Mercredi 28 avril 2010 à 0:15

Les vêtements d'été sont revenus. Les angoisses aussi, peut-être. J'ai peur de me renfermer. De perdre tout ce que j'ai cru commencer à construire. Cette faille dans les carapaces, dans les histoires, une faille qui devait laisser entre le monde, ou me laisser sortir. C'est peut-être bien ça le problème. J'ai voulu humaniser cette caverne dans laquelle je suis tapie. Mais les choses meurent ici bas. La tapisserie ne suffit pas à rendre l'endroit vivable. C'est joli pourtant, c'est lumineux. Et puis finalement elle me bouffera, comme tous les autres. Comme toi. Je pense. Oh, j'aimerais me sortir de ce schéma. J'aurais pu, voulu vraisemblablement, m'arrêter à "comme toi". Et poser le point. Tenter de te faire culpabiliser. Non. Je veux juste... Que tu entres, et ressortes de là, de cet enfer. Mais emmène moi, avec toi. 

Dimanche 25 avril 2010 à 0:58

"C'est un type très manichéen."

Alors un non-"joyeux anniversaire".`

Ceci dit, le concert poutrait, vraiment. J'aurai de quoi écrire demain dans le train.

Samedi 24 avril 2010 à 13:01

Anne, tu sais, je ne pouvais m'empêcher de t'en vouloir quand tu écrivais pour nous dire que tu n'avais pas le temps d'écrire. Mais maintenant je comprends. Et si je ne m'excuse pas, parce que ma vie me plaît, parce que je pense faire ce qu'il faut, je voulais vous le dire. A quel point je suis désolée, et que ça me manque.

Lundi 5 avril 2010 à 3:49

En allant à la fin de mon cahier. En voulant y écrire des adresses d'un autre pays, je suis tombée sur ces deux petites fleurs. Quand vers la fin de l'année scolaire, avec Manue, on en mettait dans notre decolleté avant d'aller en cours d'histoire, parce qu'une pause de midi dans l'herbe à nous deux, c'était beaucoup de verdure balancée. J'ai envie de pleurer de tout ce qu'elles me manquent.

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Lundi 5 avril 2010 à 3:23

Et tu sais, ma veste verte... A chaque fois que ma main se perd dans la poche droite, elle effleure le coin de la carte plastifiée, la tord un petit peu. Mon pouce joue en la pliant et en la laissant repartir, claquer contre ma peau. Moi, je jurerai l'entendre crier "Départ ! Départ ! Départ !".

Dimanche 4 avril 2010 à 3:04

J'y ai pensé alors que j'étais en train de courir, pieds nus dans les couloirs de la gare. Est-ce que je n'en avais pas marre de me dépêcher pour rien ? De me frayer un chemin parmi les embûches pour des ombres et des aperçus ? Et puis, j'ai vu que pendant que j'esquivais, sautais les marches, les ballerines à la mains et les chaussettes qui noircissaient au fur et à mesure, pendant que je perdais mon souffle, je souriais, riais. En bousculant les militaires, en effleurant les armes des policiers. Ce sont les seuls pour qui je ne dévie pas de ma course, c'est un principe. Ils doivent être entraînés pour. Si un jour l'un d'eux s'avise de vouloir m'arrêter... Nous verrons cela. Mais je t'avoue que de retour dans le métro, calmée et brisée, j'ai eu un vague espoir. En recevant un sms d'un numéro inconnu. Un instant, rien de plus, j'ai voulu puis craint de voir ; "Elle te va très bien, cette veste verte." ou quelque chose d'autre, qui m'aurait dit que j'étais une fille malsaine, dangereuse, que sais-je de vrai encore. Sauf que non. Je suis trop douée pour ça, trop douée dans mon domaine. Trop douée pour toi. Pas assez faible pour pouvoir construire quelque chose.

Dimanche 4 avril 2010 à 2:20

Fenêtre et porte grandes ouvertes. Une odeur de brûlé flotte dans l'appartement. Cette odeur si particulière, presque sucrée. Caramel brûlé. J'ai encore sur les doigts la marque des flammes, et surtout celles de la peinture de la lampe qui fond sur ma peau. Des bêtises. Une pensée m'interpelle. Raphaëlle, tu as encore laissé tes chaussures dans le couloir.

Vendredi 2 avril 2010 à 15:26

Helsinki.
 

Amie, voilà, je reviens t'écrire. De nôtre nouvelle adresse, du Nord d'Helsinki. Les yeux d'Anna réchauffent chacune de mes nuits. Tu sais que c'est pour elle que j'étais parti. Son amour est pur comme le ciel d'Helsinki. Et je l'aime comme on aime l'amour de sa vie. 
Ami, c'est bon de te lire, crois-moi. Car depuis ton départ il fait toujours plus froid. Comme si le vent d'Helsinki soufflait jusqu'ici bas. Dans mes rues de Paris ne résonnent plus tes pas. Oserai-je un jour t'avouer, que j'en veux à Anna... D'avoir su te garder ?
Amie, toi seule comprendra ce qui suit. Que c'est loin de Paris, j'ai égaré ma vie. Tu me manques, tu me manques, je n'ai rien appris. Et je crève d'ennui dans les rues d'Helsinki. Anna m'aime d'un coeur que je ne mérite pas. Car je ne suis qu'un lâche, pour m'enfuir je suis le roi.
Ami, c'est troublant de lire ces mots là. Car depuis ton départ j'ai cru mourir de froid, comme si le vent d'Helsinki soufflait jusqu'ici bas. Dans mes rues de paris ne résonnent plus tes pas. Oserai-je un jour t'avouer que j'en veux à Anna, d'avoir elle, su t'aimer ?
Mes démons jusqu'ici m'ont suivi à la trace. Bien plus que le froid c'est la peur qui me glace. Bientôt un matin j'embrasserai Anna et la regarderai dormir pour la dernière fois avec l'ombre de celui que je ne suis pas, car je rentre à Paris, car je rentre chez moi.

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Vendredi 2 avril 2010 à 1:20

Avril, apprend-moi à vivre en apnée.

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