Avril en apnée est fini. Je ne sais pas si reprendre ma respiration suffira. Si cela sera même utile. C'est un peu comme fermer les yeux en redoutant le moment où la musique s'arrêtera. Avant que l'on soit endormi. Au beau milieu d'une échappée. Parce que l'écriture du morceau n'a pas été finie. Je suis retombée, c'est le cas de le dire, sur un mot que je n'avais pas connu depuis longtemps "Cliffhanger". Et c'est tout à fait ça, cette peur précise. Combien de vies à faire tenir dans ces quarante-huit secondes ? Comment faire tenir ma vie dans ces vingt-quatre heures ? J'ignore si la chute est plus douloureuse dans le rêve ou dans la réalité. C'est s'interdire pour une question de crédibilité. Le propre de mes rêves est de garder une base de réalisable. Ils seraient moins beaux sinon. Comme ce jeune homme dans ma nuit dernière. Qui était charmant sans pour autant soutenir la comparaison. Moins d'une seconde pour le savoir. Alors on essaye de cacher, derrière un sourire, un écran, des mots faussement maladroits, une personne-personnage plus facile à tenir en somme. Avoir mal un peu avant de vivre. Finir une période sans encore oser entamer l'autre. Est-elle seulement réelle, le restera-t-elle ? "Tu me manques beaucoup plus que déjà." Je crois que mes travaux sur la concordance des temps ne seront jamais achevés. J'ai surtout l'impression que cette carte postale n'arrivera jamais, et qu'on ne m'autorisera pas forcément à aller la trouver.
Sais-tu au moins comme tu m'as manqué ? Plutôt que Méli-Mélo. Ca m'emmêle.
Sais-tu au moins comme tu m'as manqué ? Plutôt que Méli-Mélo. Ca m'emmêle.
J'espère que ça t'aidera.