Elle sentait que ses sens lui faisaient
peu à peu défaut. Bientôt elle se retrouverait comme portée à nue
devant cet homme dont elle ne savait, au final, pas grand chose. D'ordinaire
elle détestait ce sentiment de vulnérabilité, il lui était autant
insupportable qu'il était pour les autres inconçevable à son propos. En
effet, comme briser une carapace comme la sienne ? Comment faire
paraître fragile celle qui les mettait tous à terre ? D'aucune manière. A
croire qu'il n'était pas les autres, et que l'ordinaire ne valait plus
grand chose en ces temps aux sentiments troublés. Et cette croyance
était bien plus proche de la vérité qu'elle ne l'aurait voulue. En son
âme et conscience elle savait, elle sentait son coeur chavirer, elle
pouvait prévoir que bientôt il ne lui appartiendrait plus. Cette
voie, sa voie, semblait sans issue."Chaque victime devient un jour
bourreau" et c'est alors que le bien peut lui paraître le mal parce
qu'elle n' aurait pas pensé auparavant que ce qu'elle semait avec tant
de cynisme, d'arrogance et de mépris puisse être un jour bénéfique. Au
lieu de voir l'amour elle voyait la haine et la faiblesse, et, loin de
comprendre qu'il fallait se laisser vaincre, elle s'acharnait de plus
belle, se raidissant et jouant l'indifférence. Les signes, pourtant, ne trompaient pas, et elle-même ne pourrait s'ignorer longtemps encore. On
lui offrait des ailes et elle ne pouvait les considérer autrement que
comme un poid supplémentaire. C'est ainsi qu'elle coula.
J'allais dire. Si août 2008 ne portait pas tant de promesses, j'aimerais retourner en août 2007. Et puis j'ai relu. "En même temps, août 2007 peut pas être pire que août 2008... Ça ça reste à voir." Je propose de supprimer le mois d'août ?
Bisouilles <3