"J'ai coupé mes cheveux, j'ai rasé les murs, ce que j'en ai fait je n'en suis pas sûre."
Avoir un problème. Si je commence je suis foutue. Si je ne commence pas je suis foutue aussi. Autant commencer.
Le portable qui vibre dans la poche du jean. Super. ... Super. Ne pas décrocher. Vouloir décrocher. Commencer à décrocher. S'arrêter. Poser le portable. Tendre la main. Ça ne sonne plus. Ecrire un sms ? Demander quoi. Appeler ? Le portable qui sonne à nouveau. Décrocher. M'arrêter. C'est qui. Je sais qui c'est. Le nom s'affiche. Première erreur. J'en sais rien. J'y suis plus. Le laisser parler. Rester assurée. Ne pas craquer. Ne pas tout foutre en l'air. L'écouter. Répondre. Trembler. Nerveusement. Perdre les mots. Ne plus savoir. Réfléchir. Y retourner. Ne pas y retourner. Revoir les mois défiler. Un chat a neuf vies. Quand j'étais avec eux j'en avais au moins dix-huit. Quand je suis partie je n'en avais plus qu'une moitié. L'avoir senti. Salopard d'instinct. Avoir avancé dans "Mademoiselle..." et voilà. La voix de l'un d'entre eux au téléphone. Ne pas dire ce qu'il fallait dire au bon moment. Parce que non. Ca n'est pas comme ça lorsqu'on se parle. Me rendre compte de cette différence qu'il y a entre les deux. Je pourrai le dire ça d'ailleurs. Rire. Nerveusement ou pas. Jaune ou pas. Être manichéen c'est vrai. Parfois ça me serait bien utile. Tchekov qui le premier a défini le genre fantastique. Google. Un (autre) forum. Être en L aussi. Une autre vie quoi. Et puis si j'avais du le dire, je n'aurais pas voulu que cela se passe ainsi. T'as pas le choix ma pauvre vieille. Je ne suis pas ingrate. Je continue. Et j'en remercie tous les autres. Je n'oublie pas. Je pense ailleurs. Si je croyais en la destinée je pourrais dire que c'est sûrement à cause de cela que je me foutais ces derniers temps de ce qui inquiète tous les autres : je devais garder une marge de manœuvre pour ça. Il devait venir de là le bonheur de ces derniers jours. Pouvoir tenir. C'est pire qu'un pic là. C'est passer du haut de l'Himalaya aux abysses du Pacifique. Et il n'est pas là. J'ai besoin de toi. De ta conversation. De ta voix. De ton image. Refuser de te laisser avec le reste. Tes bras. J'ai besoin de tes bras, là, maintenant, de suite. Partir, partir, partir. Te rejoindre, prendre le train et partir. Parce que tu étais cela avant cela. Parce que c'est l'autre vie, celle que j'ai à côté et que je dois remplir pour ne pas sombrer. Partir, partir, partir. Ecrire "Mademoiselle". Ne pas dormir. La bague noire. La grosse bague en argent, qui n'est pas sur ma dernière photo, avec une pièce de nacre blanc. S'étonner de voir que tout se passe bien au téléphone. Comme si de rien n'était, ou presque. La réaction a posteriori montre tout. Au moins j'ai de coup écrire. Et beaucoup. "J'avais cru comprendre.". Et puis je le savais. Parce que voilà. C'est ça que j'ai appris à savoir. Parce que c'est ainsi. Avoir des relations étranges avec les gens. Ne pas comprendre. Chercher dans toutes les langues un mot qui pourrait expliquer, expliquer. Pas comprendre. Vivre. Et pour se faire expliquer. Ou passer à côté. Mais certains soirs je suis rattrapée. Je suis rattrapée. Et le pire c'est qu'au fond j'en suis peut-être contente. Je n'en sais rien. Laisser les doigts courir sur le clavier, au beau milieu, pour remplir. Pour que les mains s'occupent, pour que les yeux aient quelque chose à voir. C'est encore une suspicion qui m'a rattrapée. Mystifier. Deux fois ce mots en deux jours. Ouais. Comment veux-tu avoir une place pour une relation dans ce bordel ? Putain j'en sais rien. Se psychanalyser. Un retour de dépression. J'avais vu l'article et au final je n'avais pas écrit. Les mots étaient venus pourtant. Ca existe dès que quelqu'un le veut. Alors voilà. Echanger les places. S'entendre presque en écho. Le portable n'a pas d'écho. Parler trop vite. Répéter. Répéter. Crier au frère de la fermer. Leur expliquer. Ne pas vouloir leur dire mais s'expliquer. Et revenir sur ce blog. Ou tout commence. Et pour finir ? Mais ça ne sera jamais fini. "Pour la vie." Mais ils le restent "pour la vie". Même si ça n'est pas réciproque, même si c'est lointain, même si c'est dans un monde qui n'existe pas. Qu'il arrive. Pas