Elle avait beaucoup changé. C'était une jeune femme vive, au caractère passionnée. Elle n'enviait personne. Mais décryptait. Et décidait quelques fois de s'approprier une attitude, une démarche, un regard.
Elle n'était certes pas une femme conventionnelle. Elle faisait les choses non pas comme bon lui semblait, mais comme elles arrivaient, et comme elles pouvaient êtres bonnes pour elle.
Et les gens.
Elle n'avait pas d'attaches. Profondément humaniste, toujours prête à consoler, à aider, à donner son énergie, son sourire. Mais sans attache. Comme une merveilleuse brise d'été qui transporte tous les petits bonheurs, qui redonne à tous un espoir, mais sans jamais s'arrêter, jusqu'a ce qu'elle meure, dans une vallée trop calme. Elle finira comme ça aussi. Elle le sait. Ou pas. En fait elle s'en fout.
De savoir comment va finir une vie, il y en a déjà tant à l'intérieur de la sienne.
Sa vie d'artiste. Sa vie de femme ambitieuse et accomplie. Sa vie de folle instable. Sa vie de petite gamine fragile et inconsolable. Qu'elle ne montrait jamais. Ou presque. Dans un moment de temps si infime que l'on considère qu'il n'existe pas.