Lundi 31 mars 2008 à 21:01

Tu sais, ce soir j'aimerais écrire quelque chose de joli. Quelque chose qui me changerait les idées. Comme ça, pour rien, pour toi. Te parler du soleil et des nuages. Ceux qui filaient vite dans le ciel et tant mieux. Parce qu'ils étaient gros et noirs. Du vent qui était juste bien, où il le fallait, quand il le fallait. Parler peut-être de s'asseoir quelques minutes pour rester au soleil, les jambes étendues sur le macadam, le macadam qui n'est peut-être pas reluisant de propreté mais qui avait emmagasiné toute la chaleur du midi. Décrire les fous rires, se moquer plus ou moins gentiment de Francis Lalanne. Des moqueries plus sympathiques, parce que d'abord on va le dire à Mlle Orpel, mais nonjesuisavecquelqu'un,dumoinsjelecrois, et puis c'était pas Fabien, je l'ai pas vu Fabien aujourd'hui, c'était Thomas P. Et puis c'est pas forcément classe de dire qu'ils ont la même coupe de cheveux. Je sais pas moi, c'est pas vraiment le même genre. S'inquièter en s'en foutant royalement à la fois, mais les vœux des terminales. Dis, c'est vrai qu'on y sera vite ? J'ai hâte je crois. Apprendre à Justine. La voir bouche bée. Lui donner un chewing-gum pour qu'elle se remette de ces émotions. Presque envie de mettre un warning. Je vous le dis mais si je vous l'ai pas dit avant c'est qu'on en sait rien. Se souvenir des paroles d'Adeline. Oui, mais non. Lui indiquer les endroits où on peut arracher le plastique noir du sac... Mais j'aurais du mal à écrire ça ce soir. J'aurais du mal à être joyeuse, à avoir la plume allègre et pétillante. Sûrement parce que durant toute cette jolie journée j'ai écrit d'autres choses. Des choses beaucoup moins jolies. En plus j'en ai écrit beaucoup, tu sais. Et le "pour toi" du début qui s'est glissé sous mes doigts, tout seul, j'avais rien demandé. Promis.

Lundi 31 mars 2008 à 20:32

J'ai envie de me battre contre lui. Parce que contre lui c'est sain, c'est simple, ça fait mal mais c'est normal et voulu. Une blessure est une blessure, un bleu est un bleu, du sang est du sang. Ni plus ni moins. Alors je me mets à courir. Courir jusqu'à en tomber à la renverse. Courir comme s'il était avec moi. Parce que lorsque je cours avec lui on ne s'arrête pas. Nous sommes trop fiers pour que l'un de nous accepte de "faiblir" le premier. Têtus ? Si peu. S'entêter fait parfois du bien. Tellement de bien. Ca n'est pas compliqué. Ça fait mal, encore et toujours, parce que ça tire dans les jambes. Se défouler en se battant comme des fous. S'abîmer mais pas trop, juste assez pour ne pas avoir envie de s'abîmer par ailleurs. Oui. C'est ainsi que nous avons toujours fonctionné. Que cela soit au bâton ou à mains nues. Les coups de pieds, valser dans l'herbe, été comme hiver. Faire trembler les tapis. Défoncer les murs. Déchirer les tenues de combat, se démolir les bras. Ça va être sympa.

Avant de t'installer dans le sud pour tes entraînements, avant de partir cet été, tu reviens chez toi, dans le Nord. Et je te préviens, Franz, ça va être violent.

Lundi 31 mars 2008 à 19:01

Je tenais, tout de même, c'est la moindre des choses, à remercier les spécialistes en sciences politiques de 1ères ES1 et ES2 au collège Notre Dame des Anges, à St Amand les Eaux, dans le Nord (59 quoi), en France. En effet mes chers camarades m'ont désignée volontaire pour un exposé. Logique. Normal. Je n'étais pas là. Tout va bien. J'ai osé espéré avoir un sujet délicat, complexe mais que j'aurais trouvé passionnant. Bref. Un bon gros dossier d' "intello" comme on me l'aura fait remarqué.
Sauf que... NON !
Les institutions bulgares. Et je dis bien bulgares ! Si le système institutionnel n'est pas pas trop compliqué (et encore...) pour étoffer le dossier (alors que je n'ai plus d'encre couleur... donc pas de jolies images... humpf) je dois ajouter d'autres choses. Et franchement, actuellement, entre le Kosovo, les infirmières et la lettre à Nicocochérietadoré, c'est le pied intégral. La Bulgarie, un pays pas trop grand mais bien bordélique. Franchement. Vraiment. MERCI !


