Lundi 3 mai 2010 à 3:07

Avril en apnée est fini. Je ne sais pas si reprendre ma respiration suffira. Si cela sera même utile. C'est un peu comme fermer les yeux en redoutant le moment où la musique s'arrêtera. Avant que l'on soit endormi. Au beau milieu d'une échappée. Parce que l'écriture du morceau n'a pas été finie. Je suis retombée, c'est le cas de le dire, sur un mot que je n'avais pas connu depuis longtemps "Cliffhanger". Et c'est tout à fait ça, cette peur précise. Combien de vies à faire tenir dans ces quarante-huit secondes ? Comment faire tenir ma vie dans ces vingt-quatre heures ? J'ignore si la chute est plus douloureuse dans le rêve ou dans la réalité. C'est s'interdire pour une question de crédibilité. Le propre de mes rêves est de garder une base de réalisable. Ils seraient moins beaux sinon. Comme ce jeune homme dans ma nuit dernière. Qui était charmant sans pour autant soutenir la comparaison. Moins d'une seconde pour le savoir. Alors on essaye de cacher, derrière un sourire, un écran, des mots faussement maladroits, une personne-personnage plus facile à tenir en somme. Avoir mal un peu avant de  vivre. Finir une période sans encore oser entamer l'autre. Est-elle seulement réelle, le restera-t-elle ? "Tu me manques beaucoup plus que déjà." Je crois que mes travaux sur la concordance des temps ne seront jamais achevés. J'ai surtout l'impression que cette carte postale n'arrivera jamais, et qu'on ne m'autorisera pas forcément à aller la trouver.

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Sais-tu au moins comme tu m'as manqué ? Plutôt que Méli-Mélo. Ca m'emmêle.
 

Mercredi 28 avril 2010 à 0:15

Les vêtements d'été sont revenus. Les angoisses aussi, peut-être. J'ai peur de me renfermer. De perdre tout ce que j'ai cru commencer à construire. Cette faille dans les carapaces, dans les histoires, une faille qui devait laisser entre le monde, ou me laisser sortir. C'est peut-être bien ça le problème. J'ai voulu humaniser cette caverne dans laquelle je suis tapie. Mais les choses meurent ici bas. La tapisserie ne suffit pas à rendre l'endroit vivable. C'est joli pourtant, c'est lumineux. Et puis finalement elle me bouffera, comme tous les autres. Comme toi. Je pense. Oh, j'aimerais me sortir de ce schéma. J'aurais pu, voulu vraisemblablement, m'arrêter à "comme toi". Et poser le point. Tenter de te faire culpabiliser. Non. Je veux juste... Que tu entres, et ressortes de là, de cet enfer. Mais emmène moi, avec toi. 

Dimanche 25 avril 2010 à 0:58

"C'est un type très manichéen."

Alors un non-"joyeux anniversaire".`

Ceci dit, le concert poutrait, vraiment. J'aurai de quoi écrire demain dans le train.

Samedi 24 avril 2010 à 13:01

Anne, tu sais, je ne pouvais m'empêcher de t'en vouloir quand tu écrivais pour nous dire que tu n'avais pas le temps d'écrire. Mais maintenant je comprends. Et si je ne m'excuse pas, parce que ma vie me plaît, parce que je pense faire ce qu'il faut, je voulais vous le dire. A quel point je suis désolée, et que ça me manque.

Lundi 5 avril 2010 à 3:49

En allant à la fin de mon cahier. En voulant y écrire des adresses d'un autre pays, je suis tombée sur ces deux petites fleurs. Quand vers la fin de l'année scolaire, avec Manue, on en mettait dans notre decolleté avant d'aller en cours d'histoire, parce qu'une pause de midi dans l'herbe à nous deux, c'était beaucoup de verdure balancée. J'ai envie de pleurer de tout ce qu'elles me manquent.

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Lundi 5 avril 2010 à 3:23

Et tu sais, ma veste verte... A chaque fois que ma main se perd dans la poche droite, elle effleure le coin de la carte plastifiée, la tord un petit peu. Mon pouce joue en la pliant et en la laissant repartir, claquer contre ma peau. Moi, je jurerai l'entendre crier "Départ ! Départ ! Départ !".

