I'm Waiting For A Superman
Il parlait.. il parlait de sa voix grave et un peu rocailleuse. Une voix comme je les aime tu le sais. Il communiquait. Là, en face de moi. Avec moi. Pas seulement par la voix, son regard était le plus expressif de tous les regards. C'est moi qu'il regardait. Oui c'était moi. Je n'en reviens toujours pas. Je ne dirai pas que je sentais ses yeux posés sur moi, comme si je passais une radio. Ce serait mentir. Il ne voyait pas autre chose que moi et les choses brillantes dans ces deux lacs glacés c'étaient ses propres mots. Qu'il soutenait.
Alors sur l'instant tu as la certitude. De ce qu'il dit et de ce qu'il veut dire. Le problème c'est l'après. La réflexion que j'ai pu mener sur toutes ses paroles, sur tous ses gestes.
Je passe d'un immense shoot de joie à la perplexité. J'y réfléchis tellement que le lendemain quand il me parle je le vois à peine. Pourtant, la moindre parcelle de pensée que peux fournir mon cerveau il l'habitait totalement. Si pleinement que je passais complétement à côté de lui.
J'ai l'impression de me retrouver au pied de l'éverest, qu'il y a un télésiège près de moi, et que je choisis de monter à pieds. Imbécile. Imbécile.
Rien ne change. Vraiment rien. Il faut laisser faire le temps. Comme on le dit dès que l'on peut. Comme une phrase qu'il faut caser le plus souvent possible ( qui tient les comptes ? qui détient le record actuel ?)
En tout cas, je ne balancerai pas de portable par la fenêtre, pas de suite du moins.
Pas de crise non plus. Faut garder dans ma tête que ce qui me rend bien. Sinon je suis dans la merde.
Enfin, je dois attendre.
Et c'est toujours aussi agréable de lire des texte bien écrits, du français en somme !