Mal aux pouces d'avoir trop serré mes poings. Mal à la tête d'avoir trop crié. Blessée dans mon orgueil d'en pleurer. Blessée dans mon coeur de toutes ces choses précédentes. Lire la haine dans ses yeux et m'en trouver dégoûter. Une claque. Deux claques. Un semblant de coup de pied. Une immobilisation. De la haine et des insultes. A m'en faire vomir. Des allusions, des paroles rapportées. Appeler l'autre. Sa voix conciliante de pauvre père désolé. C'est facile d'être celui là. De me faire culpabiliser. Et le connard je ne le vois pas, il essaye de ne pas le montrer. Le problème c'est qu'il n'est pas seule. Et que de des deux il y en a un que je peux immobiliser. Si mon self-contrôle ne se barrait pas en courant dans ces cas là je n'ose pas imaginer ce que je serais capable de faire. "Ils t'aiment pas ces gens." le pire, en fait, c'est que je n'en ai absolument plus rien à foutre. De ces gens. La mauvaise tactique, vraiment, c'était de toucher à Montpellier. Très mauvaise tactique. Je suis devenue froide. Même pas besoin d'encaisser. Les insultes je les connais. Mais faut pas toucher à eux. Surtout pas. Trop dangereux. A nouveau le téléphone. Discussion père-fille de cinq minutes sur les ravages d'un divorce. Légère déviation, comme quoi mais oui je peux partir, sinon on ne m'aurait pas prêté ceci ou cela, bien sûr qu'on me fait confiance. Oulaaa. C'est pas ça mon problème. Loin de là. Je vais dormir.
"T'as qu'à y partir avec tes *bips* !"
Ah mais en fait, si je devais partir aujourd'hui, je me demande si je reviendrais. Par force ou envie. Ce ne serait pas pour ces deux-là en tous cas, juste pour des histoires matérielles. Beaucoup d'excuses et la frousse de devoir continuer ainsi. Autant dire qu'il y aurait des chances que je ne revienne pas.