Rien ne bouge nous restons immobiles dans ce noir de glace, nos reflets se perdant mutuellement et s'oubliant trop loin.
Alors qu'à l'abri, derrière un murmure faible que ne peuvent entendre que les gens n'y ayant pas toujours été sourds, la vérité se cache tristement.
Les mensonges s'épanouissent, pour notre pur plaisir égoïste, ou pour excuser notre lacheté trop audacieuse.
Quel chemin emprunter ? Peut-on seulement encore en changer ?
Le fardeau se fait plus pesant au fur et à mesure de sa découverte. La rage du moment gâché devient celle de la peur d'en gâcher un autre.
La mécanique diabolique se remet en marche, les idées se combinent aux émotions et aux perceptions pour en créer d'autres correspondant à cette demande puérile et vaine que l'on ressent devant l'abîme.
Drôle d'entêtement, ne pas vouloir reconnaître qu'il n'y a rien. Ce serait pourtant beaucoup plus simple.
Impétueuse raison et folie qu'est notre impossible. Qu'on ne voit que pour contredire. Puisque les doux soubressauts de l'âme ne viennent pas mettre un terme aux allégations pathétiques d'une dérision méprisante.
Je ne vous salue pas.