Lundi 9 octobre 2006 à 22:01

Cette église je la connais depuis.. depuis ma naissance.. au moins. Quand ma mère allait y chanter j'allais m'asseoir sur l'autel.. et personne ne me disait rien. Parce que j'étais une enfant adorable paraît il. Blonde comme, oui la comparaison est archi connue, mais on a trouvé que celle là, blonde donc, comme la gerbe de blé que nous pouvions accrocher au dessus de la porte du salon, j'avais deux petites nattes, et une robe. Oui une robe. Et j'allais comme ça m'asseoir près du prêtre à l'endroit le plus sacré de cette cathédrale de foi. On ne me disait rien. C'était beau et innnocent. En tout cas, des années après je pense que cela devait ressembler à quelque chose de beau et d'innocent. Je me souviendrai à jamais de CETTE messe. Précisement celle ci.

" Quand un matin s'ouvre une rose.. au jardin de l'oubli.
Quand un oiseau soudain se pose... sur les arbres endormis.
Ainsi s'éveille la lumière dans ce monde engourdi.
Ma vie est comme une prière, et mon coeur s'y blottit"


Cela faisait des mois, voir des années que je n'avais pas chanté ces 4 lignes, pourtant elles me reviennent toujours. Il n'y a pas besoin de croire pour voir cette beautée dans la mémoire d'une enfant.
Ce jour là, un homme avait enregistré une cassette. Et le soir en rentrant chez lui il l'a écouté. Ma mère chantait, en solo, la plus belle, et en tout honnéteté la seule voix du choeur. Derrière on entendait une voix fluette mais déjà assez puissante, accompagnée du chant d'un oiseaux.
Trois jours plus tard, une cassette dans notre boîte aux lettres. Un mot.

Merci.. à la fée qui chante avec les oiseaux.

Si je dois parler d'une "vocation" pour le chant. Elle vient de là. Si certains n'aiment pas ma voix je n'y peux rien. Mais je travaille. Avec toujours plus de coeur et de sérieux. Parce que je pense que c'est dans mon sang. Rien ne pourra jamais me l'enlever.

Je suis allée dernièrement plus loin dans la chanson, dans les hauteurs aussi, que je n'avais pu aller auparavant. Un alléluia. Où j'ai pleuré, je n'ai aucune honte à l'avouer. Quant à la pudeur elle n'a pas lieu d'être. Donc oui, j'ai pleuré. Et ma voix s'est élevée. Parce qu'elle était pour quelqu'un qui était plus haut que nous tous.



Je remercie les personnes qui étaient avec moi ce jour de m'avoir fait remarqué cela. Je n'étais pas en état. Cependant, si j'ai fait le meilleur pour lui, j'en suis heureuse et fière, même si il mérite mieux que tout ce que je peux lui donner.




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