Lundi 6 août 2007 à 20:06

La rivalité. Le concept le plus con que je n'ai jamais mis en pratique. Comment la réalité peut vous bouffer la vie, peut s'en prendre à l'essence. Comment. Ouais.
Pourquoi surtout.Pour avoir été trop stupide.
On était bien en Janvier. C'est encore une fois pas moi qui le dit mais toi :"Allongés, ils ne voient rien autour d'eux. Le monde n'est qu'une ridicule histoire qu'ils sont forcés de vivre un peu plus chaque jour." je ne vais pas mettre la suite parce que c'est bien ça qui pose problème.
En fait si j'avais été un peu plus patient, un peu plus compréhensif cela aurait marché du tonnerre, enfin, j'ai cette impression là au fond du coeur.
Que veux tu, je suis peut-être un peu romantique au final. C'est la deuxième fois que je dis cette phrase de ma vie, il ne va pas falloir s'y habituer.
Mais non, je ne l'ai pas été. Ni patient, ni compréhensif. Parce que pour moi c'était une compétition et que j'ai toujours été un très mauvais compétiteur, trop mauvais perdant, trop hargneux. Ces attitudes que tu exècres. Alors voilà, j'ai tout laissé partir en couilles, et je t'ai laissé partir aussi, parce qu'il le fallait, parce que tu as été plus mature que moi, malgré ce que l'on aura pu dire sur nos âges respectifs. Mais je sais qu'il en reste quelque chose. Quand tu as un problème tu connais mon adresse, mon numéro de téléphone et voilà. Je vois ton blog, et tes amis, "en manque de bras" "en manque d'affection", je te vois toi, en manque, simplement en manque. Mes bras sont là pour toi, et réciproquement, je reste là, d'une certaine manière j'en ai moi-même besoin, de me dire que ça ça ne sera jamais perdu.
 Ce soir c'est encore moi qui me suis dépêché de prendre la voiture pour venir te chercher, t'enlever de cette maison, pour se dire que cette fois là ça n'est pas définitif.
Alors je tente d'expliquer, avec toi toujours, comment la vie d'une fille de 15 ans, non pas d'une gamine, je refuse de le taper, peut partir, elle aussi en couilles.
Pour ne pas dire en miettes.

13 ans. Les prémices de l'adolescence. Et vlang, dans la gueule, divorce des parents. Enfin, vlang, c'est vite dit, tu t'y attendais, au fond de toi je pense que tu l'espérais même. Ce qui est dur à assumer c'est l'ambiance, les adultes qui pètent les plombs, le frangin qui ne s'en remet pas. D'ailleurs il a désormais 11 ans et n'en est pas encore remis.
A peu près au même moment, ou peu après c'est Internet. Les gens. Avec qui tu te sens enfin des affinités, parce que tu trouves tes goûts, tes passions et te rends compte que celles qui sont autour de toi depuis le début ne suffisent pas.
Et là c'est une succession de claques. Des déboires affectifs, aux maladies, aux pathologies, aux ambitions déçues, des claques et des claques, des claques encore. Les lâches, les salopards, les mecs qui sont à mille lieux du monde, les ragots, les rumeurs, les mensonges. T'as eu de tout je crois, que tu veuilles ou non le reconnaître.
Peu à peu tu te sens te diviser, t'éparpiller dans les coins du monde, et c'est parfois difficile de te dire que tu n'as qu'un coeur. Alors ça craque, de bêtises en bêtises, tu veux convaincre le monde et réalises qu'il est parfois plus dur de le persuader lui et les gens que tu aimes que de te persuader toi-même. Quand tu me parlais des "bénéfices de l'auto-persuasion" moi je fronçais les sourcils parce que je les voyais te creuser, te miner de plus en plus. Quand tu l'as réalisé tu as eu besoin de ruptures, nettes, définitives, presques sanglantes. Mais ça ne marche pas comme ça. Et moi à côté de ça je n'étais pas vraiment là, l'abnégation et l'amour flanchent eux aussi, alors que je croyais voir une ombre grandissante qui se glissait derrière toi et que tu n'as jamais su mettre en cause.

Jusqu'à aujourd'hui. Oh, t'as eu du temps pour réfléchir. Et d'autres pétages de plombs "La maison va être vendue ! " t'as du entendre ça un nombre incalculable de fois, pourtant, cette fois-ci, c'est différent, ça fait comme un vide dans ta poitrine, les mots sonnent autrement, plus réels peut-être, ça explique. Et quand ça explique c'est que cela a une raison d'être.
Quelques jours avant ta rupture commençait et à l'heure qu'il est tu te demandes si tu auras la force d'aller jusqu'au bout, sans te mentir, à toi.

Parce qu'en fait, tu t'es trouvée ton côté auto-destructeur, quelques minutes avant que cela pète, enfin, c'est une échelle.

Il reste deux bras dans lesquel tu pourras venir pleurer, deux bras qui sont, oui, reliés à quelqu'un plus qu'à une idée, qui aura toujours à coeur de t'aider, de te consoler.
La rivalité est vraiment une connerie intense. Et au jour où elle est enfin mise à terre je vois que la veille était le dernier délai.

"La vie n'est pas ce que tu crois . C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, vite. Retiens là ."

J'ai voulu te retenir, et je n'ai fait qu'ouvrir grand les valves.

Par 'Sat le Lundi 6 août 2007 à 20:40
La Rivalité c'est bon que pour soi.
Par desesperacionhisterica le Mardi 7 août 2007 à 13:43
C'est vraiment magnifique. Ca fait se sentir tout chose, quand on te lit, c'est impressionnant. Vraiment.

 

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