C'est pas là le problème. Ses yeux par contre. Y'avait toujours quelque chose au fond de ses yeux.

Vendredi 6 juillet 2007 à 23:37

On pourrait me croire habituée, rompue à la guerre des découvertes, à ses techniques et ses blessures.
On pourrait. Et beaucoup le pensent d'ailleurs.
Pas totalement. J'ai beau être avec lui il reste loin, quand son regard se perd en fixant le vide je sais qu'il ne me voit pas, peut-être ne m'a t-il jamais vraiment vue au final.
Pourtant ce n'est pas l'impression qu'il me donne, il est plein d'attentions, et nos journées sont rythmées par les sourires et les regards. Quand nous avons nos journées. Je ne suis pas irréprochable non plus, mais tout de même. Ses fantômes semblent plus persistants que les miens, ou lui plus enclin à les accepter, je doute.
Merde alors, je n'ai rien à me reprocher ? Oh, excuse moi d'être vivante, de vouloir essayer de t'aimer, même pas de te rendre heureux non, ça tu le décides seul, juste d'essayer de t'aimer.
Si nous sommes ensemble aujourd'hui c'est que tu as accepté cet état de faits... Le doute, encore.
Lorsque tu utilises le pluriel je me demande une nouvelle fois si j'en fait partie, chaque parole est alors une récidive, où j'ignore si c'est toi, ces filles ou moi qui tient  le couteau qui me poignarde, qui dirige la main versant le poison dans le verre.

Je ne suis pas convaincue.

Lundi 25 juin 2007 à 16:26

Ce n'est pas difficile pourtant. Prendre son téléphone, entrer dans le répertoire : une touche, trouver son nom, une touche trois fois, une autre touche trois fois, et deux fois sur la flèche basse. Et puis je finalise : bouton vert, appeler.

Oui. C'est même facile.

Maîtriser à peu de choses près ma voix, parler vite, répéter éventuellement, rougir, se faire rembarrer. Ou pas ? Non. Se faire rembarrer.

« Salut ! C'est juste que je suis sur Paris demain et comme ça fait longtemps qu'on s'est pas vu depuis longtemps je me suis dit qu'on pourrait se faire quelque chose, un ciné une connerie dans le genre... Enfin bref. Si t'as pas le temps c'est pas grave, je me doute. Mais voilà quoi. Allez ciao. »

C'est bon ça. A déposer sur une messagerie vocale ?

Le problème c'est que je fais comment si je tombe sur lui ? Et puis si je ne suis pas vraiment « sur Paris demain », ça n'est pas dramatique, j'irai.

Faut d'abord téléphoner. Hum.

*** Au lieu de péter un cable pour de vrai***

                                                                                                      *** "Mademoiselle..."***

                                                                                   **Là je suis sûre que cela finira mal**

                                                                                                                       *Et encore*

Lundi 25 juin 2007 à 9:00

Elle a des tickets de métro, de la mauvaise couleur Elle se fiche éperdument des rues de Lille, de la place de l'ancienne bourse, de son opéra, de son théâtre, de ses boutiques, et de sa grande place. Tout est relatif. Elle s'en fiche si peu. Mais leur relation est telle… Elle ne voit que les gares.

Mademoiselle, brève.

Elle ce n'est pas moi, merci de vous en souvenir pour quelques temps encore.

C'est un fond que je dois alimenter.

Lundi 18 juin 2007 à 16:50

J'ai considérablement avancé dans l'écriture de Mademoiselle, vous aurez bientôt la fin de ceci (fin demandée il faut dire), ou le début d'une nouvelle partie, selon, si vous êtes sages, déjà.

J'aime écrire cette histoire, parce que je ne parle ni vraiment d'Elle ni vraiment de Lui, et eux ne parlent pas vraiment non plus. Et pourtant. Ce sont des chemins qui se croisent des liens qui se font et se défont. Alors qu'au final ce n'est pas leur histoire le vrai thème, ni le vrai problème. C'est paradoxal hein ? Je vais parler d'eux en treize ou onze parties, selon ce que l'on considère comme partie, et pourtant la véritable héroïne est ailleurs, éloignée et inconnue. Omniprésente mais cachée derrière tous.

Le seul problème c'est les prénoms, je ne sais pas comment faire. Je ne sais pas où j'arrêterai la réalité et le rêve.



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