Le temps est chaud et humide. Lourd même. Parfois le ciel se couvre. Les gens sont là pourtant. Nombreux. Certains sont restés habillés en noir. D'autres pas. D'autres encore ignorent même tout de ce deuil. On revoit les gens du primaire, ce qui nous fait plaisir, ou pas. On observe. On voit les changements. On essaye de devenir. On cause près du lac, près du bûcher qui sera allumé après les feux d'artifices. J'aurais aimé pouvoir les tirer. M'enfin. Quelques inconnus ressemblent à des gens que je ne connaîtrai plus. Je suis revenue chez moi afin de récupérer mon portable. Question d'espoir. Et de gens, aussi. Il ne manque pas grand chose pour que la fête soit belle. Mais si. Ce "pas grand chose" est tellement. Tu vois le bonheur et tu sais qu'il n'est pas pour toi. C'est recevoir un sms d'Irlande. Remercier. Et puis en envoyer d'autres. Dans le vide. Ou pas.
Marcher dans les rues désertes pour y retourner.
Marcher dans les rues désertes pour y retourner.