Et elles avaient parcouru la ville. En marchant, en courant, en sautant dans les flaques, parfois. Et elles en avaient maintenant la poitrine déchirée, de se dire que ce n'était pas Leur ville, mais une parmis tant d'autres, une qui s'effacera avec le reste, parce qu'elles n'en sont pas dignes. Parce qu'elles ont une vie par ailleurs et que cette vie là prend de la place. Elle en arrive à empiéter sur la place qui était réservée aux rêves. La place où elles voulaient justement ranger cette journée, justement, c'est le mot. C'est inacceptable qu'elle s'efface, elles ne peuvent pas laisser ça arriver. Non, elles ne peuvent pas. Alors vont essayer, mais on ne se contrôle jamais entièrement. Au final, c'est ça, qu'elles ont peut-être voulu oublier. Maintenant elles ne sont plus que deux jeunes femmes fatiguées, fatiguées d'avoir voulu.
Merci à faute.aux.graphiques pour la très jolie photo.
Merci à faute.aux.graphiques pour la très jolie photo.
Bises.