Dimanche 4 avril 2010 à 3:04

J'y ai pensé alors que j'étais en train de courir, pieds nus dans les couloirs de la gare. Est-ce que je n'en avais pas marre de me dépêcher pour rien ? De me frayer un chemin parmi les embûches pour des ombres et des aperçus ? Et puis, j'ai vu que pendant que j'esquivais, sautais les marches, les ballerines à la mains et les chaussettes qui noircissaient au fur et à mesure, pendant que je perdais mon souffle, je souriais, riais. En bousculant les militaires, en effleurant les armes des policiers. Ce sont les seuls pour qui je ne dévie pas de ma course, c'est un principe. Ils doivent être entraînés pour. Si un jour l'un d'eux s'avise de vouloir m'arrêter... Nous verrons cela. Mais je t'avoue que de retour dans le métro, calmée et brisée, j'ai eu un vague espoir. En recevant un sms d'un numéro inconnu. Un instant, rien de plus, j'ai voulu puis craint de voir ; "Elle te va très bien, cette veste verte." ou quelque chose d'autre, qui m'aurait dit que j'étais une fille malsaine, dangereuse, que sais-je de vrai encore. Sauf que non. Je suis trop douée pour ça, trop douée dans mon domaine. Trop douée pour toi. Pas assez faible pour pouvoir construire quelque chose.

Dimanche 4 avril 2010 à 2:20

Fenêtre et porte grandes ouvertes. Une odeur de brûlé flotte dans l'appartement. Cette odeur si particulière, presque sucrée. Caramel brûlé. J'ai encore sur les doigts la marque des flammes, et surtout celles de la peinture de la lampe qui fond sur ma peau. Des bêtises. Une pensée m'interpelle. Raphaëlle, tu as encore laissé tes chaussures dans le couloir.

Vendredi 2 avril 2010 à 15:26

Helsinki.
 

Amie, voilà, je reviens t'écrire. De nôtre nouvelle adresse, du Nord d'Helsinki. Les yeux d'Anna réchauffent chacune de mes nuits. Tu sais que c'est pour elle que j'étais parti. Son amour est pur comme le ciel d'Helsinki. Et je l'aime comme on aime l'amour de sa vie. 
Ami, c'est bon de te lire, crois-moi. Car depuis ton départ il fait toujours plus froid. Comme si le vent d'Helsinki soufflait jusqu'ici bas. Dans mes rues de Paris ne résonnent plus tes pas. Oserai-je un jour t'avouer, que j'en veux à Anna... D'avoir su te garder ?
Amie, toi seule comprendra ce qui suit. Que c'est loin de Paris, j'ai égaré ma vie. Tu me manques, tu me manques, je n'ai rien appris. Et je crève d'ennui dans les rues d'Helsinki. Anna m'aime d'un coeur que je ne mérite pas. Car je ne suis qu'un lâche, pour m'enfuir je suis le roi.
Ami, c'est troublant de lire ces mots là. Car depuis ton départ j'ai cru mourir de froid, comme si le vent d'Helsinki soufflait jusqu'ici bas. Dans mes rues de paris ne résonnent plus tes pas. Oserai-je un jour t'avouer que j'en veux à Anna, d'avoir elle, su t'aimer ?
Mes démons jusqu'ici m'ont suivi à la trace. Bien plus que le froid c'est la peur qui me glace. Bientôt un matin j'embrasserai Anna et la regarderai dormir pour la dernière fois avec l'ombre de celui que je ne suis pas, car je rentre à Paris, car je rentre chez moi.

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Vendredi 2 avril 2010 à 1:20

Avril, apprend-moi à vivre en apnée.

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Mercredi 17 mars 2010 à 17:59

Se sentir sur le point d'exploser et prendre les mesures qui s'imposent. S'asseoir sur un banc, n'importe où, dans Paris, pour oublier un peu son envie d'ailleurs. Boire et s'arrêter quelques secondes, pour profiter de où l'on est et pour faire quoi. Le mal de tête qui s'estompe et l'envie de repartir. J'exploserai u autre jour. Quand cela en vaudra la peine. Quand je serai, une nouvelle fois, ailleurs.

Mercredi 10 mars 2010 à 1:27

Ce soir à l'affiche, Aleatoire, Ana', Bee, Clignotants.. Que de jolies demoiselles, et une fierté, celle d'être à nouveau à côté d'elles.

Dimanche 7 mars 2010 à 3:07

"Useless feelings make you follow so many ways, useless meanings make you lose so many days."