NB : si le ressortissant Bulgare qui lit régulièrement mon blog tombe sur cet article... Bien sûr que oui c'est de l'humour ! Bien sûr que j'adore ton pays ! Voyons c'est l'évidence même ! Si tu le désires je pourrais te faire part de cet amour intense sur msn... Notre discussion sera, j'en suis sûre, très intéressante et totalement désintéressée ;)

Lundi 31 mars 2008 à 17:43

"Si écrire, agir, c'est une manifestation de l'orgueil, ne pas vouloir écrire, agir, faire, ce peut être encore de l'orgueil."

Eugène Ionesco.

Lundi 31 mars 2008 à 17:39

Comment vous dire ? J'ai écrit une grosse dizaine de pages aujourd'hui. Et aucune n'est pour vous. Elles ne sont pour personne. Pour moi. Pour mon orgueil. Qui était en retrait. Qui du coup se laissait porter par les mots. Ca serait un peu trop violent. Sinon, je vais bien : j'étais prévenue.

Dimanche 30 mars 2008 à 17:47

En farfouillant dans mon bureau (ou dans ce qui est censé me servir de bureau), je retombe sur la version manuscrite de cet article. Et Oui. Je n'ai vu que le mot cerne. Je ne me souvenais d'ailleurs plus très bien de l'article. Mais avant même d'avoir relu la fin, j'ai éclaté de rire. Parce qu'elles valaient vraiment le coup ces foutues cernes. Surtout, elles le valent encore.

Alors maintenant, François qui revient, au moins pour une semaine, et un peu de soleil pour faire comme l'an dernier, tous affalés dans l'herbe à midi au mois d'avril, en t-shirt et maillots courts... Ajoutez moi ça et c'est le pied.


Dimanche 30 mars 2008 à 16:23

Je viens de lui raccrocher au nez. Ça me rend malade. Et même pas à cause de lui. Juste parce que j'aurais du mal à lui soutirer mon forfait et mes billets de train dès le début de semaine prochaine. Du coup. Putain. Je sais pas ce que je donnerais pour porter un autre nom dans ces cas là. Honnêtement je sais pas. Mais ça pourrait monter haut. Aller dormir. Au moins je n'y pense pas. La réponse attendra ce soir. Ne pas aller dormir au final. Merde, merde, merde et merde. Tout de même, merci Esther.

Valenciennes perd son match, l'entraîneur est expulsé.
Mon frère se casse.
J'aime mon père.
Vivement dimanche prochain.

Dimanche 30 mars 2008 à 15:36

JE SUIS PRETE A PAYER POUR QUE QUELQU'UN M'ENREGISTRE SUR CANAL LE MATCH VAFC/LYON !

Et m'envoie/me donne/me fasse parvenir la cassette/le DVD

Je vous jure que c'est vraiment très important. S'il faut supplier je peux le faire parce que là, vraiment, mais vraiment, les Rémy sont des connards.

Dimanche 30 mars 2008 à 13:20

Être repassée dans le top 10... Comment vous dire ? Ça fait très étrange. Surtout quand c'est neuf mois après y avoir été. Hého ?! Vous vous êtes souvenus de moi en fait ? Non. Y'a beaucoup de nouveaux lecteurs. Que je remercie, notamment pour leurs commentaires. En fait je dis les nouveaux mais je vous remercie tous, hein. Suis pas compliquée. Euh. Enfin. Si, mais pas pour ça dirons-nous. Bon. Je vais éviter de faire dans le grand sentimentalisme (si si je vous jure, un peu marre des Kleenex) et je vais vous laisser tranquilles pour la fin de la journée. Si ce n'est quelques posts. Arf. Quelques.

PS : avis de recherche, quelqu'un aurait-il aperçu Servane quelque part ?

