Elle était toujours ravie lorsque quelqu'un lui disait qu'elle
était folle.
C'était le plus beau compliment que l'on pouvait lui faire. Oui
elle était folle. Folle de sa vie, folle de son homme et surtout folle de son
art. A s'en percer les pieds. A s'en détruire le dos. A s'en détruire tout
court.
Mais là folie ne dure qu'un temps. Et un matin s'est arrêtée.
La raison a de nouveau eu le droit de cité chez elle. Elle pensait avoir perdu
beaucoup. On sait ce que l'on perd, pas ce que l'on gagne. Son cadeaux a été et
est toujours, au-delà de ses espérances les plus folles, justement. Aujourd'hui
elle a peur que cette folie reprenne. La fille après la mère.
~ Enelya. Folle, défénitivement. Nathanaëlle.