Vendredi 8 août 2008 à 14:23

    Dans un pré, allongée, se dire qu'il avait raison de s'enfuir. La vie ici n'est plus aussi prenante qu'elle l'avait été par le passé. On s'était bien amusés, ça, on ne l'oubliera pas, mais lorsqu'il faut tourner la page, il est toujours le premier à le faire. Il faut avancer. J'avais évité les adieux, non pas parce que je ne les supporte pas, mais parce que je n'avais pas envie de les supporter. Je ne sais même pas quand il doit partir. Est-ce que ce sera dans 3 heures, 6 mois, 2 semaines ? Faire son sac, ça lui prendra quoi, 3 secondes ? Et m'oublier ? Pareil. J'aimerais en faire autant, ou plutôt juste... Oublier qu'il m'a oubliée, mais garder en moi son sourire plein de cynisme. J'adore son cynisme. J'ai l'impression que sa voix raisonne en moi, dans chaque recoin de ma tête ; des échos, qui s'entrechoquent, se répondent ou s'ignorent, mais quoiqu'il en soit, qui parlent et parlent encore. Ce n'est pas qu'il me manquera, c'est juste que son image s'arrêtera là. Ce n'est pas plus mal, elle est belle cette histoire, elle ne pouvait pas être plus parfaite, en tout cas pour nous. Finalement, je pense qu'il ne m'oubliera pas. Il y aura bien un bout de son âme qui flottera quelque part en chuchotant mon nom. Il ne m'a pas dit où il allait. Je ne le lui ai pas demandé. Si d'une façon ou d'une autre je l'avais su, ça n'aurait rien apporté de bénéfique. J'aurais soit cherché à frôler l'endroit où il serait, soit j'aurais tout fait pour éviter la zone. C'est mieux de m'arrêter à "il part", question de liberté.
    Alors se relever, sentir le vent qui se lève, et se dire que c'est peut-être à mon tour de partir.

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A part ça, je ne sais pas. Je voulais user ton mot de passe invité ma clonée, t'écrire un petit mot, n'importe quoi, pour te montrer que je pense à toi, et c'est ça qui est venu. Je tiens à souligner que ça fait des mois que je n'avais pas écrit, mais vraiment hein, des mois. Il m'aura suffit d'une fenêtre pleine de toi pour que ça coule, comme avant ; il suffit de ne pas y penser, enfin je crois.

Je t'embrasse et j'espère te voir, bientôt.

Ta cellule-mère !

Par Met.ton.ame.de.lumiere le Vendredi 8 août 2008 à 17:53
" il avait raison de s'enfuir ". C'est peut -être ça alors le secret.
 

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