Samedi 15 septembre 2007 à 17:28

Je me suis toujours demandée comment il était possible d'être aussi passionnée sans pour autant trouver ce qui me contenterait réellement. Le chant, la musique, la danse, le théâtre. C'est bien, mais qu'y a-t-il derrière ? Il y avait le judo. La violence et la dureté, la douleur, que j'ai appris à oublier jusqu'à ce qu'elle décide, au-delà du ressenti, de faire venir l'impossible.
Enfin, il y avait mes doigts. Mes doigts si longs. Ceux que j'aurais aimé voir au bout de mon bras lors d'une belle danse, ceux qui saignaient , ceux qui devenaient plus forts, ceux plus sensibles aux épines et aux écorchures que les autres, ceux qui servaient la douleur, ceux qui la donnaient, ceux qui suivaient la musique. Et puis il y a eu une révélation. Pour un morceau, tout bête, alors que j'écoutais de la musique dans le bus. Et ces doigts mobiles, de pianiste sans piano, ces prolongements qui faisaient la musique. Je me suis souvenue de mes 6 ans et de la professeure de mes cousines qui me demandait si j'en avais déjà fait. Les longues heures passées à suivre les petites diodes entre les touches noires et les touches blanches. Enfin, la maison de retraite, l'an dernier, et cette dame qui ne me quittait pas des yeux.
Les sourds peuvent suivre la musique, sentir la voix, voir les paroles et entendre depuis les doigts...

Par ploufplouf le Samedi 15 septembre 2007 à 17:49
:D
Par nelizpuce le Samedi 15 septembre 2007 à 18:11
C'est beau ce que tu dis là :)
Le piano je m'y mets après le BTS une de nos voisines en a fait pendant longtemps et elle pourrait m'apprendre à en faire j'espère qu'à 22 ans il ne sera pas trop tard ^^ mais cette instrument me passionne.
Par nelizpuce le Samedi 15 septembre 2007 à 19:29
ben on a le temps se sera bien après juin m'enfin je te tiendrai au courant si je m'en sors
mais tu crois que ça aide d'avoir une bonne dextérité ? Car par exemple les gens me regardent les yeux ronds quand je tape au clavier de l'ordi, et quand ils me demandent de le réciter par coeur j'en suis incapable ce qui les étonne encore plus et à mon avis ça va m'aider pour le piano ^^
Par nelizpuce le Samedi 15 septembre 2007 à 19:30
j'avais fait une faute cet* pas cette dans le premier commentaire
Par Piano-Bar le Samedi 15 septembre 2007 à 20:20
C'est vraiment un très beau texte. J'aime beaucoup.
Les personnes dont tu parles à la fin, elles peuvent ressentir et entendre cette musique grace à tes doigts, mais aussi grace à l'émotion que tu laisse transparaître en jouant, a la grace de ces mêmes doigts sur ce piano.
Devant mon écran d'ordinateur, je me plait à imaginer cette musique... ^^
Par roman-qui-n-existait-pas le Lundi 17 septembre 2007 à 9:18
Fait du piano pendant six ans, arrêté depuis sept ans, c'est long. Lentement les esprits me reviennent, l'envie de reprendre. La nocturne opus 37 n°1 de Chopin, longuement écouté entre le train qui arrive de Bécon à la Défense, et surtout dans les souterrains de la grande Arche jusqu'à l'Esplanade, là où tout le stress pseudo-parisien (bah oui, la Défense c'est pas encore Paris) s'accumule ; le pavane pour une infante défunte, et peut-être même des oeuvres majeures, comme Für Elise, jamais eu d'occasion de m'y pencher, bien qu'on le considère classique chez les classiques.
 

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