Je rêve de piano. Déposer mes doigts. Des touches du clavier, noires et blanches aux touches de son piano, blanches et noires. Je n'ai jamais compris pourquoi on dit qu'elles sont noires et blanches. Peut-être ne m'étais-je jamais posée la question après tout. Entendre les notes plutôt que de voir les lettres apparaître et le bruit, ces petits "tap tip tip tap" ô combien plus silencieux sur le véritable instrument de mon désir. Son piano. Plutôt que les soupirs, sa voix. La mienne, éventuellement. Plutôt que le froid et le vide. Sa chaleur et sa présence. Son charisme et sa douceur. Plutôt que cet orgeuil glacé.
S'endormir à côté de lui. Juste comme ça. Parce que c'est lui. Son piano et son harmonica. Son chant et son écriture. Un monsieur cerf-volant, un homme-qui-ne-trahit-pas.
S'endormir à côté de lui. Juste comme ça. Parce que c'est lui. Son piano et son harmonica. Son chant et son écriture. Un monsieur cerf-volant, un homme-qui-ne-trahit-pas.