Avoir passé des heures dans le potager, appuyée contre un rateau et regarder la fumée, guetter le moment où une flamme viendra s'y perdre. Tant et si bien qu'on hésite, qu'on confond fumée et feu.
Se voir là comme dans deux ans ailleurs. Être spectatrice de sa propre vie, de sa propre histoire.
La musique commence à sonner un peu faux mais ça n'est pas bien grave, cela reste de la musique. C'est toujours mieux qu'un silence trop pesant.
L'envie me reprend de ceuillir cette fleur rouge à grosses clochettes, comme avant, sur le bord des fossés, les coquelicots et les fleurs sauvages, et arracher après d'énormes efforts une branche de lilas, pour ça il fallait presque faire une pyramide avec les vélos tellement le mur de la maison était haut.
Ce sera presque une déception, cinq ans plus tard de voir la vieille femme habitant là nous offrir à tous une branche quand nous repasserons la voir.
Enfin, oser répondre à Stéphanie après son "Margaux a les yeux humides" que oui, parce qu'il faut bien que quelqu'un surveille les merguez, que le barbecue en pavés au fond du jardin il fonctionne à l'ancienne, qu'on l'a fait nous même, et qu'on a pas pensé au ventilateur anti-fumée.
Vous mélangez tout ça, comme dans une grande marmite et vous vous retrouvez avec un méli-mélo
de souvenirs et d'avenirs, inventés ou pas, que vous pensiez avoir laissés au grenier, une pelote de laine rouge, une noeud indénouable que
vous n'avez pas envie de dénouer.
Comme un tas de pièces de puzzles colorés et n'ayant aucun rapport les uns avec les autres.
Si ce n'est le bonheur.
Inventé ou pas.
J'ajoute d'une part que la voiture, le scooter, le vélo, et le téléphone fixe sont décidement de géniales inventions.
D'autre part que le cheval est la plus belle conquête de l'Homme à n'en pas douter.
Et que grâce à eux, quinze articles vont pouvoir être postés. Celui-ci y compris. Merci.
Je te répondrai la même chose qu'à INC :)