Dimanche 30 septembre 2007 à 21:26

La musique sublime la poésie
ou

la poésie sublime la musique ?




Pour changer, ma mère et moi ne sommes pas d'accord. Le seul problème c'est que je suis censée savoir ce que je dis dans cette putain d'anthologie !

Dimanche 30 septembre 2007 à 18:53

Je suis sortie. Seulement quelques instants. J'aimerai partir. Et voir un peu tout ce monde, qui me paraît si banale nuit. Le calme. Faire un bruit énorme en restant parfaitement silencieuse. Une montée d'adrénaline. Un bruissement, un cri d'oiseau.  Un réverbère qui fait passer sa lumière jaune à travers les branchages. Une couleur qui en reflète l'absence. J'y suis. J'ai toute la palette de nuances. Une respiration lente. C'est donc cela. L'envie de me poser. Et d'admirer encore une fois la première découverte. De me poser là. M'asseoir ou rester debout. Arrêter la course de ma vie. M'empêcher de partir en tout sens pour juste contempler ce que j'aime.

Je ne le fait pas. Je serai dérangée. Le risque est grand. Les imbéciles heureux qui reviennent de leur périple urbain, et Elle qui est couchée dans son lit parce qu'elle n'a plus la force de se battre même pour nous.

Maintenant je suis là. A nouveau. Pas le courage de braver les interdits. Pas entièrement l'envie non plus. Trop à perdre. Dès que je serai enfin seule. Véritablement seule. Dans ces moments il n'y que moi. Quoique, j'ai songé à un invité.

Sa chanson. Pause.
Comprendre, c'était le plus important jusqu'à aujourd'hui. A présent je sais que mon intuition à toujours été la bonne, cela ne change rien.

Il est tard pour moi. Je ne suis qu'une pâle copie de ce que dois être. Je passe en accélèré, on tente probablement d'écourter le massacre.
Les minutes passent vite, et elles me rapprochent toujours un peu plus de ce futur improbable que j'aime inventer.

21:30. J'aurai tendance à croire qu'il est plus de minuit. Drôle de soirée. Qui n'en était alors pas encore une.



(cf : le quatre centième)

Samedi 29 septembre 2007 à 20:49

Je crois que je n'ai juste plus envie d'écrire.

Samedi 29 septembre 2007 à 18:14

Je tremble encore un peu lorsque j'insère la clé usb dans le port de l'ordinateur famillial. Même si en réalité je ne l'ai pas encore fait, je sais que ça va être comme ça. Pourtant il faudra bien passer par là.
Je crois que je ne finirai jamais "Mademoiselle...", plus maintenant. Tu dois te réjouir. Il le faut.

Vendredi 28 septembre 2007 à 19:05

C'était une joie secrète, qu'elle gardait pour les jours de pluie, qu'elle ne regardait que rarement ; dans ces moments où seul ce recoin de coeur pouvait lui faire esquisser un sourire. C'était si beau qu'elle craignait de l'user avec le temps, qu'il perde de la force, son souvenir.
En réalité elle voulait aussi le préserver d'elle-même, en le conservant ainsi elle avait conscience de contribuer à la création d'un rôle fait sur mesure pour lui, d'un rôle d'exception.
Comme la belle nappe blanche bordée de rouge que sa famille ne sortait qu'à l'occasion des fêtes de Noël, et il semblait que d'année en année le blanc n'avait jamais été si éclatant, le rouge si vif.
Il était sa nappe de fête.
Quoi ?
Ah... Contrairement aux apparences, aujourd'hui il ne pleut pas.

Jeudi 27 septembre 2007 à 21:51

Et je n'ai pas tenu ce putain de texte : je me suis laissée submerger par mon émotion. Alors j'ai continué, j'ai parlé, encore un peu, j'en ai rajouté, j'ai terminé, posé le micro et je suis allée le mettre à la poubelle, le texte. C'est fini cette fois ?*

 

Elle tournait, et elle tournait, on ne parvenait plus à distinguer clairement la jeune fille du tissu, de cette longue écharpe qui dansait avec elle dans un tourbillon de couleurs vives.

Personne n'oserait aller l'arrêter. Ca n'est pas concevable, juste parce que personne n'y trouverait un quelconque intérêt. C'est tellement simple et tellement beau de pouvoir stopper un instant nos vie pour la regarder s'envoler en gardant les pieds sur terre.

