Dimanche 18 janvier 2009 à 0:41

Les choses avançaient, avançaient, avançaient, à un rythme infernal. Et alors qu'elle avait parfois envie de chanter "for the first time I can say that there is not enough time" elle commencait très paradoxalement à avoir peur de cette vie qu'elle menait aux temps futurs. Mais après tout, qui cela dérangeait ? Sans un minimum de peur il n'y avait plus d'excitation, il n'y avait plus ce petit stress piquant qui rendait les fugues plus intéressantes que les simples sorties. Il n'y avait plus la joie de ce noeud dans le ventre qui n'est là que pour disparaître. Il n'y avait plus les paquets de cigarettes achetés "juste pour une fois", pour l'attente sur un quai de gare. Plus de "je t'aime" difficiles à dire pour la première fois. Sans peur l'Histoire n'existe pas. Celle d'un homme, celle d'une femme, celle d'une action, celle du Monde. Sans peur cela deviendrait réellement infernal. Les entrailles resteraient nouées et les paquets de cigarettes fumés les uns après les autres. L'absence de peur n'est qu'une peur perpétuelle. Alors de temps en temps elle se laissait vivre. Au passé, au présent, au futur, qu'importe ! Le temps qu'elle conjugue. Tant qu'elle conjugue. Lui s'était arrêté.

"T'as frappé à la mauvaise porte, c'est pas de la bonne humeur qu'elle cultive dans son cloître étouffé, c'est une perpétuelle confession qui se veut sincère mais qui n'a pas de contenance.

Les Mots peuvent tellement plus.
Ce Blog les briment par le manque d'honnêteté de son auteur."

S'ils pensaient tous ça il ne faudrait pas faire marche arrière : il faudrait sauter.
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