Sur le sol de l'appartement, il y a des photos à moitié découpées, face contre terre. Un peu comme moi quoi. C'est un bordel monstre. Parce que je m'en fiche. Parce que les Merveilles ne viennent pas. Parce que c'est pas pour le reste de fille qui fait semblant de vivre là que l'on va s'inquiéter. L'emballage en plastique, je n'arrive pas à l'enlever, ni à l'entamer, le taillader. Je me brûle en essayant d'ouvrir. C'est comme ma peau. Sous ma peau ça brûle, ça bouillonne, ça tente par tous les moyens de s'échapper. C'est comme ma peau, qui voudrait crier mais ma bouche reste insensible. La chaleur brûle, le froid brûle, l'eau même brûle, entre un sadique contentement et une folle résignation. Je brûle entière et inerte. Pourquoi cette absence de réaction? Ca n'est pas parce que le monde connaît ma faiblesse que je vais lui en donner la certitude. Incapable de me soulager. Je tremble trop pour m'éteindre. J'ai peur de ce qu'on retrouvera à ma place ensuite. Du déchet. Même pas animé, puisque je brûle sans flamme. Chaque jour, chaque nuit, je me consume.
 
I'm burning this day, burning away, but I keep on walking.


[Non, je ne sais pas. Et oui, c'est mauvais pour moi. Très.]

Dimanche 7 mars 2010 à 2:13

En fait, si ça pouvait dire "Va chier, connasse, j'ai des envies de meurtre à ton égard", ça serait bien, aussi.  Et puis, ta gueule, aussi.

Non, mais. On ne dirait pas comme ça, c'est juste que ça fait beaucoup de bien de le dire. Quelque part.

Dimanche 7 mars 2010 à 1:28

Impérative, va voir Infinitif. Mais non, ça n'est pas une punition. Ensuite tu iras chez futur et après seulement chez Présente. Vas-y, file. Quant à toi... Ca risque d'être un peu plus compliqué. Au programme : la concordance des temps. D'abord imparfait conditionnel, et si tu y arrives bien, présent futur. Je te préviens, cela risque d'être difficile, décevant. Pourquoi t'avoir choisie alors ? C'est vraie que tu es bien frêle, deux syllabes, premier groupe. Mais je te prédis mieux que ça. Impérative est là depuis trop longtemps. Elle a besoin... De nuances. D'espoir même. Et tu sais bien que nous avons des problèmes avec Espérer. Alors je me dis que tu saurais le faire revenir. Sauf que pour ce faire, tu ne peux plus te contente que d'une seule Personne. Courage. Tu deviens grande, au panthéon de mes phrases.

Samedi 6 mars 2010 à 14:07

Voilà, entre ses mains tu te fais petit, tu te réduis pour te laisser emporter, manipuler. Entre ses mains tu n'es qu'un jouet, ah, c'est vrai que tu te marres bien Mais où est ton ambition ? Tu hésites. Entre deux mondes ? Non. Entre deux échelles. Moi je te propose d'être entre mes bras. Ni plus, ni moins. Si l'on joue, ce sera à deux.

Jeudi 4 mars 2010 à 1:54

Ou éveille toi, mon bel amour. Ouvre tes yeux, ton odeur, ta voix. Faire vivre les ombres que tu poses d'habitudes derrière toi. Tu peux t'étirer, ou te blottir contre moi, miauler ou me chuchoter des imbécillités à l'oreille. Qu'importe. Ouvre un miroir. Ouvre une fenêtre de matin. Je suis dans ta faille. Laisse le monde y entrer. Ne claque pas sèchement la porte. Laisse moi te porter, tout doucement. Laisse moi te soulever, te mettre debout, ou simplement te faire tourner la tête vers le ciel.



C'est demoiselle Castille qui a ouvert les vannes, les miennes, à moi. J'espère juste suffire.

Jeudi 4 mars 2010 à 1:40

Si je te dis 353. Tu t'en fous toi. Tu ne sais pas à quoi cela correspond. Oui , mais 353. Il doit y en avoir 353. Il devrait. J'en veux 353. Tu ignores totalement ce dont je parle. Le problème c'est qu'il n'y en a que 352. Et derrière toi, rien.


J'arrête même de tricher. Comme pour y croire, à n'avoir que ce que l'on mérite.
 
 

Jeudi 4 mars 2010 à 0:58

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Elle était comme ça. Elle était hier. Allongée sur son lit, la tête perdue dans les nuages. La chaleur du soleil sur la peau. Elle se demandait où elle était, et pour qui. Pour toute réponse elle s'est juste aperçue que ce n'était pas là qu'elle voulait être.

Lundi 1er mars 2010 à 23:38

 Ma formulation était maladroite. Je reformule donc. C'est le seul regret formulable, justement. Exprimable, si tu préfères. Ce que j'ai le droit de penser, de dire sans culpabiliser. Sinon il y aurait tellement plus à écrire. Mon indescriptible foi en toi. Chut. Tu connais l'ineffable ? Viens que je t'explique le concept...

Tu vois que tu as déjà tout compris.

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