Je n'ai pas beaucoup de morale. Enfin, selon les gens c'est compliqué. Je reconnais aisément ce tort parce que je le considère pas comme tel. J'ai ma propre morale, mes propres limites, qui ne sont pas rigides, qui évoluent selon les situations. Cela me suffit. Et ces limites se foutent éperdumment, tout comme moi, des cadres fixés par la norme.
Je suis capable de pleurer parce qu'une amie, ou un ami à moi est malheureux, je suis capable de sourire bêtement durant des heures parce qu'on leur a annoncé une bonne nouvelle. Il paraît que peu de gens sont comme ça. Je m'en fous.
Pourtant, pour d'autres, je suis capable de les mettre à terre, de les enfoncer, encore et encore jusqu'à ce qu'ils supplient. J'ai peur de ne pas savoir m'arrêter. Une autre partie de moi éprouvera des regrets après. A l'instant je m'en fous.
N'allez cependant pas croire que je me fous de tout. La réalitée est bien différente. Les choses, les gens m'interessent, à un point tel, que dixit un ami à moi, j'en arrive à effacer les autres personnes pour me concentrer sur quelqu'un. Vouloir être honnête c'est me forcer à dire que dans la plupart des cas je le sais, et ce n'est pas fait pour, mais je n'ai pas envie d'y changer quelque chose.
Alors, suis-je quelqu'un ayant du coeur ? Une fille altruiste ? Ou une brute, qui n'a aucune conception, ni perception des limites ?
De mon avis non. J'ai la sensation d'être une jongleuse, ou une grande tranformiste, qui décide d'être, de par-être et de paraître, ce dont elle a envie. Il y a bien sur des loupés. Les erreurs sont là pour forger une expérience. Enfin c'est ce qu'on répète.
" tu as écris plus tôt : "Les textes ne sont que des brouillons, écrits n'importe comment quand j'en avais envie. Pour m'améliorer, avec le temps."
... J'ignore si tu arrives à prendre du recul sur tes textes, je n'y parviens pas souvent, mais si comme moi, ton soucis principal est la symbiose des mots, l'enchainement des idées en toute fluidité pour pouvoir faire passer un message fidèle à nos pensées, alors sur cet article là, crois-moi, c'est réussi."
Je tiens avant tout à dire à cette personne qu'elle ne doit pas prendre mal ce qui va suivre. On a eu suffisament de discussions pour que je vois derrière ce commentaire. Mais si il avait été de quelqu'un d'autre.
1° Du recul sur mes textes. Mes textes, drôle d'ensemble que celui là. Cela ne veut à mon sens rien dire. Ces textes sont si différents. Certains sont effectivements des purs moments de mise en ligne de ce qu'il me semble que je ressens alors que d'autres sont totalement fictifs. On m'a fait remarquer qu'en écrivant, sur des textes bien différents, c'est parfois comme si j'étais au théâtre, je prends la place de quelqu'un d'autre, en connaissant peu ou prou son histoire et je mets des mots dessus. C'est tout à fait ça. Alors, puis-je vraiment prendre du recul ? Cela semble possible mais pas partout. Comme il est impossible de revivre à la nuance d'émotion, de perception près un moment. Oh, j'aimerai me convaincre que si. Que mes textes me font cet effet là. Ne serait-ce pas me bercer d'une illusion ? Que dois vivre parfois.
2° Mon soucis principal.. la symbiose des mots. Pour moi il n'y a pas de symbiose des mots. Les mots n'ont pas d'ordre, les mots doivent découler comme une émotion. Osez m'affirmer que vos émotions sont toujours dans l'ordre. Soit je suis d'une nature résolument différente en terme d'organisation psychique, soit, comme je le pense, nous avons tous une manière de ressentir qui nous est propre. Bien sur certaines se ressemblent plus que d'autres. Voilà pourquoi on ne peut jamais toucher, faire comprendre à l'humanité la même chose dans le même texte, la même photo, le même dessin, la même musique, la même interpréation. Création. Cela doit être pour cela que mes textes paraissent incompréhensibles à certains. Je ne cherche pas à écrire dans l'ordre, ou dans un style très correct. Je ne passerai pas 35 minutes à reformuler, recopier, faire attention aux répétitions etc.. Cela m'arrive, je le concède, rarement. Mon but premier est de saisir les mots, comme ils viennent. Je peux me mettre à écrire, pour rien, n'importe où. Si je n'ai pas idée de ce que je vais dire, je parlerai de ce que je ne sais pas dire. Et alors, cela dérange quelqu'un ? Non. Bien sur. Je veux saisir les mots, au vol, les poser, n'importes quels mots, les miens ou ceux d'autres.
Ce blog est le mien. Il est décousu. Il part un peu n'importe comment. Il n'y a pas vraiment de logique. Sauf celle que l'on veut bien lui donner. Puisque en posant des mots ici. Je vous les donne. Piètre cadeau oui. Je suis d'accord. L'important est ce que vous en faites.
C'est ça mon but premier.
Cet article en est la preuve. Vivante. J'ose dire.