En vrai, je veux bien partager toutes tes nuits, toutes tes angoisses, tous les silences qui habitent en toi. "Je veux bien", quelle remarquable hypocrisie. Je le veux. Chaque jour j'y pense comme si ma pensée construisait un futur. Ca ne devrait pas être permis d'exister ainsi, en en étant la somme. De mes rêves, d'eux, de mes rêves d'eux. Alors que tu es différent. Celui que je n'aurais jamais su imaginer. Mes mots se taisent, j'ai froid, je tremble. Je tremble de t'avoir parlé. Que tu aies répondu à mon attente, plus encore. Je tremble que tu me manques certaines semaines. Je tremble de savoir que tu n'es pas encore là que ta proximité me rassure et ton absence me rend anxieuse. Je tremble de songer à l'irrationalité de la chose et du scénario que j'en imagine. Je tremble de savoir que tu es là, "l'absence est là où le malheur prend forme." Sans avoir jamais été présent, quelques heures, le malheur plane déjà comme une ombre sur moi. Quel sera donc le résultat quand tu seras là, sans être à mes côtés ? Je tremble de la distance actuelle, de celle passée et future qui rend l'air de plomb quand tu fus, quand tu seras, proche. Je tremble de ne pas avoir le souvenir d'avoir autant perdu le contrôle. D'avoir cru devenir folle des milliers des fois. Mais surtout, surtout de savoir que tout ça n'est que le début.
Joyeux anniversaire,
:)