La poussière s'élève et l'entoure d'un halo sale et qui nous l'atténue quelque peu.

Le monde est suspendu à ses bras qui se prolongent dans cette simple étole rouge, dans ses hanches qui résonnent d'appels si profonds qu'ils vibrent plus qu'ils n'émettent un son, dans ses jambes qui se contorsionnent sans contrainte et dans ses pieds, qui martèlent la terre, la frappent, la font hurler de douleur et de joie. Il semblerait qu'elle danse.

Mercredi 26 septembre 2007 à 22:08

Ta gueule c'est du jazz. La respiration qui s'emballe et les muscles qui échappent à tout contrôle. Est-ce l'humiliation ou le coup qui est le plus douloureux ? Ferme les yeux. Écoute. C'est se calmer, sans pouvoir se défouler. Reprendre à zéro, une fois de plus, on ne peut pas progresser. L'impression de perdre peu à peu ce qui fait une vie. Et le pire, c'est que presque rien n'a changé. Éteindre l'ordinateur en larmes un soir de plus. Remettre à plus tard ce qui aurait dû être fait. J'ai perdu presque 3 kilos. C'est jamais quand ça nous réjouit que ça arrive. Mon orgeuil aujourd'hui se résume au chiffre 6. C'est un poison. Et je ne peux pas tout m'imputer. Je gonfle la poitrine mais n'est pas vide d'air à l'instant présent ? J'aimerais partir. Me réfugier. Ne pas remettre à demain au final, ce serait prendre le risque de retarder mon départ.
Dire que parfois j'en viens à me demander pourquoi les gens sont si compatissants avec moi.
Détruire ce qui me tombe sous la main, et pleurer de tout mon saoul.

Mercredi 26 septembre 2007 à 20:51

Ça passera, comme les choses que l'on osent pas faire : elles passent et on finit par les oublier.
Sur un plus ou moins long terme. Après on ne dépend que de soi-même, si on est chanceux.
La fille qui est en train de lire, assise seule à l'avant du bus, elle a une histoire, mais qui le croirait en la voyant ainsi ? Elle n'est ce qu'elle fait, en l'occurrence pas grand chose pour le monde extérieur. Peu importe. Il n'est pas important. Si vous vous avancez pour engager la conversation vous augmenterez vos chances de la connaître. Enfin, chance, ça aussi c'est relatif. Rien n'est sûr ou définitif en réalité. On reprendre ce qu'on a donné à chaque instant et personne n'y trouve rien à redire. Les enfants ne sont plus aussi important qu'auparavant et c'est peut-être en ça que l'on voit la véritable décadences de nos peuples. C'est possible. Les apparences ne sont plus seulement trompeuses : leur importance est devenue déterminante et sans cesse mouvement d'une manière quasi simultanée. Comment alors s'en sortir ?
Notre monde n'est plus fait de certitudes mais de doutes. Enfin, je crois.
Pour le mien j'en suis persuadée, ça doit venir de là. Peut-être bien.

Mardi 25 septembre 2007 à 22:26


Il y a eu le 22. Les invités, les fleurs, les tenues classes, la mairie et les alliances échangées. Ailleurs, il restait une fille, celle qu'on (il) avait pas invitée puisque elle ne pourrait pas venir. Ce serait trop douloureux mais surtout trop dangereux. Il avait été fait en cette belle après-midi de septembre une impressionnante consommation de chewing-gum à la cerise. Et peut-être parce qu'il s'était souvenu de leur dernière entrevue, il lui a envoyé un sms, à 18heures, juste avant le gâteau quoi. Quel gentleman. Et elle était une fille trop bien pour aller piquer un scandale au milieu d'une fête, trop bien pour remuer le couteau dans une plaie autre que la sienne, trop bien pour être vraiment heureuse je présume.

Mardi 25 septembre 2007 à 21:55

Trois lettres gravées sur une table dans la salle qui sert désormais aux maths. Souvenir de troisième, souvenir d'une vie qui n'existe plus. Je n'ai pas réussi à les détruire. Les lettres ? Aussi. J'ai caché. Et il se demandait d'où venait mon air triste "Mais non tout va bien !" tout va toujours. Là n'est pas le problème. Je ne me laisse pas déborder, c'est juste que rien n'est plus pareil.
Mais je sais que je peux encore me réfugier chez lui, aller chercher un regard, un sourire, m'asseoir, être protégée et ne plus plenser. Je le peux. Comme je le pouvais. Comme je ne l'ai jamais fait. Faut-il être bête. Ce sont trois lettres, gravées dans le bois. Sur le côté de la table les plaques se barrent. On les aide et il en va de même avec moi.

