J'y avais trouvé un studio il y a quelques mois.
Tout ce que je peux dire c'est que eh bien non ce ne fut pas le coup de foudre ce studio. Pour être parfaitement honnête il ne m'avait pas plus des masses. OK il était bien éclairé, assez spacieux et bien situé. Mais il dégageait quelque chose qui ne me plaisait guère. Comme si il était mort, abandonné, hostile. Tout à la fois.
Et puis le promoteur à du prendre un appel et je suis restée un moment seule. Un long moment seule. Et j'ai découvert quelqu'un dans ce studio. Le studio lui même. Mort, pas totalement, abandonné certainement, et hostile pas tout à fait... plus méfiant.
J'ai regardé à travers les fenêtres. Observé une nouvelle fois son parquet et sa moquette. Tilté sur les rideaux et l'ancienne rampe de projecteurs.. trouvé sur un mur derrière une armoire déplaisante des taches de peinture. Un studio/atelier d'artiste abandonné. Trop malheureux. Comme si il comprenait qu'il avait une repreneuse éventuelle qui le méritait peut être il s'est montré à moi sous son meilleur jour, le nuage a disparu et le soleil à pleinement éclairé la pièce, soulignant les couleurs, pastels ou vives, dispatchées partout dans les 55 mètres carré. Et là. Je l'ai trouvé. Un endroit à faire vivre qui n'attendait plus que quelqu'un.
Mais ce n'est pas du studio dont je voulais vous parler. Ni des études que j'allais suivre, je vous en reparlerai plus tard.
Non. Je vous parlais de ce qu'il s'est passé alors que je bouclais ma valise.
La chaine hifi à commencer à faire entendre une chanson qui m'a stoppée.
Je souriais en repensant à ce si (trop ?) bon moments, j'avais les larmes aux yeux d'émotions, de nostalgie et aussi de tristesse parce que ce moment était passé. Et avait fini.
Au bout de 3:23 la chanson s'est arrêtée. Et moi j'ai recommencé. A me questionner sur le pourquoi, le pour quoi, et le comment. En moins de temps qu'avait duré cette coulée de notes et bien j'ai retrouvé le pourquoi, le pour quoi (qui ?) et le comment.
Une fois de plus j'en arrivais à la même conclusion. J'avais raison.
Et je partais à la fois pour oublier, m'épanouir et me retrouver, en partie dans ce moment.
Citadine, artiste, ambitieuse, nomade. Je devenais ce que j'étais depuis toujours.
Myriam à l'assaut de Paris. Myriam à l'assaut du monde. Myriam à l'assaut d'elle même.
Fuit. J'arrive !