Samedi 29 mars 2008 à 18:34

Ne pas m'en remettre. Me dire que c'est bien ma vie à moi. Qu'elle n'appartient plus qu'à moi. Avoir plus que beaucoup de mal à y croire. Garder les mains froides mais relever la tête. Chercher une cartouche d'encre et le papier photo. Peut-être qu'ainsi ça ira mieux. Et si ça ne va pas mieux tant pis. Parce que ça me fera plaisir. C'est d'une autre vie mais peu importe. Parce que ouais. Peu importe. L'une, l'autre, Jules, Charles ou Jérémy. D'ailleurs ça n'étaient pas ces prénoms là. Sans oublier que ma vie n'est pas que ça. C'est un bordel cette vie. Du coup il y a toujours quelque chose à regarder. Sauf que si j'ai la tête relevée j'ai de plus en plus les yeux baissés (trousse, poche, coin de la table, derrière le trieur...) Vachement crédible la fille. En plus c'est vrai. Faut que j'aille faire un film. Sinon, OUAIS, ton cul c'est du poulet !

Samedi 29 mars 2008 à 17:55

Y'a des jours où il faudrait pouvoir arrêter la musique. Si. Je vous jure. Il faudrait pouvoir l'arrêter. Parce qu'elle reste dans le coeur, dans la tête. Et vlang. Tu ne peux pas t'en débarrasser comme ça, comme si c'était facile. Alors t'as froid. Alors t'as des frissons. Alors t'as mal. Mais il y a toujours cette foutue musique derrière. Histoire de ne jamais te laisser seul. Même dans les pires moments y'a une musique, dans ces moments où les larmes sont trop fortes et t'emportent, même quand t'es recroquevillé dans ton lit, que tu en as mal au ventre, que tu souffres comme une bête agonisante qui ne parvient pas à trouver un dernier sommeil. Je ne sais pas si les bêtes ont cette musique. Toi oui. "Elle me tue et me fait vivre en même temps." Ca doit être ça.

Samedi 29 mars 2008 à 17:21

Elle se demande pourquoi elle fait ça. C'est tellement bête. Ces partitions qui jonchent le sol de la chambre. Alors qu'elle sait que cela ne rime à rien. A rien du tout. Mais elle continue pourtant. En voilà une sale habitude. Espérer. Et puis quoi encore ? Rêver ? Ce serait bien la meilleure. Non. Les deux pieds sur terre. Être de plomb, finalement, et s'enfoncer. Au moins il n'y a plus aucun effort à faire : juste se laisser sombrer. Et empêcher un dernier sursaut du corps qui veut instinctivement se redresser vers l'oxygène. S'enfoncer. Réprimer la poussée verticale. Le reste aussi. Faut pas charrier. Archimède n'était pas un bloc de métal.

Samedi 29 mars 2008 à 17:07

Chanter. Parce qu'on a le droit de souffrir. Si l'on souffre en silence. Alors je chante. C'est pire que le silence. C'est mieux. Ça empêche la souffrance. Ça dégage le temps à grands coups de pied dans le cul. A croire que c'est ce qu'il me faut. "Si tu pouvais faire passer tes émotions aussi bien que lorsque tu chantes." Mes émotions ne passent plus. Je les garde. D'abord. Il faudra venir me rechercher, quand vous serez décidés. Si vous vous décidez un jour. En attendant, je préfère chanter devant un mur.

Vendredi 28 mars 2008 à 20:14

Le bonheur n'est pas nécessaire au regret,
ce qu'on aurait pu vivre on le regrette même mieux que ce qu'on a vécu.

Vendredi 28 mars 2008 à 20:10

Songer à parler à ma mère, à mon père, à mon beau-père. Prévoir cet été. Parce que moins de cent jours. Aller faire un baby-sitting demain. Ne pas parler ce soir. Ne pas avoir énormément de chance de se parler demain. Culpabiliser un peu et culpabiliser de culpabiliser et de culpabiliser pour ça. Je n'avais jamais autant employé ce mot que ces derniers temps. Et pourtant. Aller rechercher du crédit demain. Bosser un peu, peut-être. Parce que ça va me changer les idées. Avoir mal dans les jambes et m'en réjouir. Non, je ne suis pas normale comme fille. Aucune fille n'est normale. Alors. Bon. M'être éclatée en géographie avec Jonathan. Vous scanner la feuille demain. Enfin recopier tous les articles qui se perdent et s'abîment dans le fond de mon sac. Boire et encore boire. Des litres d'eau. Avoir fini tous les livres. Commencer l'inventaire de ma bibliothèque. Avoir bu un chocolat chaud avec Hélène et Caroline. Avoir lu le commentaire de Mathilde. Et son article. L'en remercier. Au moins je vais avoir du temps pour mon dossier de sciences po ce week-end. Féliciter Martjin parce qu'une des chansons va passer à la radio. Sourire et rappeler François. Continuer avec les verbes posés ainsi, comme ça. C'est tellement simple. Avoir fait un énorme lapsus. Avoir perdu pied en anglais. Avoir fait la gueule. M'être marrée, toujours en géo avec Jon parce que "Sète ! Et Montpellier ! Oh ! Ils ont un quartier Antigone !". Le faire rire quand il voit des morceaux de sms. Ne pas encore filmer la chambre. Boire. Dire merci à ceux qui me lisent. Et le reste./

