Vous savez, avant… Je ne croyais pas les gens quand ils disaient que les histoires d'amour finissent mal en général. Et pourtant, comme ils avaient raison ! Ce qui m'a fait changer d'avis ? Lui. Ce lui qu'on rêve tous de trouver. Je l'ai rencontré, vous savez ? Oui, parce qu'il existe. Ou existait ?
Je l'ai rencontré un peu par hasard. Je marchais, tranquillement, mon mp3 à fond dans les oreilles. Je ne regardais pas où j'allais, il faisait froid, j'avais les épaules rentrées, le nez bien au chaud dans mon écharpe. Je continuais à errer, comme ça l'air de rien jusqu'à un banc. Ce banc. En bois, en dessous d'un arbre, sur une place. Je m'étais assise. Tout doucement. Le froid m'engourdissait, je commençais à somnoler lorsqu'il arriva. Je leva les yeux un instant, assez pour me rendre qu'il avait l'air un peu perdu. Les yeux dans le vague, les cheveux en bataille, des flocons de neige sur sa veste : « excusez-moi, je pense que vous êtes assise sur mon écharpe. » Un rapide coup d'œil pour me rendre compte qu'il avait raison, une main tendue pour la lui rendre, une conversation qui s'engagea. Des numéros échangés, des rapides coups de fil qui devinrent de plus en plus long, des sorties entre amis, des sorties à 2 puis des sorties en amoureux. Des premiers baisers aux premiers câlins, des fous rires aux grandes discussions, des sourires, des rires. Le premier « Je t'aime » qui fait si chaud au cœur, les premières disputes, les réconciliations. Nos défis stupides, nos blagues à deux balles (pan pan). Jusqu'à cette fête. Encore un pari, encore une blague. Celui qui descend le plus vite sa bouteille de Smirnoff… Pari stupide n'est-ce pas ? De toutes façons on rentrait à pieds, on ne risquait pas de se tuer au volant. Le pari, c'est lui qui l'a gagné. Et puis il se faisait tard on a décidé de rentrer. On marchait main dans la main, en zigzaguant, passant du trottoir à la route et de la route au trottoir, la neige tombait encore, le temps s'était arrêté autour de nous, du moins on aurait pu le penser. On était plus amoureux que jamais, on s'aimait pour de vrai, pour de grand. Et puis, une voiture est arrivée. Elle roulait vite, trop vite. Elle a dérapée sur le sol enneigé. Je me suis retournée, il était là, sur le sol. La voiture l'avait fauchée. En une fraction de seconde, notre histoire s'est terminée. Plus rapide qu'un : « Je te quitte », plus radical qu'un : « Je ne t'aime plus ». Les histoires d'amour finissent mal en général. Et pourtant, je souhaite à tout le monde de trouver l'amour, je vous souhaite à tous de vivre quelque chose d'aussi fort, Parce que si les histoires d'amour finissent mal le plus souvent, elles peuvent aussi ne jamais s'arrêter. Et laisser derrière elles des souvenirs inoubliables.