J'étais jalouse de tout. Je me serai battue pour tout. Pour la moindre parole, le moindre regard. De mépris même, je le voulais. Entier. Ses actes, ses mots. Je savais, et je sais encore que je ne l'aurai jamais. Alors je collectionne. Comme une philatéliste patiente. Par petits bouts. En sachant que je n'aurai jamais la totalité des timbres, comme je ne l'aurai jamais entièremetent. Ce qui a de moche dans l'amour c'est la résignation. Ne plus vouloir atteindre ses rêves et se contenter du peu, comme un bout de saveur que l'on garde en mains pour passer sa langue dessus de temps à autres, juste se souvenirs, un pâle, une chose insignifiante que l'on protège dans un coin d'ombre. On se fait pas bouffer mais le souvenir non, ce serait trop simple, ce serait si abandonner, ne noyer dedans. Non c'est pire que cela, parce que cest moins, parce qu'on est résigné. Le souvenir finit par nous rabougrir, on est trop avare pour en profiter alors il s'éteint, se consume lentement, sans pour autant dégager aucune chaleur. A moins que nous en sachions déjà plus la perçevoir ? Ca n'arrange pas mes affaires de vous expliquer tout ça je reste avec mes petites pinces et ma colle pour tenter de rassembler le plus possible de lui.
Comment la soif d'un monde ???
hj : les lecteurs assidus et pourvus d'un peu de jugeote devineront sans peine de qui je veux parler avec cette dernière phrase.
1000 Bises
Mymy, à Lyon et qui pense à vous...
ALLELUIA !