de fierté, mais pas d'excuse, parce que j'en sais rien. Lui parler. Ses bras. J'en ai besoin. Ou une cigarette, aussi. "Tu veux boire un coup ?" Ouais maman, j'aimerais boire un coup. Et non même pas. Passer la main dans mes cheveux trop longs. Ca repousse toujours. Moi je voudrais que non. Ça ne passe pas. Et il part. Partir, partir, partir. Eux. Et puis les deux là. Partir... Ne jamais y arriver. Que cela soit en juin ou ailleurs. Connard d'horoscope. J'ai déjà connu, merci. Nommer. Ne s'entendre énoncer que des choses que l'on sait pertinemment, ou presque. Des choses dont j'étais d'une manière ou d'une autre persuadée. Trembler. Après coup. Avoir froid. Trembler. Essuyer la vaisselle. Prendre en main les fameux trois couteaux, les couteaux noirs. Rire. Nerveusement, ou pas. Ne pas être cynique. Ne pas être ironique. En avoir besoin. Juste en avoir besoin. Penser à tout ce qui se loupe. La fille qui vit l'autre vie, celle d'à côté, voit avec trop de recul. Moi pas assez. Ou je sais pas. Qu'il revienne. Qu'il mente, ou pas. Savoir. Un jour. Se croiser. Mais je t'ai déjà croisé moi. Je suis celle que l'on ne voit pas. Et quand j'ai voulu que le contraire se produise ça m'est retombé dessus. Logique. Oh, oui, j'ai de quoi écrire. De quoi finir presque. C'est la meilleure fin imaginable. Bien plus dans la psychologique des personnages que les autres chimères. Détruire les chimères. Conserver l'instinct qui sur ce sujet est infaillible. Constater qu'ils n'ont pas changé. Trouver des raisons, qui refont surface à une vitesse affolante. Tout mélange, shaker, jongler. Une seule chose est écœurante et c'est bien sûr celle qu'on ne dit pas. C'est faux, il n'est pas là. J'ai besoin de toi. Plus encore qu'auparavant. Il y était. Salaud. Se voir sourire. MAIS PUTAIN MYMY/MARGAUX POURQUOI TU SOURIS ? L'idée de la psychanalyse est peut-être bonne. Quoique. Celle de la tueuse à gages est meilleure. Je le sais pour la prochaine fois. Mon oeil. T'es en plein dedans.Mais je le savais. Je parle de quoi, de qui. Oh, de tous. Elle qui ne voulait pas dire. Pas d'y aller doucement. Les fractures ça consolide. Ils restent les mêmes. Les deux vies sont confondues ce soir. C'est violent comme cokctail. Je le savais. Partir, partir, partir. Direction la gare et partir... Songer au psy et à ce que j'en ai dit. C'est vrai que si j'étais passée devant le psy de la cour (histoire de savoir si mon témoignage était recevable) un soir comme celui-ci, j'aurais été internée. Ou pas. Mais merde alors je suis normale. Personne ne l'est. Les aimer et les respecter plus encore. Ce qui est fait est fait. J'ai des regrets et aucun remord. Je ne voulais pas avoir de regrets pourtant. Merde. Ne pas lire. Partir. Partir. Partir. Direction la gare et partir. Où ? Bonne question. L'important c'est de partir. Partir, partir, partir.
Mercredi 5 mars 2008 à 21:48
Commentaires
Par Jeudi 6 mars 2008 à 0:44
le Je peux pas laisser qu'une croix, là...
Non pask plus le temps passe plus je reconnais ce que tu écris.
Différent de ce que tu as inscrit sur le carnet, mais je ne sais pas, ça correspond.
Tes ombres et les miennes qui ne laisseraient qu'une trace sur le mur.
On ne se connaît même pas.
Enfin voilà.
(bon okay c'est nul ce que j'écris)
Non pask plus le temps passe plus je reconnais ce que tu écris.
Différent de ce que tu as inscrit sur le carnet, mais je ne sais pas, ça correspond.
Tes ombres et les miennes qui ne laisseraient qu'une trace sur le mur.
On ne se connaît même pas.
Enfin voilà.
(bon okay c'est nul ce que j'écris)
Par Jeudi 6 mars 2008 à 16:39
le partir c'est fuir si l'on ne revient pas
moi je vis avec un regret dans le cœur qui me glace et me paralyse
beau texte belle écriture nerveuse
moi je vis avec un regret dans le cœur qui me glace et me paralyse
beau texte belle écriture nerveuse
Par Jeudi 6 mars 2008 à 22:39
le Mymy, je suis tout essoufflé de te lire.
Quand je pense que l'humanité a vécu des millénaires et des millénaires sans téléphone portable !
Quand je pense que l'humanité a vécu des millénaires et des millénaires sans téléphone portable !
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Bonne nuit... <3<3<3
Puis si, tu pars, viens chez moi (j'habite chez une copine...)