Il est minuit vingt. Et alors que je me levais pour aller dormir, et bien non, je me rassoie. J'ouvre cette page et je commence. Je suis complétement folle et je ne m'en remettrai jamais.
*Je suis effrayée par le pouvoir que peuvent avoir les secondes. Si il m'en avait manqué, mettons trente, à peine, rien ne se serait jamais produit.

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Elle a longtemps eu la nostalgie de leurs fausses histoires, tard dans la nuit, si tard que cela en devenait tôt le matin.
L'époque, presque révolue, où elle pouvait attendre des heures pour une marque, n'importe laquelle, preuve que tout ceci n'était pas un rêve qui tournait peu à peu au cauchemar.
De ce fait, elle avait rassemblé une tonne de petits objets, infimes existences matérielles de ce qu'elle vivait si intensément que cela en devenait intolérable.

Quelques post-it, une photo imprimée, une dizaine de dessins, une clé usb, un parfum... Des broutilles en somme.
Si seulement cela pouvait être cela. La véritable somme est elle si, les mots sont pris en défaut à l'heure où j'écris. Vous y croyez-vous ? A ce qu'on dit : que les mots n'ont ni sens ni présence pour une personne avant qu'on ne les lui dise ?

Elle passait d'un état d'esprit à un autre à cause de cette seule et unique influence. Et puis c'était devenu comme cette chanson, insaisissable et totalement affranchi des règles en vigueur, quelque chose de complétement fou, irrationnel, dangereux sur certains bords. Ils avaient posé leurs propres limites, si loin qu'ils ne les voyaient plus.

Ca ne mène nulle part. Il ne reste que l'étranger, seul lien entre deux personnes qui étaient censées se connaître. Si trente secondes ont un pouvoir phénoménal pour vous, imaginez celui qu'ont dix mois pour une histoire.

La fin était trop brusque pour en être vraiment une.