Je ne sais pas pourquoi ça ici.
Par contre, je ne suis absolument pas une fille frustrée. Enfin, pas sous cet angle.


Lundi 24 septembre 2007 à 21:19

"Tous les jours moi je me répète que l'on avait rien à faire ensemble mais rien n'y fait alors dis moi toi, à force tu as fini par t'en persuader ?"

Franchement ?

Non.

Lundi 24 septembre 2007 à 21:14

Le carnet se remplit petit à petit et actuellement j'ai presque toujours un livre "classique" en main ou une anthologie de la poésie française. On m'a demandé aujourd'hui si c'était pour moi ou pour les études et et j'ai eu du mal à répondre. Je crois que cela revient strictement au même. Je le fais par curiosité, pour ma culture, et c'est ce qui peut faire toute la différence entre deux élèves.
Sauf que je ne sais toujours pas bosser. Faut pas exagérer. *

J'ai un air de piano en tête, du Chopin, du génie. Et bientôt je l'aurais rejoint, derrière cette vitre teintée d'où le monde semble si ridicule. Le fond de l'air est frais et c'est bien le signe du changement. Je me rapproche de toi à une vitesse affolante mon amour. C'est étrange de t'appeler ainsi ; alors que les "autres" se donnent la main, se tiennent par la hanche, j'attends fiévreusement mon départ. Si cela leur est égal, que dire de ce que j'en pense, il me semble planer au-dessus de leur tête, voir leurs soucis et leurs préoccupations comme d'infimes résidus d'un papier que j'ai autrefois chéri. Mais aujourd'hui il n'est plus rien d'autre qu'un vide, qu'une indifférence.

Lundi 24 septembre 2007 à 19:06

e ne vais pas replonger. Et c'est trop tard j'ai déjà de l'eau jusqu'au cou. Jeudi la boucle sera bouclée. Ou seulement une boucle ? Dire que je travaille actuellement sur l'absence. Non, Bérengère, je ne pense pas que les hasards existent réellement. Ou dans une très petite mesure. Quoique. Notre esprit est pas mal dans son genre lui aussi. Aimer les gens c'est d'une certaine manière se foutre allégrement de leur gueule malgré tout. Me trouver une nouvelle drogue.

"L'absence c'est une ride du souvenir. C'est la douceur d'une caresse, un petit poème oublié sur la table"
                                                                                   
         Tahar Ben Jelloun

Dimanche 23 septembre 2007 à 22:08

Bien sûr, je me suis retournée. C'était l'erreur tellement prévisible que je ne pouvais faire que la commettre. C'est stupide comme fonctionnement, j'en ai conscience et l'exaspération est de ce fait portée à son comble. Quand je passe devant un miroir (il faut toujours passer devant un miroir, pas s'y arrêter) je ne vois pourtant pas "pigeon" à l'envers. Ni à l'endroit d'ailleurs.
Le pire c'est que je ne le regrette pas. Et je ne parle pas du mot sur mon front, non, même si ça non plus je ne le regrette pas.  Je m'y perds, je me complique. Mais c'est comme ça que ça marche aussi je présume.
J'ignore si je suis déçue de ce que je redécouvre. Probablement parce que je me demande encore si c'est une redécouverte, une découverte ou une naissance. Rien que cela.
Je continuer de corriger. Non la vie n'est pas un jeu, alors je ne vois pas pourquoi j'y prendrais du plaisir. On ne se construit pas qu'avec des fleurs et des sourires. Je suis tellement d'accord que cela risque d'en devenir effrayant.


Dimanche 23 septembre 2007 à 21:57

Tu crois pas qu'il est un peu tard pour se rendre compte de tout le mal que tu as fait autour de toi ? A croire que tu cultives l'art et la manière d'être en décalage pour mieux faire souffrir les gens.
C'est ça qui m'insupporte, et qui doit aussi m'attirer dans le même temps puisque je me retrouve sans arrêt dans cette situation.
Aujourd'hui j'ai encore vidé un peu plus mon monde, j'ai supprimé des pans entiers de mémoire pour être moins, comprendre plus. Si c'est ça qui doit entraîner ma chute tant pis. J'ai rangé, trié, jeté, je me suis rappelée à moi-même et les résultats n'étaient pas souvent à la hauteur des attentes. Y'a une grande boîte à chaussures, ou plutôt à bottes, sous mon lit. Encore quelques mois et je la scelle. Ensuite je laisserai passer sept ans, comme promis. Je partirai, en sachant pertinemment qu'on continue de me suivre d'une certaine manière... Cette boîte est elle aussi rouge.

