Jeudi 2 octobre 2008 à 20:38
Bien sûr que oui, les nuits étaient fraîches et même
froides. Bien sûr que oui elle sentait le froid. Le fait d'être de ce pays ne
l'en préservait pas. La preuve : elle avait tremblé. Mais il était alors
trop loin pour s'en rendre compte. Si seulement elle avait pu… Lui dire :
« oui, il fait froid, mais j'avais dit que je serai d'accord pour te
réchauffer quand tu seras là » puis le prendre dans ses bras. Ca, ça
l'aurait réchauffé. Physiquement, moralement. D'une chaleur qu'on aime
plus que tout. Sauf que non. Ca n'est pas permis. Le jeu n'autorise rien de tout
cela. Alors le froid l'a traversée et ensuite elle n'a plus rien senti.
Totalement insensible. Cold as ice… L'expression était valable dans cette
situation. Elle ne craquera que lorsque la glace aura fondu, pas avant. Pour le
moment elle s'éloigne dans la nuit. Ses pas ne sont pas aussi grands que
lorsqu'elle s'était enfuie, laissant juste derrière elle un post-it.
« Je t'aime.
Pardon. »
Qui sait si le vent l'avait ou non emporté.
Il y a une chanson (beaucoup) trop connue, qui ment, qui dit : le vent l'emportera et tout disparaîtra, le vent nous portera.
Rien de tel, si le post-it s'envole.