Lundi 5 février 2007 à 21:57

Si je t'écris ces quelques mots, lâches ou lâchés comme il t'en conviendra ici, ce n'est pas par manque de courage, tu t'en doutes bien. Ni par manque de culot. C'est pour.. C'est par... Souci de clarté ? De facilité ? Les choses sont plus simples comme ça, on ne va pas aller chercher trop loin pour cette fois-ci. Le temps est vraiment une chose étrange, je ne pense pas que tu puisses dire le contraire. Sa mécanique semble selon les jours, et surtout selon les personnes avec lesquelles on se trouve, très lente ou trop rapide. Pourquoi cette appartée sans rapport apparent ? Je ne le sais moi-même pas très bien. Laisse moi encore retarder un peu ce que j'ai à te dire. Ce n'est déjà pas facile. Paradoxal dans une phrase je parle de cette mécanique instable et dans la suivante j'évoque mon pouvoir dessus.
Je ne t'ai jamais demandé si comme moi tu avais lu Antigone, je ne le ferai pas ou plus, bien que le plus ne soit grammaticalement pas correct dans le sens de ma phrase. Bref, on se comprend.
Comme elle j'aurai pu faire changer les choses. Les faire empirer. Tenter un bluff, un coup de poker, me renfermer dans un personnage plus facile. Choisir la facilité. Et bien non. C'est pour ça que je me la permets ce soir.
Tu souris un peu bêtement là. Tu vois où je veux en venir. Ca te ferait presque rire cette manière de faire les choses, elle me ressemble tant. A se reprendre sans cesse à s'affirmer pour mieux se questionner ensuite, sous couvert d'une malice qui n'est, crois le ou non, jamais feinte.
Et ton sourire est de plus en plus large " La facilité, vraiment ?" mais ferme les yeux un instant, et retrouve toi ailleurs, parce qu'à ce moment précis, ils te trahissent. Tu ne peux pas voir plus loin, tu ne peux pas voir là-haut, et je vois tes pensées défiler, aussi fluides que mes mots sur l'écran.
Quelques minutes encore. Avant quoi ? La dernière fois que j'ai parlé comme cela il s'est effectivement passé quelque chose. Pour la première fois les choses que je pense se réalisent, sur le plus moins long terme. Pour l'instant ? Que faire alors, suivre mes propres conseils, ce que je ne fais jamais, ou continuer ? Je suis bien partie pour cocher la case n° 2.
Là encore c'est un choix. J'ai vraiment une très mauvaise notion du regret et du remord. Pas contre en terme de culpabilité.. Je n'ai de leçon à recevoir de personne. Je culpabilise. De culpabiliser. Et de culpabiliser de culpabiliser puisque je devrai culpabiliser de manière naturelle sans que cela engendre une autre culpabilité. Tu me suis encore ? A force d'emprunter les chemins qui me passent par la tête je me demande si je pense à ce que je fais. Non. Je n'y pense pas. C'est soulageant.
Plus vite, plus vite, encore, toujours, plus vite. Partir. Créer. Détruire. Revenir.
Je veux voir les imprévus, savoir que je vais en faire. Comme aujourd'hui, comme hier, et comme demain. Ca je n'y changerai rien. Ce sont eux qui continuent de me faire danser, telle la marionette de bois que je plaignais naguère.
Mes mains sont froides. Alors j'y repense. Ca revient par éclat. C'est formidable le bordel que l'on peut se créer. Un bordel à la fois superbe et.. bordélique ! Et puis reprendre des photos. Je n'écris plus pour toi. C'est ce que tu penses.
Tu es dans l'erreur. Il faut saisir le fond du problème. Si on admet qu'il y en a un. C'est vrai, il n'y en a plus. Il suffit de voir le film passer, le rembobiner ne sert à rien et l'avancer gacherait l'ensemble. Pourtant que cette intrigue m'énerve. Je lui crie mentalement "Accélère !! Accélère !!!" elle n'en a cure.
L'opportunité peut exister sans initiative. Réciproquement. Le résultat est nul mais cela existe.
J'étais tellement zen. Avec mes loques bien-aimées, le parfum qui se diffusait lentement, la fenêtre entrouverte qui laissait passer la nuit, la musique, je ne pouvais pas faire sans musique.
On va finir dans une de ces histoires qu'on ne sait pas comment comprendre vraiment, quand les fils s'entremêlent, s'effilochent mais jamais ne se rompent nettement. Une interrogation m'est venue : quand se déclarera la fin ? Oui déjà écrit beaucoup de mots la concernant, cependant ce n'était pas sur le même plan. Celle là, pour partir ailleurs, je ne veux vraiment pas la voir. Et j'en suis convaincue, persuadée, sure à 300%.
Et puis zut. Flûte et youplala. Je me pose trop de questions. Ou pas assez.

(Là vous avez tous le droit d'avoir envie de me tuer !!)

Finir demain ? Non pas finir.. Voyons. Ce mot est tellement désagréable.

Je vais retourner à mon bordel. Parce que je l'aime bien.. Comme quoi.

Revenez demain, vous entendrez un autre son de cloche.



Par AnteSpero le Lundi 5 février 2007 à 22:18
Ce que j'aime ton bordel... On se croirait presque chez soi ^^ !
 

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