On croit faire au mieux mais en réalité on avance les mains tendues pour tenter de percevoir les obstacles. Le problème qui se pose c'est bien que nous ne sommes pas des chauve-souris et que souvent, on a déjà la face à terre lorsqu'on réalise qu'il est trop tard. Ce qui pourrait sembler logique. Pourrait.

Dimanche 23 septembre 2007 à 17:30

La musique est une illusion. qui rachète les autres.

[Emil Michel Cioran]

Sans la musique, la vie serait une erreur.

[Friedrich Nietzsche]

Je crois que je suis fatiguée.

Dimanche 23 septembre 2007 à 14:53

Pas grand chose à dire. Les mots sont quelque part en moi mais je suis trop fatiguée pour les faire sortir. Ou trop fainéante pour faire cet effort. Au choix. La fête de la grenouille et des souvenirs qui m'assaillent. Wilfried qui m'a énormément aidé lors de la mort de Romain, il y a un an, le jour de cette même fête a eu un accident de voiture ce matin. La voiture a fait des tonneaux. Il était avec sa copine, Océane et une amie, Floriane. Pour l'une un cocard, pour l'autre une douleur au talon. Lui est plus égratigné et a très mal au genoux. Putain de fête.
Sinon deux lampes vintage, des assiettes asiatiques, une écharpe made in Viêt-Nam, un cadeau, et un mec avec qui j'étais en classe de deux à onze ans et que je vois depuis au moins une fois par an qui ne me reconnaît pas. Je vous laisse, je vais bosser.

Vendredi 21 septembre 2007 à 22:16

Je verrais ensuite selon ce que je trouve, mais voici un petit sondage, pour mon anthologie de français : 4 poèmes de siècles, d'auteurs et de courants divers + une chanson + un document iconographique, je prends comme thème : la ville, l'absence, ou la photographie ? En sachant que le dernier je le sens tout de même moins que les autres, mais c'est au cas où vos esprits (oh combien géniaux ) auraient quelques idées...

Vendredi 21 septembre 2007 à 21:39

Une odeur de menthe flottait dans le salon à cause des feuilles que l'une d'elles faisait sécher sur le bord de la fenêtre, au soleil. Après elles en feront du thé selon une recette arabe, ce même thé qu'elles boiront en fin d'après-midi. C'étaient toutes ces vraies-fausses habitudes qu'elles aimaient prendre ensemble. Depuis maintenant quelques mois, elles cohabitaient. Même si elles préféraient les termes "vivre ensemble". Il ne faut pas s'y méprendre : elles ne formaient pas un couple, une parfaite harmonie , voilà de quoi il s'agissait. Peu à peu l'appartement s'emplissait de leurs découvertes mutuelles, de leurs passions communes comme de leurs capacités respectives et souvent complémentaires.
Le tableau était réellement idyllique. Cependant, songez que si cette histoire que je vous raconte est au passé, c'est qu'il y a bien une raison.

Vendredi 21 septembre 2007 à 19:17


Je me sens tellement stupide à pleurer pour cela. Est-ce seulement des larmes de colère ou de tristesse également ? J'en tremble de rage et en regardant mes mains je remarque les traçes rouges, et les griffures, prodondes, qu'il y a fait avec ses ongles. Ca ne m'a jamais fait rire, mais aujourd'hui encore moins. J'ai le coeur lacéré et une voix qui me dit que je n'agis peut-être pas au mieux. Je suis même partie de peur de ne plus savoir me contenir, d'être trop violente, un instant je me suis vue lui briser un bras.  Comment on fait pour en arriver là  ? Et j'ai cette impression de plus en plus forte que mon seul échappatoire, ces seuls morceaux de calme, réside dans ce blog, dans ces quelques mots jetés ni'mporte comment parce que je ne trouve même plus le temps d'être heureuse. Je ne me laisse pas débordée, en fait je ne sais pas ce que je fais. Je me désagrège et le pire là-dedans c'est que j'ignore de quelle manière.

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