Et toi tu le connais cet horrible sentiment de crispation, lorsque tu veux absolument réaliser une chose à la perfection, à un point tel te que tu fais du coup tout le contraire ?
Moi, oui je connais. A chaque instant, et ça me bouffe de l'intérieur, ça me ronge, petit à petit.
Des heures passées sur un cachier, comme la gamine de maternelle qui apprendre à écrire, des heures à recopier méticuleusement quelques malheureux mots avec mon stylo noir. Des heures à régresser à à s'en faire saigner les doigts et à s'en bousiller les yeux... Pour un papier qui finira à la poubelle dès le lendemain de sa lecture. Putain mais dans quoi je me suis engagée ?
Dans d'autres heures occupées par le chant, avec cettte peur de mal faire au ventre et qui paralyse tout, qui fait trembler le corps et la voix, qui casse la respiration et le moral au fur et à chaque mesure.
Il y a aussi celles passées à danser, quand il faut "plier son corps tel un arc", là où c'est douloureux, vraiment douloureux, physiquement, là où on peut saigner, là où la douleur omniprésente réussi à se faire oublier pour ne plus laisser place qu'à l'évasion vers le reste. Vers l'autre douleur.
"Il faut souffrir pour être belle". Putain, si la question n'était que là. Je ne sais pas ce que je cherche, mais je le cherche, et avec acharnement.
Ma vie a besoin d'un ctrl+Z et d'un "ne pas enregistrer les modifications".
Et Mr.S qui a dit que "La folie est une force." Je n'ai pas besoin de force : j'ai besoin de répit.