Vendredi 28 mars 2008 à 18:29

"Do you like him ?"

T'as perdu le droit de me poser cette question. Mais oui. Je like him. Et même plus. Alors toi. Franchement. T'as vraiment un sacré culot. Non ça n'est pas toi. J'éclate d'un rire froid et cynique à la fois. Si cela a réellement été possible un jour, ce jour s'est perdu depuis longtemps. Pauvre Jiska. Tu n'oses même pas mettre des mots, même dans une langue qui n'est pas la tienne, sur tes traîtrises. Et j'ai failli tomber dans le panneau. Pfiu. J'y étais tombée oui.

Vendredi 28 mars 2008 à 18:02

Mademoiselle Lejeune. Mademoiselle Perrine Lejeune.
Un joli bébé, la première fille dans une fratrie qui compte déjà trois solides garçons. Dont un avec que je connais depuis mon CP. Un que je m'amusais à taper. Avec qui j'allais combattre "dans le coin ! dans le coin !" sur le tatami...

Promis demoiselle, quand l'heure viendra, je vous apprendrai à taper vos frère. Gentiment, cela va de soi (ou pas). Pour l'instant j'ai juste admiré votre photo sur le portable de votre frère Alexis, et j'ai un énorme sourire sur les lèvres. J'adore cette famille. Même si je ne la connais plus tant que ça.

Il faudrait accompagner cela d'un morceau de Schubert.

Jeudi 27 mars 2008 à 20:06

Et je ne peux imaginer ta voix autrement que sur des notes. Même quand je te reconnais dans des éclats qui ne sont pas les tiens. Tu as beau dire que tu arrêteras, je n'arrive pas à te croire. Depuis le temps que tu es là. Si tu pars je ne le supporterai pas. Parce que nous fonctionnons à l'instinct. Et que c'est très bien comme ça. Nous ne serions pas nous autrement. Ce serait tout gâcher. De ne pas être nous. C'est vrai quoi. Bref. Chut. Souviens-toi. J'aurais pu te dire les mots que tu voulais entendre. Si j'en avais eu la force. Un regret qui aujourd'hui m'indiffère. Je ne te dirai jamais "je t'aime". C'est très bien comme ça.




Jeudi 27 mars 2008 à 19:54

Supprimer la distance c'est augmenter la durée du temps. Désormais on ne vivra pas plus longtemps ; seulement, on vivra plus vite.

Alexandre Dumas

J'ai envie de dire 100 jours.
Ou 110.
Ou un nombre de jours indéterminé.
Mais les voir.
Vraiment.
Les voir.
[Ceci est une invitation :
un de ces jours il faudra réunir les cinq branches de l'étoile.]

Jeudi 27 mars 2008 à 19:44

Se demander ce que contient cette grande enveloppe. Avoir peur que cela soit un peu abimé parce que le tout est humide. En sortir deux grands feuilles. Lire ton écriture. Rester debout au milieu de la cuisine sans savoir quoi dire. La respiration coupée. Lire sans vraiment lire. Regarder les mots. Être impressionnée. Me rendre compte de la chance que j'ai de vous avoir. Wouah. Merci. Mylène, espèce de fille trop vieille pour être ma soeur, et parce qu'on aurait tout de même appris ça de nos parents. Ma cellule-mère. J'ai rarement été aussi fière de ressembler à ce point à quelqu'un. Pas rarement. Jamais. Wouah. Dijon quoi. Va falloir que je m'y bouge les fesses aussi. Merci. Merci.

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