"Embrasse moi par dessus bord, vient mon ange retracer le ciel, j'irai crucifier ton corps laisse-moi dépunaiser tes ailes, t'embrasser, te mordre en même temps, enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant, te supplier de revenir et tout faire tout, pour te faire partir mais vient emmène moi là-bas, donne moi la main que je ne la prenne pas, écorche mes ailes envole moi et laisse moi tranquille à la fois, et mille fois entrelassons nous et nous lassons même en dessous serre moi encore serre moi, jusqu'à étouffer de toi !"
Les souvenirs sont bien sûr des choses bizarres. Mais et alors ? Ils sont mouvants, c'est l'important. Sans transition aucune ; c'est le pied les ordinateurs portables décidément. Tapoter des textes au beau milieu d'un immense terrain d'herbe, au soleil, c'est tout de même pas trop mal. Le téléphone sur les genoux. Par contre avec une connexion internet ce serait mille fois mieux. Mais bon, je ne vais pas trop me plaindre. Hier soir couchée 2h35, endormie après 3h30. Faut avoir la forme pour tenir le rythme. J'ai normalement un peu, beaucoup de taff à faire. Ne parlons pas de ça entre nous. Dans un mois et deux semaines, oui, ça parait bien plus court dit ainsi. Y'a de la tarte à la rhubarbe, du café et du gâteau au chocolat. Le soleil dans le Nord, on a beau se moquer il est bien là. Dire que dans le Sud on annule des représentations théâtrales pour cause de mauvais temps... Viendez ! Viendez tous ! Soit. A toutes les Sophie : bonne fête ! Et merci à elle. N'empêche c'est un pur bonheur de recevoir des mails de lecteurs. Ca fait pas modeste du tout dit comme ça, mais c'est pas vraiment loin de la vérité. Y'a la cousine "exilée" à Paris qui est là. Paris peut-être entre la fin de mes cours et le 5 juillet. A voir. Selon la poste notamment. Le bac c'est pas trop grave ça par contre. Je suis motivée c'est assez impressionnant. C'est la bataille des bouteilles d'eau. Mymy et sa tenue virginale... Mauvais plan, j'ai plutôt intérêt à me tenir à carreaux. Carole, Caroline, Catherine, Maman, Madame le Maire, par contre, n'y échappe pas. Ce que je deviens ? Voilà. Je suis la fille en jean et en liquette blanche, la fille aux bijoux en argent et à la clé de sol en or, la fille qui écrit et rit tout en restant toujours un peu insatisfaite, celle qui se décide à mettre ses lunettes de soleil et à éventuellement se pencher sur ses affaires scolaires. Son trieur, sa trousse, un bloc-notes, un paquet de copies doubles, un dictionnaire d'espagnol. Tout roule donc. Mon bordel se transforme en foutoir et j'attends de vivre vraiment pour remettre un peu de désordre artistique. Pendant ce temps, on parle de ma grand-mère. Et je suis peut-être tellement égoïste que des souvenirs reviennent, sans aucun rapport ou presque. "Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n'ont pas...". Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Et lui, il part aussi. Dans un an je le suis.
(comme quand tu caresses le mur en marchant. ta main. accroche. écorche. un clou, peut-être.)
(c'est ce que me fait. cette phrase.)
(Et lui, il part aussi. Dans un an je le suis.)